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Polygone et pentes asymptotiques en g´eom´etrie relative

4. Applications

4.3. Polygone et pentes asymptotiques en g´eom´etrie relative

n+r−1

n

1 2

.

Soitn

0

∈Ntel que, pour toutn > n

0

, on ait

e

an

n+r

−1

n

1 2

>1.

Soitλ

= max(n

0

, λ), alors pour tout entier D > λ

et n > λ

Don a

ε((πp)∗(L

∨⊗n

⊗L

D

))>1.

DoncLest faiblement positif.

Le th´eor`eme suivant donne un crit`ere num´erique de la condition de positivit´e faible,

qui g´en´eralise le th´eor`eme 4.2.18 au cas de rang sup´erieur.

Th´eor`eme 4.2.26. — Soit E un fibr´e vectoriel hermitien surX. Siµb

π

max

(E

)<0,

alors E est faiblement positif. La r´eciproque est vraie lorsqueE

K

est ample.

D´emonstration. — Soient p : P(E

) → X le morphisme canonique et L le fibr´e

inversibleO

E

(−1) muni des m´etriques duales `a celles de Fubini-Study surO

E

(1).

“=⇒”: Comme µb

π

max

(E

) = µb

πp

max

(L

) < 0, le fibr´e inversible hermitien L est

faiblement positif, donc il en est de mˆeme deE.

“⇐=”: Si E est faiblement positif, il en est de mˆeme de L. D’autre part, si

E

K

est ample, alors L

K

est aussi ample. D’apr`es le th´eor`eme 4.2.18, on obtient

b

µ

π

max

(E

) =µb

πp

max

(L

)<0.

4.3. Polygone et pentes asymptotiques en g´eom´etrie relative

Dans cette section, on applique les r´esultats obtenus dans le chapitre 3 `a l’´etude

du comportement asymptotique des fibr´es vectoriels dans le cadere de la g´eom´etrique

relative. Bien que certaines assertions dans cette section peut ˆetre g´en´eralis´ees au

cas ad´elique, on pr´ef`ere de travailler dans le cadre des fibr´es vectoriels usuels pour

clarifier les id´ees g´eom´etriques.

4.3. POLYGONE ET PENTES ASYMPTOTIQUES EN G ´EOM ´ETRIE RELATIVE 87

On fixe un corpsk et une courbe projective et lisseC sur Speck. Soitg le genre

deC. Pour tout fibr´e vectorielEsurC, le th´eor`eme de Riemann-Roch implique que

(64) χ(E) = rgH

0

(C, E)−rgH

1

(C, E) = deg(E)−rg(E)(1−g).

4.3.1. Polygone et pentes asymptotiques. — SoitB=M

n≥0

B

n

uneO

C

-alg`ebre

de type fini. On supposeB

n

6= 0 pournsuffisamment grand et queB

K

est un anneau

int`egre. Dans ce sous-paragraphe, on montre que la suite de polygones (P

Bn

/n)

n≥1

converge uniform´ement. C’est un analogue dans le cadre de la g´eom´etrie relative du

th´eor`eme 4.1.14. On rappelle d’abord une estimation de la pente mimiale de produit

tensoriel ´etablie dans [14].

Soitb(C) = min{deg(H)|H ∈Pic(C), H est ample}. C’est un entier strictement

positif, et l’ensemble des valeurs de deg(H) lorsqueH d´ecrit Pic(C) est exactement

b(C)Z. Soit en outrea(C) =b(C) +g−1.

Lemme 4.3.1. — SoientE et F deux fibr´es vectoriels surC. On aµ

min

(E⊗F)≥

µ

min

(E) +µ

min

(F)−a(C).

D´emonstration. — Il suffit d’appliquer [14] Proposition 2.2 aux fibr´es vectorielsE

et F

. En utlisant le fait queµ

max

(E

) =−µ

min

(E), on obtient le r´esultat.

Th´eor`eme 4.3.2. — S’il existe α >0 tel que µ

max

(B

n

)≤αn quel que soitn≥1,

alors

1) la suite des polygones(P

Bn

/n)

n≥1

converge uniform´ement vers une fonction

con-cave sur [0,1], o`u les polygones P

Bn

sont d´efinis dans§2.3.2;

2) la suite de pentes maximales (µ

max

(B

n

)/n)

n≥1

converge dans R;

3) si de plus tout homomorphisme B

n,K

⊗B

m,K

→B

n+m,K

induit par la structure

d’alg`ebre deB est surjectif pournetmassez grands, la suite des pentes minimales

min

(B

n

)/n)

n≥1

converge dansR.

D´emonstration. — D’apr`es un arguement similaire `a celui dans la d´emonstration du

th´eor`eme 4.1.1, en utilisant le lemme 4.3.1, on obtient que l’alg`ebre gradu´ee B

K

=

M

n≥0

B

n,K

, munie des filtrations de Harder-Narasimhan, est f-pseudo-filtr´ee pour la

fonction constante f ≡

1

2

a(C). Le th´eor`eme r´esulte donc du th´eor`eme 3.4.6 et les

propositions 3.2.9 et 3.2.10.

4.3.2. Th´eor`eme de Hilbert-Samuel. — Soitπ:X →C unk-morphisme

pro-jectif et surpro-jectif de dimension relative det soitL un O

X

-module inversible qui est

ample relativement `a π. On ´etablit l’analogue du th´eor`eme 4.1.14 en g´eom´etrie

rel-ative. L’id´ee est d’appliquer le th´eor`eme 4.3.2 `a l’alg`ebre des images directs B =

M

n≥0

88 CHAPITRE 4. APPLICATIONS

la pente maximale au plus grand degr´e de sous-fibr´e inversible, qui est analogue `a la

proposition 4.1.8.

Lemme 4.3.3 ([14] Lemma 2.1). — Soit E un O

C

-module localement libre de

rang fini et non-nul. Si H

0

(C, E)est nul, alors µ

max

(E)≤g−1.

Proposition 4.3.4. — Pour toutO

C

-module localement libre de rang fini et non-nul

E, il existe un sous-O

C

-module inversible L tel que deg(L) ≥µ

max

(E)−a(C), o`u

a(C) est la constante d´efinie dans §4.3.1.

D´emonstration. — SoitM unO

C

-module inversible de degr´eb(C). On choisitr∈Z

tel que

g+b(C)−1≥µ

max

(E⊗M

r

) =µ

max

(E) +rb(C)> g−1.

D’apr`es le lemme 4.3.3 on obtient H

0

(C, E ⊗M

r

) 6= 0. Donc il existe un

ho-momorphisme injectif de O

C

vers E⊗M

⊗r

. Soit L = M

∨⊗r

. Il existe alors un

homomorphisme injectif deLversE. En outre, on a

deg(L) =−rdeg(M) =−rb(C)≥µ

max

(E)−g−b(C) + 1.

Commea(C) =b(C) +g−1, on obtient deg(L)≥µ

max

(E)−a(C).

La proposition au-dessus est une estimation sur la croissance des pentes maximales.

Elle montre en particulier que l’alg`ebre B =L

n≥0

π

∗(

L

n

) v´erifie la condition du

th´eor`eme 4.3.2.

Proposition 4.3.5. — Pour toutO

X

-module sans torsionF, il existe une constante

α(F)dansRtelle que, pour tout entier n >1, on ait µ

max

(F ⊗L

⊗n

))≤α(F)n.

D´emonstration. — La vari´et´e X ´etant projective sur k, on choisit un O

X

-module

inversible ample L sur X. En plongeant F dans une somme directe de faisceaux

inversibles (cf. la proposition 1.4.2infra), on voit qu’il suffit d’´etablir la proposition

lorsqueF est lui-mˆeme inversible, ce que l’on supposera d´esormais.

L’´egalit´eπ

∗(

c

1

(L)

d

) =c

1

(L

K

)

d

[C] est v´erifi´ee dans le groupe de Chow CH

1

(C).

SoientM un sous-O

C

-module inversible deπ

(F ⊗L

n

) etϕ:M →π

(F ⊗L

n

)

l’homomorphism canonique. On d´esigne par ϕe : π

M → F ⊗L

n

le morphisme

obtenu de ϕ par adjonction. Ce dernier s’identifie `a une section non-identiquement

nulle de π

M

⊗ F ⊗ L

n

, dont le diviseur div(ϕe) est effectif. On a donc

deg

X

c

1

(L)

d

[div(ϕe)]

≥0. Or [divϕe] =−π

c

1

(M) +c

1

(F) +nc

1

(L) dans CH

1

(X),

donc

deg

X

c

1

(L)

d

[div(ϕe)]

= deg

X

(−π

c

1

(M) +c

1

(F) +nc

1

(L))c

1

(L)

d

=−deg

C

c

1

(M)π

∗(

c

1

(L)

d

)

+ deg

X

(c

1

(F)c

1

(L)

d

)

+ndeg

X

(c

1

(L)c

1

(L)

d

).

4.3. POLYGONE ET PENTES ASYMPTOTIQUES EN G ´EOM ´ETRIE RELATIVE 89

Par cons´equent,

deg

C

(M)≤deg

X

(c

1

(L)c

1

(L)

d

)

deg

LK

X

K

+deg

X

(c

1

(F)c

1

(L)

d

)

deg

LK

X

K

.

Enfin, d’apr`es la comparaison que l’on a ´etabli dans la proposition 4.3.4, on d´eduit la

majoration lin´eaire enndeµ

max

∗(

F ⊗L

n

)) annonc´ee.

Th´eor`eme 4.3.6. — 1) La suite de polygones de Harder-Narasimhan (P

Bn

/n)

n≥1

converge uniform´ement vers une fonction concave P

π L

.

2) Les suites (µ

max

(B

n

)/n)

n≥1

et (µ

min

(B

n

)/n)

n≥1

convergent respectivement vers

deux nombres r´eelsµ

π

max

(L)et µ

π min

(L).

3) On a

lim

n→+∞

(d+ 1)!

n

d+1

χ(B

n

) = (d+ 1)c

1

(L

K

)

d

P

Lπ

(1) =c

1

(L)

d+1

.

D´emonstration. — D’apr`es la proposition 4.3.5, la condition du th´eo`eme 4.3.2 est

v´erifi´ee pour l’alg`ebre B = L

n≥0

π

∗(

L

n

). On obtient donc 1) et 2). D’apr`es 1),

lim

n→+∞

µ(B

n

)

n = P

Lπ

(1). En outre, d’apr`es (64), χ(B

n

) = deg(B

n

)−rg(B

n

)(1−g),

d’o`u lim

n→+∞

χ(B

n

)

nrg(B

n

) = lim

n→+∞

µ(B

n

)

n . Le th´eor`eme de Riemann-Roch montre que

lim

n→+∞

(d+ 1)!

n

d+1

χ(B

n

) =c

1

(L)

d+1

, rg(B

n

) =c

1

(L

K

)

d

d! n

d

+O(n

d1

).

On en d´eduit donc 3).

4.3.3. Pente maximale asymptotique. — On montre que la fonction µ

π

max

d´efinie sur l’ensemble des fibr´es inversibles relativement amples sur X est

sur-additive. Ce r´esultat permet d’´etendre le domaine de d´efinition deµ

π

max

`a Pic(X) —

le groupe de toutes les classes d’isomorphisme de fibr´es inversibles surX.

Lemme 4.3.7. — Soient E

1

et E

2

deux O

X

-modules localement libres de rang fini

et non-nuls. Siπ

∗(

E

1

)et π

∗(

E

2

) sont tous les deux non-nuls, alors on a

µ

max

∗(

E

1

⊗E

2

))≥µ

max

E

1

) +µ

max

E

2

)−2a(C),

o`ua(C)est la constante d´efinie dans§4.3.1.

D´emonstration. — Comme π

∗(

E

1

) et π

∗(

E

2

) sont non-nuls, d’apr`es la proposition

4.3.4, il existe deuxO

C

-modules inversiblesM

1

etM

2

ainsi que deux homomorphisme

injectifsM

1

−→π

∗(

E

1

) etM

2

−→π

∗(

E

2

) tels que degM

1

≥µ

max

E

1

)−a(C) et

degM

2

≥µ

max

E

2

)−a(C). CommeM

1

⊗π

(E

1

) etM

2

⊗π

(E

2

) ont des sections

non partout nulles au-dessus deC,π

(M

1

)

⊗E

1

et π

(M

2

)

⊗E

2

ont des sections

non partout nulles au-dessus deX. Par cons´equent,

90 CHAPITRE 4. APPLICATIONS

Donc 0≤µ

max

((M

1

⊗M

2

)

⊗π

∗(

E

1

⊗E

2

)), et donc

µ

max

∗(

E

1

⊗E

2

))≥degM

1

+ degM

2

≥µ

max

∗(

E

1

)) +µ

max

∗(

E

2

))−2a(C).

Proposition 4.3.8. — SoientL,L

1

etL

2

desO

X

-modules inversibles amples

rela-tivement `aπ.

1) Pour tout entiern≥1,µ

π

max

(L

⊗n

) =nµ

π max

(L).

2) Si M est unO

C

-module inversible, alorsµ

π

max

(L⊗π

M) = degM +µ

π max

(L).

3) µ

π max

(L

1

⊗L

2

)≥µ

π max

(L

1

) +µ

π max

(L

2

).

4) S’il existe un homomorphisme non-nul ϕ : L

1

→ L

2

de O

X

-modules, alors

µ

π

max

(L

1

)≤µ

π max

(L

2

).

D´emonstration. — 1) est imm´ediat d’apr`es la d´efinition deµ

π max

.

2) On a, pournassez grand,

µ

max

∗(

L

n

⊗π

M

n

)) =µ

max

∗(

L

n

)⊗M

n

) =µ

max

∗(

L

n

)) +ndegM.

D’o`u lim

n→∞

1

nµ

max

(π

∗(

L

⊗n

⊗π

M

n

)) = degM + lim

n→∞

1

nµ

max

(π

∗(

L

⊗n

)).

3) D’apr`es le lemme 4.3.7, pour tout entiernassez grand,

µ

max

∗(

L

1n

⊗L

2n

))≥µ

max

∗(

L

1n

)) +µ

max

∗(

L

2n

))−2a(C).

Donc µ

max

(π

(L

⊗n 1

⊗L

2n

))

n ≥µ

max

(π

(L

⊗n 1

))

n +

µ

max

(L

2n

))

n −2a(C)

n . Par

pas-sage `a la limite on obtientµ

π

max

(L

1

⊗L

2

)≥µ

π

max

(L

1

) +µ

π max

(L

2

).

4) Pour tout entier n ≥ 1 on a un homomorphisme injectif ϕ

⊗n

: L

1n

→ L

2n

.

En prenant l’image directe on obtient un homomorphisme injectif de π

∗(

L

1n

) vers

π

∗(

L

2n

). Par cons´equent, on a µ

max

∗(

L

1n

))≤µ

max

∗(

L

2n

)). Par passage `a la

limite on obtientµ

π

max

(L

1

)≤µ

π max

(L

2

).

D´efinition 4.3.9. — Soient L un O

X

-module inversible et L un O

X

-module

in-versible ample relativement `aπ. D’apr`es [22] II.4.6.13, il existe un entiern

0

(L,L)>0

tel queL⊗L

n

soit ample relativement `a πquel que soitn≥n

0

(L,L). On d´efinit,

pour tout entiern≥n

0

(L,L),A

n

(L,L) =µ

π

max

(L⊗L

n

)−nµ

π max

(L).

Proposition 4.3.10. — 1) La suite(A

n

(L,L))

n≥n0(L,L)

est croissante et converge

vers une limite dans R.

2) Si M est unO

C

-module inversible, on a A

n

(L,L ⊗π

M) =A

n

(L,L)pour tout

n≥n

0

(L,L).

3) On d´esigne parAl’ensemble desO

X

-modules inversibles et parA

π

l’ensemble des

O

X

-modules inversibles amples. Alors

(65) inf

L∈A

lim

n→+∞

A

n

(L,L) = inf

L∈Aπ

lim

n→+∞

A

n

(L,L

).

4) SiLest unO

X

-module ample relativement `aπ, alors la valeur dans (65)est ´egale

`

π max

(L).

4.3. POLYGONE ET PENTES ASYMPTOTIQUES EN G ´EOM ´ETRIE RELATIVE 91

5) SiLest de la formeπ

M, o`uM est unO

C

-module inversible, alors la valeur dans

(65)est ´egale `adeg

C

(M).

D´emonstration. — 1) D’apr`es la proposition 4.3.8 3), pour tout entiern≥n

0

(L,L),

µ

πmax

(L⊗L

(n+1)

)≥µ

πmax

(L⊗L

n

) +µ

πmax

(L).

Donc on aA

n+1

(L,L)≥A

n

(L,L). D’autre part, commeL est ample relativement `a

π, il existe unO

C

-module inversibleM tel queL⊗π

M soit ample (cf. la proposition

1.4.1infra). Donc il existe un entierm >0 et un homomorphisme injectif deLvers

(L ⊗π

M)

⊗m

. Par cons´equent,

µ

πmax

(L⊗L

n

)≤µ

πmax

((L ⊗π

M)

m

⊗L

n

) = (m+n)µ

πmax

(L) +mdeg(M),

i.e., A

n

(L,L) ≤ m(µ

π

max

(L) + deg(M)). La suite (A

n

(L,L))

n≥n0(L,L)

est alors

croissante et born´ee sup´erieurement, donc converge dansR.

2) SiL⊗L

n

est ample relativement `aπ, il en est de mˆeme deL⊗(L⊗π

M)

⊗n

=

L⊗L

⊗n

⊗π

M

⊗n

(cf. [22] II.4.6.5), et

µ

πmax

(L⊗(L ⊗π

M)

n

) =µ

πmax

(L⊗L

n

) +ndegM.

Par cons´equent,

A

n

(L,L ⊗π

M) =µ

πmax

(L⊗L

n

) +ndeg(M)−nµ

πmax

(L ⊗π

M) =A

n

(L,L).

3) L’´egalit´e (65) est une cons´equence imm´ediate de 2) et de la proposition 1.4.1.

4) Pour toutO

X

-module inversibleL ample relativement `aπ, d’apr`es la

proposi-tion 4.3.8, on a

µ

πmax

(L⊗L

n

)−nµ

πmax

(L)≥µ

πmax

(L) +µ

πmax

(L

n

)−nµ

πmax

(L) =µ

πmax

(L).

Donc on a inf

L∈A

lim

n→+∞

A

n

(L,L)≥µ

πmax

(L). D’autre part, commeLest ample

rela-tivement `aπ,

inf

L

lim

n→+∞

A

n

(L,L)≤ lim

n→+∞

A

n

(L, L)

= lim

n→+∞

µ

πmax

(L⊗L

n

)−nµ

πmax

(L)

πmax

(L).

On obtient donc l’´egalit´e.

5) Si L =π

M, o`u M est un O

C

-module inversible, alors pour tout O

X

-module

inversibleL ample relativement `a πet tout entiern >0, on a

A

n

(L,L) =µ

πmax

M⊗L

n

)−nµ

πmax

(L)

= deg(M) +µ

πmax

(L

n

)−nµ

πmax

(L) = deg(M).

D´efinition 4.3.11. — Pour toutO

X

-module inversibleLon d´efinit

(66) µ

πmax

(L) = inf

L

lim

n→+∞

µ

πmax

(L⊗L

n

)−nµ

πmax

(L)

,

92 CHAPITRE 4. APPLICATIONS

o`u L parcourt tous les O

X

-modules inversibles amples relativement `a π. C’est un

´el´ement dans [−∞,+∞[. LorsqueLest ample relativement `aπ, cette valeur est finie,

et co¨ıncide avec la limite lim

n→+∞

µ

max

(L

n

)/n(cf. la proposition 4.3.10 4)). La valeur

µ

π

max

(L) est appel´ee lapente maximale asymptotique deL relativement `aπ.

La proposition suivante montre que les propri´et´es de la fonctionµ

π

max

´etablie dans

la proposition 4.3.8 sont encore valables pour la fonction g´en´eralis´ees.

Proposition 4.3.12. — 1) Pour tous O

X

-modules inversibles L

1

etL

2

, on a

µ

πmax

(L

1

⊗L

2

)≥µ

πmax

(L

1

) +µ

πmax

(L

2

).

2) Pour tout O

X

-module inversible Let tout entier n >0on a

µ

πmax

(L

n

) =nµ

πmax

(L).

3) Si L

1

et L

2

sont deux O

X

-modules inversibles et s’il existe un homomorphisme

non-nul de L

1

versL

2

, alors µ

π

max

(L

1

)≤µ

π max

(L

2

).

4) Pour tout O

X

-module inversible Let toutO

C

-module inversible M on a

µ

πmax

(L⊗π

M) =µ

πmax

(L) + deg(M).

D´emonstration. — 1) Pour toutO

X

-module inversibleL ample relativement `aπet

tout entiernsuffisamment grand,

µ

πmax

(L

1

⊗L

2

⊗L

2n

)≥µ

πmax

(L

1

⊗L

n

) +µ

πmax

(L

2

⊗L

n

),

d’o`uA

2n

(L

1

⊗L

2

,L)≥A

n

(L

1

,L) +A

n

(L

2

,L). Par passage `a la limite on obtient

µ

πmax

(L

1

⊗L

2

)≥µ

πmax

(L

1

) +µ

πmax

(L

2

).

2) Pour tout O

X

-module inversible L ample relativement `a π et tout entier m

assez grand, on a

µ

πmax

(L

n

⊗L

mn

) =nµ

πmax

(L⊗L

m

).

Par cons´equent, on a A

mn

(L

⊗n

,L) = nA

m

(L,L). Par passage `a la limite, on a

µ

π

max

(L

⊗n

) =nµ

π max

(L).

3) Pour tout O

X

-module inversible L ample relativement `a π et tout entier n

suffisamment grand, on a un homomophisme injectif deL

1

⊗L

n

versL

2

⊗L

n

. Par

cons´equent, on aµ

π

max

(L

1

⊗L

n

)≤µ

π

max

(L

2

⊗L

n

), i.e.,A

n

(L

1

,L)≤A

n

(L

2

,L).

Par passage `a la limite, on aµ

π

max

(L

1

)≤µ

π max

(L

2

).

4) Pour tout O

X

-module inversible L ample relativement `a π et tout entier n

suffisamment grand, on a

A

n

(L⊗π

M,L) =A

n

(L,L) + deg(M).

Par passage `a la limite on obtientµ

π

max

(L⊗π

M) =µ

π

4.3. POLYGONE ET PENTES ASYMPTOTIQUES EN G ´EOM ´ETRIE RELATIVE 93

4.3.4. Pente maximale asymptotique et annulation de section globale. —

La n´egativit´e de la pente maximale asymptotique est li´ee `a l’annulation de section

globale de certain fibr´e. Les r´esultats pr´esent´es dans ce sous-paragraphe sont analogue

`

a ceux dans§4.2.4. On fixe dans ce sous-paragraphe unO

X

-module inversibleL.

Proposition 4.3.13. — 1) Si µ

π

max

(L)>0, alors µ

π

max

(L

)<0.

2) Si µ

π

max

(L)<0, alorsH

0

(X, L) = 0.

3) Si Lest ample, alorsµ

π

max

(L)>0.

D´emonstration. — 1) On a µ

π

max

(O

X

) = µ

π

max

O

C

) = deg(O

C

) = 0, donc

µ

π

max

(L) +µ

π

max

(L

)≤0 compte tenu de la proposition 4.3.12.

2) SiH

0

(X, L)6= 0, alors il existe un homomorphisme non-nul deO

X

versL, d’o`u

µ

π

max

(L)≥µ

π

max

(O

X

) = 0.

3) SoitM unO

C

-module inversible tel que deg(M)>0. CommeL est ample, il

existe un entier n≥1 tel queπ

M

⊗L

n

ait une section non identiquement nulle

au-dessus deX. D’apr`es 2), on a

µ

πmax

M

⊗L

n

) =nµ

πmax

(L) + deg(M

)≥0,

Doncµ

π

max

(L)≥deg(M)/n >0.

Th´eor`eme 4.3.14. — Si µ

π

max

(L

)<0, alors la condition suivante est satisfaite :

il existe unO

X

-module inversible ampleL et un nombre r´eel λ >0 tels

que, quels que soient les entiersd > λetn > λd,H

0

(X, L

∨⊗n

⊗L

d

) = 0.

La r´eciproque est vraie lorsque L

est ample relativement `aπ.

D´emonstration. — “=⇒”: Siµ

π

max

(L

)<0, alors il existe une constanteε >0 et un

O

X

-module ampleL tels que, pour tout entiermsuffisamment grand,A

m

(L

,L)≤

−ε. Quitte `a rempla¸cerL par l’une de ses puissances tensorielles, on peut supposer

queµ

π

max

(L

⊗L)≤µ

π

max

(L)−ε. Soitλune constante telle queλ > ε

1

µ

π max

(L).

Pour tout entierd≥1 et tout entiern > λd, on obtient, d’apr`es la proposition 4.3.12,

(n−d)µ

π max

(L) +µ

π max

(L

∨⊗n

⊗L

d

)≤µ

π max

((L

⊗L)

n

)

=nµ

πmax

(L

⊗L)≤n(µ

πmax

(L)−ε).

Par cons´equent, on a µ

π max

(L

∨⊗n

⊗ L

⊗d

) ≤ dµ

π max

(L) − nε < 0. Donc

H

0

(X, L

∨⊗n

⊗L

d

) = 0. Ainsi (X, L) satisfait `a la condition.

“⇐=”: On suppse queL

est ample relativement `aπet que la condition est v´erifi´ee

pourL. La condition dans le th´eor`eme est ´equivalente `a la condition suivante :

pour toutO

X

-module inversibleL, il existeλ >0tel que, quels que soient

les entiers d > λet n > λd, on aitH

0

(X, L

∨⊗n

⊗ L

d

) = 0.

En effet, siL est unO

X

-module inversible ample, alors il existe un homomorphisme

injectif deLdans une puissance tensorielleL

⊗m

. Donc l’annulation deH

0

(X, L

∨⊗n

94 CHAPITRE 4. APPLICATIONS

SoitM unO

C

-module inversible ample. Il existe λ >0 tel que, pour tout entier

d > λ et tout entiern > λd, on ait

H

0

(X, L

∨⊗n

⊗π

M

d

) = 0.

D’apr`es le lemme 4.3.3, on a

µ

max

∗(

L

∨⊗n

⊗π

M

d

)) =ddegM+µ

max

∗(

L

∨⊗n

))≤g−1.

On prend une suite (d

n

)

n≥1

telle que

i) pour tout entiern≥1,d

n

> λ,

ii) pournsuffisamment grand,d

n

< n/λ,

iii) lim

n→∞

n

d

n

=λ.

Alors pournsuffisamment grand, on a deg(M)d

n

max

(L

∨⊗n

))≤g−1,

c’est-`a-dire

deg(M)d

n

n +

µ

max

∗(

L

∨⊗n

))

n ≤ gn1.

Par passage `a la limite, on obtientµ

π

max

(L

)≤ −λ

1

degM <0.

4.3.5. Pente maximale asymptotique d’un fibr´e vectoriel. — Par passage au

fibr´e canonique sur le fibr´e projectif, on ´etend le domaine de d´efinition de la fonction

µ

π

max

`a l’ensemble des fibr´es vectoriels surX. SiEest unO

X

-module localement libre

de rang fini et non-nul et sip:P(E)→X est le morphisme canonique, on d´efinit

µ

π

max

(E) =µ

πp

max

(O

E

(1)).

Remarque 4.3.15. — Si E est ample relativement `a π, c’est-`a-dire queO

E

(1) est

ample relativement `aπp, alorsµ

πmax

(E) = lim

n→∞

µ

max

(S

n

E)).

Th´eor`eme 4.3.16. — Si µ

π

max

(E

)<0, alors la condition suivante est v´erifi´ee :

pour tout O

X

-module inversible M (ou de fa¸con ´equivalente, il existe un

O

X

-module inversible ample M), il existe un nombre r´eel λ >0 tels que,

quels que soient les entiersd > λetn > λd, on aitH

0

(X, S

n

E

⊗M

d

) =

0.

La r´eciproque est vraie lorsque E

est ample relativement `a π, c’est-`a-dire que le

faisceau inversible O

E

(1)est ample relativement `aπp.

D´emonstration. — La condition dans ce th´eor`eme est ´equivalente `a la condition dans

le th´eor`eme 4.3.14 pour (P(E

),O

E

(−1)) :

pour toutO

P(E)

-module inversibleL(ou de fa¸con ´equivalente, il existe un

O

P(E)

-module inversible ampleL), il existe un nombre r´eelλ >0tels que,

quels que soient les entiersd > λetn > λd, on aitH

0

(P(E

),O

E

(n)⊗

L

⊗d

) = 0.

4.3. POLYGONE ET PENTES ASYMPTOTIQUES EN G ´EOM ´ETRIE RELATIVE 95

En effet, si M est unO

X

-module inversible, alors

H

0

(P(E

),O

E

(n)⊗p

M

d

) =H

0

(X, p

∗(

O

E

(n)⊗p

M

d

)) =H

0

(X, S

n

E

⊗M

d

).

Donc l’annulation deH

0

(P(E

),O

E

(n)⊗p

M

⊗d

) implique celle deH

0

(X, S

n

E

M

d

). R´eciproquement, d’apr`es la proposition 1.4.1 il existe unO

X

-module inversible

M tel que L := O

E

(1)⊗p

M soit ample. On a H

0

(P(E

),O

E

(n)⊗L

⊗d

) =

H

0

(P(E

),O

E

(n+d)⊗p

M

⊗d

) = H

0

(X, S

n+d

E

⊗M

⊗d

). Si ce dernier espace

s’annule lorsquen/dest assez grand, alors il en est de mˆeme deH

0

(P(E

),O

E

(n)⊗

L

⊗d

).

“=⇒”: Commeµ

πp

max

(O

E

(1)) = µ

π

max

(E

), on a µ

πp

max

(O

E

(1))<0. D’apr`es le

th´eor`eme 4.3.14, la condition comme ci-dessus est v´erifi´ee.

“⇐=”: Si la condition dans ce th´eor`eme est v´erif´ee pour (X, E), alors la conidition

dans le th´eor`eme 4.3.14 est v´erifi´ee pour (P(E

),O

E

(−1)). Si de plusE

est ample

relativement `a π, alors O

E

(−1) est ample relativement `a πp. Le th´eor`eme 4.3.14

implique alors queµ

πp

max

(O

E

(1)) =µ

π

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