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1 personnes sont désorientées et inquiètes à l'idée de ne pas trouver cet arrêt

Parmi les 54 questionnaires (dessins et questionnaires) de Denfert- Rochereau, on a :

- 19 affects indifférents sur le lieu (35 %).

- 19 affects négatifs (35 %) : discriminants négatifs comme "bruyant", "dangereux", "difficile de s'y repérer", "trop de circulation", etc. qui sont s'associent toujours à l'expression de la place comme coupure dans l'espace urbain.

- 9 affects positifs (17 %) : discriminants positifs comme "agréable", "vie de quartier", etc.

- 7 affects fonctionnels : Denfert-Rochereau est qualifié de "central", "pratique", "facilement accessible", etc.

Le terrain de Saint-Denis-Bobigny n'a pratiquement pas révélé de coupures dans l'espace, sinon marginales. C'est à Strasbourg que l'on a relevé le plus de coupures. Les cours d'eau constituent des coupures principalement poul- ies trajets effectués en voiture. Ce sont les gens de La Meinau ou du centre ville qui les expriment lorsqu'ils souhaitent accéder à des lieux de loisirs

I. Il existe toujours une inquiétude chez les voyageurs dans le trajet d'acheminement vers le mode principal de la chaîne de déplacement ou dans l'interconnexion entre deux modes principaux du déplacement (par exemple, train et avion). A Denfert, les gens ont du mal à localiser la navette, ce qui accroît leur stress. Une meilleur signalétique ou un changement de l'emplacement de la navette améliorerait le confort du voyageur.

situés au Sud ou à l'Ouest de Strasbourg (entre autres Les Vosges à l'Ouest) ou à des lieux de travail. Le canal du Rhône au Rhin d'orientation Nord-Sud, situé au sud de l'ellipse insulaire et qui rejoint l'Ill, constitue souvent une coupure dans les dessins car il existe peu de ponts qui l'enjambent. Ceci rend plus difficile l'accès à l'autoroute A 35 très fréquentée par les strasbourgeois.

Les bras de l'Ill et de L'AIT qui partent vers le Nord Est du centre ville sont aussi représentés car il y a peu de ponts qui les traversent, ceci oblige les gens à faire des détours.

Les bras de l'Ill qui enserrent le centre de Strasbourg ne sont pas vécus comme des coupures. D'une part, il y a beaucoup de ponts pour les franchir et d'autre part l'accès à l'île en voiture est très limité par le nouveau plan de circulation.

Comme on l'a dit auparavant, les places sont des coupures souvent dessinées par les enquêtes de La Meinau et du centre ville. 51 % des enquêtes du centre- ville ayant mentionné une ou des coupures ont exprimé au moins une place contre 20 % des enquêtes de La Meinau / Neudorf et 3 % de ceux de Cronenbourg-Hautepierre. On ne peut pas les situer dans l'espace urbain en termes de zones géographiques dans lesquelles elles seraient davantage perçues comme des coupures qu'ailleurs. Individuellement, les enquêtes indiquent les places situées sur leurs trajets (travail, achats ou loisirs) ou dans leur territoire d'appartenance. Elles sont réparties dans les cartes mentales avec une relative exactitude par rapport à leur situation géographique. Ce sont les caractéristiques de la place qui en font une césure dans les représentations mentales et non sa situation géographique. Les places traversées par le tramway ont conservées leur statut de coupure dans les

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représentations mentales . La nature du lieu peut donc constituer une coupure difficilement corrigible par un aménagement ou une ligne de transport collectif.

D'autre part, on remarque à Strasbourg que certaines "places" sont vécues comme des coupures positives ou négatives. Les places incluses dans des trajets automobiles ou sur lesquels le trafic automobile est dense sont le plus souvent perçues négativement. Il en va de même pour les places où la

1. A Strasbourg, on cite : La place de l'Homme de Fer, la place Kleber, la place de l'Etoile.

lisibilité est difficile. En revanche les places piétonnes comme la Place Kleber ou partiellement piétonnes ou encore animées comme la place Brooglie, qui accueille un marché périodiquement, sont vécues comme des coupures positives qui scandent agréablement les trajets. Elles constituent même des lieux de promenades ou de rendez-vous.

On cite les principales places perçues et représentées comme des coupures négatives par les strasbourgeois : la place de l'Homme de Fer, la place de

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l'étoile , située au sud de l'ellipse insulaire, est le plus souvent représentée, on trouve ensuite la place de Haguenau, puis la place de Bordeaux, la place de la République, le rond-point de l'Esplanade. Ce sont toutes de grandes places où la voirie est large et l'espace compartimenté par des terre-pleins plantés. Elles ressemblent à la place Denfert-Rocherau où la végétation obstrue, au moins partiellement, la perspective. Il semble que lorsque la personne est dans l'impossibilité d'appréhender visuellement la totalité d'un espace, elle le juge confus, illisible et s'y repère mal.

On n'aura pas besoin de localiser les mailles de Hautepierre dans l'espace urbain strasbourgeois puisqu'elles se situent dans ce même quartier. Elles représentent une coupure pour les habitants de ce quartier et ceux des autres quartiers qui viennent y faire leurs courses.

Quant à la ligne de tramway, elle constitue une coupure en zone piétonne, c'est-à-dire en centre ville ainsi qu'aux endroits où elle partage la chaussée avec les voitures, principalement Route de Colmar.

On trouve différents types de coupures dans les cartes mentales. Elles se situent à différents endroits de la ville. Ce ne sont pas les caractéristiques de l'individu qui influent sur la présence de coupures dans les cartes mentales et sur la nature de celles-ci. Certains éléments de la ville constituent des coupures par leur nature même : les places. D'autres seront perçus comme coupures en fonction des caractéristiques du trajet : principalement le tracé, le motif et le mode de transport et des éléments de la ville en eux-même.

I. Voir la plioto de la place de l'étoile (2i-11)

Il est apparu à la communauté urbaine que la place nécessitait un réaménagement. Plusieurs projets ont été proposés à ce jour, mais tous sont controversés par les habitants, les commerçants,... de Strasbourg. Cependant, le projet de transformer la place reste en cours.

Ainsi une personne qui utilise sa voiture pour un trajet domicile/travail où le temps est compté représentera la ligne de tramway comme une coupure. Elle peut la représenter comme un repère ou un axe majeur lors d'un trajet motivé par les loisirs. On ne peut pas affirmer que tel élément urbain est une coupure à tel endroit de la ville et qu'il faut modifier ce fait. Certaines coupures sont vécues de manière unanimes et. négativement. Cela semble être le cas de la place de l'Etoile à Strasbourg. Cependant, d'autres éléments peuvent être perçus comme des coupures négatives dans certaines circonstances seulement. D'autres éléments encore seront des coupures positives dans la ville qui rythment celle-ci.

2-2- Les armatures dans les représentations de l'espace urbain :

2-2-1- Des armatures de natures différentes :

Afin d'évoquer les armatures des dessins, il est nécessaire de décrire certains des différents dessins rencontrés au cours des enquêtes car leur armature les

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détermine. Les dessins sont classés par types . Certains types de dessins possèdent une ou plusieurs armatures. Elles sont alors qui sont indissociables de l'ensemble du dessin parce qu'elles le constituent, sans elles le dessin n'existe pas. Ce sont les dessins de type : le microcosme suffisant, une

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emprunte du réseau RATP et axial . Les autres dessins ne possèdent pas

d'armatures et seront décrits dans le quatrième chapitre.

La nature et la localisation des armatures seront donc appréhendées en examinant les différentes représentations mentales les contenant.

Le réseau de transport collectif est pleinement constitutif des dessins que l'on va décrire maintenant : le microcosme suffisant, une empreinte du réseau

RATP/SNCF, puis les dessins de type axial. Ce sont tous des dessins dans !. Se référer à la partie I, chapitre 2-3-1 Les enquêtes ; et à la partie 1, chapitre 2-3-2 Le dépouil-

lement des enquêtes.

lesquels la ou les lignes de transport en commun constituent l'armature. On les a rencontrés, dans des proportions différentes, dans les trois terrains d'étude.

- Les dessins du type le microcosme suffisant :

Tout d'abord, on a les dessins que Georges Vignaux avait nommé Le

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microcosme suffisant . Ce type de dessin est présent sur les terrains

parisiens : à Saint-Denis-Bobigny et à Denfert-Rochereau. Il l'est, de manière insignifiante, à Strasbourg. Il dénote une aire de mobilité très vaste. Paris y est représenté sous forme d'un ovale traversé par une ellipse : la Seine. Le trajet est dessiné sans ramifications. Les points de repère dans l'espace urbain sont, pour le plus grand nombre, des stations du réseau de transport collectif. Les lignes de transport en commun, c'est-à-dire celles du réseau RATP constituent les armatures du dessin. Seuls les modes ferrés : tramway, métro, RER sont perçus et représentés comme des armatures. Celles-ci sont articulées grâce aux points du réseau : stations d'entrée et de sortie, points de correspondances.

Les microcosmes suffisants représentent 15 % des dessins de l'enquête menée à Saint-Denis-Bobigny et 25 % des dessins de l'enquête menée à Denfert-Rochereau.

]. Vignaux, G. (1987), Le réseau des transports parisiens : Territoires et cartographies mentales, Paris, document interne RATP projet réseau 2000 groupe "acteurs du réseau", polygr.

Drancy

2i-14 Un dessin de type "microcosme suffisant' de l'enquête menée à Saint-Denis-Bobigny;

- les dessins du type une empreinte du réseau RATP/SNCF :

Ce sont des dessins dans lesquels le réseau RATP constitue l'armature. Us se rencontrent principalement dans les enquêtes du terrain Denfert-Rochereau et Saint-Denis-Bobigny quand les enquêtes résident dans Paris.

Généralement, les personnes à qui appartiennent ces dessins connaissent Denfeit-Rochereau uniquement parce qu'il s'agit d'une station de RER, de métro, un point de correspondance important dans le réseau. Les représentations des enquêtes de Denfert comportent un ovale ou un demi ovale correspondant au contour ou simplement au contour sud de Paris, souvent déformé, aplati verticalement ou horizontalement. Les dessins sont structurés par une croix qui découpe le ovale en quartiers, ce sont les lignes de RER A et B et par d'autres lignes moins rectilignes qui viennent se greffer sur la croix. Les points de repères sont toujours des stations du réseau de transport. Ces dessins ressemblent à ceux du type microcosme suffisant mais possèdent davantage de repères et d'armatures. Les microcosmes suffisants sont uniquement fonctionnels, ils ne représentent que les trajets effectués au quotidien par l'enquêté. En revanche, les dessins du type une empreinte du

réseau RATP comportent des trajets pratiqués quotidiennement par la

personne mais aussi d'anciens trajets pratiqués par le passé, des trajets que la personne pourrait pratiquer c'est-à-dire des trajets imaginés.

- Les dessins de type axial :

Ces dessins proviennent des enquêtes menées à Saint-Denis-Bobigny et à Strasbourg (deuxième enquête, après la mise en service du tramway), c'est- à-dire sur les terrains concernant une ligne de tramway. Il s'agit de dessins dont la ligne de tra'mway est l'armature.

Ces représentations représentent environ 32 % de l'ensemble des dessins de l'enquête menée à Saint-Denis-Bobigny et environ 15 % des dessins de la seconde enquête strasbourgeoise tous types de trajets confondus.

Dans ces cartes mentales, la ligne de tramway est l'axe central, quelques

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ramifications en partent vers des lieux motivés : domicile, lieu de travail, lieu d'achats, centres administratifs, etc.

Jean Pailhous décrit des schématisations mentales similaires dans son ouvrage sur la représentation de l'espace urbain par les chauffeurs de taxi

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parisiens . Il explique que l'image mentale se construit à partir des axes majeurs de circulation puis des ramifications apparaissent au fur et à mesure

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