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Progression des élèves quant aux dimensions du genre de texte texte

Analyse des textes : les capacités des élèves

3. Progression des élèves quant aux dimensions du genre de texte texte

Nous nous intéressons à présent à la progression des élèves uniquement sur les dimensions liées au genre de texte en question. Nous laissons ainsi de côté les éléments liés aux

dimensions transversales (10 points). Cela nous porte à prendre en considération les 40 points constitués par les critères suivants : situation de communication, macroplanification, microplanification et textualisation. Chacune de ces dimensions sera ensuite détaillée et analysée spécifiquement.

Tout d’abord, sur le plan de la progression générale (moyenne des scores), tous les élèves progressent entre la PI et la PF de façon significative (Z = - 4.626, p = 0.000). En considérant les deux groupes contrastés (élèves AD/SD), il apparait que leur progression, par ailleurs, significative, reste parallèle. Ainsi, même si les élèves SD ont des scores plus élevés en PI, les différences entre les deux groupes d’élèves persistent.

Figure 15 : Evolution des moyennes des élèves AD-SD (40 pts)

Les progressions sont significatives pour les deux groupes d’élèves (élèves AD : Z = -3.301, p = 0.000 ; élèves SD : Z = -3.298, p = 0.000). Malgré cela, plusieurs élèves restent en dessous du seuil de réussite fixé ; ils n’obtiennent pas les 20 points attendus. Il s’agit des six élèves AD des classes de Gaspard et Jean. Pour ces six élèves de notre échantillon, la séquence déployée ne permet pas d’obtenir un score suffisant quant aux dimensions liées au genre de texte RCL.

En regardant la médiane de progression de chaque groupe, la répartition des élèves selon les progrès réalisés est visible. En revanche, le test de Mann-Whitney nous révèle que la différence de progression n’est pas significative. Les élèves progressent de façon similaire (Test non paramétrique de Mann-Whitney U = 94.0, p = 0.865).

Figure 16 : Médianes de progression des élèves AD-SD (40 pts)

Au niveau des quartiles, les élèves SD se répartissent de façon quasiment équitable autour de la médiane de progression. Au niveau des valeurs extrêmes, des progressions importantes sont plus nombreuses chez ces élèves. S’agissant des élèves AD, le quartile supérieur est plus large que le quartile inférieur, ce qui dénote une plus grande diversité de progressions. À part cela, les différences interindividuelles sont similaires entre les deux groupes d’élèves. En effet, la répartition des valeurs extrêmes de progression est comparable.

Ceci nous amène à prendre en considération les progrès effectués dans chaque classe afin de voir si une différence interclasse est présente. Il s’avère que les différences de progression entre les cinq classes de notre échantillon sont significatives selon le test de Kruskal-Wallis (x2 (ddl = 4) = 19.624, p = 0.001). Tout d’abord, les moyennes progressent dans les cinq classes (Tableau 4 et schéma 6). Cette progression est toutefois différente d’une classe à l’autre. Comme pour les résultats sur 50 points, les élèves partent d’une moyenne de score différente. La classe de Quentin présente la moyenne la plus élevée en PI. Celles d’Hadrien et Nicolas ont des moyennes très basses en PI. Par contre, les progrès observés sont similaires aux progrès observés précédemment dans la grille à 50 points. En effet, la classe d’Hadrien est celle qui progresse le plus. Celle de Nicolas la suit de près. Les trois autres classes (Quentin, Jean et Gaspard) présentent des progressions parallèles mais en gardant un écart proportionnel à leur moyenne de départ. Ainsi, les deux classes (Jean et Gaspard) qui avaient des scores bas au départ, maintiennent des moyennes relativement basses en PF. Au niveau des écarts-types, il apparait que les différences interindividuelles ont tendance à augmenter entre les deux moments de production. Seule la classe de Quentin présente des scores plus

homogènes en PF. Pour finir, les élèves de la classe de Gaspard sont les plus diversifiés au niveau de résultats (ET 5.98 puis 6.28).

Tableau 29 : Sommes, moyennes, écarts-types des cinq classes (40 pts)

PI PF

Gaspard Nicolas Hadrien Quentin Jean Gaspard Nicolas Hadrien Quentin Jean

Somme 79 69 44 107 76 123 168 125 159 118

Moyenne 13.17 11.5 11 17.83 12.67 20.5 28 31.25 26.5 19.67

Ecart

type 5.98 2.31 1.83 5.78 2.66 6.28 3.52 4.65 3.56 3.44

Avec une présentation plus visuelle, nous pouvons remarquer le mouvement entre les moyennes obtenues dans les cinq classes. Trois groupes se profilent : Hadrien et Nicolas qui partent de moyennes très basses pour présenter les moyennes les plus élevées en PF. Jean et Gaspard qui ont une progression parallèle : moyennes et progressions légèrement inférieures aux totaux des moyenne et progression générales. Et, pour finir Quentin qui a une progression similaire au groupe précédent mais avec l’avantage de partir d’une moyenne en PI supérieure aux autres et d’obtenir ainsi une meilleure moyenne en PF.

Figure 17 : Evolution des moyennes des cinq classes (40 pts)

Ce schéma de l’évolution des moyennes pourrait également s’expliquer par l’observation des points obtenus en regard des scores minimaux fixés. Un minimum de 20 points sur 40 a été fixé par le chercheur pour les dimensions liées au genre de texte. Les élèves n’ayant pas obtenu ces minima dans la PF se trouvent essentiellement dans les classes de Gaspard (trois

élèves) et Jean (trois élèves). Aucun élève en dessous du seuil attendu ne figure dans les trois classes restantes.

Le test de Kruskal-Wallis nous présente les rangs moyens de chaque classe. Les résultats du test complètent et confirment la progression des moyennes ci-dessus. En effet, nous constatons que les classes d’Hadrien et Nicolas progressent plus que les autres.

Tableau 30 : Rangs moyens des cinq classes (40 pts) Classes N Rang moyen

Jean 6 8.75

Quentin 6 11.17

Gaspard 6 9.00

Nicolas 6 21.58

Hadrien 4 25.75

Total 28

Le tableau ci-dessous présente la répartition des élèves de chaque classe autour des médianes obtenues. Encore une fois, la médiane de progression est nettement plus importante dans les classes d’Hadrien et Nicolas. Ce tableau ajoute également des informations complémentaires quant aux écarts-types constatés ci-dessus. Dans la classe de Quentin, étant donné que l’écart-type entre les élèves a diminué lors de la PF, nous constatons ici logiquement que les progressions sont proportionnellement plus diversifiées. Chacun a progressé, et les élèves qui en avaient le plus besoin ont progressé plus. Il y a donc eu une sorte de « nivellement » positif dans cette classe. Est-ce que quelque chose de particulier s’est passé (mise en place de régulations spécifiques aux élèves AD) ? Nous trouverons des éléments de réponse dans les chapitres suivants (Chapitres VII, VIII et IX).

Tableau 31 : Médianes de progression des cinq classes (40 pts)

Les effets observés sur la grille à 50 points, puis sur celle à 40 points, nous invitent à voir comment les scores évoluent selon les différentes dimensions du texte. Nous cherchons à observer si certaines dimensions ont été l’objet d’une progression particulière chez les élèves.

Nous présentons ci-dessous les différentes dimensions de façon générale puis en spécifiant chaque point analysé. Nous formulons ensuite des hypothèses quant aux progressions observées afin de les mettre en discussion avec ce qui s’est déroulé en classe (analyses des interactions filmées et transcrites, entretiens, journaux de bord et outils proposés) et en perspective les réflexions qui suivront dans les chapitres suivants.

4. Progression spécifique de chaque dimension du genre de