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L’échec amèrement consommé, se répercute sur le psychique de l’occupant

VI- 2- SIGNIFICATION OU NON SIGNIFICATION DE CETTE FORME URBAINE D’APRES LES LOIS D’ASSEMBLAGE ET LES ELEMENTS DE URBAINE D’APRES LES LOIS D’ASSEMBLAGE ET LES ELEMENTS DE

3- L’échec amèrement consommé, se répercute sur le psychique de l’occupant

et par conséquent aboutit à des maux sociaux divers.

L’inadaptation est évidente entre le cadre de vie (espace et cadre bâti) et l’être qui y vit. On s’y accoutume, on s’y accommode mais on n’a aucune envie de s’y raciner.

Le comble à ce propos, est que des quartiers et des cités entières continuent à être édifiées dans le même esprit et partout dans notre pays notamment dans la ville de Constantine, sous l’effet des mêmes rapports avec les mêmes moyens, les mêmes erreurs et les mêmes défaillances engendrant encore et toujours des horreurs. A quand la remise en cause effective de ces formes et de leur mode de production ?

CONCLUSION :

Sur le plan urbanistique ; il est à relever que le cadre physico-spatial n’est

guère le résultat de la recherche d’une « forme », et/ou d’une « structure » à conférer à l’espace, reconnaissables de par la logique de leur conception. Il est bien au contraire, l’addition d’éléments banalisés, répétitifs, qui n’ont pas la capacité d’entretenir un dialogue « architectural » ou « urbanistique » avec l’environnement urbain existant ou futur.

La faible densité du bâti reflète l’importance du vide passif par rapport au plein relativement actif. L’importance des terrains vides et des poches urbaines sans affectations précises peut être considérée comme un nouvel atout pour la cité. Dans la mesure où ils pourront bénéficier de nouveaux programmes de densification et de diversification fonctionnelle. Ils participeront ainsi à la reconstruction d’une composition et d’une structuration urbaines et par conséquent, au renouvellement urbain de la zone.

Le choix de localisation de ces ZHUN a été porté sur des terrains libres, en périphérie, facilement accessibles où la réalisation est aisée, aboutissant à un tissu très morcelé. L’agglomération a par conséquent perdu son unité et sa continuité urbaines relatives.

Cette composition qui semble obéir à une application technocratique des principes de l’urbanisme moderne, exprime dans sa configuration tridimensionnelle, une forme d’urbanisation et de production de l’espace porteuse de carences formelles et visuelles (sans omettre les carences fonctionnelles et sociales et de gestion). Ceci n’a pas été sans conséquences sur la forme et l’image de la ville d’une manière générale. Altérant la qualité de son paysage urbain tout entier surtout par la juxtaposition de différents programmes sans aucun schéma de principe apparent, leurs étendues, la banalité de leurs architectures, la répétitivité consternante. Sans omettre le fait que ces ZHUN constituent les nouveaux fronts urbains de la ville.

L’incohérence entre les différentes trames et les différents composants, avec l’absence d’une hiérarchisation réelle des voies, et surtout le manque criant d’éléments structurants, ont contribué au désordre urbanistique.

Sur le plan fonctionnel et social ;

Les équipements et les services proposés sont insuffisants en nature et en nombre.

L’implantation des équipements reflète une répartition déséquilibrée qui défavorise quelques sous zones par rapport à d’autres.

Par cette implantation et cette insuffisance, les équipements ne jouent pas leur rôle prépondérant dans la structuration de l’espace.

Le manque d’équipements et de services singuliers et importants minimise la participation de la cité dans la vie de la ville et l’empêche d’avoir un caractère spécifique.

Ce qui est louable, ce sont la bonne desserte actuelle par le transport surtout le transport en commun qui relie la cité aux autres secteurs, et la position avantageuse qu’elle occupe. Les prémisses d’une nouvelle dynamique se révèlent. Des mouvements de la population sont détectés vers la cité. Des ambiances locales, le développement d’un commerce de loisir et de détente commencent à se faire sentir. La cité commence à se distinguer modestement des autres. Ce qui ne demande qu’à être renforcé. Ces atouts peuvent contribuer à une meilleure intégration de la cité dans la dynamique urbaine globale de la ville.

Sur le plan gestionnaire ;

L’ambiguïté des responsabilités des organismes chargés de la gestion et la diversité de leurs attributions, sans omettre le manque de financement et de moyens humains, sont en grande partie, à l’origine de la défection de la gestion urbaine des cités d’habitations et du délaissement des espaces de vie et d’urbanité.

L’absence d’une stratégie globale dans laquelle s’insèrent et s’inscrivent toutes les initiatives pour une gestion locale efficace de l’espace.

L’existence de structures spécialisées représentant les habitants, est une bonne chose. Ce qui pourrait servir à la mise en place d’une gestion stratégique, à l’intégration de la population dans le processus urbain, par la communication et la concertation.

Les comités de quartier peuvent constituer des lieux d’information et de sensibilisation. Des lieux d’apprentissage d’une démocratie participative et de gestion efficace. Ils peuvent servir comme des ateliers de débats pour toutes les questions qui touchent leur cadre de vie et pour la participation dans son amélioration. Ceci n’est pas le cas actuellement. La participation citoyenne dans la gestion du cadre de vie reste très minime voire inexistante.

Aujourd’hui, cet état de fait qui traduit des perturbations graves et quelque part irréversibles dans la structure et la forme urbaines est incontestablement, l’aboutissement inévitable d’une méthodologie d’approche centralisante qui -dans sa démarche bureaucratique-programmatique mais surtout techniciste- a délibérément ignoré l’importance des aspects qualitatifs de l’espace urbain, du point de vue formel, fonctionnel, social et gestionnaire et toutes les valeurs d’usage urbaines.

A dire vrai, c’est le mode de production-composition centralisant de l’espace qui a été à l’origine de cet espace instrumental, normatif avec des caractéristiques profondément étrangères à la création artistique, où l’Etat a agi sur une matière abstraite qui est devenue une réalité concrète à subir ou à rejeter dans la plupart des cas.

Ceci étant. Que doit-on faire ? Est-il possible de pallier à toutes ces altérations ? Faut-il agir ? Sur quoi doit-on agir ? Par quels moyens et au biais de quels outils ? Pour que le devenir de ces ZHUN soit meilleur. Plus exactement, pour que l’espace urbain aura de la qualité et au sein duquel s’épanouissent les relations de la vie urbaine.

Toutes ces questions et autres seront traitées plus ou moins exhaustivement dans le chapitre suivant.

REFERNCES :

(1) BOUCHERIT S. : L’utilisation du projet urbain dans la requalification des grands ensembles, Université Mentouri, Constantine, 2005, p : 205.

(2) Idem, p : 197.

(3) DUC : POS Boussouf, Rapport final, Constantine, 2000, p : 17. (4) BOUCHERIT S. : op. Cité, p : 199.

(5) BENAMRANE DJ. : Crise de l’habitat, perspectives de développement socialiste en Algérie, CREA, SNED, Alger, 1980.

(6) MEKHALFA A. : Les outils de la planification urbaine : Contraintes ou atouts pour la formalisation des villes, Université Mentouri, Constantine, 2002, p : 111.

(7) APW de Constantine, 2004.

(8) DIABI F. : Le rapport Identité-Architecture-Conception, Approches et perspectives, Université Mentouri, Constantine, 2001, p : 106.

(9) ARNHEIM R. : Dynamique de la forme architecturale, Mardaga, Bruxelles, 1986, p : 171.

(10) ZUCCHELLI A. : Introduction à l’urbanisme opérationnel, Vol : 3, OPU, Alger, 1984.

(11) DIABI F. : op. Cité, p : 109.