furnommé le
ju fte, frère du Seigneur.
.ART. I.T 'V A n s les hiftoires des douze tribus d’Ifraël J L / on voit que Jo a c h im était fort riche & of frait 3 Di e ü des doubles offrandes, difant en foi- même : que mes facultés'foient celles de tout le peu ple pour la rémiffion de mes péchés auprès de Di e ü ,
afin qu’il ait pitié de moi. Or le grand jour du Seigneur approchait & les enfans d’Ifraël offraient leurs d ons, & R u ben s’éleva contre l u i , difant : il ne vous efi: pas permis d’offrir votre d on , parce que vous n’avez point eu d’enfant en Ifraël. Jo a c h im en fut très attrifté , & il s’en alla voir la généalogie des douze tribus d’Ifra ë l, difant entre f o i , je verrai dans les tribus d’Ifraël fi je fuis le feul qui n’ai point eu d’enfant en Ifraël. C’eft pourquoi en examinant il vit que tous les juftes en avaient eu. E t il fe reffouvint du patriarche A b rah am ,
à qui dans fes derniers jours Di e u avait donné un fils
ïf a a c . Alors Joptchim étant tout trille , n’alla point voir fa femme , mais il fe retira dans le d é fe r t, où ayant dreffé des ten tes, il jeûna quarante jours & qua rante nuits ( a ) difant en foi-même : je ne mangerai ni ne boirai jufqu’à ce que le Seigneur mon Di e u m’ait regardé
;
mais mon oraifon fera ma nourriture ( b ) .Y
II. Or fon époufe A nne pleurait de deux pleurs & était accablée d’un double chagrin, difant : je pleure
(d)Jtfofes E x o d .
24.
18.34.
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Reg. ij?» 8. Jefus28* & Beat. 19. $. g? n .
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Matth. 4*m
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ma viduité & ma ftérilité. Le grand jour du Seigneur
étant donc arrivé,
J u d i t hfa fervante lui dit : jufqu’à
quand enfin affligerez-vous votre ame ? 11 ne vous eft
pas permis de pleurer, parce que c’eft: le grand jour
du Seigneur (e). Prenez donc ce diadème que m’a
donne la maitreffe où j’allais travailler à la journée, &
parez-en votre tête. Car comme je fuîfe votre fer
vante vous avez une forme royale. Et
A n n elui dit :
lailfez-moî
( d ), car je n’en ferai rien : D
I E Um’a
trop humiliée. Prenez bien garde qu’il ne vous ait été
donné par quelque voleur,
&que
Di e une m’impli
que dans votre péché.
Ju d it hfa fervante lui répondit :
que vous dirai-je ? eft-ce que je vous fouhaite un plus
grand mal, puifque vous n’écoutez pas ma voix ? Car
c’eft avec railon que
Di e uvous a rendue ftérile , pour
ne vous point donner de fils en Ifraé'l. Et
A n n een fut
très attriftée; & ayant quitté fes habits de deuil, elle
orna fa tête & fe vêtit de fes habits de noces (
e). Et
fur les neuf heures elle defcendit dans fon jardin pour
fe promener, & voyant un laurier elle s’aiïit deffous,
& fit fes prières au Seigneur
Di e u, difant :
Di e ude
mes pères, béniffez-moi, & écoutez mon oraifon :
comme vous avez béni le fein de
S ara( / ) & lui avez
donné un fils
Jfa a c.
III. Et regardant vers le ciel elle vit dans le laurier
un nid de moineau, & elle fe plaignit en elle-même &
dit : Hélas ! que je fuis malheureufe ! ( à qui puis - je
être comparée? ) qui eft-ce qui m’a engendrée , ou
quelle mère m’a enfantée pour que je naquilfe ainfi
maudite devant les enfans d’Ifraël ? car ils m’acca
blent de reproches & d’infultes, ils m’ont chalfée du
temple du Seigneur mon D
i e u. Hélas ! que je fuis
malheureufe ! à qui fuis-je devenue femblable ? Je ne
puis point être comparée aux oifeaux du ciel : parce
6 .
(b ) Jean 4. 94. (c ) Pf. 1 1 g. 14.
(ri; Matth. 4 10.
1
(e) Judith. IO. 3. (/ ) Genef. 21. 3.G iij
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que les oifeaux font féconds en votre préfen ce, Sei gneur : car ce qui eft en moi je le remets en vous. Hélas ! que je fuis malheureufe ! ( à qui puis - je être comparée ? ) J e ne puis être comparée avec les animaux mêmes de la te rre , parce qu’ils font féconds en votre préfence , Seigneur ! Hélas ! que je fuis malheureufe ! à qui fuis - je femblable ? Je ne puis être comparée avec les e a u x , parce qu’elles font fécondes en votre préfence. ( Car les eaux elles-mêmes tant claires que flottantes vous louent avec les poiffons de la mer. ) Mais hélas ! que je fuis malheureufe ! à qui p u is -je être comparée ? J e ne puis être comparée avec la terre, parce que la terre porte fes fruits en fon tems & vous b én it, Seigneur.
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IV. E t voici que l’ange du Seigneur vola vers elle en lui difant : A n n e , Di e u a exaucé votre prière, vous concevrez & vous enfanterez , & votre enfant fera célèbre dans toijt l e monde. Mais A nne d it: lé. Seigneur mon Di e u eft vivant, foifc que j ’engendre garçon ou fille , je l’offrirai au Seigneur notre Di e u , ( g ) & il le fervira dans les chofes facrées tous les jours de fa vie. E t voici que deux anges vinrent en lui difant : Jo a c h im votre mari vient avec fes troupeaux ; car l ’ange du Seigneur eft defcendu vers l u i, difant :
J o a c h i m, J o a c h i m , le Seigneur a exaucé votre prière, defcendez d’ici. Voici qu’A nne votre femme concevra dans fo# fein. E t Jo a c h im defcendit, & il appella fes bergers, difant : apportez-moi ici dix agneaux femelles (pures & fans ta c h e ) , & elles)feront pour le Seigneur mon Di e u. E t am enez-m oi douze veaux purs, & ils feront pour les prêtres & pour le clergé , foit pour l ’aflemblée des vieillards : & apportez-moi cent boucs , & les cent boucs feront pour tout le peuple. E t voici que Jo a c h im vient avec fes troupeaux , & A nne fe tenait debout fur la porte , & elle vit Jo a c h im qui ve nait avec fes troupeaux, & accourant ejie s’attacha à
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