• Aucun résultat trouvé

A. :evOLUTION ECONOMI~UE ET SOCIALE ACTUELLE 1. Introduotion

Avec une base 8conomique etroj_-ce Clui se limite en grande partie ala transfor·

!nation des proL1nj.ts alimentaires? Ie. Gninee equatoriale depend presque entierement de l'agrioulture ~ont Ie oaoao, Ie oar2, l'huile de palme, Ie b01S d'oeuvre oonsti.

tuent les prinoi0ales oultures marohandes. Etant donne qu'il s'agit essentiellement de ~ultures d'exportation,les fluotuations que leurs prix

a

l'exportation ont

enregistre ces dernieres annees ant eu de graves consequences economiques. Entre 1970 et 1972, la situation eoonomique s'est deterioree et Ie PIB aux prix oourants du marohe a diminue. La remontee des prix des produits de base, en 1973, a permis au PIB d'enregistrer ill1 taux de oroissanoe de l'ordre de 8 p. 100, mais Ie PIB de 1;73 est reste inrerieur

a

oelui de 1970.

En 1974, la situation eoonomioc'e du pays a evolue de fagon extremement favo-rable. Les pri"

a

l'exportation des yrinoipaux produits de base ont augmente ra-pldement, oe qui a eu pour effet de transformer Ie defioit de la balanoe oommer-oiale en exoedent et d'aooroltre sensiblement les reoettes de l'Etat. Le PIB aux prix courant du marche a enregistre un taux de croissance qui est estime

grO?~O mo~o

a

01us de 12 p. 100, mais, au oout des faoteurs en prix oonstants, la oroissanoe du PIB a ete inferieure

a

4 p. 100

1:/.

2. FIB par branohe d'origine

La depense interieure brute a augmente

a

Wl rytbme plus rapide que Ie PIB au 00ur8 des dernieros annees. II ressort du tableau 1 ~ue la Gonsommation privee-et la oonsommation des administrations publiques ont augmente de 22,4 p. 100 privee-et de 18,5 p. 100 rospeotivementj quant

a

la oonsommation interieure brute elle a augmente de 21,2 p. 100 en 1974. Ce taux de oroissanoe Gleve de la depense de consommationa eu pour effet de rmaener la part de l'epargne interieure

a

13,3 p.

100 seulement du PIB oontre 19,2 po 100 en 19730 Entre temps, la formation brute de capital fixe qui etait restee virtuellement stationnaire au cours de la peri ode 1970-1973, a augmente de 18 p. 100 en valeur monetaire en 1974, oe qui a eu pour oonsequenoe de oreer Wl important dcfioit d'epargne qui a ete oomble par des sour-ces de financement exterieureso

3. Commeroe eco-Gcrieur et balanoe cles paiements

En 1974, Ie s80teur exterieur a enregistre Wl exoedent oommeroial important.

II ressort du tableau 2 que les exportations ont augmente rapidement

a

Wl taux

S~DS preoedent d~ 74,4 p. 100 mais, malgre oette augmentation, les exportations totales ont ete legerement inferieures au reoord atteint en 1971. La balanoe oom-meroiale a ezalement profite, dans Wle lar,e mesure, 'd'Wle diminution de 27,7 po 100 des importations, de sorte que l'exoeQent oommeroial general est passe

a

plus de

1 milliard de pesetas oontre W1 le~er defioit en 1973. Cette importante reduotion des importations en 1974 a ete due aWe restriotions

a

l'importation et

a

I' exode

ti ves et

1:/

II oonvient de souligner que les estimations du PIB sont tr€s approxima-doivent Dar oonsequent etre utilisees aveo prudenoe.

161

-Tableau 1 . Guinee equatoriale Depenses imputees au produit interieur brut, 1970

a

1914

(Millions de pesetas) Taux de croissance 1970 1971 1972 1973 1974 1974 Aux prix courants du marche

Consommation privee 2 650 2 130 2 SOO 2 900 3 55(' 22,4 Consommation des administrations

publiques 820 1 050 1 100 300 540 18,5

Formation de capital fixe 000 1 050 000 000 180 18,0

Exportations de biens et de

services 2 120 2 350 2 300 3 000 3 300 10,0

Mains importations de biens et de

servioes 950 2 030 2 400 3 000 3 700 23,3

PIB

5 300 5 150 4 800 5 200 5 :'10 12,9

lLo2~

:

Estimations conjecturales de la CEA.

des travailleurs etrangers. Les reserves de devises se sont accrues sensiblement en 1914 : l'accroissement total a ete de 866,3 millions de pesetas au titre du compte "reserves et postes connexes" de la balance des paiementG. En 1973, ces reserves s'etaient accrues au total de 336,7 millions de pesetas.

Tableau 2. Guinee eguatoriale : Commerce exterieur et balance des paiements, 1970 a 1914

Millions de pesetas Exportations de marchandises (f.o.b.)

Importations de marohandises (c.a.f.) Balance des biens et de services Transferts sans contrepartie Capital: Secteur non monetaire

Secteur monetaire Avoirs en DTS

Reserves et pastes connexes ~ Erreurs et omissio~snettes Source : FMI, Balance of Payments Yearbook, volumes 24 et 26.

~ Le signe moins signifie que Ie montant en question a ete aJoute aux reserves.

162

-4.

Grands secteurs de production Agricul ture

L'agriculture, qui est Ie pilier de l'economie, fournit plus de

90

p.

100

des emplois et represente environ

60

p.

100

du PIB. La production agricole a augmente de

4,6

p.

100

en

1974

apres avoir baisse de

3,1

p.

100

en

19731/.

La principale culture marchande est Ie caCao qui est cultive sur plus de

90 000

hectares, prin-cipalement

a

Macias Nguema (anciennement Fernando Pool. En raison surtout de la penurie de main-d'oeuvre creee par Ie depart des travailleurs migrants nigerians, la production de cacao a baisse fortement en

1972,

mais il y a eu une certaine reprise depuis lars. Neanmoins, cette baisse de production a ete compensee par les prix eleves pratiques sur les principaux marches d'exportation.

Parmi les autres cultures marchandes, Ie cafe occupe la deuxieme place apres Ie cacao pour ce qui est des recettes de devises. En

1974,

il Y a eu Une augmenta-tion de

7,3

p.

100

des superficies productives et la production s'est aCcrue de

14,2

p.

100,

alors qu'elle avait diminue de

8,7

p.

100

en

1973.

Entre-temps, la production d'huile de palme a augmente de

2,4

p.

100.

La production de bois d'oeuvre qui est conoentree essentiellement

a

Mbini (anciennement Rio MUni) avait atteint plus de

350 000

tonnes par an il y a quelques annees. Neanmoins, l'exploitation des forets a subi les consequences nefastes du depart du personnel etranger.

Tableau 3. Guinee eguatoriale : Produit interieur brut par branche d'origine,

1970 a 1974

Millions de pesetas Taux de croissance

1974 1974 1970 1971

Au coUt des facteurs en prix constants de

1970

Agricul ture

3 430 2 935

Industrie

490 472

dont : Industries manufacturieres

(195) ( 188)

Constructi on

(2

eo)

(269)

Services

260 347

1972 1973

2 477 2 400 2 510

426 460 473

(177) (190 ) (195 ) (236) (250 ) (256) 1 207 1 290 1 328

4,6 2,8 2,6 2,4 2,9 5 1[,0

Source : Estimations de la CEA.

Industrie

4 754 4 110 4 150 4 311 3,8

La production industrielle est encore relativement peu importante et ne

represente qU'environ Un dixieme du PIB, plus de la. moi tie de sa contribution pro-venant du secteur de Ia construction. L'industrie manufacturiere se limite

1/

Ghiffres caIcul~s sur la base d'estimations de la FAO.

essentiellerr,ent au.

au sciage du b0is~

163

-traitement de l ' huilc ~e palm8,

a

1a En 1974, 1a production industrielle

fabrication

au

saVOll et a allgmcnte legeren:ent0 B. PROBLEMES NAISSANTS ET PEl,SPECTIVES

II ne fait aUGUn doute que Ie niveau de prosperite relative atteint en ~j74

a considerablement attenue les problemes bUdgetaires et les difficultes de ralance des paiements auxquels 1'econorr.ie s'est heurtee au cou.rs is 1a plupart Jes anneeR

~ui ant suivi l'independance en

;966.

L'amelioration constante de 1a situation econorr.ique de 1a GUilieS equatoriale tient essentiellement aux prix stables et remunerateurs payes pour ses principales exportations agricolesr

a

11 exploitation

a

grande echelle de ses forsts et ressources minerales potentielles q~i demGurent en grandp partie inexploiteesr et

a

uns plus grande integration entre IRS secteurs 8ccnorr.iques et entre les differentes regions geographiquRs du pays.

Toute mesure qui aurait pour effet 0.8 ralentir sensi.lement Ie taux de

orois-S&lOe de la oonsommation privee par rapport

a

oelui du PIB pourrait egalement

contribuer

a

ameliorer les perspectives de croissance du pays en litp.rant dav~ltage

de fonds pour des projets de developpement. A cet egard, les restrictions i~posees

a

l'importation de biens non essentiels sont par consequent benefiques pour l1eo

O-namie. TIes economies ant egalement ete realisees au titre de la ccnsu~mation des administrations pUbliques

a

la suite de la decision prise par 1e President de tenir les ministres personnellement responsables de toute irregularite financiere dans leurs services respectifs.

Les enquetes effectuees recemment ffiontrent que Ie pays a san~ doute des gise-monts de petrole, dturanium, de minerai de fer, etc oo Neanmoins, pour assurer une exploitation rentable de ces gisements et des forete du pays, il faudrait effectuer drimportants investissements dans l' infrastructure. I.e depart des etrangers a

gravement penalise certains secteurs industriels. Malgre l1 extension des prograrr~es

dfenseignement et de formation, la penurie de main-d'oeuvre qualifiee reste un des obstacles au developpement.

Vu l'etroitcsse du marche interieur, toute nouvelle expanGion du Becteur manufacturier doH stre davant age orientee vers 1rexportation bien qu'il soi t enoore possible de creer des industries de remplacement des importations dans le seoteur des produits alimentaires, des boissons et de l'tabillemento

En efforts taire.

_riz, de

ce qui concerne le secteur agricole, le pays devra faire de plus gros de diversifioation pour pouvoir accroftre son approvisionnement alimen-D'importantes superficies peuvent etre consacrees

a

la production de mats et d'autres denrees alimentaires qui sont actuellement importes.