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Enseigner les mathématiques en français à partir des compétences de l’apprenant en langue maternelle lyèlé : quelle place pour la terminologie ?

5. Esquisse d’une terminologie mathématique lyèlé-français : enjeux didactiques et lexicographiques

5.1. Présentation de la fiche modèle

Notre fiche modèle contient dix-neuf(19) rubriques que nous présentons dans le tableau ci-après : 1 Fiche N°… 2 Entrée : 3 Cat. gram. : nm. 4 Sous-domaine: 5 Synonyme (s) : 6 Définition: 7 Source de la définition: 8 Contexte: 9 Source du contexte: 10 Équivalent: 11 Morphologie de l’équivalent: 12 Phonie de l'équivalent: 13 Statut de l´équivalent : 14 Définition de l’équivalent:

15 Source de la définition de l’équivalent: 16 Notes linguistiques:

17 Notes de traduction:

18 Notes techniques:

Précisons que toutes ces rubriques figurent sur chacune des cent fiches constituées. Mais dans le cadre du présent article, nous nous limiterons à la définition de quelques rubriques-clés qui constituent les aspects importants pris en compte dans l’analyse terminologique.

1.1.1. L'entrée

L'entrée est également appelée terme vedette ou adresse. Elle est l'élément

central de l'étude.

Les termes vedettes sont des termes simples, des termes composés ou des termes dérivés. Les entrées sont présentées par ordre alphabétique et notées suivant l'orthographe du français. Elles sont toutes notées en gras et en lettres minuscules.

Exemple: Entrée : calcul.

1.1.2. Catégorie grammaticale

Sous cette rubrique sont indiquées les catégories grammaticales des différents termes d'entrée. Elles peuvent être des noms, des groupes nominaux, des verbes, etc. et sont notées en abrégé (n.m. = nom masculin ; n.f. = nom féminin ; v. = verbe).

Dans notre présent travail, précisément dans la partie glossaire lyèlé / lyèlé, les équivalents et les catégories grammaticales sont indiquées en français.

En annexe du présent document, nous avons donné le sens des abréviations et des signes conventionnels utilisés dans l’étude.

Exemple : calcul: cat. gram. nm.

1.1.3. Sous-domaine

Il est la circonscription du terme, c'est-à-dire son champ d'application. Cette information est donnée en minuscule et en français. Elle permettra de montrer l'appartenance du mot d'entrée aux différentes branches des mathématiques.

Les sous-domaines suivants sont mentionnés :  arithmétique,

 géométrie,  algèbre,

Le dernier sous-domaine (exploité dans le cadre des unités et des instruments de mesure), relèverait selon ADA, L. I. (2004 : 53) des sciences physiques. Mais dans notre présent travail, étant donné son interférence avec les mathématiques, nous en faisons mention.

Exemple: triangle : Sous-domaine: Géométrie.

1.1.4. Synonymes

Pour le Nouveau Petit Robert (2008), " synonyme" vient du latin " synonymus". Dans le même dictionnaire, l’on qualifie de synonyme " des mots ou expressions qui ont une signification très voisine et, à la limite, le même sens". En d’autres termes, les synonymes seraient des mots de même sens ou approximativement de même sens mais de formes différentes. L’on pourrait dénombrer deux types de synonymes :

- les synonymes partiels ou les para-synonymes qui se substituent l’un à l’autre dans un seul énoncé isolé ;

- les synonymes absolus interchangeables dans tous les contextes. Le Nouveau Petit Robert (2008) parle dans ce cas de "synonymes parfaits".

C'est la rubrique où le lecteur pourra consulter les synonymes des différentes entrées. Dans le présent travail de recherche, nous signalons le synonyme de l’entrée en français sur la fiche. Par ailleurs dans le lexique français/lyèlé, nous indiquerons si le cas se présentait tous les synonymes du terme concerné.

Exemple: Entrée : dimension. Synonyme : mesure.

En lyèlé aussi, si l’équivalent a un synonyme, il est mentionné et peut faire l’objet également d’une entrée dans le lexique.

Par exemples : - jə̀-ébwélé "carré ".

- nə̀rh sə̀na mǎ dwǎ yé "carré ". - bankε " banque".

- sə̀byǐ-jì " banque".

5.1.5. Définition

Pour DUBOIS J. et al. (2001:132), la définition serait, « l'analyse sémantique du mot

entrée ». Elle est constituée de paraphrases synonymiques du mot entrée.

La définition dans notre présente étude permet de donner le sens du terme dans une tentative d’explication avec des expressions synonymiques.

Dans le présent travail, nous avons recours à des explications plus détaillées ou à des descriptions.

Elle est notée pour chaque entrée en français. Toutes les définitions commencent par une majuscule et se termine par un point.

Exemple de définition : Diagonale : Droite qui joint deux sommets non consécutifs (opposés) d’un polygone.

1.1.6. Source de la définition

C'est la rubrique sous laquelle sont notés les documents d’origine écrits ayant donné les définitions. Ces documents sont pour la plupart du temps des dictionnaires, des manuels techniques ou ceux utilisés en classe dans l’enseignement des mathématiques, des notes recueillies durant notre formation en linguistique.

Un code permet d'identifier les différentes sources dans la partie consacrée à la bibliographie analytique.

La pertinence de cette rubrique est de justifier la fiabilité des définitions et de poser les bases de recherches postérieures.

Pour ADA, L.I., (2004 : 53), cette rubrique « permet de rendre justice à la source, en lui

reconnaissant la paternité de la définition ».

Par exemple : source de la définition : P R. (Petit Robert).

1.1.7. Equivalent

L’équivalent est la correspondance en lyèlé du mot vedette en français.

Cette rubrique permet de connaître les termes des mathématiques en lyèlé et de voir comment la langue exprime une réalité donnée.

Dans notre travail, les équivalents respecteront ici les règles de transcription orthographique du lyèlé.

Ils seront notés en gras dans le dossier terminologique et constitueront à leur tour des entrées dans le glossaire lyèlé / lyèlé.

Exemple : Entrée: multiplication.

Equivalent : pùlù.

1.1.8. Statut de l'équivalent

Il s'agit de la spécification, de la situation du terme. Il est donné au regard des usages constatés des décisions politiques linguistiques. Nos équivalents ont les statuts suivants:

Les équivalents des documents d'alphabétisation en lyèlé.

Les équivalents de l'enseignement bilingue.

Le statut du terme sera indiqué suivant un code de renvoi à la bibliographie analytique. Cela permet de vérifier la fiabilité des équivalents.

Exemple : équivalent: zɔ̌m (cent).

Statut de l'équivalent: MEB et MAL.

1.1.9. Définition de l’équivalent

C'est l'analyse sémantique de l'équivalent en lyèlé. Si certaines définitions ont été retrouvées dans les manuels d'alphabétisation ou de l'enseignement bilingue, notons que la majorité de ces définitions est une adaptation en lyèlé de la définition de l'entrée (en français). C'est la rubrique qui pose les préalables de la constitution d'un glossaire lyèlé / lyèlé propre aux mathématiques.

Exemple : Equivalent : byin (an/année)

1.1.10. Source de la définition de l'équivalent

Cette rubrique fait cas des documents ayant servi de source à la définition de l'équivalent. Il peut s'agir d'un dictionnaire, de manuels d'enseignement et de toute source (écrite ou orale) recueillie en cours de nos investigations auprès des informateurs.

Un système de renvoi à la bibliographie analytique indique la source de définition.

Source de la définition de l’équivalent : IR.