• Aucun résultat trouvé

Chapitre 2 L’esplanade de la BnF et la passerelle Simone de Beauvoir : deux terrains

1. L’esplanade de la Bibliothèque Nationale de France 43!

1.3. Partition de l’espace 49!

Nous avons identifié plusieurs espaces sur l’esplanade en plus des escaliers. (Voir illustration n°6)

Chemin de ronde et passages latéraux

Une continuité périphérique est tout à fait lisible. Nous la nommerons « chemin de ronde » dans la suite de l’étude proposée dans ces pages. Elle se dessine entre l’axe d’alignement des façades des tours et les limites mêmes du parvis, autrement dit, jusqu’à la façade du complexe MK2 au sud, et jusqu’à l’arête de la première marche côté Seine. À l’est et à l’ouest, cette continuité s’inscrit entre l’axe d’alignement des façades des tours et les « parois filtrantes » qui se déploient au sommet des escaliers.

Ces parois filtrantes sont composées d’une succession d’éléments indépendants, disposés parallèlement les uns aux autres. Nous distinguons deux types de volumes dans cette composition. Il y a des éléments totalement fermés, recouverts d’un bardage qui a l’apparence de l’inox. Ces volumes quasi cubiques sont de grandes boîtes techniques.

Partie 1 – Approches théoriques et méthodologiques des rythmes de marche ! Chapitre 2 - L’esplanade de la BnF

et la passerelle Simone de Beauvoir : deux terrains d’étude

1. 2.

3. 4. Illustration n°4 1. Jour de pluie. 2. Vue du deck.

1. 2.

3. 4. Illustration n°5

1-2. Au même moment, coloration de l’espace au nord et au sud. 3-4. Effets miroir sur les façades des tours de la BnF.

Partie 1 – Approches théoriques et méthodologiques des rythmes de marche ! Chapitre 2 - L’esplanade de la BnF

et la passerelle Simone de Beauvoir : deux terrains d’étude

Illustration n°6

Partition de l’espace de l’esplanade de la BnF.

Illustration réalisée à partir de Michel JACQUES et Gaëlle LAURIOT-DIT-PREVOST (eds.), Bibliothèque nationale de France, 1989-1995 : Dominique Perrault, architecte. Arc en rêve, centre d'architecture ; Basel ;

Plus nombreuses et intercalées entre ces « boîtes » se trouvent des « cages à végétaux », sortes de grandes jardinières pour des arbustes. Dans le sens de la longueur de l’esplanade, cet ensemble ménage des passages relativement étroits, et constitue une paroi de 3m de hauteur environ, épaisse, poreuse, pas totalement opaque et à travers laquelle les piétons peuvent passer, soit pour regagner les emmarchements latéraux et l’extérieur de la BnF, soit dans l’autre sens, pour accéder à la BnF depuis les rues Aron et Durkheim. Nous appellerons « passages latéraux » les quelques mètres entre ces parois filtrantes et le haut des emmarchements est et ouest. Les espaces, qui se dessinent à l’est et à l’ouest et le long du complexe MK2, prennent la forme de passages, ou de grands couloirs à ciel ouvert. Ce qui n’est pas le cas au nord, côté Seine, avec le surplomb et l’ouverture sur le fleuve. (Voir illustration n°7).

Enceinte

Une seconde « couronne » s’établit ensuite. Elle prend forme à travers les quatre tours en équerre et les patios creusés dans leurs alignements et leurs intervalles. Plusieurs patios rectangulaires s’enchaînent, toujours bordés sur l’un de leur petit côté par une paroi de trois mètres de hauteur environ, d’une trentaine de centimètres d’épaisseur et recouverte, elle aussi,

d’un bardage imitant l’aspect de l’inox. Entre les patios s’ouvrent des passages qui permettent

de passer des parties périphériques précédemment décrites à la partie centrale, contenue à l’intérieur de cette ligne d’enceinte. Les quatre tours marquent les angles de cet espace intérieur central. Les vitres des façades des tours sont de la hauteur d’un étage, elles réfléchissent ce qui les entoure, du ciel aux passants. (Voir illustration n°8).

Déambulatoire, grand patio et coursives

La partie centrale de l’esplanade, rectangulaire, se compose d’un grand patio (12 000 m2),

évidé à la surface du sol. Il enferme une forêt dont on ne distingue que la cime des arbres depuis l’esplanade. Ces petits côtés aménagent les entrées ouest et est de la bibliothèque, qui sont accessibles (au niveau -1 depuis l’esplanade) par des translateurs. Autour du patio, entre ses bords et les façades des tours et les garde-corps des patios périphériques, se déploie encore un large espace de déambulation. Ce sera pour nous le « déambulatoire ».

Partie 1 – Approches théoriques et méthodologiques des rythmes de marche ! Chapitre 2 - L’esplanade de la BnF

et la passerelle Simone de Beauvoir : deux terrains d’étude !

1. 2. Illustration n°7

1. Passage le long du complexe MK2. 2. Paroi filtrante est, cages à végétaux.

1. 2. Illustration n°8

1. Paroi bordant un petit patio. 2. Passage entre deux patios.

1. 2. Illustration n°9

1. Vue sur le grand patio depuis l’esplanade. 2. Vue partielle du déambulatoire (occupé par le chapiteau) et de la coursive sud.

À proximité du patio, sur ses longueurs, quelques marches se découpent de la surface du plancher, dessinant comme des petits gradins pour contempler la forêt. Ce seront les « coursives » nord et sud. Ce découpage crée un niveau intermédiaire entre la surface de l’esplanade et la profondeur du patio. (Voir illustration n°9).

Fréquentation

La partie de l’esplanade qui est la plus empruntée est celle qui s’étend du parvis du complexe MK2 jusqu’à l’entrée est de la BnF. La proximité d’une station de métro de la ligne 14 a son influence. Cela est très visible par les flots de personnes qui arrivent et s’engouffrent régulièrement dans le passage. La partie centrale autour du patio est assez peu fréquentée en dehors des lecteurs qui rejoignent ou quittent l’entrée est. Quelques groupes d’étudiants investissent parfois les quelques marches au bord du patio ; les enseignants profitent de la configuration pour dispenser quelques explications. Des personnes relient l’esplanade et les rues Durkheim et Aron, et même peut être davantage la seconde. Plusieurs lignes de bus ont un arrêt dans ces rues. Très peu de personnes passent par les escaliers côté Seine. Quelques personnes les longent cependant, effectuant la traversée complète ou empruntant la passerelle Simone de Beauvoir qui se greffe à cet endroit à l’esplanade de la BnF. Les agents de sécurité sont des figures récurrentes de cet espace, on les y croise souvent. On y rencontre aussi régulièrement des groupes d’enfants, surtout le mercredi, car la tour T1 est l’espace qui leur est consacré.

1.4. Quelques questions sur la réalisation d’un espace public