• Aucun résultat trouvé

Perceptions de l’environnement et de la sécurité routière selon les résultats

6.   RÉSULTATS : LE PROGRAMME TROTTIBUS DANS LE REGARD DES

6.3  La question de la sécurité routière 86 

6.3.1   Perceptions de l’environnement et de la sécurité routière selon les résultats

6.3.1.1 La facilité de marcher vers l’école selon les parents

Au T1, près du tiers des parents ont affirmé qu’il est facile pour leurs enfants de se rendre à pied à l’école : 65 % estimaient qu’il est facile ou très facile de marcher sur les trottoirs et 67 % de traverser les rues. Lorsque les parents résident en zone urbaine, ils répondent davantage qu’il est facile de marcher (test du Chi2 significatif au seuil de 1 %). Six mois après le début de leur participation au Trottibus, la tendance est à l’amélioration de la perception de la facilité de la marche pour les enfants. En effet, c’est maintenant 74 % des parents qui estiment qu’il est facile ou très facile pour leur enfant de marcher sur les trottoirs et 71 % de traverser les rues.

La perception de la facilité de marcher sur les trottoirs de la part des parents s’est améliorée au T2. La part des parents qui estiment qu’il est facile de marcher pour leur enfant passe de 25 % à 42 % pendant que la part des parents qui estiment qu’il est difficile de marcher passe de 17 % à 8 % (test du Chi2 significatif au seuil de 5 % : Figure 38). En revanche, la perception de la facilité de traverser la rue pour les parents n’est pas significativement modifiée (test du Chi2 non significatif au seuil de 10 % : Figure 39).

Figure 38 : Évolution de la perception de la facilité de marcher sur les trottoirs selon les parents (Temps 1 et 2, n=180 et n=71)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,5 

Figure 39 : Évolution de la perception de la facilité de traverser les rues selon les parents (Temps 1 et 2, n=180 et n=71)

 

Test du Chi2 non significatif avec p < 0,1 

Lorsque la perception des mêmes parents est observée, on constate que 91 % des parents qui estimaient qu’il était facile de marcher sur les trottoirs au début du Trottibus continuent de penser qu’il est facile pour leur enfant de marcher sur le trottoir au T2 (Tableau 16). Parmi les parents qui pensaient qu’il était difficile de marcher sur les trottoirs pour leur enfant au début du Trottibus, 21 % ont changé de perception et pensent six mois plus tard qu’il est facile de marcher sur les trottoirs pour leur enfant.

Tableau 16 : Évolution de la perception de facilité de marcher sur les trottoirs (Analyse longitudinale, n=65)

T2 (Pendant)

Facile Pas facile pas de réponse

T1 (Au début)

Facile 91 % 2 % 6 %

Pas facile 21 % 71 % 7 %

pas de réponse 67 % 0 % 33 %

6.3.1.2 La facilité de marcher vers l’école, selon les enfants

Au début du Trottibus, la majorité des enfants estiment qu’il est facile de se rendre à pied à l’école : 91 % d’entre eux estiment qu’il est facile ou très facile de marcher sur les trottoirs et 78 % de traverser les rues. Les enfants les plus jeunes et les enfants habitant en zone urbaine, notamment à Montréal, sont plus nombreux à estimer qu’il est facile de marcher sur les trottoirs. Six mois après le début dde la participation au Trottibus, la tendance est semblable avec 93 % des enfants qui estiment qu’il est facile ou très facile de marcher sur les trottoirs et 86 % de traverser les rues. Ainsi, les variations observées entre la perception des enfants ne sont pas statistiquement significatives entre les deux périodes (test du Chi2 non-significatif au seuil de 10 % : Figures 40 et 41).

Figure 40 : Évolution de la perception de la facilité de marcher sur les trottoirs selon les enfants (Temps 1 et 2, n=172 et n=63)

Figure 41 : Évolution de la perception de la facilité de traverser les rues selon les enfants (Temps 1 et 2, n=172 et n=63)

Test du Chi2 non significatif avec p < 0,1 

6.3.1.3 Comparaison de la perception de la facilité à marcher vers l’école, selon les parents et les enfants

Au début du Trottibus, les enfants perçoivent la marche comme plus facile que leurs parents : 91 % des enfants trouvent qu’il est facile ou très facile de marcher sur les trottoirs contre 75 % des parents. La différence de perception entre parents et enfants est moins forte pour la facilité de traverser les rues avec 78 % des enfants qui estiment qu’il est facile ou très facile de traverser les rues contre 75 % des parents. Les différences entre la perception des parents et des enfants sont significatives (test du Chi2 significatif au seuil de 1 % : Figures 42 et 43).

Figure 42 : Comparaison de la perception de la facilité à marcher sur les trottoirs selon les parents et les enfants (T1, n=180 et n=172)

Figure 43 : Comparaison de la perception de la facilité à traverser les rues selon les parents et les enfants (T1, n=180 et n=172)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,01 

Au T2 (pendant), les tendances sont les mêmes avec de fortes différences entre la perception des parents et des enfants (test du Chi2 significatif au seuil de 1 %) : 93 % des enfants trouvent qu’il est facile ou très facile de marcher sur les trottoirs contre 82 % des parents. La différence de perception entre parents et enfants a augmenté concernant la facilité de traverser les rues avec 86 % des enfants qui estiment qu’il est facile ou très facile de traverser les rues contre 76 % des parents (Figures 44 et 45).

Figure 44 : Comparaison de la perception de la facilité à marcher sur les trottoirs selon les parents et les enfants (T2, n=71 et n=63)

Figure 45 : Comparaison de la perception de la facilité à traverser les rues selon les parents et les enfants (T2, n=71 et n=63)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,01 

6.3.1.4 Perceptions du respect des règles par les usagers, selon les parents et les enfants

Au début du Trottibus, une grande proportion des parents estimaient que les différents usagers respectent les règles du code de la route et/ou les piétons. Ainsi, 57 % des parents pensent que les conducteurs de voiture respectent les piétons, 58 % que les cyclistes respectent les piétons, et 68 % que les piétons respectent les règles de sécurité routière. Par ailleurs, 37 % des parents estimaient que la vitesse des véhicules est toujours ou souvent élevée. Au T2, les tendances sont semblables avec 57 % des parents qui pensent que les conducteurs de voiture respectent les piétons, 69 % qui estiment que les piétons respectent les règles de sécurité routière toujours ou souvent et 36 % des parents qui croient que la vitesse des véhicules est toujours ou souvent élevée. La seule différence à se manifester est dans la hausse de la perception du respect des piétons par les cyclistes (69 % des parents contre 58 % au début). Toutefois, les différences observées ne sont pas statistiquement significatives, même pour la perception d’un plus grand respect par les cyclistes (test du Chi2 non significatif au seuil de 10 % : Figure 46).

Figure 46 : Évolution de la perception du respect de règles selon les parents (Temps 1 et 2, n=180 et n=71)

   

Test du Chi2 non significatif avec p < 0,1 

Au T1, une majorité d’enfants estimaient que les différents usagers respectent les règles du code de la route et/ou les piétons : 89 % des enfants pensent que les conducteurs de voiture respectent les piétons, 92 % que les cyclistes respectent les piétons et 98 % que les piétons respectent les règles de sécurité routière. Par ailleurs, 86 % des enfants pensent que la vitesse des véhicules est toujours ou souvent élevée. Au T2, ces perceptions n’ont pas beaucoup changé : 97 % des enfants pensent que les conducteurs de voiture respectent les piétons, 98 % que les cyclistes respectent les piétons, 100 % que les piétons respectent les règles de sécurité routière et 93 % des enfants estiment que la vitesse des véhicules est toujours ou souvent élevée. Les différences observées ne sont pas statistiquement significatives (test du Chi2 non significatif au seuil de 10 % : Figure 47).

Figure 47 : Évolution de la perception du respect de règles selon les enfants (Temps 1 et 2, n=172 et n=63)

Test du Chi2 non significatif avec p < 0,1 

Aux deux temps, les enfants ont une plus grande confiance que leur parent dans le respect des règles et des piétons par les autres usagers de la route. Par contre, les enfants estiment en plus grande proportion que les véhicules circulent à une vitesse élevée : alors qu’environ un tiers des parents estiment que la vitesse des véhicules est toujours ou souvent élevée, 70 % des enfants en pensent de même au T1 et 85 % au T2. Les différences entre la perception des parents et des enfants sont significatives (test du Chi2 significatif au seuil de 1 % : Figures 48 et 49).

Figure 48 : Comparaison de la perception du respect des règles et du piéton selon les parents et les enfants (T1, n=180 et n=172)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,01 

Figure 49 : Comparaison de la perception du respect des règles et du piéton selon les parents et les enfants (T2, n=71 et n=63)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,01 

6.3.1.5 Cinq scénarios pour analyser la perception des situations dangereuses

Au début du Trottibus, une forte proportion des parents (entre 51 % et 75 %) estimaient dangereux quatre des cinq scénarios proposés, tandis que le scénario traverser une intersection lorsque le feu piéton est allumé est une situation perçue comme rarement ou jamais dangereuse pour 68 % des parents (Figure 50). Au T2, les tendances sont semblables (Figure 51). La perception des parents sur la dangerosité des situations à risque ne change pas au cours du temps. Les différences entre les réponses au T1 et au T2 ne sont pas statistiquement significatives (test du Chi2 non significatif au seuil de 10 % : Figure 52).

Figure 50 : Perception du danger selon les situations selon les parents (T1, n=180)

Figure 51 : Perception du danger selon les situations selon les parents (T2, n=172)

Figure 52 : Évolution de la perception des situations dangereuses selon les parents (Temps 1 et 2, n=180 et n=71)

Au début du Trottibus, 59 % des enfants estimaient qu’il est toujours ou souvent dangereux de jouer sur les trottoirs ou dans la rue et 57 % de traverser lorsque le feu piéton est rouge et qu’il n’y a pas de voiture. La moitié (47 %) pensait qu’il est dangereux de traverser sur un passage piéton sans signalisation en dehors des intersections et 34 % de traverser une intersection sans feux de circulation, mais avec arrêt. À l’inverse, traverser une intersection lorsque le feu piéton est allumé est une situation perçue comme rarement ou jamais dangereuse pour 81 % des enfants (Figure 53).

Figure 53 : Perception du danger selon les situations selon les enfants (T1, n=172)

Au T2, les résultats sont très différents : 59 % des enfants estiment qu’il est dangereux de traverser sur un passage piéton sans signalisation en dehors d’une intersection. Quarante-neuf pour cent pensent qu’il est toujours ou souvent dangereux de jouer sur les trottoirs ou dans la rue et 41 % de traverser une intersection sans feux de circulation, mais avec arrêt. Plus du tiers (38 %) des enfants estiment que traverser lorsque le feu piéton est rouge et qu’il n’y a pas de voiture est dangereux. Finalement, la part des enfants qui pensent que traverser une intersection lorsque le feu piéton est allumé est une situation dangereuse augmente entre les deux temps pour atteindre 27 % au T2 (Figure 54).

La perception des enfants du danger de certaines situations s’est modifiée entre les deux temps d’enquête. Les enfants sont plus craintifs face aux traversées d’intersection sans feux de circulation (avec arrêt), lorsque le feu piéton est allumé et aux passages piétons, sans signalisation, qui ne sont pas situés à une intersection. À l’inverse, les enfants sont plus confiants dans des scénarios comme celui du jeu sur le trottoir ou dans la rue et à des traversées lorsque le feu piéton est rouge, mais qu’il n’y a pas de voiture. Les différences entre les réponses entre les deux temps sont statistiquement significatives (test du Chi2 significatif au seuil de 1 % : Figure 55). Les résultats montrent que les perceptions de situations dangereuses sont en croissance chez les enfants, ce qui les rend possiblement plus vigilants aux pratiques des autres usagers, notamment des automobilistes.

Figure 55 : Évolution de la perception des situations dangereuses selon les enfants (Temps 1 et 2, n=172 et n=63)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,01 

Au T1, les enfants avaient une perception de la dangerosité de situations moins élevée que celle des parents. Les différences entre la perception des parents et des enfants sont très significatives (test du Chi2 significatif au seuil de 1 % : Figure 56). La moitié (49 %) des enfants pensent qu’il est toujours ou souvent dangereux de traverser une intersection lorsque le feu piéton est allumé, contre 73 % chez les parents, soit une différence de 24 points. Le tiers (36 %) des enfants estime qu’il est dangereux de

traverser une intersection sans feu de circulation avec arrêt, contre 51 % chez les parents, soit une différence de 15 points. Près des deux tiers (62 %) des enfants pensent qu’il est toujours ou souvent dangereux de jouer sur les trottoirs ou dans la rue, contre 75 % chez les parents, soit une différence de 14 points. Concernant la dangerosité des traversées lorsque le feu piéton est allumé et lorsque le feu piéton est rouge et qu’il n’y a pas de voiture, les différences sont moins fortes entre les enfants et les parents (respectivement 5 points et 2 points).

Figure 56 : Comparaison de la perception de la dangerosité de différentes situations selon les parents et les enfants (T1, n=180 et n=172)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,01 

Au T2, les enfants ont globalement toujours une perception de la dangerosité de situations moins élevée que celle des parents, à l’exception de la traversée sécurisée qui est perçue comme plus dangereuse par les enfants. Le quart (27 %) des enfants estime que traverser lorsque le feu piéton est allumé est dangereux, contre 13 % des parents. Les écarts se sont accrus pour la perception de la dangerosité de traverser lorsque le feu piéton est rouge et qu’il n’y a pas de voiture (différence de 19 points entre les parents et les enfants). Plus de la moitié (59 %) des enfants pensent qu’il est toujours ou souvent dangereux de jouer sur les trottoirs ou dans la rue, contre 75 % chez les parents, soit une différence de 15 points. Concernant la dangerosité de traverser une intersection lorsque le feu piéton est allumé et de traverser une intersection sans feu de circulation, avec arrêt, les différences sont moins fortes entre les enfants et les parents

(3 points pour ces deux situations). Les différences entre la perception des parents et des enfants sont également significatives au T2 (test du Chi2 significatif au seuil de 1 % : Figure 57).

Figure 57 : Comparaison de la perception de la dangerosité de différentes situations selon les parents et les enfants (T2 – n=71 et n=63)

Test du Chi2 significatif avec p < 0,01