• Aucun résultat trouvé

6. EPISODE 3

6.4 Projet d’organisation de l’expertise

Le groupe s’interroge sur la méthode à mettre en œuvre pour réaliser un retour d’expérience (expertise) permettant une évaluation des risques opérationnels.

S’appuyant sur l’existant (retours d’expérience d’opérations), le groupe examine les difficultés d’une telle démarche.

Faible culture du retour d’expérience.

Peu de diffusion du retour d’expérience.

Réalisé essentiellement à l’initiative du bureau opérations sous le terme de RETEX (retour d’expérience).

Ceux réalisés à un autre niveau restent peu exploités.

6.4.1 Organisation actuelle des retours d’expérience.

1. Retour d’événement (accident ou presqu’accident)

Exploitation et diffusion dans le journal interne du SDIS77 ou sous forme de flash-sécurité par le BHS.

2. « Retex » par niveau initié par le bureau Opérations Niveau 1 : vision d’expert

Ex : feu de sauna (investigation, recherche des causes de l’incendie)

Niveau 2 : Mise en place d’un séminaire d’acteur (expert hors de l’intervention, premiers COS ...)

Ex : violences urbaines de 2005, feu de silo, feu d’habitation à Roissy...

Que l’on soit dans le cadre du retour d’événement ou du retour d’expérience, le document de synthèse est structuré systématiquement de la même manière (sur 2 pages maximum) :

Thème.

Rappel des faits (illustrations).

La problématique (analyse).

Conseils suggestions, préconisation du séminaire d’acteur.

Plan d’actions validé par la Direction et suivi assuré par le bureau opération (qui / quoi / échéance de réalisation).

L’objectif du groupe de travail n’est pas de reproduire à l’identique les « RETEX opérations », mais de les transposer en retour d’expérience d’évaluation des risques.

Cette application doit permettre l’analyse des événements survenus qui ont ou auraient pu avoir un impact sur la santé des personnels.

Le groupe souhaite qu’il n’y ait pas d’amalgame entre le retour d’expérience (RETEX) Opérations et le retour d’expérience d’évaluation des risques. Il convient également qu’il n’y ait pas de confusion avec les enquêtes accidents initiées par le CHS et le BHS.

L’objectif du groupe de travail vise à communiquer au plus grand nombre les actions issues des retours d’expérience d’évaluation des risques professionnels et non le contenu de ces analyses.

Le terme retenu est « expertise d’évaluation des risques professionnels», pouvant être décliné en

« expertise EvRP » Point Clés

L’expertise EvRP ne doit pas s’arrêter aux critères d’évaluation déjà appréhendés dans la section péri-opérationnelle : maintien et acquisition des connaissances. Elle doit prendre en compte les paramètres environnementaux, matériels et humains liés à l’urgence de la situation. L’évaluation des risques professionnels en opération repose donc sur l’association de l’expertise EvRP et de l’évaluation des risques professionnels en formation / manœuvre.

6.4.2 Critères retenus pour le lancement d’une expertise EvRP

Le groupe de travail retient 3 critères susceptibles de provoquer une expertise EvRP :

Un critère proactif lié à une occurrence au regard de données statistiques, de fréquence, de localisation…

Un critère réactif à travers des relevés de dysfonctionnement en matière d’hygiène et de sécurité (registre HS), compte-rendu, bulletin d’information (BRQ…) relatant des accidents ou presqu’accidents.

Une commande de la Direction formalisée au Bureau Hygiène et Sécurité.

6.4.3 Règles de mise en oeuvre de l’expertise EvRP L’expertise EvRP pourra être prise en charge par :

Des personnels assurant des fonctions de chef d’agrès, COS.

Les ACMO et les référents HS (chef d’agrès, COS, chef de centre d’incendie et de secours, adjoint au chef de centre).

Le chef de centre d’incendie et de secours / adjoint au chef de centre.

Il convient de rappeler la nécessité de renforcer la communication avec l’aide des référents de groupement.

Pour une meilleure objectivité de l’expertise, l’analyse ne pourra pas être menée par les personnels ayant participé à l’intervention.

6.4.4 Les supports Outils simplifiés

6.4.5 Le circuit de transmission de l’expertise

Pilote de l’analyse Référents HS ACMO BHS CODIR Selon un processus qui peut suivre le cheminement suivant :

1. Recensement par le référent.

2. Capitalisation et remontée de l’expertise à l’ACMO de groupement pour effectuer l’évaluation des risques en opération.

3. Transfert au bureau BHS pour exploitation.

6.4.6 Conseils pour l’expertise EvRP

Pour faciliter la mise en œuvre, il convient de définir quelques principes qui permettront le recueil d’événements.

Identifier les impacts au niveau Technique, Humain, Environnemental et Organisationnel Procéder à une analyse factuelle.

Procéder aux analyses par des personnes extérieures à l’intervention.

Associer des experts pour l’analyse des problématiques d’envergures (bureau opération, autre…).

Ne jamais réaliser seul une analyse.

Respecter l’anonymat des analyses.

Recueillir à la fois les difficultés, les solutions d’amélioration et les propositions de mises en œuvre.

Communiquer sur les pistes d’améliorations et les actions à mettre en œuvre.

6.4.7 Faciliter la mise en œuvre de la démarche d’expertise Structurer une action qui puisse évoluer :

1. Information de l’Autorité Territoriale élargie (Comité de pilotage).

2. Sensibilisation / information des chefs de groupement.

3. Information des chefs de centre.

4. Identification de référents pour assurer le retour d’information de l’expertise.

5. Apporter des techniques d’analyses de situations aux chefs d’agrès (COS) pour leur permettre de faire le bilan en groupe des interventions réalisées. Exemple : Ce qui marche, ce que l’on garde, ce qui n’a pas marché, comment on l’améliore.

6. Permettre au chef de centre de bénéficier d’un module de formation relatif à la sécurité.

Certaines étapes peuvent être conduites en parallèle.

6.5 Conclusion

Cet épisode s’est articulé autour de trois axes:

La formation de nouveaux acteurs.

L’identification du temps nécessaire pour procéder à l’évaluation des risques professionnels.

La définition de la méthode de capitalisation de l’expérience.

Cet épisode a permis la mise en place de nouveaux évaluateurs sur la base de la méthode déployée. Après une journée de formation théorique et une journée d’accompagnement terrain, le groupe de travail a renforcé son effectif en termes de compétence pour l’analyse des risques professionnels.

L’implication de nouveaux agents dans le groupe de travail a permis d’améliorer les procédures de déploiement du Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels élaborées dans l’épisode 2.

Cet épisode a permis la mise en place d’un outil de mesure de la charge de travail ainsi qu’une méthode de capitalisation de l’expérience permettant d’alimenter au plus juste les données sur la partie opérationnelle.

7. Conclusion

Au terme de cette réalisation il ressort que le groupe de travail pluridisciplinaire qui a été réuni pour l’élaboration de cette méthode a atteint son objectif.

Il ressort de cette étude :

- une méthodologie adaptée, - des outils éprouvés.

Ces derniers permettront le déploiement serein d’une obligation réglementaire dans le cadre de l’activité d’un SDIS. Il va de soit que chaque SDIS devra adapter à son organisation les aspects tels que :

- le découpage organisationnel du SDIS - l’organigramme prévention

- le rôle et mission des acteurs.

La phase de préparation du projet EVRP développé à l’aide du soutien du Fond National de prévention est une étape maîtresse qui favorisera le bon déroulement des actions à venir.

8. Lexique

Documents relatifs