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Figure 14Le poids macro-économique des TIC dans différents secteurs économiques et dans le PIB mondial

Worldwide IT Spending Change (%)

Industry 2004-2005 2005-2006 2006-2007*

Media 2,8 2,9 6,9

Pharmaceuticals & medical products 5,6 3,3 6,4

Health care 8,9 4,6 5,6

Chemicals -0,2 5,1 5,4

Hospitality & travel 0,0 0,0 5,1

Retail -0,1 -4,9 5,0

Construction & engineering 0,0 4,9 3,8

Information technology 2,3 4,7 3,6

Transportation -1,4 -0,2 3,6

Banking & financial services 7,1 3,1 3,2

Energy -2,9 3,9 3,0

Telecommunications 0,2 0,0 2,8

Manufacturing -1,3 1,2 2,8

Education 6,0 4,1 2,7

Professionnel services 10,1 -1,7 2,5

Metals & natural resources 0,8 0,0 2,2

Electronics 8,3 7,8 2,1

Utilities -0,6 3,1 1,5

Government 5,0 2,4 1,3

Insurance 7,7 6,5 0,6

Food & beverage processing 6,0 1,3 -0,4

Consummer products 0,0 7,9 -5,6

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Les incidences des TIC sur la performance des différents secteurs économiques

Le tableau ci-dessus couvre une période de 5 ans durant lesquels l’importance des TIC dans le PIB mondial a été très vite significative.. Soit une moyenne de 7,4% sur l’ensemble des secteurs. Les seuls

secteurs dans lesquels on observe une variation sont ceux des logiciels et services informatiques et

celui de l’électronique grand public. Mais même cette variation est très légère, soit 0, 1 % de différence durant de très courts moments.

Dans cet exercice de démonstration chiffrée nous nous appuyons sur des données d’organismes sérieux sans toutefois disposer davantage d’éléments quant aux bases ayant servi à l’élaboration de ces

études. Il nous semble toutefois que ces données peuvent servir à une première appréciation de la situation économique globale autour des TIC.

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- Les TIC et les secteurs économiques : les investissements pertinents et

nécessaires

Les technologies sont de plus en plus intégrées dans des biens du quotidien (voiture, électroménager,

téléphone …), ainsi que dans les processus de conception, de production ou de distribution destinés à

les servir.

1. Les industries de haute technologie

La compétitivité de ces domaines hautement concurrentiels dépend très fortement des TIC

(investissements représentant, par exemple, de l’ordre de 15% du CA dans l’édition de logiciels et de 7% du CA dans l’électronique) :

x la chimie, la pharmacie et les biotechnologies (grilles de calcul et modèles numériques pour la simulation des interactions moléculaires, la génomique...) ;

x l’automobile, l’aéronautique, le spatial, la construction navale et les transports ferroviaires

(PLM, modélisation des comportements mécaniques et aérodynamique en divers milieux, intégration des systèmes, tests logiciels...) ;

x l’industrie électronique (développement de circuits aux architectures de plus en plus complexes avec un temps de mise sur le marché réduit...) ;

x l’édition de logiciels (plateformes de développement, de test, d’intégration et de gestion de

projets complexes...) ;

x les filières de production et de distribution d’énergie (énergies fossiles, nucléaires et durables)

avec le développement des plateformes de commerce et de services spécifiques (exemple : Petroleum Industy Data eXchange www.pidx.org), les réseaux électriques communicants, interconnectés, les smarts grid pour la distribution/gestion optimisée de l’énergie.

Dans ces secteurs, les supercalculateurs, les outils de modélisation, l’exploitation des big data, la mise en œuvre de réseaux intelligents (smart grid) ou de l’Internet des objets constituent des facteurs de

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2. L’agriculture et le reste de l’industrie

x dans les activités de production et de logistique, les étiquettes RFID permettent des

gains substantiels quant àҒ la traçabilitéғ des biens et des processus, les relations avec

les fournisseurs, la gestion des stocks, l’optimisation de la production et de la

distribution ;

x les agriculteurs des pays développés sont devenus des entrepreneurs pour lesquels les

TIC sont essentielles afin de rester compétitifs dans une économie mondialisée : suivi

des cours internationaux de vente, informations météorologiques, maîtrise des

nouvelles technologies agricoles etc. Les TIC permettent une meilleure gestion de la

production, de la logistique et des relations avec les fournisseurs/clients, la traçabilitéғ

des produits, l’optimisation de la culture des parcelles grâce à la géomatique et au

SIG, la publicitéғ, le développement des marques et du marketing. D’importants gains

de productivitéғ sont possibles avec les systèmes de prévision météorologique et

d’alerte, la gestion automatique «intelligente» de l’exploitation, les robots de traite

automatique ou de production, les standards de facturation normalisées, la géo

-localisation associée aux RFID ... ;

x le secteur du bâtiment jusqu’ici faiblement impacté par les TIC en devient de plus en

plus dépendant. L’architecture, les calculs de résistance ou les simulations

environnementales..., quant à eux, étaient déjà utilisateurs de ces technologies. Le

secteur du bâtiment est à son tour demandeur de technologies. On l’observe à travers

le recours systématique aux études d’impact dans les projets d’urbanismes

(modélisation, cartographie intelligente, big data …), à travers la génération de la

domotique et des smart grids, les maquettes numériques, la projection 3D dans

l’architecture et sur le chantier, les IHM pour la gestion de projets d’ingénierie TP, la

maintenance prédictive des bâtiments et ouvrages d’art.

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3. Les services privés et publics :

x le secteur tertiaire a vu sa productivitéғ augmenter considérablement à travers les

télécommunications, les ordinateurs, les outils de bureautique d’impression et plus

récemment d’Internet ... ;

x l’administration publique : certaines tâches administratives ne pourraient plus être

réalisées sans la mise en œuvre de ces technologies. La généralisation de l’e

-administration, le déploiement nécessaire de l’e-santé en particulier (dépendance,

maladies chroniques, déserts médicaux, prévention, systèmes d’alertes, maîtrises des

frais de santé …), l’éducation, la diffusion des connaissances et de la culture, la

capitalisation des expériences, etc., sont autant de terrains d’application des TIC et de

nouveaux champs régaliens pour l’autorité publique (intervention, régulation, contrôle,

pilotage, incitation, déploiement et protection des infrastructures numériques …) ;

x le secteur financier est très dépendant des TIC pour l’instantanéité et la sécurité des

échanges (accès Internet, porte-monnaie électronique, architecture serveurs/clients,

distributeurs automatiques, applications financiers et boursières, ...) comme pour les

outils de modélisation, de prévisions et de régulation (modèles mathématiques

avancées, logiciels de prévision financière ...) ;

x les transports, la distribution et la logistique sont directement concernés par la

géғlocalisation/géomatique, l’optimisation des trajets et des stocks, les portails de

commandes et de facturation, les moteurs de recherche en entreprise (Exalead...) pour

l’exploitation de données non structurées et hétérogènes, les outils de traçabilité, la

gestion multimodale (gestion du dernier km ….). La généralisation des RFID et de

l’Internet des objets devraient apporter à ces secteurs de nouveaux gains de

performances et d’innovations.

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