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4. Discussion

4.3. Prévention des confusions

4.3.4. Perspectives de recherche

Les conclusions générales tirées de cette étude sont a priori extrapolables au reste de la France. Cependant, on peut supposer qu'il existe un facteur biotope qui fait que les intoxications les plus fréquentes peuvent varier légèrement selon les flores régionales. Pour le confirmer, il faudrait mener une recherche similaire au niveau national. De plus, en vue d'approfondir ce travail et de combler les informations manquantes (à savoir comprendre les motivations et les circonstances de cueillette des personnes qui s'intoxiquent), il serait nécessaire d'enquêter directement auprès des patients appelant les CAP. On rechercherait ainsi à dresser les profils sociologiques précis de ces personnes et à expertiser botaniquement les cueillettes.

Pour améliorer les recherches à venir, les agents codés « Plante » dans la BNPC pourraient être réorganisés. En combinant famille botanique et habitat dans la hiérarchie, il serait possible d'identifier les familles ou les circonstances d'intoxication les plus impliquées, et ainsi adapter la prévention.

Conclusion

THESE SOUTENUE PAR : Marine VALERY

TITRE : MÉCANISMES ET CONSÉQUENCES DES CONFUSIONS LORS DE

CUEILLETTES DE PLANTES SAUVAGES : UNE APPROCHE TRANSDISCIPLINAIRE

CONCLUSION :

Les pratiques actuelles de cueillettes sont encore peu étudiées, alors même que l'on observe un engouement croissant pour les plantes sauvages. De plus en plus de médias en font mention et les offres de formation à la reconnaissance et à l'usage des plantes sauvages se multiplient. Il existe toutefois une forte hétérogénéité dans la qualité de ces formations et dans les méthodes utilisées par ceux qui les dispensent. Ceci se répercute sur les cueilleurs qui représentent un public très diversifié dans ses origines socio-économiques. Toutes ces personnes incarnent le « retour au naturel » et la tentation de cueillir des plantes sauvages, avec de fortes disparités dans les connaissances et les modes de reconnaissance des plantes. Suivant les approches et les compétences, le risque est plus ou moins grand de faire des erreurs d'identification, dont certaines peuvent entrainer des intoxications. Le risque de confusion semble inversement proportionnel au niveau de formation.

D'après l'analyse des données du CAP de Lyon, ces intoxications représentent moins de 0,3 % des cas recensés, dont seulement 10 % nécessitent une hospitalisation. Ces cas sont en augmentation, ce qui pourrait être en lien avec la popularité croissante des pratiques de cueillette. Le manque de précision dans les informations recueillies par le CAP ne nous permet pas d'établir le profil sociologique des personnes qui s'intoxiquent, ni de déterminer les facteurs en cause dans ces intoxications.

L'enquête menée dans la région de Grenoble, illustrative de l'évolution des pratiques sur le territoire national, a mis en évidence une certaine prudence des cueilleurs qui ne consomment pas les plantes s'ils ne sont pas sûrs de leur identification. Elle révèle également que les confusions restent rares et sans gravité. Elles surviennent généralement dans un contexte de précipitation, lié à un manque de connaissances de la plante (le cueilleur croyant savoir) ou bien à un manque d'attention malgré les connaissances.

Les cueilleurs et formateurs recrutés dans l'enquête étaient avertis et prévenants quant à l'identification des plantes. En revanche, on peut supposer que les personnes appelant les CAP ont une connaissance plus approximative des plantes sauvages et des risques qu'elles comportent. Il serait intéressant d'obtenir plus d'informations sur les circonstances et les motivations de cueillette chez ces derniers, afin de documenter plus précisément ce phénomène sociologique de grande ampleur. Celles-ci pourraient être identifiées en enquêtant directement auprès d'eux, en consignant des informations sur leur âge, leur genre et leur rapport à la nature (notamment via le lieu d'habitation ou les origines familiales). Des moyens de prévention ciblés et appropriés pourraient ainsi être créés, touchant tous les acteurs de la cueillette : le personnel soignant, les cueilleurs et apprenti-cueilleurs, et les formateurs.

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Annexe 1 : Grille d'entretien « Cueilleurs »

1. Avant-propos :

• Présentation de l'enquêteur et du travail mené : étudiante en M2 MRESTE & 6ème année de pharmacie filière recherche, enquête sur les pratiques de cueillette, les risques de confusion et les mécanismes d'identification des plantes

• Conditions de récolte : entretiens volontaires, enregistrement de l'entretien avec un dictaphone si possible, recueil d'informations personnelles générales sur l'enquêté

• Traitement des données : respect de la confidentialité, anonymisation des entretiens dans le rapport final, analyse des pratiques recoupées entre plusieurs entretiens et de la bibliographie

2. Informations préliminaires sur l'enquêté :

• Quel est votre prénom, âge, genre ?

• Quel est votre niveau d'étude ? Si études supérieures : sur quel(s) sujet(s) ? • Quel est votre lieu d'habitation ? (urbain, périurbain, rural)

• Avez-vous des origines rurales ? (perso, parents, grands-parents) • Quelle est votre profession ? (CSP?)

3. Formations / Stages sur plantes / soins :

• Avez-vous suivi des formations autour des plantes (botanique, cueillette, herboristerie, naturopathie, …) ? Pourquoi ?

• Envisagez-vous de suivre des/d'autres formations ? Lesquelles ? Pourquoi ?

• Avez-vous déjà donné des formations autour des plantes ? À qui ? Dans quel cadre ?

• Utilisez-vous un/des livre(s) pour apprendre à reconnaître les plantes ? Si oui, avez-vous plus tendance à vous fier aux explications ou aux illustrations (dessins, photographies, schémas) ?

4. Pratiquez-vous la cueillette de plantes sauvages pour une utilisation personnelle ? Si oui...

• Pourquoi allez-vous cueillir ? (raisons économiques, idéologiques, etc.) • Pour quelle utilisation ? (médicinale, alimentaire, cosmétique, etc.)

• Lieu de cueillette ? (proximité du lieu d'habitation) 1 – 5 – 10 – 20 – 30 ou + km ? • Quelles plantes ?

• Où / quand / comment avez-vous appris à ramasser ? • Pour chaque plante :

◦ Comment reconnaissez-vous cette plante ? (sur quels critères ? détailler : vue, odeur, toucher, goût, autre ?)

◦ Avez-vous déjà eu peur de vous tromper ? Vous êtes-vous déjà effectivement trompé ?

◦ Quel(s) usage(s) en faites-vous ? (transformation : préparation, mode de séchage, … ; utilisation : interne/externe, posologie/quantité, ...)

◦ Avez-vous montré/appris à d'autre à reconnaître/cueillir cette plante ? Si oui, à qui et comment ? (parlé, montré, cadre formel/informel, …)

◦ Pourquoi préférez-vous cueillir cette plante plutôt que de l'acheter ? • Y a-t-il des plantes que vous préférez acheter plutôt que cueillir ? Pourquoi ?

5. Avez-vous déjà fait une confusion lors d'une cueillette ? / Connaissez-vous un cas de confusion

autour de vous ? Raconter, décrire, détailler (Comment vous en êtes-vous rendu compte ? Quel impact

Annexe 3 : Grille d'entretien « Formateurs »

1. Avant-propos :

• Présentation de l'enquêteur : étudiante en 6ème année de pharmacie filière recherche & M2 MRESTE

• Présentation du travail mené : enquête sur les pratiques de cueillette et les mécanismes d'identification des plantes dans le cadre d'un stage de master 2 + thèse d'exercice

• Conditions de récolte : entretiens volontaires, enregistrement de l'entretien avec un dictaphone si possible, recueil d'informations personnelles générales sur l'enquêté

• Traitement des données : respect de la confidentialité, anonymisation des entretiens dans le rapport final, analyse des pratiques recoupées entre plusieurs entretiens et de la bibliographie

2. Informations préliminaires :

• Quel est votre prénom, âge, genre ?

• Quel est votre niveau d'étude ? Si études supérieures : sur quel(s) sujet(s) ? • Quel est votre lieu d'habitation ? (urbain, périurbain, rural)

• Avez-vous des origines rurales ? (perso, parents, grands-parents) • Quelle est votre profession ? (CSP?)

3. Quelle(s) formation(s) avez-vous suivi autour des plantes ? Avez-vous suivi une formation spécialisée pour être formateur ? Continuez-vous à vous former ? Si oui, par quels moyens ? 4. Quel genre de formation donnez-vous ? Théorique / Pratique.

• Formation à la reconnaissance/identification, pratiques et méthodes de cueillette, transformation/utilisation des plantes

• Quels outils pédagogiques utilisez-vous ? ◦ Support de cours :

▪ texte : explications / descriptions / anecdotes / autres ? Sources ? ▪ iconographie : dessins / photographies / schémas, provenance ?

Plantes : sèches / fraîches / vivantes ; entières / échantillons (feuilles, fleurs, graines,

racines, etc. - entières / en morceaux / en poudre) / mélanges de plantes / préparations à base de plantes / planches d'herbier, …

Autres : Vidéos, audio, livres, articles de presse, publications scientifiques, etc. Quel

type / à quel sujet / quelle source ?

• Concernant l'étude d'une plante :

◦ Quels critères utilisez-vous pour l'identification / la reconnaissance de cette plante ?

(botaniques ; sensoriels : toucher, odorat, goût ; métaphores / analogies ; autres)

◦ La comparez-vous avec d'autres plantes ? Sensibilisez-vous aux risques de confusion spécifiques à cette plante ?

◦ Présentez-vous ses propriétés ? Ses modes de transformation spécifiques ? Ses différents modes et conditions d'utilisation ?

Donnez-vous d'autres informations sur cette plante ? Historiques, mythologiques,

Annexe 4 : Dossiers supprimés de l'étude

Année 2014 :

1. Enfant de 10 ans hospitalisé en pédiatrie pour douleurs abdominales suite à l'ingestion d'ail des ours cru en montagne avec amis 9h plus tôt

2. Intoxication au vin de laurier cerise (feuilles ou fruits ? - pas de confusion), vomissements, tremblements, cyanures < 0,1 mg/L

3. Enfant de 4 ans douleurs abdominales suite à consommation d'ail des ours en grande quantité, lien douteux, circonstances floues

4. Framboises et fraises du jardin paillées avec du broyat qui contenait des feuilles de laurier rose 5. Tisane avec fleurs et fruits du tilleul (comestibles)

6. Tisane avec 3 feuilles d'eucalyptus, nausées

7. Noix de muscade confondue avec noix de Grenoble, tachycardie? 8. 2 adultes et 3 enfants ont mangé 4 baies de prunus chacun. RAS.

9. Enfant de 10 ans a confondu des myrtilles avec des baies bleues, douleurs oropharyngées 10. Feuilles laurier sauce et feuilles de vigne cuites moulinées dans du riz, RAS

11. Ingestion dragées distribuées à un mariage qui était en fait graines de Croton megalocarpus 12. Ingestion de l'intérieur d'une gousse de Nigelle de Damas soit environ 20 graines

13. Sensations vertigineuses régressives, femme de 80 ans, décoction gentiane achetée en pharmacie 14. Ingestion de pommes de terre pas bien cuites

15. Ingestion de baies grignotées par des souris qui ont mangé du raticide 16. Croc dans noyau de litchi

17. Croc dans noyau de litchi

18. Plat de Noël : viande en sauce mijotée avec des rameaux de sapins 19. Ingestion de lamelles fines de manioc cru

20. Ingestion d'un petit morceau de noyau de litchi

Année 2013 :

1. Gélules d'ail des ours et thrombopénie 2. Ingestion de banane plantain crue

3. Ingestion semences de pommes de terre traitées à l'Imazil

4. Homme de 32 ans a mangé fougère male, commentaire succinct, asymptomatique 5. Ingestion de manioc frit à la poêle

6. Ingestion de feuilles de pavot somnifère frites (ramenées du Laos) 7. Ingestion de l'intérieur d'une pousse de bambou crue

8. Réalisation d'un apéritif à base de laurier cerise que sa mère a bu

9. Enfant de 10,5 ans confondu baies bois joli avec groseilles, asymptomatique 10. 2 enfants de 7 et 4 ans ont mangé baies de Prunus cerasifera Pissardii (comestible)

11. Enfant de 9 ans a mangé une demie-fraise des indes (fleurs jaunes), vomissements le lendemain matin, pas de lien

12. Enfant de 7 ans, a mangé 4 baies de mahonia confondues avec myrtilles

13. Tisane de thym, homme de 36 ans et ses enfants avec 1 baie de vigne vierge tombée dedans, asymptomatique 14. Femme de 50 ans, 2 baies de houx par erreur dans un plat de champignons de Paris. Pas de risque.

Année 2012 :

1. Grand-mère a administré de la fleur d'oranger à visée cutanée, achetée en pharmacie, à un enfant de trois semaines 2. Consommation d'une forte quantité d'abricots

3. Ingestion d'une tige de prune 4. Consommation de physalis

5. Liqueur de laurier cerise

6. Enfant de 6 ans, a mangé 1 baie de mahonia pensant que c'était une myrtille 7. Consommation de physalis

8. 2 filles de 13 ans ont consommé une trentaine de pois de senteur chacune, RAS 9. Courge d'halloween, grand-mère inquiète

10. Citrouille d'halloween mangée en famille, fillette de 6,5 ans douleurs abdominales à J1 et constipation à J4, lien douteux

Année 2011 :

1. Ingestion d'un noyau de litchi mixé dans une boisson 2. Ingestion de manioc mal cuit

3. Croc dans noyau de longane (litchi)

4. Garçon de 13 ans, ingestion de 2 à 5 feuilles d'ail des ours ramassées, douleur digestives à H1 5. Ingestion de feuilles de pavot dans la salade (âge?)

6. Ingestion d'une fleur décorative dans un restaurant, diarrhées et fatigue le lendemain 7. Ingestion de 3 amandes amères achetées sur un marché

8. Enfant de 5 ans qui a mangé 3 amandes d'abricot et pêche 9. Ingestion tout rond de l'amande d'un noyau de pêche

10. Forte consommation de noix de muscade chez ♀ enceinte (/!\ abortif) 11. Ingestion d'une amande d'abricot

12. Enfant de 3 ans qui mangeait des baies noires pendant que sa mère mangeait des mûres 13. Ingestion de 15 amandes d'abricot

14. Ingestion de 20 amandes d'abricot 15. Ingestion d'une demi-baie de physalis 16. Croc dans un fruit de physalis

17. Jeune de 11 ans, ingestion fruits cognassier du Japon, RAS

18. Ingestion régulière de baies de sureau noir, a entendu dire que c'était toxique, vertiges 19. Ingestion volontaire de glands, cytolyse hépatique

20. Ingestion de glands d'Algérie, douleurs abdominales, vomissements noirâtres, ictère 21. Goûté du manioc cru

22. Enfant de 6,5 ans a mis en bouche une baie de pommier d'amour persuadé que c'était une tomate cerise, a recraché

23. Consommation bout de feuille d'immortelle dans la préparation, RAS 24. Ingestion de physalis, douleur gorge

Année 2010 :

1. Consommation de graines hibiscus, oseille de guinée ; asthénie, anorexie, rhabdomyolyse 2. Ingestion de 20 à 30 amandes de noyau d'abricot

3. Enfant de 5 ans qui a mangé baie d'arum pendant qu'il cueillait des framboises avec sa mère dans le jardin 4. Homme de 85 ans a mangé 2-3 baies de prunus. RAS.

5. 2 enfants de 10 ans ont mangé des grains de maïs dans un champ 6. Demande d'informations sur la toxicité des baies de sureau 7. Surdosage en eucalyptus

8. Ingestion d'un peu de manioc cru

9. Infusion de feuilles de laurier sauce fraîches depuis 70 ans 10. Ingestion de banane plantain crue

11. Aurait ingéré une feuille de cigüe dans sa salade mixte en sachet : douleurs épigastriques, nausées, brûlures rétrosternales, douleurs dans les jambes, pas de vomissements ni diarrhées. A aussi ingéré du foie gras.

Annexe 5 : Protocole de traitement des données du CAP