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2 - Première consultations prénatale :

Dans le document La prévention péri-conceptionnelle (Page 148-152)

MATERIEL ET METHODE

VI. 2 - Première consultations prénatale :

Figure 14: comparaison du taux de consultations prénatales selon les années

Dans notre études 80 % des femmes ont bénéficié d’une consultation prénatale, ce qui est un peu proche au résultats de l’étude réalisé par le ministère de la santé en 2007 est de 55,7% et en 2011 qui a montré un taux de 77 % . On note une amélioration due au Plan d’action (76)mis en place par le ministère de

la santé, mais l’objectif à atteindre à l’horizon de 2016 qui est 90 % n’a pas été atteint malgré les efforts fournit dans ce domaine.

Les femmes non consultantes représentent 20 % des femmes enquêtées, taux supérieur à celui de 14,9 % enregistré à l’échelle nationale en milieu urbain (77).

Beaucoup de femmes non consultantes appartiennent au groupe de femmes pauvres et désavantagées socialement : ainsi, beaucoup d’entre elles sont illettrées Il s’agit en réalité des femmes les plus vulnérables qui ont le plus besoin de soins prénataux, Ceci accroit la nécessité de chercher à mieux connaitre les obstacles et les barrières qui empêchent ces femmes de surveiller leurs grossesses et de bénéficier des soins de santé prénatals gratuits dans les centres de santé publique.

Un pourcentage assez important des femmes non consultantes de notre échantillon ont répondu qu’il n’y avait pas de raison précise les ayant empêchées de recourir aux soins prénatals. C’est un obstacle maternel lié directement à la femme et qui prouve l’ignorance de ces femmes quant à l’importance de la surveillance de leur grossesse.

D’autres obstacles, souvent évoqués par les femmes de notre enquête, représentent également des barrières maternelles et certaines sont liées à l’analphabétisme et à l’absence de compréhension de l’importance de la surveillance médicale, comme les motifs « manque d’informations » et « ne décide pas », cités respectivement par les femmes non consultantes. Certaines femmes 5% lient la nécessité de consultation prénatale à l’apparition de complications de leur grossesse, et quelques femmes évoquent le problème

femmes ne sont pas suffisamment animées par le souci de consulter, dans la mesure où elles n’en reconnaissent pas la nécessité´ et considèrent cela comme une démarche inutile, alors que l’utilisation des soins prénatals est surtout déterminée par la conviction des femmes que le suivi de la grossesse est nécessaire pour le bien-être de leur fœtus.

A cela s’ajoutent des barrières structurelles, telles que le manque de confiance cité par 3 % des femmes non consultantes et l’éloignement des centres de santé évoqué par 10 % des femmes. Pour les barrières sociales, nous pouvons citer la contrainte financière évoquée par 14 % des femmes non consultantes ; un obstacle qui est récurrent dans plusieurs études antérieures, même dans les pays les plus développés

Même si les CPN sont gratuites dans les centres de sante´ publique, les femmes des zones périurbaines rencontrent des problèmes pour y accéder. En outre, ces problèmes matériels réapparaissent après la visite pour acquérir des médicaments ou faire des analyses payantes dans les structures privées.

Il existe une relation hautement significative entre la consultation des femmes en prénatal et le déroulement de la grossesse : les femmes qui ont surveillé leurs grossesses . Ceci est dû au fait qu’au cours de la CPN, les professionnels de la sante´ incitent les femmes à` suivre des conseille d’hygiène de vie en leur en expliquant les avantages et les bénéfices.

VI.2.1 Supplémentation en acide folique :

Dans notre étude seulement 32 % des femmes ont bénéficié d’une supplémentation en acide folique. Malgré les recommandations (78), la prise

type de prévention est simple, peu cher et cohérent selon les données actuelles de la littérature visant à prévenir les DFTN (79). Un renforcement de la consultation préconceptionnelle permettrait d’améliorer la supplémentation folique.

VI.2.2 Supplémentation en Fer :

Selon les données de la littérature, la supplémentation à faible dose en Fer doit être systématique pendant la grossesse, afin de prévenir les carences martiales et leurs complications.

Dans notre étude, 94% des femmes ont bénéficié de cette supplémentation.

VI.2.3 Supplémentation en Iode :

Le Maroc afin de permettre à toute la population un apport adéquat en micronutriments a procédé à l’établissement de programmes nationaux de fortification et de supplémentation des aliments, notamment en iode . (80)

Ceci explique le faite qu’aucune femme dans notre série n’a été supplémentée.

VI.2.4 Echographie :

Selon l’ENSFP en 2011, 79,4% des femmes ont bénéficié d’une échographie lors de la première CPN. Dans notre série ce taux s’élève à 90% , un résultat proche de celui observé en France, où l’échographie est obligatoire . Ceci peut être du à la position privilégiée de la ville de Rabat du point de vue des infrastructures sanitaires.

Les femmes qui n’ont pas bénéficié d’une échographie rapportent qu’elles ont suivi leur grossesse dans une structure qui n’en dispose pas, ceci nous ramène à la mauvaise distribution des ressources humaines et des plateaux techniques inappropriés des centres de santé existants.

VI.2.5 Mesures hygiène de vie :

Une grande partie des femmes qui n’ont pas reçu des conseils sur hygiène rapportent qu’elles n’ont pas été informées et ignorait ce genre d’information et on revient au problème d’illettrisme et d’analphabétisme ainsi à la qualité des soins médicaux puisque certaines femmes rapportent que le personnel médical dans les maisons d’accouchement ou les centres de santé souffre d’une surcharge de Travail et n’a pas le temps pour donner de tels conseilles

80% des femmes qui on été conseillées ont consulté dans le secteur privée

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