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Procédure de recrutement et enregistrement des participants

Présentation des études empiriques

Chapitre 1 Méthodologie de l’étude quantitative

2. Procédure de recrutement et enregistrement des participants

Dans un premier temps, nous prenions connaissance des dossiers des nouveaux jeunes patients avec l’aide de l’équipe médicale et notamment des deux infirmières coordinatrices avec lesquelles nous évoquerions régulièrement les patients. Au sein de l’institut Curie, nous avons présenté nous- même l’étude aux patients tandis qu’au CHU de Nantes, une attachée de recherche clinique s’est acquittée de cette tâche. A l’Hôpital Gustave Roussy l’infirmier coordonnateur présentait l’étude aux jeunes. Le recrutement s’est déroulé sur la période de décembre 2014 à décembre 2016.

Pour des raisons organisationnelles, nous avons rencontré les patients au cours de leur première hospitalisation pour le T1. Après vérification des critères d’inclusion et de non-inclusion nous avons présenté la recherche en la décrivant aux patients, comme une étude visant à décrire la manière dont les jeunes patients se sentaient dans ce contexte somatique, leurs éventuelles consommations, et la façon dont ils utilisaient internet et pouvaient être préoccupés par l’alimentation, si tel était le cas. Après cette présentation succincte de l’étude et l’accord du patient (et du représentant légal dans le cas de patient mineur), nous remettions la lettre d’information, le consentement éclairé ainsi que les questionnaires aux participants, en leur précisant qu’ils avaient du temps pour les remplir et que nous reviendrons les récupérer le lendemain ou dans la semaine, selon s’ils étaient hospitalisés quelques jours. Dans le cas où nous rencontrions les patients le jour de leur sortie, nous leur demandions de revenir avec les documents lors de leur prochaine hospitalisation. Dans de nombreux cas, ces mêmes patients ne revenaient pas avec les documents ; très souvent ils oubliaient de remplir les questionnaires et/ou de les ramener. Tous les participants ont été informés du caractère longitudinal de l’étude et du fait qu’ils seraient recontactés dans six mois pour la même passation. Seule une adresse mail a été demandée, avec l’accord des participants, afin de pouvoir les recontacter pour le T2. La présentation de l’étude aux jeunes, et aux représentants légaux (pour des patients mineurs) a reçu un accueil assez positif et un intérêt certain. Un seul parent a refusé que son enfant participe à cette étude.

Des numéros d’inclusion ont été attribués à tous participants afin de garantir l’anonymat et la confidentialité des données recueillies lors de l’étude. Tout au long de l’étude nous avons régulièrement consulté les dossiers médicaux sur le logiciel interne de l’Institut Curie, afin d’avoir les prochaines dates d’hospitalisation des jeunes patients, pour les rencontrer la première fois ou pour la passation du T2.

A T2 nous avons donc envoyé un e-mail avec des liens renvoyant directement aux questionnaires que nous avions hébergé sur un site en ligne (Eval&Go) afin que la passation au T2 soit plus simple pour les participants. Or, nous nous sommes vite rendus compte que ce système de relance n’était pas approprié pour poursuivre l’étude et avons perdu un grand nombre de participants. En effet, peu de participant ont répondu aux questionnaires en ligne. L’utilisation des e-mails est peut-être moins courante pour les personnes, de la tranche d’âge, que nous avons rencontré. Nous avons donc par la suite réfléchi à un système de relance plus fonctionnel en décidant de nous représenter physiquement, lors d’une hospitalisation, aux participants. Là encore, nous avons fait face à plusieurs refus ou à une absence de retour des questionnaires. Enfin, nous avons décidé d’envoyer un texto via la Hotline mise en place dans le service Adolescents et Jeunes Adultes et tenue à tour de rôle par les médecins ou les infirmières coordinatrices. Ce texto envoyé aux jeunes leur rappelait leur participation au T1 de l’étude et les informait qu’ils allaient recevoir par courrier l’ensemble des questionnaires pour la passation du T2 ainsi qu’une enveloppe pré-timbrée à retourner au secrétariat de l’Unité de Psycho Oncologie de l’Institut Curie où j’exerce en tant que psychologue. Nous avons, encore une fois, été surpris par le faible retour des questionnaires par courrier. La difficulté d’une étude longitudinale dans une population d’adolescents malades sera évoquée dans la discussion.

Nous n’avons pas mis en place de groupe contrôle au sein de ce travail de thèse dans la mesure où nous ne souhaitions pas comparer les types de consommations et de comportements chez les jeunes patients atteints de cancer et chez les jeunes patients atteints d’autres pathologies somatiques ou encore issus de la population générale (sans pathologie somatique). Dans ce cadre-là, nous nous sommes

intéressés à décrire, exclusivement, les consommations et les comportements chez les jeunes atteints de cancer et leur vécu.

Je me suis entretenue avec la technicienne d’études cliniques (TEC) du CHU de Nantes, en fin d’inclusion, afin d’avoir son retour sur la manière dont s’est passée la recherche au sein de l’hôpital et de connaitre les démarches qu’ils ont fait dans l’inclusion des patients. Les inclusions n’ont pas été effectuées au sein du CHU d’Angers pour des raisons d’organisation et notamment l’absence d’un médecin.

A l’hôpital Enfant-Adolescent de Nantes, il n’y a pas d’unité AJA. Ainsi, les patients de moins de 18 ans sont pris en charge en pédiatrie tandis que les patients de plus de 18 ans sont pris en charge dans un service d’adulte. La TEC avec qui j’étais en contact s’occupait des patients pris en charge en pédiatrie, un médecin s’est acquitté de cette tâche pour les patients en service adulte. Aussi, pour l’ensemble des inclusions, le médecin présentait l’étude à chaque nouveau patient rentrant dans les critères d’inclusion. Après réception du consentement signé, la TEC a présenté l’ensemble des questionnaires aux patients. De la même manière, elle leur laissait le temps de répondre, leur proposant de repasser dans la journée ou de les remettre plus tard à l’infirmière coordinatrice. De plus, les infirmières coordinatrices ont joué un rôle important auprès de la TEC, lui précisant quand il y avait de nouveaux patients et le temps de leur traitement (pour la passation du T2). Un numéro d’inclusion était attribué à chaque patient pour la passation du T1. Nous constatons une plus grande inclusion au T2 dans ce centre de recrutement. La TEC se présentait physiquement auprès des patients pour leur proposer la seconde passation. Il lui est arrivé d’appeler deux patients et d’envoyer des courriers avec les questionnaires, que les patients ramenaient lors d’une consultation médicale.

Concernant l’accueil de l’étude, il n’y a pas eu semble-t-il de retours négatifs. L’attachée de recherche clinique n’a pas eu de difficultés particulières pour présenter l’étude. Toutefois, elle admet qu’il y a eu

une moindre inclusion en 2016 avec des changements institutionnels dans son service et une dynamique de travail à recréer.

Nous saluons la bonne collaboration avec l’équipe du CHU de Nantes avec laquelle je n’ai rencontré aucune difficulté pour discuter autour du projet et pour connaitre leur avancée.

Les inclusions au sein de l’Hôpital Gustave Roussy ont été assez faibles pour des raisons d’organisation ; de la même manière je suis restée disponible auprès de l’infirmer coordonnateur afin de l’accompagner dans la démarche de cette étude.