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PROBLR,ES NAISS~,S ET PERSPECTIVES

La reduction des recettes provenant du petrole en 1975, annee au cours de la-quelle on a enregistre des depenses beaucoup plus fortes de developpement et des depenses ordinaires accrues, pourrait avoir des repercussions sur les futures poli-tigues. Un niveau eleve de recettes ordinaires de l'Etat produisant des excedents ._ substantiels en compte courant est indispensable pour Ie niveau de developpement

vise dans Ie plan 197,+-1977. Au cours des annees allant de 1970

a

1974, on n'a pas du tout utilise les emprunts aupres du secteur bancaire, mais cela pourrait devenir au cours des annees

a

venir une forme de financement de plus en plus utilisee pour Ie developpement, de meme que l'utilisation du credit exterieur.

Pour 1976, Ie marche international du petrole et des produits petroliers devrait ~tre meilleur qu'en 1975, etant donne que les industries mondiales s'ache-minent vers une meilleure utilisation de leur capacite. Cependant, i1 subsiste

encore des points d'interrogation concernant Ie degre et l'ampleur du redressement apres la recession qui peut ~tre prevue pour 1976, et il faudra peut-~tre faire preuve de prudence.

Dans l 1economie interieure, la penurie de travailleurs qualifies cree deja des problemes dans certains secteurs. Un programme de formation figure actuelle-ment dans tous les nouveaUX projets industriels et Ie developpeactuelle-ment de l'education et de la formation en general ameliore Ie niveau des jeunes accedant au marche du travail. Le taux d'expansion eleve projete pour l'Algerie donnera lieu sans aucun aoute

a

des penuries, mais la penurie la plus evidente

a

l'heure actuelle est celIe de travailleurs qualifies. Le retour des Algeriens qui ont travaille

a

l'etranger dans des emplois specialises pourrait contribuer

a

remedier

a

certaines de ces penuries.

Dlune maniere generale, Ie developpement atteint jusqu'ici repose sur une base tres large, et les resultats ant perm is des ameliOrations sensibles du niveau de vie.

II existe encore des secteurs qui presentent des problemes, les plus evidents etant l'ecart entre Ie niveau de vie des zones urbaines et celui des zones rurales. On . prevoit 0ue Ie plan actuel influera sur la reduction de cet ecart, tout en relevant

Ie niveau des revenus pour la plupart des habitants.

BOTSWANA

A. EVOLUTION ECONOMIQUE Jill' "OCIALE ACTUELLE 1 • Introduction

La situation economique actuelle du Botswana temoigne de reussites recentes et presente des perspectives aSsez encourageantes dont la realisation depend de la reprise de l'economie mondiale. Les changements intervenus depuis quelques

annees au Botswana resultent en grande partie de la mise en valeur des ressources minerales du pays. En depit de l'importance du secteur minier et de l'existence

de plusieurs industries auxquelles oe secteur a donne naissance, l 1economie du Botswana repose fondamentalement sur l'agriculture et notamment sur l'elevage ainsi

que sur la commercialisation de leurs produits. Environ 80 P. 100 de la population tirent enccre leur subsistance de l'agriculture.

Depuis 1970 on assiste

a

nne croissance substantielle du PIB aux prix courants du marche mais il nI existe pas d' estimations recentes de source nationale. La valeur des exportations a progresse, passant de 20 millions de rands environ en

1970

a

72,7 millions en 1974. Au cours de la meme periode, celle des importations est passee de 35

a

100 millions de rands. Leurs taux d' accroissement respectifs (263 p. 100 et 186 p. 100) donnent une indication quant au taux de croissance du PIB en prix courants. En 1974, il n'a pas ete possible d'assurer une croissance economique en rapport avec les possibilites du pays en raison des problemes

techniques auxquels s'est heurte le projet dlexploitation miniere de Selebi-Pikwe (cuivre, nickel, soufre). En revanche, les exportations de diamants de la mine d'Orapa et de viande bovine ont atteint un volume sans precedent.

Brr 1974 le taux de croissance du PIB en prix constants a probablement ete de l'ordre de 10 p. 100. La campagne agricole 1973/74 a ete particulierement bonne et celle de 1974/75 a du l'etre egalement. La contribution de l'agriculture au PIB, au cout des facteurs de 1970, a progresse d'environ 10 p. 100 en 1974 contre 6 p. 100 en 1973. L'amelioration des resultats de ce secteur en 1974 s'explique par des pluies exceptionnellement bonnes au cours de la campagne

1973/74, ainsi que par l'accroissement des ventes de betail et le niveau eleve des prix de la viande sur les marches rnondiaux.

2. Commerce exterieur at balance des paiements

Ltacoroissement du deficit commercial dont on peut se faire une meilleure idee grace

a

l'amelioration du systeme de rassemblement des donnees slexplique surtout par la progression du developpement economique qui a d' abord conduit

a

une augmentation des importations de biens d' equipement puis

a

nne augmentation de la production de biens de cons~nmation.

La croissance rapide des exportations, notamment depuis 1972, resulte de llexploitation de la mine de diamants d'Orapa (deuxieme puits

a

diamants dans le monde par sa taille) et des ventes

a

l'etranger, plus recentes, de matte de

cupronickel. Cependant, du fait de leur rencherissement, la viande et ses produits derives (preparations de viande bovine, cuirs et peaux) ont continue de contribuer dans une large mesure aux exportations. En 1971 la part des exporta-tions de viande bovine et de produits derives dans les exportaexporta-tions s'etait chiffree

a

environ 60 p. 100, mais elle est tombee

a

40 p. 100 en 1974. Durant la meme periode, la part du secteur minier est passee de 20

a

55 p. 100. Avant la fin de la presente decennie il est probable que les exportations de mineraux representeront environ les deux tiers des exportations et que cellas de produits animaux seront tombees

a

25 p. 100.

19

-Les viandes et leurs preparations ont beneficie des prix les marches mondiaux at notamment sur Ie marche britannique.

britannique pour les exportations de viande du Botswana s'est veloppe, et des 1973 i l en absorbait les deux tiers.

eleves pratiques sur Depuis 1970 Ie marche remarquablement

deI

-Les debouches du Botswana ne se limitent plus

a

l'Afrique du Sud et au Royaume-Uni. Avec Ie develcppement de ses exportaticns de prcduits miniers, Ie nombre de ses partenaires comrnerciaux a augmente rapidement.

Le deficit du ccmpte "biens et services" a ete comble par un appcrt de fonds au titre des transferts, provenant notamment du Royaume-Uni, des Etats-Unis, du Canada et de 1 'ONU. Des paieme.nts de transfert contractuels, dont Ie montant s'accrolt rapidement depuis quelques annees, ont ete effectues au benefice du Botswana dans Ie cadre des arrangements de l'Union douaniere de l'Afrique aus-trale

11

tandis que les transferts prives comprennent notamment des envois de fonds de quelque 50 000 travailleurs originaires du Botswana engages en Afrique du ~ud.

De 1971

a

ce jour, peri ode au cours de laquelle ant ete realises deux grands projets d'exploitation miniere, l'apport de capitaux

a

long terme (prives et publics) a ete substantiel. Les capitaux prives ont permis de financer les en-treprises minieres proprement dites tandis que les capitaux publics ant servi au financemoot de l' infrastructure qui leur etait necessaire. En 1973 l' apport net de capitaux a 13M estime

a

52,7 millions de rands contre 57,2 millions en 1974.

Les entrees nettes au titre des transferts sont passees de 14,3

a

27,8 millions de rands durant la meme periode.

Tableau 1. Botswana: Balance eles :>aiements. 1971-1974 (en millions de rands)

1971 1972 1973 1974

(previsions)

Exportations f

.0.

b. 27,4 44,3 63,7 72,7

Importations a.a.f. '5'5.6 75.7 94.7 100.0

Deficit commercial -28,2 -31.4 -,1.0 -27.,

Services -0,5 -5,4 -4,7 -3,9

Reve.nu des investissement s -6,1 -24,5 -26,0 -30,4 Solde de la balance des biens et

services

-34.

8 -61. , -61.7 -61.6

Transferts nets 5,4 8,5 14,3 30,7

Capitaux prives nets 25,6 41 , 1 27,6 27,8

Gapitaux des administrations publiques 11 ,6 28,0 25,1 29,4

Erreurs et omissions -1,0 2s1. 9.0 -=--l.&

Solde general +6,8 +18.'5 +14.3 +25d

Source

. .

FMI, Survey, vol. 4, nO 1 (6 janvier 1975).

11

Constituee par Ie Botswana, l'Afrique du Sud, Ie Lesotho et Ie Souaziland.

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-La progression des exportations en 1975 dependra des progres accomplis dans la solution des problemes techniques du projet de Selebi-Pikwe. Au COurs du premier semestre de 1975 la produotion n' a atteint que 30 p. 100 de la capacite effective mais une amelioration devrai t intervenir au cours du second semestre.

La production a ete rentable grace au fort rencherissement des metaux sur les marohes mondiaux.

3. Monnaie et cr "dit

II existe au Botswana deux banques commeroiales sous controle etranger, une - , banque de developpement national, une caisse d'epargne, une societe de

construc-tion, un fonds de developpement cooperatif, plusieurs mutuelles d'epargne et de credit, deux caisses de prevoyance ainsi que d'autres etablissements de pret prives.

Le rand sud-africain est toujours la monnaie legale au Botswana et la Banque de reserve de l' Afrique du Sud avai t un large droit de regard en matiere de poli-tique monetaire mais, recemment, Ie Lesotho, Ie Botswana-et Ie Souaziland ont engage des negociations avec l'Afrique du Sud dont l'objet etait de leur permettre de prendre part

a

la formulation de cette politique,d'obtenir un droit d'acces bien defini awe marches financier et monetaire de la zone rand et dt avoir leur part des avantages financiers resultant de l'emission de monnaie. Cependant, Ie

Botswana a decide en septembre 1974 de creer une banque centrale et d'emettre une . monnaie nationale avant deux ans. La legislation necessaire

a

cet effet devai t etre presentee

a

l'Assemblee nationale des avril 1975. C'est alors que Ie Botswana s'est retire des negociations avec Ie Lesotho, Ie Souaziland et l'Afrique du Sud . concernant les modifications

a

a~porter aUX arrangements regissant la zone rand.

Tableau 2D Botsvana: ~tatistiqu8[) bE~ncair88

Banques oommeroiales exclusivement En fin d1exeroioe

(en milliers de rands)

Creances sur Ie secteur interieur Comptes courants

Depots d'epargne et depots

a

terme

Creances sur Ie reste dunonde 'loins engagements

a

1tegard

du reste du ~onQe 26 525

Source: Republigue du Botswana: Statistical Abstract, 1974 et anllees prece-dentes (Gaberones, Central Statistics Office, I!linistry of Finance and uevelo,:Ji11ent Planning, livraisons diverses)o

.

"

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-On ne dispose pas de renseignements sur la monnaie en circulation ni sur les disponibilites monetaires, mais il ressort des donnees incompletes relatives

a

l'importation aupres de l' Afrique du Sud de billets et de monnaie metallique par l'intermediaire du systcme bancaire et au rapatriement des billets excedentaires et usages, que Ie montant de la monnaie en circulation pourrait se situer entre

10

et

20

millions de rands. Les prets et avances interieurs ccnsentis par le systeme bancaire ont augmente de

32

p.

100

d' avril

1972 a

mars

1973,

et de

5::;

p.

100

d'avril

1973 a

mars

1974,

date

a

laquelle leur mont ant etait de

27,4

mil-lions de rands. Cet accroissement a

ete du

surtout

a

llexpansion d~ credit accorde aux seoteurs des industries extractives et de la construction ainsi quia ceux du ccmmerce et de l'agriculture. Le volume du credit consenti

a

l'~at et au secteur priv8 a continue de cro1tre en

1974

et en

1975.

Les depots ont tres sensiblement augmente depuis

1970,

et

a

la fin de

1973

les ccmptes courants joints aux depots d'epargne et auX depots

a

terme donnaient un total de

48,9

millions de rands,ce qui permet de penser que les disponibilites monetaires (quasi-monnaie comprise) etaient de Itardre de 65 millions de rands, contre

50

environ l'annee precedente. Le taux d' accrcissement a ete de

30

P.

100.

Au ccurs du premier trimestre de

1974

l'expansion des disponibilites monetaires s' est poursuivie et en mars

1974

leur mont ant total etai t estim,j

a 70

millions ,Ie rands environ.

La Banque nationale de developpement encourage le developpement econcmique du p~s en accordant des prets

a

moyen et

a

long terme aux entreprises dcnt les activites presentent, selon le gouvernement, un interet pcur le developpe'llent de la nation.

4. Recettes et depenses des administrations publigues

Depuis

1970

il y a eu de grands changements dans la structure et la taille du bUdget. D'apres les estimaticns, au cours de l'exercice financier

1974/75

les recettes ordinaires se sont chiffrees

a 58,1

millions cle rands contre 42,4 pour l'exercice

1973/74

et

12,9

millions

a

peine en

1970/71.

oelon les previsicns, les recettes du compte d' equipement pour

1974/75

devaient etre de

60,5

nillions de rands, soit plus de deux fois le chiffre de

1973/74

qui etait de 2::;,6 millions de rands et plus de six fcis celui de

1970/71.

Les recettes ordinaires et le mont ant total des depenses inscrites au budget

1975/76

s'elevent respectivement

a 73,3

et

91,2

millions de rands.

La fiscalite constitue la principale source de recettes. Les recettes per9ues au titre des droits de douane et des impots indirects cnt progress~

a

un rythme particulierement rapide en raison surtcut clu fait que la part du lJotsViana dans les recattes de l'Union clouaniere a

ete

aug-mantee

a

llissue d.es renegociations de

1969

et de

1970.

En

1974/75

le produit de ces deux types de pr8levement a ete estime

a 30,4

millions de rands contre

20,9

millions en

1973/740

L'impot sur 1e revenu a gagne progressivement en importance Comme source de recettes en grande partie parce que la procedure de recouvrement a ete rendue plus efficace et que la base d'imposition a ete elargie par suite de l'e18vation des revenus des particuliers.

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-Tableau ~. Botswana: Recettes et depenses publigues! 1970171 -

1975/76

(millions ile rands)

1970/71 1971/72 1972/73 1973/74 1974/75~ 1975/76~

Reoettes ordinaires

12,9 19,9 29,9 42,4 58,1 73,3