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Performance et fluidité des trafics pour les ports du Saint-Laurent

Chapitre 4 : Analyse de la performance et de la fluidité des trafics pour les ports

4.1.3. Performance et fluidité des trafics pour les ports du Saint-Laurent

Les ports de Montréal et de Trois-Rivières, qui opèrent chacun un terminal céréalier portuaire, montrent des fluctuations particulièrement importantes entre les années. Sur le plan de la demande en transports, les débits de vrac chargés fluctuent énormément d’une année à l’autre. Alors que les débits de vrac chargés sont passés de plus de 2.2 millions de tonnes en 2012 à plus de 2.4 millions de tonnes en 2016, le tonnage le plus élevé observé est de plus de 2.5 millions de tonnes en 2014. À l’inverse, les débits de vrac chargés les plus faibles ont été observés en 2013 et 2014 avec des tonnages respectifs de plus de 1,5 million de tonnes et de plus de 1,8 million de tonnes (voir tableau 26). À l’échelle mensuelle, le tonnage minimal, qui est de 25 000 tonnes, a été observé en mars 2013 tandis que le tonnage maximal, qui est de plus de 400 000 tonnes, a été observé en mai 2014 (voir tableau 27). Toutefois, les tonnages les plus faibles tendent à être observés en début d’année et en été. À l’inverse, les tonnages les plus élevés tendent à être observés en fin d’année et au mois de mai.

Tableau 26. Évolution annuelle des indicateurs de performance relatifs aux terminaux céréaliers pour les ports du Saint-Laurent, 2012 – 2016

Concernant le nombre de navires traités, on observe des fluctuations qui suivent les fluctuations observées sur le plan des débits de vrac chargés. À l’échelle annuelle, le nombre de navires est passé de 102 navires en 2012 à 91 navires en 2016. Or, l’année 2014 demeure la plus achalandée puisque 109 navires ont visité les ports du Saint- Laurent. Les années les moins fréquentées, soit 2013 et 2015, affichent un achalandage respectif de 76 navires et de 84 navires (voir tableau 26). À l’échelle mensuelle, les fluctuations sont encore plus importantes puisque les données varient entre un achalandage minimal d’un navire chargé, observé pour le mois de mars 2013, et un achalandage maximal de 17 navires chargés, observé pour les mois d’octobre 2013 et de mai 2014. On observe également un pic d’achalandage récurrent de septembre ou

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octobre jusqu’au mois de décembre dépendamment des années. Le mois de mai 2014, qui fait suite à la récolte record de 2013, représente une anomalie dans les données considérant que l’achalandage est le plus élevé de la période de référence avec 400 000 tonnes chargées à bord de 17 navires. À titre de comparaison, l’achalandage observé en mai 2013 est de plus de 220 000 tonnes chargées à bord de dix navires tandis qu’en mai 2015, on observe un achalandage de plus de 160 000 tonnes chargées à bord de sept navires (voir tableau 27).

Sur le plan de la fluidité des trafics, on constate que le nombre de navires de plus de 60 000 TPL a augmenté considérablement puisqu’il est passé de quatre navires en 2012 à onze navires en 2016. Malgré la présence de dix navires de cette taille en 2014, le nombre de navires de plus de 60 000 TPL en 2015 est proportionnellement plus élevé que pour toutes les autres années puisqu’il y a eu huit navires de plus de 60 000 TPL sur un total de 84 navires, soit une proportion de 9.5% comparativement à une proportion de 9.1% pour 2014 et de seulement 3.9% en 2012 (voir tableau 26). À l’échelle mensuelle, on constate que les ports du Saint-Laurent passent plusieurs mois par année sans accueillir de navire de plus de 60 000 TPL. Toutefois, le nombre maximal de navires de taille supérieure accueillis, qui représente cinq navires, a été observé pour le mois de novembre 2015. Alors que chacune des années affiche une période de plusieurs mois consécutifs sans accueillir de navires de plus de 60 000 TPL, celles-ci s’observent à différents moments de l’année. Toutefois, il importe de préciser que les deux plus longues périodes consécutives au cours desquelles les ports du Saint-Laurent accueillent des navires de plus de 60 000 TPL ont été observées en 2015 et 2016 entre les mois d’octobre et décembre. À l’inverse, on constate qu’à l’exception du mois de janvier 2012, aucun navire de plus de 60 000 TPL n’a été accueilli entre les mois de janvier et d’avril pour toutes les années de référence (voir tableau 27).

Concernant la capacité effective moyenne des navires, on constate des fluctuations particulièrement importantes entre les années. Alors que le pourcentage de chargement annuel moyen est passé de 69% en 2012 à 71% en 2016, il a diminué à 63% pour les années 2013 et 2015 tandis qu’il se chiffre à 67% pour 2014 (voir tableau 26). À l’échelle mensuelle, on constate que les pourcentages de chargement fluctuent énormément d’un

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mois à l’autre. Le pourcentage de chargement le plus faible, qui est de 47%, a été observé en juillet 2013 tandis que le pourcentage de chargement le plus élevé, qui est de 90%, a plutôt été observé en janvier et mars 2013. Cependant, il n’y a pas de tendance claire à faire ressortir des données puisque les variations observées, qui dépendent en partie du nombre de navires accueillis, sont trop importantes entre les mois (voir tableau 27). Par rapport au temps de retournement des navires, les moyennes annuelles fluctuent seulement entre deux et trois jours pour toutes les années de référence (voir tableau 26). À l’échelle mensuelle, le temps de retournement minimal des navires, qui est d’une journée, a été observé pour les mois d’octobre 2013 et de septembre 2014 tandis que le temps de retournement maximal, outre le mois de mars 2014 où le seul navire accueilli affiche un temps de retournement de neuf jours, est de cinq jours pour les mois de mars 2014, janvier 2015 et de mars 2016. Il n’y a pas d’augmentation significative des temps d’attente des navires lorsque les tonnages manutentionnés et le nombre de navires accueillis sont élevés (voir tableau 27). Lorsqu’on observe la distribution des navires selon leur temps de retournement, on remarque une concentration de la congestion portuaire entre les mois de janvier et avril avec deux épisodes de congestion modérée en cinq ans. Entre janvier et avril 2014, on constate une hausse des temps d’attente pour la plupart des navires tandis qu’en mars 2014, un seul des cinq navires accueillis affiche un temps inférieur à deux jours. Entre janvier et avril 2016, on observe la présence de trois navires qui affichent des temps de retournement supérieurs à huit jours. Parmi les 462 navires qui ont visité les ports céréaliers du Saint-Laurent entre 2012 et 2016, seulement six de ces navires ont connu des temps de retournement supérieurs à huit jours. Pour le reste de la flotte de navires, 52% des navires ont connu des temps de retournement entre zéro et deux jours de 2012 à 2016 (voir figure 17).

Par rapport aux variations de ces temps de retournement, on constate qu’à l’échelle annuelle, l’écart-type moyen est de 2 pour toutes les années, ce qui témoigne de la stabilité des temps de retournement (voir tableau 26). À l’échelle mensuelle, on constate que l’écart-type minimal, qui est de 0.5, a été observé en août 2014, en septembre 2014 ainsi qu’en septembre 2016. À l’inverse, l’écart-type maximal, qui est de 3.5, a seulement été observé en août 2013 lors d’un mois peu achalandé (voir tableau 27).

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Tableau 27. Évolution mensuelle des indicateurs de performance relatifs aux terminaux céréaliers pour les ports du Saint-Laurent, 2012 - 2016

Figure 17. Évolution mensuelle des temps de chargement pour les vraquiers transportant du grain pour les ports du Saint-Laurent, 2012 – 2016

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