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8.1. Méthode 109 !

8.1.3. Procédure et Appareillage 111 '

Une grande partie de la procédure et de l’appareillage de cette Expérience 3 demeurait inchangée par rapport à l’Expérience 1A. En conséquence, seuls les paramètres procéduraux qui différaient de ceux mis en place dans l’Expérience 1A seront précisément décrits dans cette partie.

Cette expérience se déroulait selon les mêmes 5 phases que les Expériences 1 et 2 : 1) une phase d’apprentissage des relations SN-SA ; deux phases de mesures évaluatives des SNs avec, 2) une phase d’amorçage affectif suivie 3) d’une phase de jugement de valence sur une échelle pour une première moitié de participants, alors que l’autre moitié réalisait la phase de jugement sur l’échelle avant la phase d’amorçage affectif ; 4) une phase de mesure de la mémoire des relations SN-SA et de la valence des SAs ; 5) un débriefing.

Les passations de cette Expérience 3 se déroulaient collectivement dans une salle pourvue d’une quinzaine d’ordinateur Apple iMac (munis d’écrans de 21,5 pouces). Les étudiants recrutés pour une session de passation donnée s’installaient individuellement devant un poste d’ordinateur. Chaque poste était séparé du précédent et/ou du suivant par une table vide. Avant le début de chaque phase, les étudiants étaient informés du fichier précis qu’ils devaient ouvrir sur l’ordinateur. L’expérimentateur insistait particulièrement sur l’importance de démarrer chaque phase simultanément au moment où il en donnait le signal. Les mêmes logiciels et supports que ceux utilisés lors de l’Expérience 1A étaient utilisés pour la présentation des stimuli et l’enregistrement des réponses relatifs aux différentes phases de l’expérience. La durée totale de la passation était d’environ 15 minutes.

1) Apprentissage des relations SN-SA. Après avoir annoncé aux étudiants qu’ils participaient à une expérience sur le thème de la perception dans le but de les détourner autant que possible du thème réel de l’expérience et des attentes associées, la consigne signalait aux participants que des suites de lettre et des images leur seraient présentées à plusieurs reprises lors de cette première phase. Leur tâche consistait uniquement à porter attention à tous les stimuli présentés à l’écran. Chaque participant était exposé à 6 couples SN-SA différents durant l’apprentissage parmi lesquels : (i) 2 couples SN-SA composés d’un SA de valence négative, dont un couple SN-SA fortement lié lexicalement et un couple faiblement lié ; (ii) 2 couples SN-SA constitués d’un SA de valence positive, dont un couple fortement lié lexicalement et un couple faiblement lié ; et (iii) 2 couples SN-SA contrôles comprenant un SA neutre. On soulignera que le contrebalancement SN- SA habituellement mis en place n’était pas réalisable lors de cette expérience. En effet, dans la mesure où chaque SN « test » ne pouvait être lié lexicalement qu’à un seul SA d’une valence donnée (i.e., la photographie-SA qui illustrait le concept auquel référait le pseudomot-SN), les SNs « tests » ne pouvaient pas être appariés à un SA de valence différente que le SA lié lexicalement.

Expérience 3 : Rôle du partage de propriétés lexicales SN-SA en situation d’apprentissage ‘‘classique’’

En conséquence, seuls deux couples SN-SA différents ont été constitués pour chaque SN et contrebalancés entre les participants, un couple fortement lié lexicalement et un couple faiblement lié (voir Figure 9). Dans ce contexte, la présentation à chaque participant de deux couples SN-SA présentant un lien lexical différent mais incluant un SA de même valence était destinée à garantir que les changements évaluatifs éventuellement manifestés n’étaient pas imputable à la spécificité d’un ou des SN(s) mais à la valence du SA. Le SA neutre apparié à un SN « contrôle », parmi les deux présentés, était également contrebalancé entre les participants pour des raisons analogues. Dans la même veine, le contrebalancement entre les participants du couple SN-SA qui partageait un lien lexical élevé, parmi les deux couples incluant un SA de même valence, était destiné à garantir que les effets hypothétiquement générés étaient bien fonction du degré de partage lexical SN-SA et non de la particularité d’une (des) relation(s) SN-SA. L’autre intérêt était de permettre la manipulation du degré de lien lexical SN-SA en intra-sujet. Comme nous l’avons précédemment souligné, le nombre d’essais de présentation de chaque couple SN-SA a été élevé à 9 pour cette Expérience 3, dans le but d’augmenter la probabilité que le SN puisse être évalué automatiquement à la suite de l’apprentissage (voir la discussion de l’Expérience 2B). Un même couple n’était jamais présenté plus de deux fois consécutives. Les photographies-SAs étaient présentées au centre de l’écran dans un format de 12,5 cm x 16,5 cm. Les pseudomots-SNs étaient présentés également de manière centrée par rapport à l’écran et en couleur noire (Police : times new roman ; Taille police : 42). Toutes les autres caractéristiques spatiaux-temporelles de présentation des couples SN-SA étaient identiques à celles de l’Expérience 1A, et reprenaient de ce fait les paramètres favorisant la manifestation d’effets de CE indirects dans l’étude de Sweldens et al. (2010).

Figure 9. Exemple des deux types d’appariement SN-SA constitués pour chaque SN, et contrebalancés

entre les participants, sur la base du degré élevé ou faible de lien lexical entre le SN et le SA

NAURRISPON NAURRISPON

SN SA+ SN SA+

Expérience 3 : Rôle du partage de propriétés lexicales SN-SA en situation d’apprentissage ‘‘classique’’

2) Évaluation implicite des SNs par Amorçage Affectif. Le déroulement et les caractéristiques de cette phase étaient en tous points identiques à ceux mis en place lors de la phase 2 de l’Expérience 1, excepté que les SNs « contrôles » neutres n’étaient pas utilisés en qualité d’amorce étant donné qu’il étaient uniquement appariés à des SAs. En conséquence, les 4 blocs créés pour cette expérience se composaient de 8 essais amorce-cible en plus des deux essais de remplissage qui débutaient chaque bloc.

3) Évaluation explicite des SNs par Échelle de Jugement de Valence. Cette troisième phase répliquait également en tous points la phase 3 de l’Expérience 1, si ce n’est que les 4 pseudomots- SNs étaient accompagnés de 6 autres pseudo-mots sélectionnés parmi ceux utilisés lors de la phase d’entrainement à la tâche d’amorçage affectif. Tous les stimuli étaient présentés en noir (Police : times new roman ; Taille police : 42).

4) Contrôle de la mémoire des relations SN-SA et de l’évaluation des SAs et 5) Débriefing. L’objectif de même que les caractéristiques de ces deux dernières phases étaient identiques à ceux de la phase 4 et 5 de l’Expérience 1.