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MA PRATIQUE PAR RAPPORT A CELLES DE JEAN ROCK GAUDREAULT ET SUZANNE LEBEAU: QUELQUES

personnages historiques

CHAPITRE 3 MA PRATIQUE PAR RAPPORT A CELLES DE JEAN ROCK GAUDREAULT ET SUZANNE LEBEAU: QUELQUES

OBSERVATIONS DE NATURE COMPARATIVE

3.1 Objectif

Cette section vise à présenter ma propre expérience d'écriture d'une pièce pour jeune public ayant pour sujet un personnage historique et de me positionner, quand cela est pertinent, par rapport aux expériences de Suzanne Lebeau et Jean-Rock Gaudreault. Afin de structurer la réflexion, je vais suivre, dans ses grandes lignes, le questionnaire auquel ont répondu madame Lebeau et monsieur Gaudreault.

3.2 Réflexion

3.2.1 Le sujet

La genèse du projet

Le sujet de ma pièce, contrairement à madame Lebeau et monsieur Gaudreault, ne m'est pas venu d'un intérêt préalable envers l'Histoire (de l'art naïf ou de l'Amérique). J'ai tout bêtement entendu à la télévision une entrevue avec un homme qui disait que si Frédéric Tudor avait réussi à vendre de la glace en Inde, il pouvait lui aussi réussir dans son domaine. Intrigué, je me suis renseigné sur ce Tudor. J'ai découvert un homme plus grand que nature et j'ai eu envie de raconter son histoire. Tout comme madame Lebeau et monsieur Gaudreault, je voyais en mon personnage un symbole. Il est l'incarnation même de l'Amérique du XIXe siècle. Mais pour moi, il était surtout un exemple de la puissance créatrice de la détermination chez un homme. Au début de son aventure avec la glace, Tudor a été humilié, ostracise, emprisonné et ridiculisé. Malgré tout, grâce à sa volonté de

Tudor en théâtre pour enfant

Ce qui m'intéressait le plus chez Tudor, du moins au début de ma réflexion, c'était la démesure de l'homme, son entêtement au fil du temps et ses coups d'éclat. Mais comment recréer sur scène de façon crédible la navigation sur les océans, l'abordage d'un iceberg, la couverture par une toile géante d'un lac entier? Rapidement m'est venue l'idée que cette folie serait peut-être plus intéressante si on faisait appel à l'imagination, particulièrement celle des enfants.

Le didactisme

Sur la question du didactisme dans le théâtre pour enfants, je partage la réflexion de monsieur Gaudreault à propos de la confusion entre volonté didactique et désir de transmettre du savoir historique. Madame Lebeau l'a exprimé avec justesse, les enfants qu'elle a rencontrés sont avides d'histoires. Les histoires inventées comme les vraies. La petite comme la grande. Je considère ma pièce comme le point de départ d'une discussion future sur la part de réel qu'on y retrouve. La pièce en elle-même n'est pas un cours d'histoire ni une biographie d'un personnage historique. C'est une aventure qui, je l'espère, piquera la curiosité des enfants et des enseignants pour cette période particulièrement importante pour le développement de l'Amérique actuelle.

3.2.2 L'adaptation - le fond

Les contraintes du personnage historique

A. La responsabilité envers la vérité historique

Dès le début de ma réflexion sur la pièce, je me suis senti une responsabilité envers la vérité historique. Cela tient du fait que l'ampleur de l'exploit de Tudor est intimement liée au niveau de développement technologique de l'époque. Je me suis donc attardé surtout à ce que la pièce représente fidèlement les contraintes de l'époque, particulièrement en ce qui a trait à la conservation des aliments et au transport. Sinon, je ne suis pas certain que la scène soit un lieu où l'on doive absolument respecter la vérité historique parce que personne ne s'attend, en allant au théâtre, à se faire donner un cours d'histoire. Comme le mentionne madame Lebeau, il faut savoir s'approprier les événements et les raconter selon son propre point de vue. Ceci implique donc, par définition, un parti pris, une prise de position et non l'impartialité désirée dans la discipline historique.

B. La contrainte des faits historiques

Je me suis donc partiellement senti contraint par les faits historiques. J'en suis venu, au fil de mon travail, à la réflexion suivante. L'écriture d'une pièce historique s'apparente à celle d'une pièce fantastique. Ce qui importe, c'est la cohérence de l'univers présenté sur scène et non son réalisme factuel. L'époque et ses caractéristiques sont donc présentées de la même manière dont pourrait l'être un royaume imaginaire avec ses propres lois. Par exemple, en mentionnant dès le départ que sans glace les personnages de ma pièce ne peuvent pas manger de nourriture fraîche, je contribue à établir une convention théâtrale plutôt qu'à dépeindre une réalité historique. Pour la pièce elle-même, les faits historiques sont moins importants que pour la discussion qui devrait suivre la pièce.

Cela étant dit, mon travail consistait à créer pour la pièce un univers basé sur des conventions théâtrales inspirées par les réalités quotidiennes du début du XIXe siècle. Une fois cela réalisé, je me suis permis de jouer avec la chronologie des événements puisque cela ne violait en rien les conventions établies. Par exemple, j'ai devancé l'épisode du parasol au dessus du lac. Tudor a vécu cette aventure près de vingt ans après avoir lancé son entreprise et non dès la première journée, comme dans la pièce. Je me suis aussi permis de faire monter Tudor à bord du navire qui est allé chercher de la glace sur un iceberg. En cela, je n'étais pas fidèle à l'Histoire mais, comme l'exprimait madame Lebeau, j'étais fidèle à la vérité du personnage. S'il en avait eu le temps, Tudor aurait été du genre à s'embarquer pour un tel voyage.

Les particularités de Vadaptation d'un personnage historique pour un jeune public

Avec le recul, je pense que les contraintes historiques m'ont causé moins de problèmes que celles inhérentes au jeune public, même si elles sont parfois entremêlées. Comme je l'ai mentionné plus haut, l'intérêt principal de l'histoire de Tudor est pour moi sa grande force et son imagination. Cependant, dans la réalité, Frédéric Tudor était un homme parfois hargneux, belliqueux, prétentieux et obsédé par l'argent. Ce sont, de fait, ces traits de caractère qui lui ont permis de réussir quand personne ne croyait en lui.

Je me suis alors posé la question suivante: puis-je présenter aux enfants un personnage principal si peu aimable? Voilà où se croisent pour moi les contraintes historiques et les contraintes du jeune public.

Loin de moi l'idée infantilisante d'épargner les enfants en ne leur présentant que les bons côtés des gens. Loin de moi aussi l'idée de glorifier un homme dont les exploits ont été réalisés dans l'objectif d'accroître ses richesses. Plutôt, j'avais envie de m'inspirer de la vie de Tudor pour en faire une sorte de fable sur la détermination et la force de l'imagination. J'ai donc « triché » avec l'Histoire en minimisant les défauts de Tudor. De plus, dans la

pièce, Tudor sera puni d'avoir été trop avare. Il manquera l'enterrement de son père (ce qui est vrai) et passera seul la plus grande partie de sa vie (ce qui est aussi vrai).

Comme le mentionne Suzanne Lebeau, je voyais dans mon personnage une possibilité de catharsis avec les enfants. Tous les enfants ont au moins une fois dans leur vie eu le sentiment que personne ne les prenait au sérieux, qu'on ne leur faisait pas confiance, qu'ils étaient trop petit pour comprendre. En cela, je crois que les enfants vont se reconnaître.

Les sources d'informations historiques

A. La recherche historique sur le personnage

La recherche historique m'a été très utile. J'ai lu presque tout ce qui a été écrit sur Frédéric Tudor, des ouvrages de référence aux livres spécialisés, en passant par les articles scientifiques. Une œuvre m'a été particulièrement précieuse et a constitué ma principale source d'information. Il s'agit de l'essai The Frozen-Water Trade par le journaliste américain Gavin Weightman, publié en 2003. Weightman y raconte la vie de Tudor en la replaçant dans son contexte historique et en soulignant l'impact majeur qu'il eut sur le développement du commerce de la glace naturelle. Un commerce qui, je l'ignorais, fut l'un des plus importants dans l'Amérique du XIXe siècle. Devant cette vaste quantité d'informations historiques, j'ai eu la même approche que madame Lebeau et monsieur Gaudreault, c'est-à-dire de lire beaucoup puis de « digérer » ces informations pour ensuite les traduire à ma façon dans ma pièce.

B. La fiabilité des sources d'informations historiques en création dramatique

La question de la fiabilité des sources d'informations me semble toujours pertinente, même dans un contexte de création artistique. Les informations les plus justes nous permettent de

3.2.3 L'adaptation - la forme

L 'influence de l'aspect historique du sujet sur la forme du spectacle

A. Le personnage principal

Évidemment, l'aspect historique a influencé le développement du personnage principal. Puisque j'ai décidé de raconter la vie d'un homme qui a déjà existé, j'ai été forcé de suivre son évolution personnelle. De plus, puisque ma pièce se déroule sur plusieurs années, mon personnage sera appelé à changer. Par contre, pour être plus exact, je me suis permis une certaine liberté. Dans la réalité, Tudor s'est endurci au fil de ses mésaventures. Il est devenu un homme froid et distant. À l'inverse, dans ma pièce, Tudor passe de l'ambition professionnelle à l'ambition personnelle. Le vrai Tudor a en fait vécu ces deux cheminements en parallèle puisqu'il s'est marié à 49 ans. On peut donc dire qu'il a ressenti le besoin d'une femme (officielle) tard dans sa vie. Dans sa jeunesse, le vrai Tudor n'était pas différent de celui de la pièce. J'ai simplement décidé de ne pas montrer dans mon texte le durcissement du caractère de Tudor.

B. Les personnages secondaires

Les personnages secondaires sont parfois réels et parfois inventés. Les membres de la famille Tudor sont tous réels, ainsi que celle qui deviendra sa femme. Par contre, ni le banquier, ni le marin et son mousse, ni le Martiniquais ou encore les passants ne sont des personnages réels. Ils sont plutôt des représentations des gens que Tudor a rencontrés dans sa vie.

C. La structure narrative

Le caractère historique de mon histoire n'a pas du tout influencé la structure narrative de la pièce. J'ai utilisé une structure simple et classique en trois actes, comme je le fais avec mes pièces pour adultes. Contrairement à madame Lebeau dont le silence du personnage titre a forcé l'adoption par l'auteur de la forme du récit, mes personnages ne m'ont pas contraint à une structure narrative particulière. J'ai donc opté pour une forme simple du récit qui met l'accent sur les péripéties des protagonistes et sur la poursuite d'un objectif précis (celui de vendre de la glace naturelle) par le personnage principal.

D. Le niveau de langage

Puisque la pièce se passe au début du XIXe siècle dans une famille aisée de Boston, j'ai dû utiliser un niveau de langage un peu soutenu. Par contre, puisque je m'adresse à des enfants du XXIe siècle, j'ai évité d'utiliser des formulations alambiquées et du vocabulaire rare. C'est un équilibre entre ce qui est juste pour le personnage et ce qui doit être compris par les spectateurs (enfants et adultes). J'ai, à ce sujet, pris bonne note des remarques de Jean- Rock Gaudreault à propos de sa propre expérience relatée plus haut.

E. Le réalisme ou le lyrisme

Le choix d'axer ma pièce sur l'action plutôt que la réflexion ou la contemplation a imposé un certain rythme dans le langage. Il y a peu d'introspection de la part des personnages, mais beaucoup de mouvements ce qui se traduit par un choix des mots simples et concrets et d'une poésie limitée. J'ai pris le parti du réalisme, mais dans un théâtre qui fait appel à l'imagination, car de nombreux lieux sont simplement suggérés par de simples accessoires ou des effets sonores. L'aspect ludique de certaines propositions permet, et même demande, la participation du public par son recours à sa propre créativité.

Pour le rythme et le ton général de la pièce, c'est l'âge du public plutôt que l'aspect historique du sujet qui a influencé mon écriture. J'ai donc décidé, dès sa genèse, de proposer une pièce bien rythmée, amusante et divertissante. En cela, je fais aussi écho à une remarque de monsieur Gaudreault lorsqu'il mentionne que, si c'était à refaire, il insufflerait plus d'humour à sa pièce. Je me situe en cela peut-être à contre-courant de la création actuelle, qui mise davantage sur l'émotion. Je n'ai pas voulu évacuer l'émotion de ma pièce, certaines scènes sont touchantes, mais j'ai certainement mis l'accent sur l'action plutôt que sur l'introspection.

3.2.4 Questions générales

Les principaux défis

Les principaux défis auxquels j'ai dû faire face lors l'écriture du Roi de la glace sont de deux ordres. Ils étaient liés soit au public visé, soit à la part d'historicité du récit.

Comme je l'ai mentionné plus haut, l'âge du public auquel je voulais m'adresser a été une source importante de questionnement tout au long de ma rédaction. Frédéric Tudor n'était pas un être des plus sympathiques. Il a accompli de grandes choses, devenant ainsi un héros aux yeux de certains, mais aussi de très petites choses qui lui donnent plutôt les allures d'un arnaqueur. Dès le départ, ce qui m'intéressait dans la vie de Tudor, c'était la démesure de l'homme et sa détermination sans faille. C'est donc ce que j'ai décidé de mettre de l'avant, au risque de masquer certains traits de caractère plus sombres de l'aventurier. Cela dit, mon personnage commet des erreurs et les paie chèrement dans la pièce. Aveuglé par son entreprise, il en oublie sa famille. Au moment d'écrire la pièce, mais encore aujourd'hui, je me questionne sur les limites de la détermination. À quel moment la détermination prend- elle le visage de l'entêtement, puis de la folie? C'est l'un des thèmes que je voulais aborder en racontant l'histoire de Tudor.

Je me suis aussi longtemps questionné sur la meilleure façon de présenter aux enfants des concepts parfois abstraits comme l'argent ou les distances géographiques. J'ai finalement décidé de faire comprendre ces concepts aux enfants en utilisant les réactions des personnages. Par exemple, un adulte comprend sans autres explications que transporter, sans moyen de réfrigération, de la glace sur un voilier du port de Boston à celui de La Havane est un exploit. Nous connaissons notre géographie. Il en est autrement des enfants. J'ai donc dû faire réagir des personnages comme nous, adultes, réagirions devant ces informations. De la sorte, les enfants, sans connaître les distances géographiques, comprennent très bien à travers la réaction des personnages que ce périple vers La Havane est une aventure risquée.

La question des dettes de la famille Tudor (en partie à l'origine du désir de Frédéric de faire du commerce) m'a aussi posé quelques problèmes. Pour mieux faire comprendre les impacts des problèmes financiers, j'ai symbolisé les déboires de la famille par la perte de leur maison. Tout le monde, petits et grands, peut comprendre ce que représente la perte de sa maison.

Enfin, comme je l'ai indiqué plus haut, après de longues réflexions, j'ai pris le parti de présenter les faits historiques (à savoir les conditions de vie, le niveau technologique, etc.) comme des conventions pareilles à celles que l'on retrouve dans les récits fantastiques. Les personnages vivent selon ces conventions, elles sont cohérentes d'un bout à l'autre de la pièce et les enfants les acceptent sans poser de question. L'année réelle dans laquelle se déroule l'histoire n'est ainsi plus une information pertinente et nécessaire à la compréhension. Je crois que la pièce de théâtre doit être autosuffisante et cohérente, donc les connaissances historiques préalables des spectateurs ne devraient pas être nécessaires pour la compréhension du récit.

Je partage l'opinion de madame Lebeau et monsieur Gaudreault quand ils affirment qu'un auteur peut faire entendre sa voix à travers la bouche d'un personnage historique. Si l'on en croit Mme Lebeau, il est même primordial de le faire. Probablement. En fait, il me semble qu'il est inévitable de le faire puisque la vie de personnages réels que nous transposons sur scène ne peut être complète. Les contraintes de la représentation nous obligent à choisir les anecdotes, les rencontres, les moments forts ou révélateurs du personnage. Ces choix sont forcément motivés par les objectifs conscients ou non de l'auteur, son éducation, ses valeurs, sa pudeur, sa personnalité en somme. Pour les uns, Napoléon est un héros, pour les autres, c'est un tyran. Dans l'espace restreint de la représentation théâtrale, tout dépend de ce que l'auteur a décidé de raconter. Donc, je pense que la présence de la voix de l'auteur dans une pièce inspirée de l'Histoire n'a pas à être questionnée. Elle existe toujours. Il me semble plus pertinent d'évaluer l'importance de la voix de l'auteur à travers ses multiples choix créatifs et narratifs. Qu'est-ce que l'auteur cherchait à faire valoir?

Les réécritures

Depuis ma rencontre avec madame Lebeau et ma correspondance avec monsieur Gaudreault, je suis retourné à mon ordinateur pour réécrire certains passages. Le changement le plus significatif concerne la scène d'ouverture. Le puissant plaidoyer de Mme Lebeau sur l'importance pour les enfants de se reconnaître dans le personnage principal d'une pièce qui leur est adressée m'a fait réfléchir. Qu'est-ce qui rejoint les enfants dans la vie de Frédéric Tudor? Pourquoi s'attacheraient-ils au personnage? Probablement le sentiment de n'être pas pris au sérieux, d'être négligé parce qu'on est trop jeune, trop petit. Le désir de Tudor de faire la démonstration qu'il peut être pris au sérieux, qu'il est capable d'accomplir de grandes choses lui aussi, devient, au cours de la pièce, le moteur principal de l'action, la motivation profonde du personnage à agir. Donc, j'ai choisi d'illustrer dramatiquement dès la première scène ce sentiment de rejet déjà présent dans la précédente version, mais que j'ai décidé de mettre en évidence dans cette dernière version.

Ma rencontre avec Suzanne Lebeau m'a fait réaliser une vérité que je soupçonnais depuis quelque temps, mais que je n'arrivais pas à exprimer. Brièvement, je dirais que j'ai tendance, pour toutes les pièces que j'écris, à insister sur la structure dramatique. J'établis un plan précis, scène à scène, avant d'écrire mes dialogues. La comédie, le genre que j'ai le plus abordé au cours des cinq dernières années, demande cette rigueur. Ce modus operandi possède ses avantages, mais trop souvent, il impose aux personnages des réactions qui ne sont peut-être pas tout à fait conformes à leur nature, qui semblent « plaquées ». Madame Lebeau mentionnait que la principale difficulté qu'elle a rencontrée lors de l'écriture de sa pièce a été de retrouver la vérité de Petit Pierre. Alors, si c'était à refaire, je pense que je m'accorderais plus de temps pour réfléchir à la vraie nature de mon personnage et ensuite à structurer la pièce autour de son parcours intérieur plutôt que de chercher à imposer une structure dramatique.

Mes contacts avec Suzanne Lebeau et Jean-Rock Gaudreault m'ont poussé à réfléchir sur la nature du théâtre jeunesse et sur la place du divertissement dans cette dramaturgie. Alors que madame Lebeau affirme ne jamais vouloir divertir, mais plutôt vouloir toucher, faire vivre la catharsis aux enfants, monsieur Gaudreault conclue de son expérience personnelle

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