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Population du Vakinankaratra, emploi, pauvreté et inégalités

2. Etat des lieux rétrospectif de la région Vakinankaratra

2.2. Dynamiques démographiques et sociales

2.2.1. Population du Vakinankaratra, emploi, pauvreté et inégalités

2.2.1.1. Population en 2103 et évolution depuis 1993

Comme déjà indiqué, il n’y a pas de recensement récent de la population, les données démographiques disponibles sont donc des projections faites à partir du recensement de 1993, et les enquêtes sur grands échantillons (notamment les Enquêtes Périodiques auprès des Ménages) ne sont représentatives qu’au niveau régional. Cet état de fait limite fortement les possibilités d’analyse à un niveau infrarégional. Il existe cependant des données sur la population au niveau des districts produites par l’INSTAT selon des méthodes décrites dans le point 3.2.1. Ce sont ces données33 que nous utiliserons ici en faisant référence

pour 2013 à une population de Vakinankaratra estimée à 1,803 millions d’habitants34. Les données détaillées sont présentées dans le Tableau 24.

En 1993, Vakinankaratra comptait de 1,142 million de personnes, soit 9,35 % de la population du pays. En 2013, selon les estimations, ce taux n’était plus que 8,3 %. Cette diminution est imputable

à la croissance plus rapide de la capitale Antananarivo. La croissance démographique dans le Vakinankaratra est restée très soutenue, comme au niveau national, et la population aurait fortement augmenté depuis le recensement de 1993, même si on note un ralentissement (voir encadré n°3). La région occupe toujours une place importante au niveau national puisque avec moins de 3% du territoire national elle abrite plus de 8% de la population. La population urbaine (district d’Antsirabe I et zone urbaine du district d’Ambatolampy), de 14% en 1993, était estimée à 16% en 2013.

En 1993, les districts les plus peuplés étaient ceux d’Antsirabe II (23% de la population de la Région), d’Antanifotsy (19%) et d’Ambatolampy (15%). Du fait de l’absence d’hypothèses sur les migrations entre zones rurales, mais seulement sur les croissances différenciées entre zones rurales et urbaines, cette répartition n’évolue presque pas dans les projections. Ainsi en 2013, elle est quasiment la même (voir Figure 15) ; seulet la part de Antsirabe I (district urbain) a progressé, passant de 11 à 13% ; Antsirabe II reste toujours le plus peuplé avec 23% de la population régionale, les autres districts ont légèrement baissé (Antanifotsy passant à 17% et Ambatolampy à 14%). compensant l’augmentation d’Antsirabe I.

Figure 15 : Répartition en 2013 de la population et de la superficie du Vakinankaratra par district

En 1993, il existait dans le territoire de Vakinankaratra, hors zone urbaine d’Antsirabe I, des différences de densité de peuplement très fortes qui allaient de

18 hbts/km² à Mandoto jusqu’à plus de 100 hbts/km² à Antsirabe II et Ambatolampy. Sur la base des projections faites, et en raison de la forte croissance démographique, ces déséquilibres se sont

accentués en 2013, avec une densité à

Mandoto de seulement 31 hbts/km² alors qu’à Antsirabe II et Ambatolampy elle serait de plus de 150 hbts/km² (voir carte ci-dessous). Or, le Moyen Ouest de Vakinankaratra (Mandoto et une partie de Betafo) est réputé, depuis longtemps, comme étant une zone d’accueil de migrants, un front pionnier (Marschal 1970 ; Raison 1984) où la population devrait croître plus vite que la croissance démographique naturelle, sauf peut-être si la sécurité (et par le passé le paludisme) n’était venu freiner très fortement ces évolutions.

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La méthodologie utilisée pour les projections étant différente de celle utilisée dans la partie précédente les données de population sont également différentes. Les écarts existants entre les données obtenues de différentes sources sont souvent une entrave aux analyses intégratives. Mais, ceci ne remet pas en cause les analyses faites ici qui visent à capter les grandes l ignes de la situation actuelle et les tendances, sans s’arrêter sur la précision des données en valeur absolue.

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Carte 8 : Carte des densités de population par district à Vakinankaratra en 2013

Aujourd’hui, des données fiables pour caractériser le niveau de peuplement dans la région, évaluer les disponibilités en terre et identifier les potentialités de développement agricole constituent un élément central pour la planification du développement rural dans la région (voir

infra).

Les projections, présentées dans la troisième partie, mettent en évidence les enjeux forts de la région, et du pays, vis à vis d’une population en forte croissance, qui devra trouver des emplois pour simplement vivre.

Encadré n°3 : Evolution de la taille moyenne des ménages suivis par le ROR de Vakinankaratra Figure 16 : Taille moyenne des ménages de 2000 à 2013

On note des variations brutales aux dates des changements de panel et il en est de même pour la médiane qui va de 5 à 6 personnes. La moyenne la plus basse en 2005 s’aligne sur la moyenne obtenue par le Recensement agricole de 2004-2005 qui est de 5,4 individus.

La tendance à la baisse de la taille du ménage apparait nettement, même si elle est relativement faible (- 5% sur la

période des 13 années). Elle s’inscrit dans une dynamique de croissance démographique importante, qui laisserait à penser à une croissance conjointe du nombre des ménages.

2.2.1.2. Emplois

Défini par le rapport entre l’effectif de la population active et celui de la population en âge de travailler (5 ans et plus), le taux d’activité indique à la fois le volume de l’offre de travail disponible pour l’économie, et le niveau d’insertion des individus dans le marché du travail. Globalement pour Madagascar, le taux d’activité était, en 2010, de 63,7 % (INSTAT, 2011), dans le Vakinankaratra, il était nettement supérieur avec 70,9%, pratiquement aussi élevé en milieu urbain qu’en milieu rural.

Ainsi, le niveau d’insertion de la population dans la vie économique est un des plus importants du pays, nettement supérieur à la moyenne nationale et au taux de la région d’Analamanga. D’une certaine

manière, ces statistiques rappellent que la population de la région est « travailleuse » avec une forte implication dans la vie économique. Par ailleurs, le niveau d’insertion des hommes reste plus important comparé à celui des femmes et principalement en milieu rural.

Figure 17 : Niveau d’instruction des actifs dans le Vakinankaratra (source CREAM, 2013)

En ce qui concerne le niveau d’instruction de la population active, Vakinankaratra possède une

population plus instruite par rapport au niveau national mais qui s’arrête surtout à l’école primaire.

Si pour Madagascar un travailleur sur trois ne possède pas d’instruction, dans la zone le taux est de 18,2%. Le taux des scolarisés à l’école supérieure parmi les actifs restent cependant faible par rapport au niveau du pays (1,3 contre 2,8%). Le niveau d’instruction influe surtout sur le type d’activité exercé : la grande place qu’occupe le secteur primaire (voir infra) est en lien avec un niveau d’instruction qui reste assez médiocre. Le poids des jeunes de moins de 25 ans parmi les actifs est très important puisqu’ils représentent plus de 37% dans tout le pays.

Les statistiques sur l’emploi rappellent que c’est le secteur agricole qui reste, dans la région (et dans tout le pays, sauf la région de la capitale, Analamanga), le premier pourvoyeur d’emplois avec 86% des actifs dans le secteur primaire, y compris en milieu urbain où cette proportion excède les 54%. Les autres secteurs, même s’ils contribuent largement à la création de richesses dans le territoire et à sa réputation de région industrielle avec une part importante pour l’agro-industrie, en final c’est l’agriculture qui assure les moyens d’existence des populations. Le tableau ci-dessous et les deux graphiques de la Figure 18 mettent clairement en évidence ce poids de l’agriculture. Et celui-ci a certainement été renforcé suite aux différents problèmes que le pays a traversé (crise politique, crise économique…).

Tableau 5 : Structure des emplois (en %) selon la branche d’activité dans le Vakinankaratra, l’Analamanga et à Madagascar

La région de Vakinankaratra est ici comparée à la région d’Analamanga où est située la capitale et à l’ensemble du pays. Le Tableau 5 met en évidence le poids du secteur primaire dans l’emploi pour la région de Vakinankaratra : 86% des emplois en 2012, sans aucune comparaison avec la région de la capitale, et au-dessus de la moyenne nationale. Il est vrai que les données sont issues en grande partie de l’enquête EPM 2010, en pleine crise politique et économique et que depuis il semble que certains secteurs soient repartis à la hausse (notamment les secteurs du textile et de la confection).

Régions Analamanga Vakinankaratra Madagascar

Secteur Primaire 40,2% 86,4% 75,8% Confection 8,3% 1,0% 2,7% Industrie Alimentaire 1,6% 0,3% 1,2% BTP 5,0% 0,7% 1,3% Autres Industries 4,8% 2,9% 2,5% Commerce 13,6% 4,2% 7,0% Transport 3,9% 0,5% 1,3% Administration Publique 3,0% 0,5% 1,0% Santé 1,0% 0,2% 0,4% Éducation 2,8% 1,0% 1,8%

Services Aux Ménages 7,2% 1,1% 2,2%

Autres Services 8,6% 1,2% 2,8%

O on note le faible poids des emplois dans le secteur de la confection (seulement 1% des emplois), et de l’industrie agro-alimentaire (environ 0,3% pour la région moins que la moyenne nationale). Avec ces statistiques, la région apparait très agricole. Les graphiques ci-dessous extraits de la même étude (INSTAT/DSM − PNUD − BIT IRD/DIAL − ENEMPSI 2012), renforcent cette image agricole.

Figure 18 : Emplois selon le secteur institutionnel et la catégorie socio-professionnelle dans le Vakinankaratra, l’Analamanga et à Madagascar

La région de Vakinankaratra reste fortement « informelle » et bien sûr agricole. Le secteur formel

ne pèserait qu’à peine 3% alors qu’à Analamanga ce secteur (fonction publique + entreprises formelles) pèse plus de 18% et qu’au niveau national la moyenne est supérieure à 6%. A l’opposé sur les graphiques, le plus grand nombre d’emplois concerne des aides familiaux dans des entreprises informelles agricoles (exploitations agricoles).

Par rapport au chômage, la région Vakinankaratra reste moins vulnérable à ce phénomène que les autres régions du pays. Le taux de chômage est plus important chez les femmes que chez les hommes au niveau national avec 4,8% pour les femmes et 2,9% pour les hommes. Les plus vulnérables suivant l’âge sont surtout les jeunes actifs de moins de 25 ans et les séniors de plus de 65 ans. Ces deux types de travailleurs sont ceux qui rencontrent le plus de problème à s’insérer dans le marché du travail. Les actifs affectés par le sous-emploi, c'est-à-dire avec un emploi inadéquat du point de vue de la durée ou de la situation, représentent 44% des actifs totaux à Vakinankaratra : un taux supérieur de deux points par rapport au niveau national. Le taux des actifs en situation de sous-emploi en raison de la durée de travail affecte plus les femmes que les hommes dans la zone : 40,7% contre 23%. Les femmes de la région sont plus vulnérables sur ce plan que celles au niveau national : une différence significative de 5 points. Néanmoins, le sous-emploi affecte plus les hommes que les femmes (48,2% contre 39,2%) et son importance fait qu’il constitue un problème important du marché du travail à Madagascar.

Concernant les revenus, les écarts se rencontrent surtout entre les secteurs d’activités (Tableau 6). Les plus mal payés sont toujours les actifs du secteur primaire. Les plus aisés restent les employés de l’administration tandis que les branches privées non agricoles, occupent une place intermédiaire dans la hiérarchie. Par ailleurs, le revenu des employés dans la région Vakinankaratra reste faible par rapport au revenu national : la différence est d’environ 300 à 400 milliers d’Ar. Les plus affectés sont surtout les cadres supérieurs.

Le salaire croît avec le diplôme. Le salaire moyen des femmes est inférieur à celui des hommes, mais l’écart s’est réduit, de façon significative, par rapport à 2005 selon l’EPM 2010. Il n’y a que 5% des femmes de Vakinankaratra qui déclarent gagner plus que leur conjoint alors que le taux est de 8,1% pour l’ensemble du pays (EDS-IV 2008/2009). Les femmes qui déclarent un même niveau de salaire que leur conjoint sont 56%, ce qui est très élevé par rapport au niveau national de 39%.

Tableau 6 : Revenu des employés dans le Vakinankaratra et à Madagascar (en milliers d’Ar)

Cadre supérieur ou moyen

Ouvrier ou salarié

qualifié Ouvrier non qualifié Ensemble

Vakinankaratra 2 238 1 405 542 1 047

Madagascar 2 870 1789 630 1 388

Concernant le travail des enfants, la région Vakinankaratra affiche un taux élevé ; ce problème affecte surtout le milieu rural (40% contre 32,7% pour l’ensemble). Les causes sont liées aux problèmes économiques que doivent affronter les ménages mais aussi au poids de l’agriculture avec la mobilisation par le chef de ménage de tous les bras valides pour contribuer à la production. La région de Vakinankaratra fournit aussi de nombreux employés de maison à la capitale, et parmi eux des enfants.

Figure 19 : Importance du travail des enfants dans le Vakinankaratra et à Madagascar (en %)

Les différences entre le niveau national et Vakinankaratra sont significatives : 14 points pour les deux milieux. La région affiche un taux de travail des enfants parmi les plus élevés du pays ; les autres régions concernées sont celles de Boeny et Anosy. Les enfants qui travaillent sont majoritairement des garçons (56%) et sont sans instruction. La différence sur le genre est d’environ trois points par rapport au niveau national. Dans la région, plus de six enfants sur dix fréquentent l’école en même temps qu’ils travaillent, ce qui est différent de la situation observée ailleurs dans le pays. La majorité occupe surtout le statut d’aide familial. Le travail exercé reste principalement agricole : les moins de 10 ans qui sont les plus affectés.

Ainsi, les statistiques d’avant la fin de la crise politique de « transition », rappellent l’importance du secteur agricole pour assurer l’emploi dans les ménages de la région de Vakinankaratra : le

secteur primaire occupe plus de 86% des actifs, le taux est le même pour l’emploi dans les entreprises informelles agricoles et enfin 40% des travailleurs indépendants auxquels s’ajoutent 54% d’aides familiaux sont très majoritairement dans le secteur agricole.

En milieu urbain cependant, à Vakinankaratra, la contribution du secteur informel non agricole dans le revenu des ménages est plus forte que celle du secteur informel agricole.

Les revenus procurés par le secteur privé informel agricole sont très bas, puisque pour Madagascar le revenu mensuel moyen du ménage dans ce secteur était par tête 133 800 Ar/mois soit 27 200 Ar/mois par personne et 36 100 Ar/mois par unité de consommation (ENEMPSI 2012)35. Alors que la moyenne nationale, tous ménages confondus, est de 166 600 Ar/mois par ménage soit de 35 600 Ar/mois par personne et 46 400 Ar/mois par unité de consommation. Selon cette étude, Vakinankaratra fait

partie des régions qui ont les niveaux de revenu mensuel d’activités parmi les plus bas du pays. Le poids du secteur agricole informel dans l’emploi, mais aussi les faibles niveaux de rémunération des emplois, sont des éléments importants pour la réflexion prospective : les

ambitions industrielles de la région sont certes légitimes, mais la réalité des emplois rappellent l’importance de ce secteur. Les évolutions récentes, et notamment la relance de la confection, sont de nature à faire évoluer ces rapports. Mais, encore une fois, le secteur de la production agricole apparaît comme majeur dans l’emploi de la population active de Vakinankaratra, les politiques mises en œuvre ne peuvent le sous-estimer.

35

Enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel. Tome 1, page 59, tableau 27. Source : INSTAT/DSM/EPM 2010

2.2.1.3. Pauvreté, inégalités et sécurité alimentaire

Comme mentionné précédemment, la situation du pays sur longue période s’est dégradée. La région de Vakinankaratra n’est pas restée à l’abri de ces tendances. Le niveau de pauvreté à Vakinankaratra

est très élevé 75,8% en 2010 (INSTAT, 2011), légèrement inférieur à la moyenne nationale (76,5%).

Malgré sa proximité de la capitale et donc des débouchés pour les produits, notamment agricoles vivriers marchands, malgré son secteur industriel et agro-industriel un peu plus développé que les autres régions, le niveau de pauvreté reste très élevé nettement plus que la région de la capitale Analamanga (54,4%), mais aussi que d’autres régions comme Diana, Menabe, Boeny ou Alaotra Mangoro.

Tableau 7 : Evolution de la pauvreté (2005 – 2010) à Vakinankaratra, Analamanga et Madagascar

La situation ne s’est pas dégradée entre 2005 et 2010 comme dans la plupart des régions ainsi qu’au niveau national puisque la pauvreté absolue a légèrement baissé (de 84% à 79%), ainsi que la pauvreté extrême (-10%). Par contre, le coefficient de Gini qui est un indicateur des inégalités de répartition a augmenté ; les inégalités se sont accrues sur la période (Tableau 7).

Encadré n°4 : Sécurité alimentaire et revenus des ménages à Vakinankaratra

A Antsirabe, les ménages suivis par le ROR ont, en moyenne, un niveau d’autosuffisance alimentaire relativement faible et achètent les aliments de base pendant 5 à 7 mois dans l’année. L’évolution sur la période indique une augmentation du nombre de mois en 2003, 2004 et 2007 qui sont des années plus difficiles sur le plan de la production agricole en raison des chocs subits (voir infra). Sur la période récente, les ménages ont gagné une plus grande autosuffisance alimentaire, mais la part des dépenses alimentaires dans les dépenses totales des ménages restent toujours très élevée (entre 66 et 71%).

Figure 20 : Evolution du revenu par tête et du nombre de mois d’achat des aliments de base

Le revenu par tête a augmenté sur toute la période passant de 127 000 Ar à 377 000 Ar en 10 ans avec une pointe de 474 000 Ar en 2007. Malheureusement cette forte croissance doit être considérée avec prudence, car les valeurs sont en Ariary courant. Si l’on prend en compte le taux d’inflation communiqué par l’INSTAT36 et déterminée à partir de l’Indice des Prix à la Consommation et que l’on calcule les revenus en Ar base 2000, l’évolution est nettement différente.

L’inflation a grignoté l’augmentation des revenus et, en final, le revenu 2013 est équivalent, en Ariary constant, à celui de 2000. La part des revenus agricoles dans le revenu total des ménages a fluctué; elle est de 57% en moyenne sur la période (max 62% et min 52%). Elle est fortement dépendante des prix des produits agricoles et en particulier du prix du paddy. En tant que petites exploitations familiales, les ménages de cet Observatoire ne peuvent faire face aux risques qu’avec des stratégies qui intègrent une diversification agricole mais aussi une diversification des sources de revenu.

Pauvreté absolue Pauvreté extrême Coef. de gini 2005 2010 2005 2010 2005 2010 Analamanga 47,1 45,4 33,7 28,5 37,0 41,7 Vakinankaratra 84,4 78,9 70,0 60,9 32,3 37,4 Madagascar 75,0 75,3 61,4 61,7 0,38 0,41 Source : Banque mondiale à partir des données de l'EPM

La région fait partie des moins bien loties en terme d’accès à certains services selon EPM 2010 (INSTAT 2011) : le taux d'accès à l'eau améliorée est de 38 %, contre 45% au niveau national.

Vakinankaratra ne fait pas partie des régions les plus sensibles à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. D’une manière générale, la disponibilité est suffisante en raison notamment de la grande diversité agricole et des relativement bons rendements. En ce qui concerne l’accessibilité, elle est généralement bonne même si on enregistre souvent une flambée des prix des denrées alimentaire pendant la période de soudure. Par contre la situation nutritionnelle, n’est pas bonne : Vakinankaratra fait partie des régions avec un des taux d’insuffisance pondérale des enfants de moins de 5 ans, les plus élevés du pays avec 46,9 %.

La part de l’alimentation dans la consommation totale des ménages reste très importante avec 79,1 % contre 67,7% au niveau national.