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urbaine durable

II- 6-3-2- LES PRINCIPES D’ACTION PUBLIQUE :

Selon CAVALLIER G., la gouvernance urbaine est « la capacité et la

co-responsabilité de projet, la possibilité d’établir un cadre collectif d’action solidaire, de réflexion stratégique reliant les principaux acteurs autour du niveau

de décision politique ». A chaque niveau, le partenariat doit pouvoir se concrétiser autour d’une stratégie commune, d’un cadre collectif d’intervention donnant du sens à l’action urbaine, d’un projet suffisamment mobilisateur pour motiver toutes les parties. (47)

C’est de la construction de projets concertés de développement que naît

l’identité collective. L’échelle ou le périmètre à considérer est à géométrie

variable en fonction des problèmes à résoudre et des liens tissés entre acteurs. Ce sont ces liens qui fondent un territoire plus que les critères physiques de proximité géographique. Ce qui est sûr c’est que l’échelle locale est bien adaptée à la

résolution des problèmes globaux.

La gouvernance implique alors l’établissement de nouveaux partenariats sur le plan horizontal comme sur le plan vertical, et une redéfinition des règles et des principes d’action publique qui relèvent de plusieurs domaines : (48)

- Créer les conditions d’une démocratie locale participative :

Tenir compte des demandes sociales et associer les citoyens et les associations locales aux projets qui les concernent. Au biais de dispositifs de participation à l’échelle du quartier (commissions locales, comités de quartiers, commissions extra-municipales).

La citoyenneté mobilisée ne doit pas uniquement se limiter à une citoyenneté de proximité. Elle devrait reposer sur une véritable participation du citoyen à

toutes les étapes de la mise en place d’un projet ou à certaines d’entre-elles. A

savoir ; le diagnostic, la formulation d’un problème, l’élaboration d’une stratégie, la définition de ses objectifs et des moyens affectés, la mise en œuvre du projet et son évaluation.

Il s’agit d’aller au-delà de l’information et consultation de la population et de parvenir à établir un véritable partenariat avec les habitants afin de rapprocher la

décision du citoyen. De nouveaux lieux de débat public, de nouveaux espaces publics d’élaboration de projets, de nouvelles formes de médiation doivent être

mis en place afin que les citoyens et les représentants de la société civile puisent se rencontrer, confronter leurs intérêts, délibérer et participer à la décision. « C’est dans l’exercice de la citoyenneté que se créent les conditions d’une légitimation de l’action publique en faveur d’un projet de développement urbain durable » (49).

- Améliorer le partenariat entre les pouvoirs publics et le secteur privé :

La gouvernance suggère d’imaginer de nouvelles formes de partenariat tant en matière de montages financiers et techniques des projets que de conduite des

opérations et de gestion des équipements.

L’enjeu est de parvenir à concilier la logique des élus et celle des acteurs privés (banques, entreprises, prestataires de services urbains, …), qui n’ont ni les mêmes intérêts, ni les mêmes horizons temporels ni les mêmes mécanismes d’actions et ce à une époque marquée par l’incertitude et la rareté des disponibilités financières.

Pouvoirs publics et secteur privé doivent parvenir à s’entendre sur des projets

communs propres à déclencher des dynamiques urbaines sans que la logique

du marché ne prenne le pas sur l’intérêt général et sans qu’il y ait confusion des

- Encourager la coopération entre communes :

Pour contrer la tendance de la compétitivité économique et la stratégie

entreprenariale, les différents pays d’Europe ont pris de nouvelles mesures

législatives au début des années 90 pour relancer la coopération entre collectivités locales et assurer l’équité entre communes. Toutes les tentatives de réformes imposées par les Etats ont échoué, que ce soit au Royaume-Uni, en France, en Espagne ou aux Pays-Bas.

La recherche de nouvelles formes de coopération intercommunales au sein des agglomérations est une des voies de progression pour éviter que ne

s’accentuent les fractures et les écarts entre territoires et que ne soient gaspillées des ressources rares (financières, humaines, naturelles,…).

- Promouvoir de nouveaux modes de coopération verticale :

L’enjeu dans ce domaine est de parvenir à concilier les priorités nationales

et internationales et les priorités locales et à trouver une nouvelle articulation

entre les politiques menées à différents échelons. « L’heure est semble-t-il davantage au partage des responsabilités et à la conjugaison des efforts » (50).

Il importe donc de créer les moyens, les lieux, les procédures permettant d’assurer cette articulation entre l’approche descendante « top-down » et ascendante « bottom-up ».

- Adopter ou généraliser l’utilisation de nouveaux instruments et de nouveaux principes de gestion publique :

L’enjeu est d’intégrer de nouvelles procédures, de développer de nouveaux

savoir-faire, d’organiser différemment les services pour que les institutions

remplissent mieux leurs missions.

Développer au maximum des approches transversales. La logique par

penser le développement de la ville dans sa globalité et non comme une

superposition d’actions sans beaucoup de liens entre-elles.

Développer la réflexion prospective et veiller à l’articulation des actions à court terme et celles à long terme et faire en sorte que les premières soient au

service des secondes.

C’est en fait, la planification stratégique qui demeure à cet égard un instrument essentiel dans la mesure où elle permet d’inscrire, dans un projet global et cohérent, des perspectives à long terme en matière de développement économique, spatial, social, d’environnement et de peuplement. Cela revient à

mettre en application, au sein des institutions publiques, les principes du développement durable qui a la particularité de donner aux collectivités locales le

soin de déterminer leur propre projet, avec ses objectifs et sa stratégie d’action

adaptés aux spécificités locales ; culturelles, historiques, sociales et économiques.

CONCLUSION :

Les modes de composition et de production ont eu des effets directs et précis sur la conception de l’espace urbain.

Entre les deux modes anciens et les trois derniers, on note une grande déperdition des qualités formelles, d’usage et de signification. Certainement, les rapports de composition étaient radicalement différents ; ce n’est pas seulement à cause de cela. Une distance s’est instaurée entre le compositeur et son œuvre, et une séparation s’est produite entre les acteurs eux-mêmes et avec le produit final. Ces différents modes ont ainsi mené à des formes urbaines différentes. Néanmoins peut-on considérer ces formes indépendamment de leur processus de création ? Peut-on parler d’une autonomie de ces formes ?

REFERENCES :

(1) RIBOULET P. : Onze leçons sur la composition urbaine, Presses Ponts et Chaussées, Paris, 1998, p : 83.

(2) SAIDOUNI M. : Eléments d’introduction à l’urbanisme, Casbah, Alger, 2000, p : 31.

(3) WEBER M. : Essai sur la théorie de la science, Plon, Paris, 1968. (4) RIBOULET P. : op. Cité, p : 98.

(5) SAIDOUNI M. : op. Cité, p : 31. (6) RIBOULET P. : op. Cité, p : 85. (7) Idem, p : 89.

(8) SAIDOUNI M. : op. Cité, pp : 32,33. (9) RIBOULET P. : op. Cité, pp : 97,98. (10) Idem, p : 84.

(11) WEBER M. : op. Cité.

(12) RIBOULET P. : op. Cité, p : 84. (13) Idem, p : 60.

(14) Idem, p : 62.

(15) SAIDOUNI M. : op. Cité, p : 40. (16) RIBOULET P. : op. Cité, p : 65. (17) Idem, p : 74.

(18) Idem, p : 72. (19) Idem, p : 111. (20) Idem, p : 112.

(21) SAIDOUNI M. : op. Cité, p : 46. (22) RIBOULET P. : op. Cité, p : 113. (23) Idem, p : 123.

(24) SAIDOUNI M. : op. Cité, p : 53. (25) Idem, op. Cité, p : 52.

(26) Idem, pp : 54.

(27) RIBOULET P. : op. Cité, pp : 99,100. (28) Idem, p : 100.

(29) Idem, p : 141.

(30) SAIDOUNI M. : op. Cité, p : 55. (31) RIBOULET P. : op. Cité, pp : 141,142. (32) SAIDOUNI M. : op. Cité, p : 56. (33) RIBOULET P. : op. Cité, p : 141. (34) (29) Idem, p : 144.

(35) Idem, p : 131. (36) Idem, p : 145. (37) Idem, p : 79. (38) Idem, p : 128.

(40) BASSANAD M. & JOYE D. : L’usager un acteur complexe, in Urbanisme n°307, Juillet/Août, 1999, pp : 56,57.

(41) Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction : Gouvernance, dossier documentaire, Centre de Documentation de l’Urbanisme CDU, Paris, Octobre, 1999, p : 27.

(42) BASSANAD M. & JOYE D. : op. Cité, p : 56.

(43) Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction : op. Cité, p : 23.

(44) Idem.

(45) BASSANAD M. & JOYE D. : op. Cité, p : 57.

(46) Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction : op. Cité, pp : 24, 25.

(47) CAVALLIER G. : Gouvernement des villes et gouvernance urbaine, in Défis pour la gouvernance urbaine dans l’Union Européenne,Paris, 1998, p : 39. (48) Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction : op.

Cité, pp : 25 - 28.

(49) BRUNET G. : Défis pour la gouvernance urbaine, in Gouvernance CDU, Paris, Octobre, 1999.

(50) Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction : op. Cité, p : 28.