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CRITERES D’EXCLUSION

les 5 patients, à 1, 6 mois et 1 an

0, 30, 60, 90, 120,

Initiale 1 mois 6 mois 1 an

T au x d e Cal ci u m , Ph osp h or e et PTH Temps

Evolution du taux de la calcémie, la phosphorémie et la parathormone chez les 5 patients, à 1, 6 mois et 1 an

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DISCUSSION

1- Fréquence : (1, 2, 5, 6, 7 )

La première description de ces calcifications a été faite par Delacour (1850), puis ont suivi celles faites par Pick, Fraenkel, Geyelin, et Penfield au début du 20 ème siècle. Ce syndrome doit son nom à l’anatomopathologiste Karl Théodor FAHR (1),qui a mis en évidence, en 1930, des calcifications bilatérales et symétriques des noyaux gris centraux, et noyaux dentelés du cervelet à l’autopsie, en l’absence d’artériosclérose.

Depuis, plusieurs terminologies ont été utilisées pour décrire ces calcifications intracérébrales :35 dénominations ont été employées au total.(Tableau 2) (5) . Actuellement de nombreux auteurs préfèrent parler de « calcifications des noyaux gris centraux» (2).

A cette date la prévalence de la maladie est peu connue. moins de 200 cas ont été rapportés! Les difficultés rencontrées sont d’une part: la proportion inconnue de patients asymptomatiques. D’autre part, la prévalence des calcifications des NGC liée à l’âge en population générale. Dans une étude sur 7040 patients, le scanner a objectivé des calcifications symétriques chez 72 d’entre eux soit 10.02 % . Celle ci, était estimée a moins de 1% en population générale. (6) mais des études récentes suggèrent 15 à 20% (Yamada 2013). (7)

C’est dire toute la difficulté à définir le caractère sénile de ces calcifications, et de pouvoir les répertorier dans le syndrome étudié.

Tableau 2: Termes utilisés dans la littérature pour décrire les calcifications intéressant le striatum, le pallidum et le noyau dentelé (5).

1939 calcifications cérébrales symétriques

1943 gros dépots calcaires des corps striés et des noyaux dentelés 1951 calcifications du carpus striatum et des noyaux dentelés 1954 calcifications idiopathiques des capillaires cérébraux

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1957 calcifications symétriques des noyaux gris centraux 1957 calcifications familiales des noyaux gris centraux 1959 calcifications des noyaux gris centraux du cerveau 1960 calcifications cérébrales familiales idiopathiques

1961 calcifications idiopathiques non artériosclérotiques des vaisseaux cérébraux 1964 calcifications vasculaires bilatérales familiales du système nerveux central

1966 calcifications cérébrales idiopathiques non artériosclérotiques des vaisseaux sanguins 1968 calcifications du système strio pallido dentelé

1969 ferrocalcinose familiale idiopathique cérébro-vasculaire 1971 calcifications familiales des noyaux gris centraux

1974 calcifications familiales idiopathiques des noyaux gris centraux 1976 calcifications symétriques des noyaux gris centraux

1977 calcifications cérébrales familiales idiopathiques 1977 calcifications strio-pallido-dentales

1978 calcifications pallido-dentales

1979 dégénérescence familiale calcifiée dentatostriatale 1979 calcifications familiales des noyaux gris centraux 1982 syndrome de fahr

1983 calcifications idiopathiques familiales des noyaux gris centraux 1983 calcifications idiopathiques des noyaux gris centraux

1983 calcinoses idiopathiques progressives strio-pallido-dentales 1984 calcifications familiales idiopathiques cérébrales

1985 calcifications des noyaux gris centraux

1985 pseudocalcium intracranien symétrique avancé

1986 calcifications bilatérales et symétriques des noyaux gris centraux 1987 calcifications cérébrales idiopathiques non artériosclérotiques 1989 calcifications familiales idiopathiques strio-pallido-dentale 1989 calcifications cérébrales idiopathiques

1993 calcifications familiales idiopathiques strio-pallido-dentales 1997 calcifications cérébrales familiales idiopathiques

1997 calcifications idiopathiques des noyaux gris centraux

2- Selon l’âge (8,9)

Il n’existe pas de seuil permettant de classer ces calcifications comme pathologiques ou non en fonction de l’âge. L’âge de début peut aller de l’enfance jusqu’à un âge avancé, 80 ans, âge

auquel l’imputabilité des troubles cognitifs peut être discutée avec des causes fréquentes de nature vasculaire ou dégénérative.

Les formes symptomatiques se manifestent généralement après 40 ans.

Nous avons procédé à une comparaison de notre série, selon l’âge et le sexe, avec d’autres séries de la littérature. Dont une série nationale par Rafai et coll, à propos de 7 patients présentant un syndrome de Fahr, colligés entre 1999 et 2011, au service de Neurologie à l’hôpital de Casablanca. (8).

Et une autre internationale faite par Azzoug.S et al, entre Mars 1980 et Juillet 2014, sur 10 patients présentant des calcifications des noyaux gris centraux, colligés à l’hôpital d’Alger. (9), (Tableau 3, et 4)

Notre série Rafai M.A, et coll (8) Azzoug.S (9)

Age moyen 35 ans 35 ans 29 ans

Tableau 3: Comparaison selon l’âge de notre série, avec une série nationale et internationale.

3- Selon le sexe (8, 9, 10)

La calcification striato-pallido-dentelée touche davantage les hommes. Le sexe ratio est de 2/1.

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Quant à la maladie de Fahr, qui elle, est une maladie génétique, de transmission autosomique dominante ou récessive, voire liée à X.

Le sexe ratio est de 1 (The ANPA) (10)

Notre série ( 5 cas ) Rafai M.A, et al(8) Azzoug .S(9)

Sexe ratio 1,5 1,33 1,5

Tableau 4: Comparaison selon l’âge de notre série, avec une série nationale et internationale.

4 - Facteurs génétiques (11, 12, 13)

La maladie de Fahr, à distinguer du syndrome de Fahr, est une maladie génétique, qu’il convient de rechercher devant des syndromes Fahr sans étiologie évidente, ou devant une histoire familiale.

Compte tenu de la faible pénétrance clinique, la forme sporadique ne peut être retenue que si une tomodensitométrie cérébrale des deux parents (d’âges respectifs supérieurs à 50 ans) est normale.

Historiquement, trois loci ont été cartographiés par analyse de liaison dans trois familles. IBGC1 (Idiopathic basal ganglia calcification) a été le premier locus identifié sur le chromosome 14 q dans une famille américaine Geschwind (11), puis exclu dans d'autres familles. Un second locus, IBGC2, a été cartographié sur le chromosome 2 dans une famille du Sud-Tyrol présentant quelques traits dysmorphiques et peu de symptômes

neuropsychiatriques. Enfin, IBGC3 a été localisé sur le chromosome 8 dans une grande famille chinoise avec peu de signes neurologiques.

A ce jour, trois gènes causaux de cette pathologie ont été identifiés: SLC 20A2, PDGFRB ,

et PDGFB. Le SLC 20A2 a permis de lier cette pathologie avec le métabolisme cérébral du phosphate inorganique. Les mutations de ce gène entraînent une perte de fonction (Wang et

al, 13) qui pourrait être responsable d'une accumulation de phosphate inorganique dans les

espaces péri- vasculaires. En ce qui concerne les mutations de PDGFRB, une perte de fonction hypothétique pourrait être à l'origine d'une altération de la barrière hémato-encéphalique. En effet, c'est ce mécanisme qui a été mis en évidence récemment concernant PDGFB : les mutations identifiées chez les patients entraînent une perte de fonction, et ce mécanisme est responsable de calcifications cérébrales, via une altération de la barrière hémato-encéphalique, 2014 (12).

II –Anatomopathologie et hypothèses physiopathologiques

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