* Les trois éléments clés relevés par Mme C, concernant les douleurs induites par les soins
en général ont été Peur, Rôle Infirmier primordial et Passages obligés.
* Les trois mots clés concernant les douleurs induites par les soins relevés par Mr O, ont été
fréquente, gérable et évitable.
* Les trois mots clés qui caractérisent au mieux la douleur induite par les soins selon
Mme S, sont: accompagnement, sensibilité type qui induirait le plus de douleur mais elle
m’exprime tout de même que certains pansements chroniques et les soins avec utilisation de sondes (ex : Sonde à demeure,
sonde naso gastrique…) sont ceux qu’elle redoute le plus concernant la douleur qu’elle
va amener en les réalisant. "Les soins que j’appréhende le plus à réaliser sont ceux , pour qui la douleur sera moins facile à gérer."
" La notion de stress a été très souvent abordée dans ses propos comme facteur
amplifiant les douleurs.
Lors de notre échange, j’ai ouvert notre discussion sur la priorité que les soignants
* Pour lui, les soins qui induisent le plus de douleur sont ceux des pansements de brûlures
étendues. D’après lui, la majeur partie des patients décrivent les soins qui leurs sont procurés comme très douloureux. Il explique
qu’en plus des pansements à refaire fréquemment, il y a souvent une douleur de
fond constante d’intensité variable souvent difficile à calmer avec les antalgiques
d’utilisation courante.
* Les soins qui induisent le plus de douleur selon elle, sont tous les soins qui nécessitent
d'utiliser une aiguille pour le réaliser (ex:
VVP, Injection sous cutané, intramusculaire...) et les douleurs liées aux produits qui leurs sont
associé.
Pour vous, quel type de soin induit-il le plus de
douleur? (suite)
mettent à la prévention des douleurs induites dans leurs soins. Je trouvais intéressant de rebondir avec cette question à la suite d’une
phrase qu’elle m’a dit : "On ne fait pas toujours comme on voudrait mais en tous cas moi j’essaie de faire au mieux …" Sa réflexion
à ce sujet a été que depuis qu’elle est professionnelle, elle a remarqué une grande évolution concernant la prévention de celle-ci.
Elle à ajouter également : "je pense que la douleur est une priorité mais que c’est quelque
chose qui est également plus ou moins pris en considération en fonction de l’infirmier…"
* Nous avons ensuite abordé la notion de seuil de tolérance concernant les ressentis douloureux chez les patients. Pour elle, il est évident qu’il y a des différences entre chaque
patient: "Je suis convaincu que chaque personne a un seuil de tolérance différent en
fonction de sa personnalité, de son vécu antérieur et de son état psychologique et physique du moment." Elle met en avant la notion de stress comme facteur amplifiant les
douleurs en priorité. Ensuite, elle revient à plusieurs reprises sur le fait que le soignant se doit d’expliquer le soin qu’il va réaliser et son
* Il pense que chaque patient a un seuil de tolérance bien personnel et qu’il peut varier également d’un jour à l’autre. C’est dans ce
contexte qu’il introduit la notion
d’individualisation des soins en me disant : "la douleur du patient sur un même soin ne sera pas forcément la même que le patient du box
d’à côté…il ne faut pas la banaliser, et adapter sa façon de faire en fonction du
patient dont on s’occupe." Il me parle également du facteur stress qui est pour lui le facteur le plus important à prendre en compte
dans la douleur, surtout dans un service
* J’ai ensuite abordé la notion de seuil de tolérance qui selon elle, peut être complètement différent d’une personne à une autre et aussi d’un moment à un autre chez le même patient. Elle m’explique qu’elle a appris
lors de sa formation sur la douleur qu'effectivement nous ne sommes pas tous physiologiquement égaux face à la douleur.
“nous ne somme pas tous égaux aux stimuli douloureux car nous n’avons pas tous les mêmes récepteurs à la douleur.” Mais elle
m’explique également que pour elle, la douleur liée aux “récepteurs” est facilement
Pensez-vous que le seuil de tolérance peut
être différent d’un patient à l’autre?
Pourquoi ? (suite)
intérêt, dans le but de diminuer le stress et donc la douleur qui va lui être associée. Elle
me parle également des soins procurés aux personnes atteintes de maladies chroniques qui
sont récurrents et qui peuvent amener à un certain "ras le bol général des soins et de leurs
pathologies" et ainsi diminuer également la tolérance à la douleur associée.
d’urgences où il a tendance à être majoré."Aux urgences, il y a beaucoup de soins effectués qui induisent de la douleur. Le patient arrive
souvent avec des douleurs liées à un trauma ou à un problème médical associée à un stress
important de ne pas savoir ce qui va lui arrive."
Il ajoute également : "Depuis que je travaille, je trouve qu’aux urgences particulièrement, l’évolution de la prise en charge des douleurs
est de plus en plus importante…On n’hésite pas à utiliser tous les thérapeutiques mis à notre disposition beaucoup plus facilement." Il
m’explique également que dans ce type de service, ils ont toujours des médecins présents nuit et jour et du matériel à disposition, ce qui facilite grandement les prises en charge. Le fait qu’ils travaillent beaucoup sur protocole
également leurs permet de pouvoir réagir rapidement en fonction de leur analyse clinique. Il me donne pour exemple, la facilité
d’accès grâce au protocole d’utilisation du Méopa. "Pas besoin de médecin pour nous valider la prescription médicale, nous avons
été formés et on l’utilise très fréquemment dans des contextes de douleurs induites ou
autres ".
gérable avec des traitements médicamenteux qui sont très efficaces pour les traiter ou les
prévenir. Pour elle, le contexte émotionnel comporte une grande partie du message douloureux imprimé par le cerveau. Elle m’explique que dans sa façon de penser, “le corps et l’esprit sont indissociables”, et que si
la douleur morale, l'anxiété, le syndrome dépressif,...arrivent à être diminués, la personne acceptera davantage les soins qui lui
seront procurés. Elle m’explique également que lors de ses consultations qui sont pour la plupart liées à des douleurs chroniques en lien
avec une pathologie, 50% va porter sur l’aspect psychologique et les 50% autres sur le
ressenti douloureux et leur mode d’apparition.
“D'où l’importance de ne jamais négliger le côté psychologique du patient dont on
s’occupe…”
* Avez-vous déjà entendu parler de la
théorie du gate contrôle ?
* A la question : avez-vous déjà entendu parler de la théorie du gate control ? Sa
réponse a été : « non jamais ».
* Quand je lui demande s’il a déjà entendu parler de la théorie du gate control, il me répond: “oui vaguement mais je ne saurais
pas en expliquer le fonctionnement.”
* Concernant le gate control elle connaît très bien et utilise très souvent certains de ses principes dans ses soins. Lors de sa formation
elle a appris et compris la physiologie de la douleur et a donc pu adapter certains de ses
soins.
“Je la pratique souvent lors d’injections intramusculaires...en faite je tapote sur une zone éloignée de mon site d’injection en même
temps que je pique. Cela permet de parasiter le message douloureux envoyé au cerveau et d’inhiber un peu son message douloureux”.