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Chapitre 4 : Caractérisations industrielles, propriétés techniques des echantillons

2. Pré-requis

Avant de décrire à proprement parler les différents essais de solidité que l’on a réalisés sur nos échantillons et d’en donner les résultats, certaines informations nécessaires à l’évaluation des données obtenues vont être décrites.

2.1. Echelle des gris pour l’évaluation des dégorgements

Dans cette partie nous allons donner le principe et le mode d’emploi [1] de l’échelle des gris utilisée pour l’évaluation des dégorgements provoqués sur les tissus témoins lors des différents essais de solidités.

- Principe : l’échelle de base à 5 degrés est constituée par cinq paires de bandes étalons blanches ou grises (ou étalons de tissus gris ou blancs), chacune représentant un écart visuel de couleur ou contraste correspondant aux indices 5, 4, 3, 2 et 1. Cette échelle de base peut être complétée par des bandes étalons analogues illustrant des contrastes correspondant aux demi-indices 4-5, 3-4, 2-3 et 1-2 ; une telle gamme est appelée échelle à 9 degrés. L’échelle utilisée lors de nos tests de solidité est photographiée à la Figure 4 - 1.

Figure 4 - 1 : Photo de l’échelle des gris pour l’évaluation des dégorgements

- Mode d’emploi : on place côte à côte, dans un même plan et dans le même sens, un échantillon du tissu témoin dans son état d’origine et le morceau de textile qui a constitué

une partie de l’éprouvettei composée soumise à l’essai. On éclaire les surfaces par la lumière du jour ou par une source équivalente de lumière de 600 lx ou plus. La lumière doit avoir un angle d’incidence sur les surfaces d’environ 45°, et l’observation doit être faite approximativement perpendiculairement au plan des surfaces. On compare ainsi l’écart visuel entre le tissu témoin dans son état d’origine et celui qui a été soumis à l’essai, avec les divers degrés de l’échelle des gris.

L’indice de dégorgement de l’éprouvette est le numéro de l’échelle de gris présentant un contraste équivalent à celui qui est observé entre le tissu témoin dans son état d’origine et celui ayant subi le traitement. L’indice 5 n’est attribué que lorsqu’il n’y a aucune différence entre le morceau traité et le tissu témoin dans son état d’origine.

Lorsqu’une série d’évaluations a été effectuée, il est nécessaire de comparer toutes les paires d’éprouvettes auxquelles on a donné le même indice. Cela donne une bonne indication de la constance dans l’appréciation, puisque toutes les erreurs deviennent évidentes. Les paires qui ne semblent pas avoir le même degré de contraste sont mises à part et recomparées avec l’échelle de gris, et, si nécessaire, l’indice sera changé.

2.2. Echelle des gris pour l’évaluation des dégradations

Après avoir décrit le principe et l’utilisation de l’échelle des gris pour l’évaluation des dégorgements nous allons donner la description et le mode d’emploi [2] de l’échelle des gris utilisée pour l’évaluation des dégradations de la coloration des textiles provoquées par les essais de solidité.

- Principe : Le principe est le même que celui de l’échelle des gris pour l’évaluation des dégorgements décrit dans le paragraphe précédent. Nous n’allons donc pas le décrire une nouvelle fois ici. Par contre, l’échelle ne présente pas les mêmes spécifications colorimétrique, la Figure 4 - 2 montre une photo de l’échelle utilisée pour évaluer les dégradations sur nos échantillons.

i Une éprouvette constitue l’ensemble des textiles sur lequel le test de qualité va être effectué. Elle se compose

soit de l’échantillon à tester seul, soit souvent de l’échantillon à tester et d’un ou plusieurs tissus témoins sur lesquels on va mesurer le dégorgement. La dégradation (évaluée par une autre échelle des gris) est évaluée sur l’échantillon que l’on veut soumettre au test lui-même.

Figure 4 - 2 : Photo de l’échelle des gris pour l’évaluation des dégradations

- Mode d’emploi : on place côte à côte, dans un même plan et dans le même sens, un échantillon du tissu dans son état d’origine et l’éprouvette de ce même tissu ayant subi l’essai. Ensuite on procède de la même manière que dans le paragraphe précédent, sous le même type de lumière, avec les mêmes directions d’illumination et d’observation. On compare de cette façon l’écart visuel entre la teinture initiale et la teinture dégradée, avec les divers degrés de l’échelle de gris.

La détermination de l’indice se déroule de la même manière que pour l’évaluation des dégorgements.

Après ce paragraphe expliquant l’utilisation des outils principaux nécessaires à l’évaluation des dégorgements et des dégradations survenant sur les textiles lors des essais de solidité, nous pouvons nous intéresser, à proprement parler, aux tests que nous avons effectués sur nos échantillons. Ces différents tests feront l’objet des paragraphes suivants.

3. Evaluation des propriétés techniques de nos

colorations

3.1. Solidité des teintures à la lumière artificielle

3.1.1. Principe et protocoles de mesure

Cette partie présente la méthode utilisée pour la détermination de la résistance des teintures sur les textiles de toute nature, à tous leurs stades de transformation, à l’action d’une source de lumière artificielle, représentative de la lumière naturelle du jour (D65) [3].

Le principe est le suivant : une éprouvette de textile est exposée à la lumière artificielle dans des conditions prescrites, à côté de huit références de laine teinte en bleu. La solidité est évaluée par comparaison de la dégradation de la coloration de l’éprouvette avec celle des références.

Les références de bleus utilisées et fabriquées en Europe sont identifiées par la désignation numérique 1 à 8. Ces références sont des tissus de laine teinte en bleu avec des colorants particuliers, référencés. Elles s’échelonnent de 1 (très faible solidité des teintures) à 8 (très haute solidité des teintures), de sorte que chaque référence d’un numéro supérieur est approximativement plus solide que la précédente. La Figure 4 - 3 montre une photo de l’échelle des bleus que nous avons utilisés lors de nos essais.

Figure 4 - 3 : Echelle des bleus utilisée pour les essais de solidité à la lumière artificielle

L’humidité doit être contrôlée lors du processus. Elle ne peut être mesurée qu’en déterminant la solidité à la lumière d’un témoin caractéristique pour le contrôle de l’humidité. Il s’agit d’un tissu de coton teint à l’aide d’un colorant azoïque rouge. Ce témoin de contrôle