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Politique et stratégie

Cette Première partie a pour objet une analyse critique sur le concept de stratégie pour préciser l’opposition double entre la stratégie minoritaire et la stratégie majoritaire : la stratégie pure contre la stratégie clausewitzienne, le devenir-minoritaire contre la constitution de la majorité. Pour cela, nous avons redéfini la stratégie pure par l’espace lisse nomade ou nomos. Mais, de la Formule clausewitzienne au traité guattaro-deleuzien de la machine de guerre, la stratégie militaire n’est-elle pas l’objet de tout ce que nous avons examiné jusqu’à maintenant ? Faudrait-il d’autre part la distinguer de la « stratégie politique » et reposer des questions sur celle-ci ? La distinction entre la stratégie politique et la stratégie militaire nous renvoie au problème du rapport de la politique à la guerre. Dans la mesure où la Formule suppose l’extériorité de la guerre et en même temps la continuité de celle-ci avec la politique d’État, on peut en dégager un concept clausewitzien de « stratégie politique » ou encore celui de « politique ». Nous exposerons ces concepts par une continuité entre la stratégie militaire, la stratégie politique et la politique même, en révélant une implication politico-militaire de la Formule et de sa structure de l’appropriation stratégique qui suppose la supériorité de la politique d’État comme « entendement pur » et l’infériorité de la guerre comme moyen. Dès lors, il ne s’agit pas de distinguer la stratégie politique de la stratégie militaire, mais de réfléchir sur l’appropriation stratégique du point de vue de la politique d’État : il sera notamment question de savoir quels dangers peuvent se produire dans le processus d’appropriation, pour le compte de la politique d’État autant que pour le compte de la machine de guerre.

Depuis la Première Guerre mondiale, des objections théoriques, pratiques ou historiques sont produites au modèle clausewitzien de la guerre par certains penseurs militaires ou politiques. Ceux qui donnent lieu aux débats post-clausewitziens sont surtout la problématique de la « guerre absolue » et celle de la « guerre totale ». Il ne faudrait pas confondre ces deux problématiques, bien que l’on observe souvent certains caractères communs à celles-ci. Comme Deleuze et Guattari le précisent, la guerre absolue comme concept pur de guerre s’oppose à la « guerre réelle », alors qu’en tant que forme de guerre réelle, la guerre totale s’oppose à la « guerre limitée » . L’idée moderne de la guerre totale 1

n’apparaît pas explicitement dans De la guerre, mais Clausewitz traite du problème de la guerre absolue, c’est-à-dire, celui de la possibilité réelle d’une violence extrême qui vise à

Les guerres réelles oscillent entre la guerre totale et la guerre limitée. Voir MP, p. 523.

anéantir la force ennemie. En reposant sur ses présupposés épistémologiques, il élimine cette possibilité pour montrer que la guerre se subordonne à la politique d’État. En outre, à la suite de la Première Guerre mondiale, Erich Ludendorff observe des aspects de la guerre totale dont certains éléments existaient, sans être remarqués, déjà à l’époque de Clausewitz. Dans « la guerre totale qui n’est pas seulement l’affaire des forces armées, mais qui touche aussi la vie immédiate et l’âme de chaque membre des peuples belligérants » s’annule 2

l’extériorité entre le peuple, la force armée et la politique d’État qui constituent la définition « trinitaire » de la guerre clausewitzienne. Malgré la différence entre leurs contextes, les problématiques de la guerre absolue et de la guerre totale convergent sur le point : il s’agit de l’extériorité qui existe entre la guerre et la politique d’État. Toute l’argumentation clausewitzienne vise à affirmer la nécessité de cette extériorité, tandis que tous les débats post-clausewitziens sur la guerre absolue et la guerre totale commencent par douter de cette nécessité : il est dès lors question des dangers d’une autonomisation de la guerre, d’une

coïncidence de la politique avec la guerre, d’une transformation de la nature de la politique par la guerre, d’une inversion du rapport entre celles-ci, etc. En se situant sur ce

champ de débats, Deleuze et Guattari redéfinissent la guerre absolue comme Idée pure de la machine de guerre, alors qu’ils expriment la guerre totale permanente par la formule contre- clausewitzienne : « la politique est la continuation de la guerre avec d’autres moyens » . 3

Ces dangers ne sont pas nouveaux, mais se trouvent toujours dans le processus d’appropriation de la machine de guerre comme Deleuze et Guattari le remarquent du point de vue de l’histoire universelle . Or, il y a dans la « situation actuelle » une nouvelle 4

condition qui force la politique d’État à coïncider avec la guerre et précipite ainsi la guerre limitée vers la guerre totale. C’est le capitalisme comme axiomatique mondiale :

Et c’est une même tendance historique qui entraîne les Etats à évoluer d’un triple point de vue : passer des figures d’encastement à des formes d’appropriation proprement dite, passer de la guerre limitée à la guerre dite totale, et transformer le rapport du but et de l’objet. Or les facteurs qui font de la guerre d’Etat une guerre totale sont étroitement liés au capitalisme : il s’agit de l’investissement du capital constant en matériel, industrie et économie de guerre, et de l’investissement du

E. Ludendorff, La guerre totale, Paris, Perrin, 2014, p. 43.

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MP, p. 525.

3

Cf. le début du Chapitre II.

capital variable en population physique et morale (à la fois comme faisant la guerre, et la subissant) . 5

Dans le capitalisme qui axiomatise tous les flux décodés pour constituer le capital constant et le capital variable, la guerre joue un rôle important pour réaliser la plus-value. Ainsi, Deleuze et Guattari reprennent les passages de L’Anti-Œdipe sur le « rôle d’un complexe politico-militaire-économique » dans le capitalisme , et les associent aux remarques de 6

Ludendorff sur la guerre totale. Dès que la machine de guerre a pour objet direct la guerre totale, son rapport à l’appareil d’État se heurte à une « contradiction ». Pour récapituler notre formalisation de la structure de l’appropriation stratégique, il faudrait souligner qu’une stratégie n’est pas constituée simplement par le couple « moyen-fin », mais par la structure hiérarchique trinitaire « moyen-objet-fin », et qu’il y a souvent dans cette structure la possibilité qu’un objet devienne autonome. Dans la mesure où l’appareil d’État (fin) s’approprie la machine de guerre (moyen) dans le capitalisme, il lui donne pour objet direct la guerre totale. Mais celle-ci est exactement l’objet autonome qui va jusqu’à la contradiction avec la fin, en dépassant celle-ci et en devenant illimité (la guerre totale se distingue à cet égard de la guerre absolue au sens guattaro-deleuzien, car elle est l’objet donné à la machine de guerre dans la structure d’appropriation, tandis que la guerre absolue comme Idée pure est le moyen qui prend son propre objet positif à l’extérieur de cette structure). Ainsi, « les Etats tendent à relâcher, à reconstituer une immense machine de guerre dont ils ne sont plus que les parties, opposables ou apposées » , si bien qu’apparaît 7

une nouvelle « machine de guerre mondiale ». Deleuze et Guattari présentent le « fascisme » et le « post-fascisme » comme deux figures de cette nouvelle machine de guerre : c’est évidemment le fascisme qui inventa celle-ci, mais la figure post-fasciste fait de la guerre totale la « paix de la Terreur ou de la Survie ». Cette paix qui est devenue une continuation de la guerre mondiale définit l’axiomatique capitaliste après les guerres mondiales.

Enfin, et encore, ni du point de vue clausewitzien ni du point de vue post-clausewitzien, il ne s’agit de distinguer la stratégie politique de la stratégie militaire. La stratégie clausewitzienne se trouve depuis toujours subordonnée à la stratégie politique (à proprement parler, il n’y a pas dans De la guerre de « stratégie militaire », mais seulement

MP, p. 524. 5 AŒ, pp. 279-280. 6 MP, p. 525. 7

« tactique militaire »). Dans la guerre totale post-fasciste, la stratégie politique se réduit à l’un des moyens de la stratégie militaire. Or, la stratégie pure ne joue pas le même rôle dans ces deux cas. Dans la mesure où elle consiste à composer un espace lisse, elle s’oppose à la stratégie clausewitzienne qui suppose l’espace strié de l’appareil d’État. En revanche, la guerre totale ne permet pas à la stratégie pure de s’opposer simplement à l’espace strié, parce que la nouvelle machine de guerre mondiale « reforme un espace lisse qui prétend maintenant contrôler, entourer toute la terre ». À savoir, l’espace lisse n’est plus l’extériorité pure ni le « tracé d’une ligne de fuite créatrice », mais devient l’« ordre mondial » qui contrôle tout l’espace, y compris l’espace strié : « les Etats ne sont plus que des objets ou des moyens appropriés à cette nouvelle machine » . Dans ce chapitre, des 8

questions sur la stratégie pure seront reposées par rapport à la nouvelle machine de guerre. Pour cela, nous traiterons préalablement de la continuité entre la politique et la guerre dans les perspectives clausewitziennes et post-clausewitziennes qui impliquent des idées de la

politique comme guerre.

MP, pp. 525-526.

§1. La politique comme guerre

Guerre et politique : inversions de la Formule

En réarticulant la structure stratégique de la Formule dans le Chapitre I, nous avons formulé le concept clausewitzien de « stratégie » par la structure d’appropriation dans laquelle la politique occupe la place de fin stratégique, la guerre est définie comme un de ses moyens. Pour formaliser cette structure, nous supposions l’extériorité subjective entre la fin et les moyens, la politique d’État et la guerre. Or, si la relation entre ces dernières n’est déterminée que par cette extériorité, comment faudrait-il comprendre la « continuation » entre la politique et la guerre, qui est supposée par la Formule ? N’y-a-t-il pas de contradiction entre l’extériorité et la continuation ? Afin de traiter de ces questions, il faudrait d’abord préciser la notion clausewitzienne de « politique » qui reste équivoque dans De la guerre. Terray observe, dans une section sur « La politique et la guerre » de son livre, que la Formule implique la « double hypothèse clausewitzienne d’une continuité et d’une ressemblance entre guerre et politique » . Il examine cette hypothèse dans deux cas : 1

la politique extérieure ou étrangère qui traite les relations diplomatiques entre les États, et la politique intérieure à l’État. Clausewitz considère certainement la guerre comme un des moyens diplomatiques, alors que la continuité et la ressemblance entre la guerre et la politique intérieure ne sont pas évidentes dans De la guerre. C’est pourquoi Terray relit ce livre avec d’autres écrits ou lettres de Clausewitz pour chercher ses idées de la relation entre la guerre et la politique en général. En effet, comme Ludendorff le critique , ce que 2

l’officier général prussien entend par « politique » est généralement la politique extérieure ; il laisse délibérément de côté les thèmes de la politique intérieure.

Or, à nos yeux, ce qui compte est moins la distinction entre la politique extérieure et la politique intérieure que celle entre différents sens de la notion de politique. Relisons les passages dans lesquels la Formule est exposée. La première version apparaît dans le Livre I, Chapitre 1 :

23. Mais la guerre demeure un moyen sérieux en vue d’une fin sérieuse, Définitions plus précises

[…] La guerre d’une communauté — de peuples entiers et notamment des nations civilisées — surgit toujours d’une situation politique et n’éclatera que pour un motif

E. Terray, Clausewitz, op. cit., p.104.

1

E. Ludendorff, La guerre totale, op. cit., pp. 45-47.

politique. Elle est donc un acte politique. […] Puisque nous considérons que la guerre procède d’une fin politique, il est donc naturel que ce premier mobile qui lui donna naissance demeure aussi dans sa conduite la considération première et suprême.

24. la guerre est une simple continuation de la politique par d’autres moyens

Nous voyons donc que la guerre n’est pas seulement un acte politique, mais un véritable instrument politique, une continuation des relations politiques, un accomplissement de celles-ci par d’autres moyens . 3

Dans le Chapitre 6B du Livre VIII, intitulé « la guerre est un instrument de la politique », l’auteur introduit la deuxième version qui affirme également la continuation entre la guerre et la politique, mais ce sur quoi elle met l’accent n’est pas le même que la première. C’est là que sont re-confirmées l’impossibilité de l’autonomie de la guerre et la nécessité de sa relation subordonnée à la politique :

Cette unité n’est autre que le concept selon lequel la guerre n’est qu’une partie des

relations politiques, et n’est donc absolument pas autonome. On sait bien sûr que la

guerre n’est suscitée que par les relations politiques des gouvernements et des peuples. Mais on imagine généralement que la guerre suspend ces relations, faisant apparaître alors un état tout différent qui n’est soumis qu’à ses propres lois. Nous affirmons au contraire que la guerre n’est rien d’autre qu’une continuation des relations politiques par l’immixtion d’autres moyens . 4

Il faut premièrement remarquer qu’il y a trois sens de la notion de politique : les

« moyens » ou « instruments » politiques, les « relations » (Verkehrs) politiques et la « fin politique ». À proprement parler, ces passages cités n’affirment pas la continuation de la

guerre avec la politique en général, mais celle avec d’autres moyens et les relations politiques : la guerre n’est que l’un des genres de moyens politiques, et la politique d’État peut la prendre pour une forme de relation politique. Clausewitz définit, au début de son livre, la guerre comme activité de « violence physique » (physische Gewalt) pour la 5

distinguer des moyens non-violents, mais les deux versions de la Formule affirment en dernière analyse que la différence entre la violence et la non-violence n’est qu’une forme de

C. Clausewitz, De la guerre, op. cit., pp. 43-44.

3

Ibid., pp. 340-341.

4

Ibid., p. 20.

leur continuation . (Pourquoi Clausewitz se consacre-t-il tellement à la question de cette 6

différence, si la guerre n’est vraiment qu’un des moyens politiques ? Il trouve la possibilité de l’autonomie de la guerre, ou celle de la « guerre absolue », dans le fait que la guerre est un acte violent : la différence entre les moyens non-violents et la guerre consiste en ce que celle-ci est un moyen qui peut être autonome dans son concept pure. Pour conjurer cette possibilité, l’auteur cherche tout au long de De la guerre à séparer la guerre réelle du concept de guerre. Dans la Formule qui résulte de cette conjuration, le moyen violent ne se distingue plus des moyens non-violents.)

Deuxièmement, la continuation entre la guerre et la fin politique n’est pas évidente, et encore ce que nous avons appelé « extériorité subjective » est supposé être entre ces dernières par leur relation hiérarchique . Ce que Clausewitz veut dire par sa Formule, 7

notamment dans la deuxième version, n’est pas simplement la continuation entre les moyens militaires et politiques, mais la subordination de ces derniers à la fin politique comme leur utilisateur. Celle-ci au sens propre du terme « fin » n’est rien d’autre que le sujet politique qui occupe la place de fin unique dans la structure stratégique. Dès lors, il s’agit du « sujet politique souverain » comme Balibar l’observe :

Qui jugera de l’opportunité de ces substitutions, ou de la nécessité d’utiliser certains instruments plutôt que l’autres ? C’est le sujet politique, caractérisé par sa capacité (que nous pouvons bien dire souveraine) d’utiliser alternativement deux genres de moyens, violents et non-violents, donc de ne pas se limiter à l’usage de moyens non-violents . 8

Du point de vue de ce sujet, toutes les relations politiques et militaires sont ses moyens, et donc la politique extérieure et la politique intérieure ne sont que deux catégories de moyens. En fin de compte, ce que la Formule affirme n’est pas la continuité entre la guerre

La distinction clausewitzienne entre la violence et la non-violence est l’un des éléments essentiels qui

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définissent la guerre, mais pourtant elle n’implique pas que la guerre soit le seul moyen violent de la politique d’État. Celle-ci utilise bien d’autres types de violence physique ou « morale », ce que Deleuze et Guattari appelleraient « police d’État ou violence de droit ». Bref, il n’est pas question de la différence entre la violence et la non-violence, mais de différents « régimes de violence » (MP, p. 559).

Clausewitz accepte bien la possibilité d’une transformation de la fin politique par les moyens : « la fin

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politique n’est pas pour autant un législateur despotique, elle doit s’adapter à la nature de son moyen. Elle en sera par conséquent souvent complètement transformée, même si elle reste toujours au premier rang des considérations » (C. Clausewitz, De la guerre, op. cit., p. 43). Il faut pourtant noter que la fin transformée est toujours la fin politique, c’est-à-dire que l’extériorité subjective entre la fin et le moyen n’est jamais éliminée.

É. Balibar, « Guerre et politique : variations clausewitziennes », op. cit., p. 212.

et la politique, mais précisément celle entre la stratégie militaire et la stratégie politique. Deux présupposés de la Formule — la supériorité de la fin politique et la continuation entre les moyens militaires et politiques — permettent de prolonger la définition clausewitzienne de la stratégie militaire dans la stratégie politique, en définissant celle-ci comme utilisations

des moyens violents ou non-violents pour parvenir à la fin politique. Bref, elle n’est qu’une

continuation simple de la stratégie militaire qui en fait partie.

Nous avons énuméré certains « dangers » post-clausewitziens qui procèdent de certaines variations du rapport supposé par la Formule entre la guerre et la politique . De la 9

continuation entre la stratégie militaire et la stratégie politique se dégage la possibilité d’une inversion de la Formule, c’est-à-dire, le danger que la politique devienne une simple continuation de la guerre par d’autres moyens. C’est la célèbre critique post- clausewitzienne, mais il faut une fois encore distinguer ces deux sens de la notion de politique, la fin politique et le moyen politique. D’abord, il y a le danger que les moyens politiques aient pour objet la guerre. Par exemple, le sujet politique souverain peut utiliser toute la politique intérieure et le peuple pour la guerre comme Ludendorff l’observe dans la guerre totale moderne. La guerre devient autonome par rapport aux moyens politiques, mais la structure hiérarchique de la stratégie n’est pas défaite, car c’est toujours la politique d’État qui lui donne l’autonomie. La Formule implique positivement ce danger, car la continuation entre les stratégies militaires et politiques permet bien aux moyens militaires d’utiliser les moyens politiques, et réciproquement. En ce sens, on peut dire que La guerre

totale expose une tendance virtuelle de De la guerre, bien que Ludendorff commence son

livre par une critique de Clausewitz. En revanche, le danger que la fin politique devienne

Pour cartographier les débats post-clausewitziens, il conviendrait de faire référence à l’« axiomatique

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clausewitzienne » proposée par Balibar. Celle-ci est constituée par quatre thèses :

Les deux thèses issues de Clausewitz qui — aujourd’hui du moins — alimentent la discussion très au-delà du cercle des experts en stratégie et des polémologues sont 1) celle qui définit la guerre comme (simple) « continuation (Fortsetzung) de la politique par d’autres moyens » et 2) celle qui pose la supériorité « stratégique » de la défensive sur l’attaque ou l’offensive (mais que faut-il entendre par « stratégie » ?) ce point fait lui-même partie du problème). Il faut les compléter par

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