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J. SARDA (2002, p 89), parle du contact dos (du patient) contre ventre (du

4. Présentation d’Amélie

4.2 Présentation d’Amélie et de nos rencontres

a) Son anamnèse

Amélie est née le 2 mai 1989, elle a donc 29 ans. C’est une jeune femme aux yeux marron, de corpulence normale, brune aux cheveux mi- longs. Suite à un malaise grave du nourrisson à l’âge de 3 mois, Amélie souffre d’une encéphalopathie avec séquelles anoxiques. Celles-ci ont évolué en retard psychomoteur important, avec difficultés motrices et troubles du comportement et de la relation. De plus, elle a une épilepsie peu active, avec des crises partielles et complètes. Au niveau de ses antécédents médicaux, Amélie présente une ostéoporose. D’un point de vue chirurgical, elle a subi une opération du pied plat valgus, et un seconde suite à une fracture du fémur droit.

72 Le dossier d’Amélie est très incomplet. En effet nous ne sommes que très peu renseignés sur ses antécédents, sur son parcours de vie avant son arrivée. Les informations dont nous disposons sont les suivantes :

- Elle a été suivie en psychomotricité à l’âge de 6 mois pour un retard psychomoteur, je ne possède pas d’information sur l’évolution de ce suivi.

- Elle a vécu en internat dans un établissement pour enfants et adolescents polyhandicapés.

- Bien qu’elle ne reçoive aucune visite de sa famille, nous savons qu’elle a un petit frère, né en 1992.

Son histoire familiale semble très compliquée, elle n‘a aucun proche dans son

entourage. Son tuteur est par conséquent un professionnel extérieur.

b) Prises en soins au sein de la MAS

Nous avons donc peu de renseignements jusqu’à son entrée à la Mas le 11 septembre 2011 à l’âge de 22 ans. Elle y bénéficie de soins de balnéothérapie en psychomotricité. Les objectifs de ces séances sont de travailler sur la construction des enveloppes psychiques et

corporelles, la différenciation et l’individualisation, la construction de la fonction de pare- excitation. La psychomotricienne travaille aussi avec Amélie à la mise en place d’une relation de confiance, au développement de l’estime de soi, à un rapport distancé à autrui et un rapport plus symbolique aux objets. Ces séances visent également à diminuer son excitation et ses stéréotypies. Elle participe également une semaine sur deux aux repas thérapeutiques : manger en comité plus réduit, être ensemble. Cet atelier favorise les

interactions, le « vivre ensemble », mais contribue également à développer les notions de

remplissage avec l’ajustement dans le rythme de la prise alimentaire, le dedans et le dehors,

la contenance, l’acceptation des temps de transitions de façon plus sécure (en lien avec ses angoisses de séparation). Enfin, Amélie participe à des séances d’activités physiques adaptées. Le projet de vie d’Amélie a été constitué en équipe, il précise que son tonus et sa

motricité sont à travailler dans un cadre thérapeutique contenant ; ainsi que le maintien de

son sentiment de continuité corporelle et relationnelle. Elle participe occasionnellement à des activités de loisir : des ballades, des jeux sportifs, l’éveil musical, l’atelier conte, le centre équestre… Il ressort généralement de ces activités qu’Amélie est attentive et ouverte. Personnellement, je la vois tous les jeudis matins en salle de psychomotricité.

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c) Qui est Amélie ?

Au quotidien avec les professionnels qui s’occupent d’elle, Amélie peut être dans l’opposition, dans l’agrippement, et peut se montrer irritable. Elle est en demande d’affection, recherche souvent le contact avec les professionnels qu’elle apprécie. Avec les autres résidents, elle entre parfois en relation par le toucher ou pas des échanges oraux.

Amélie semble avoir une bonne connaissance des différentes parties de son corps : elle est capable sur demande de montrer ses pieds, nous donner sa main…

Elle présente de bonnes capacités cognitives, est capable de réaliser de nouveaux apprentissages, de comprendre et de répondre à des demandes simples, comme de me suivre pour aller en séance.

 Capacités motrices

Amélie se déplace en fauteuil roulant manuel, elle est donc autonome dans ses déplacements et déambule beaucoup dans les couloirs. Au niveau de ses appareillages, elle bénéficie, en plus de son fauteuil roulant manuel, d’un lit douche, de chaussures orthopédiques, et d’un lit médicalisé. Elle n’a jamais marché, cependant quand on la met au sol, elle se déplace à 4 pattes et peut réaliser un ou deux pas avec soutien de l’accompagnateur. Elle marche avec l’aide d’un movita (appareil d'aide à la verticalisation et à la marche). De plus, il faut rester vigilant car elle a tendance à s’asseoir en « W ».

Elle est capable aujourd’hui, avec aide, de se mettre en position du chevalier servant quand elle est au sol, afin de remonter sur son fauteuil. De plus, elle peut réaliser des

mouvements coordonnés et ajustés toniquement, que ce soit dans son rapport à l’objet et

à l’autre la plupart du temps (nous développerons ultérieurement le rapport à autrui). A noter également qu’elle utilise préférentiellement sa main gauche dans les activités, sa main droite étant généralement moins investie. Cependant, elle mange avec la main droite. Elle fait preuve de coordinations bi-manuelles. Elle ne manipule pas réellement les objets : elle s’en saisit, puis les repose ou nous les donne. Néanmoins, en séance elle manipule désormais la pâte à sel, je le détaillerai plus tard. Elle semble aussi avoir compris les relations de causes à effets. Lors des repas, elle mange seule.

74  Habitée d’angoisses archaïques

Il s’agit d’une personne très angoissée, notamment par la nouveauté (nouvelles sensations, nouveaux objets, nouvelles personnes…). De plus, elle n’a pas totalement refoulé certaines angoisses archaïques. Elle a alors besoin de beaucoup de répétitions, d’être mise

en confiance et rassurée : comme si elle percevait les sensations comme dangereuses pour

son intégrité, déstructurantes. Pour manifester son angoisse, Amélie a des réactions de prestances importantes telles que des rires paradoxaux, une augmentation de son tonus avec redressement du buste.

Ses angoisses se manifestent également lorsqu’elle ressent une certaine agitation autour d’elle. En effet, Amélie semble très perméable à son environnement. Cela nécessite que les professionnels qui l’entourent jouent le rôle de pare-excitation qui lui fait défaut, en contenant ses angoisses, les verbalisant, et en les lui renvoyant de manière acceptable, selon la théorie de BION abordée précédemment. Lorsque la montée d’angoisse est trop importante, Amélie agrippe son interlocuteur. Ce comportement est probablement son moyen de lutte contre l’angoisse déstructurante. Elle semble dans ces moments-là, être dans une indifférenciation Moi/non Moi. Afin de la calmer, il est nécessaire d’utiliser le

dialogue tonico-émotionnel, en s’apaisant soi-même pour lui transmettre par notre état

tonique, la détente. Le dialogue tonico-émotionnel est donc central pour communiquer avec Amélie.

 Sa communication

Amélie communique presque uniquement de façon non verbale, et son sens privilégié semble être le toucher pour entrer en contact. Son regard est également un bon moyen de comprendre ses émotions. Amélie a beaucoup de stéréotypies verbales, mais ces productions peuvent être utilisées dans des situations adaptées. Les mots qu’elle utilise sont : coucou, au revoir, voilà. Pour dire « oui », elle a un code : elle lève la tête et les yeux vers le haut.

 Sa sensorialité

D’un point de vue sensoriel, elle est hypersensible aux bruits, investit particulièrement le sonore. Elle semble se servir de son audition prioritairement à sa vue afin de se repérer dans l’espace, d’appréhender l’environnement et d’anticiper ce qui pourrait

75 arriver vers elle. De plus son regard est particulier, souvent évitant. Elle parait également réceptive aux odeurs : « mmmmmhh » lorsqu’elle sent une odeur qui lui plaît ; semble avoir un intérêt pour les cheveux, peut-être pour les odeurs corporelles, et est capable de fredonner des chansons qu’elle connaît bien. Elle manifeste corporellement ses besoins de contact physique avec autrui, ce qui suppose qu’elle est également très réceptive au

toucher.

 En relation

Sur le plan relationnel, Amélie entre donc en contact par le toucher : elle attrape le bras de son interlocuteur pour l’amener vers elle. Elle est en demande constante de câlins. Parfois, elle peut nous attirer vers elle avec plus de force, nous « agripper », avec un contact prolongé et « puissant » : comme dit précédemment, elle paraît alors se sentir

indifférenciée, et a besoin d’ autrui pour réussir à s’apaiser via le dialogue tonico- émotionnel. Je fais l’hypothèse qu’Amélie vit parfois la séparation comme un

« arrachement », se sentant alors morcelée et non plus unifiée. Lorsque la relation est apaisée, que Amélie est rassurée, en confiance avec son interlocuteur, celle-ci nous apparaît alors différenciée et disponible.

Elle semble avoir besoin que les personnes autour d’elle soient entièrement

disponibles dans la relation. En effet, si par exemple quelqu’un s’occupe d’elle sans la

regarder, ne s’adresse pas directement à elle ; ou encore si on est avec elle mais que l’on s’adresse à un autre résident, cela peut l’angoisser. Elle paraît alors avoir besoin de

« happer » le psychisme de l’autre, pour se sentir exister. La proximité physique est

nécessaire pour entrer en relation avec elle.  Sa construction psychocorporelle

Comme dit précédemment, Amélie semble parfois être indifférenciée, nous pouvons l’observer également dans son comportement face au miroir que nous aborderons plus tard. Elle paraît comme fusionner avec son image. Je pense également qu’elle n’a pas acquis la

permanence de l’objet décrite par Piaget, signifiant que l’objet, absent physiquement, peut

être présent psychiquement. En effet je crois que ses nombreux « coucou », ses jeux de

cache-cache (derrière son tee-shirt ou ses mains), en témoignent. De plus, si je verbalise le

76 ensemble, cela a tendance à entrainer chez elle des rires paradoxaux. S’ajoute à ces observations, le fait que quand un objet disparaît de son champ de vision, soit elle ne le cherche pas, se coupe de la relation ; soit elle le cherche partout autour d’elle alors qu’il est juste caché, devant elle. Je pense donc qu’elle joue cette étape mais que cela reste très angoissant pour elle.

Amélie a besoin d’un portage physique et psychique contenant afin d’être apaisée. Le toucher, s’il est adapté, peut être un bon moyen de lui faire ressentir ses limites

corporelles, son unité, mais aussi de la rassurer. Un portage sonore semble aussi

fonctionner chez elle, mais sur le très court terme : elle s’en désintéresse vite (bol Tibétain). En séance, si Amélie manifeste de l’angoisse, un simple portage par la parole peut parfois suffire, si l’intonation de notre voix est adaptée, c’est à dire une voix douce, la plus apaisante possible. Mais souvent, il est important pour elle qu’on allie ces paroles à un portage physique contenant, par apposition d’une main dans son dos généralement.

Je fais également l’hypothèse qu’elle a une représentation scindée de son corps entre le haut et le bas. En effet, elle tire beaucoup sur son pantalon pour le remonter, se soulève avec les bras pour se laisser tomber sur son fauteuil, comme si elle cherchait à

ressentir le bas de son corps, ou bien à rassembler le haut et le bas. J’imagine que cela lui

apporte des sensations de vibration au niveau de son bassin. En séance, lors de moments de relaxation où elle ne cesse de tirer sur son pantalon, le fait de stimuler la zone du bassin, des lombaires (massage avec une balle par exemple) peut diminuer ce comportement et lui permettre de se relâcher un peu plus. Je pense qu’elle se sent alors unifiée, rassemblée et que cela la rend disponible psychiquement aux propositions.

De plus en séance, elle manifeste préférer les stimulations tactiles dans le dos que sur les membres. Amélie semble être en recherche de stimulations dans cette zone, cet

arrière fond qu’elle ne peut pas voir, ni toucher d’elle-même, et qui est constamment collé à

son fauteuil.

Enfin, comme dit précédemment, dans la relation elle montre le besoin d’être portée par l’autre, par son attention, son regard, comme si elle n’existait que par la prise en considération de l’autre. Cela suppose que son sentiment de continuité d’existence est très fragile.

77 A certaines périodes, où Amélie ne semble pas aller très bien, nous observons qu’en se déplaçant, elle cogne volontairement son fauteuil contre les murs. Elle le fait également lorsqu’elle vient en séance avec moi, mais ne le fait quasiment plus une fois dans la salle. Cette collision contre le mur doit lui provoquer des vibrations dans le corps, comme pour

ressentir les limites de celui-ci lorsqu’elle n’a plus un ressenti unifié, ou se donner une sensation de permanence d’existence. Ceci pourrait expliquer qu’en séance, dans un cadre

sécurisant et contenant, ses manifestations diminuent.

d) Mes hypothèses, mes axes de travail

Nous avons déjà évoqué l’importance des interactions parent-enfant dans la construction du psychisme du bébé, et toutes les difficultés que peut entraîner une altération de ces interactions précoces. De plus, Amélie a souffert d’un malaise grave à l’âge de trois mois, entrainant surement des hospitalisations et à l’heure d’aujourd’hui, Amélie

n’est plus en contact avec sa famille, ce qui questionne sur les liens d’attachement. J’émets

l’hypothèse que la relation parent-enfant, avec toutes les interactions primaires nécessaires pour le nourrisson, notamment la question du portage, a été affectée. Les fonctions de

holding et handling décrites par Winnicott n’ont peut-être pas pu être réalisées

correctement, ne permettant pas, chez Amélie, une construction solide du Moi, une

différenciation du Moi / non Moi, des limites corporelles, du sentiment d’habiter son corps, ni cette contenance permettant un sentiment de continuité d’être. Cela viendrait

donc s’ajouter / renforcer les troubles psychiques dû à son polyhandicap.

Suite à toutes ces observations, j’ai donc décidé de travailler en séance avec Amélie sur ses angoisses, en essayant de l’aider à intégrer cette fonction de pare-excitation, de développer son sentiment de continuité d’existence, ainsi que sa différenciation. L’objectif est qu’elle puisse intégrer tout cela en elle, afin de le réinvestir de façon autonome pour mieux gérer son quotidien.

e) Nos rencontres

Nos premières rencontres ont été en grande partie basées sur la construction d’une

relation, d’une alliance thérapeutique stable, contenante et rassurante. J’ai pu par la suite

commencer à lui proposer différentes stimulations, différents objets, afin de voir ce qui pourrait non seulement lui plaire, mais aussi nous permettre d’entrer en relation, de créer un climat de confiance. Les différentes stimulations (balles sonores, vibrations,

78 percussions…), nouvelles pour Amélie, sont dans un premier temps source d’excitation, avec une forte tension tonique et de grands rires paradoxaux. J’essaie alors de lui proposer ces stimulations le plus progressivement possible, en accompagnant de beaucoup de paroles, en essayant de contenir son angoisse tant verbalement que physiquement. Petit à petit, elle peut alors supporter, voire participer. Elle est capable de jeux à deux : nous nous faisons des passes avec le ballon (elle ne le lance pas mais me le tend), elle semble apprécier cela.

En séance, je lui propose des activités lui permettant de (re)vivre les étapes du

développement du jeune enfant. Les activités que nous menons dépendent de ce qu’Amélie

amène, de l’état dans lequel elle est, ce qu’elle peut supporter à cet instant.  Un rituel de début : face au miroir…

Lors de notre première séance, Amélie me suit, je pense, avec plaisir jusqu’à la salle de psychomotricité. Je ne relève pas sur le trajet de comportement pouvant signifier une grande inquiétude. Comme dit précédemment, dès son entrée dans la salle elle se dirige vers le miroir, et y colle ses mains. Elle semble passer d’abord par une étape de « fusion »

avec sa propre image. Suite à cela, elle peut commencer à regarder mon reflet, puis me

regarder en vrai. Progressivement, elle prend de la distance comme pour se « regarder

vraiment ». Elle semble alors commencer à se différencier. Elle semble expérimenter cela,

d’autant plus que dans son quotidien, elle n’est quasiment jamais confrontée au miroir (il n’y en a pas sur leurs lieux de vie communs). Donc un travail psychique de construction du

« moi » propre face au miroir semble être en cours chez Amélie. Face au miroir, Lacan a

parlé de l’importance de l’autre. En effet dans cette situation, toutes les deux face au miroir, je verbalise à Amélie que c’est elle, son reflet, à côté du mien, je la regarde dans les yeux. J’essaie de mettre beaucoup de mots autour de cela, et elle me touche, me regarde. Selon Lacan toujours, l’enfant vérifie son unité et son existence par le regard de l’autre. Ce passage face au miroir est donc devenu naturellement le rituel de début de séance.

 Un rituel de fin : des limites corporelles…

En fin de séance, je lui propose un temps calme, où je passe une balle sur tout son

corps. Le but de cela est de lui faire ressentir son corps et ses limites. En utilisant ce

médiateur qui nous distance un peu, j’essaye de l’aider à appréhender la fin de la séance, pour qu’elle vive la séparation de manière plus sécure. En effet, nous savons que les

79 séparations et les moments de transitions sont difficiles à supporter pour Amélie. De plus, la balle passe sur tout son corps de façon ininterrompue, lui amenant ainsi un sentiment de

continuité et d’unité corporelle. Lors de la première séance, elle repousse un peu la balle,

ne semble pas accrocher à la proposition, mis à part lorsque la balle arrive dans le dos. J’ai l’impression qu’Amélie apprécie que je lui fasse sentir son dos, ce dos constamment collé à son fauteuil, et qui est une des premières composantes du moi corporel, et qui soutient la construction de l’arrière fond. J’accentue le passage sur la zone des hanches, pour souligner cette liaison entre le haut de son corps et ses membres inférieurs.

 Toucher pour explorer…

… avec le gros ballon

Quand je lui demande ce qui l’intéresse dans la salle, elle se dirige vers les gros ballons et les touche en me regardant. Je constate alors qu’elle a de bonnes capacités de

compréhension et qu’elle peut se faire comprendre, nous passons alors un moment à

expérimenter ce gros ballon. Elle pose ses mains dessus, je fais de même. Je tape sur le ballon, mais cela est anxiogène pour elle et nécessite beaucoup d’accompagnement verbal, et un toucher rassurant et contenant pour qu’elle l’accepte. Progressivement, je peux mettre ma main sur la sienne pour appuyer sur le ballon, elle peut parfois taper comme moi mais c’est difficilement supportable pour elle. Nous utilisons donc ce ballon pour jouer avec sa résistance, avec le fait qu’elle peut exercer de la force, se décharger dessus et qu’il restera intègre, que bien qu’il soit souple et moelleux, il est solide. Cela a nécessité beaucoup de temps, de répétitions, de contenance par un portage physique et psychique et de verbalisation, mais maintenant elle peut toucher le ballon, en expérimenter les propriétés, sans que cela soit vécu comme déstructurant pour elle. Expérimenter avec le ballon peut maintenant se faire avec beaucoup moins de portage et d’accompagnement de ma part, ce qui peut signifier que les sensations sont intégrées, qu’elle est sécure et que sa