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I- DIABETE

I-A-DEFINITION

Le diabète désigne un groupe de maladies métaboliques caractérisés par une hyperglycémie qui survient soit, lorsque le pancréas ne produit pas assez d'insuline, soit lorsque l'organisme n'est pas capable d'utiliser efficacement l'insuline qu'il produit ou des deux conjugués.L’OMS prévoit qu’en 2030, le diabète soit la septième cause de décès dans le monde.9

Cette hyperglycémie est associée, à des degrés divers et par des mécanismes encore mal connus, à des complications à long terme touchant en particulier les yeux, les reins, les nerfs, le cœur et les artères.10

I-B- LES TYPES DE DIABÈTE

Il existe deux principaux types de diabète:

I-B-1- Diabète de type 1 (DT1)

Le diabète de type 1 (précédemment connu sous le nom de diabète insulinodépendant ou juvénile) est caractérisé par un déficit complet de sécrétion d’insuline et exige une administration quotidienne de cette dernière. La cause de diabète de type 1 n'est pas connue, et en l'état actuel des connaissances, il n'est pas évitable.11

Le diabète de type 1 est une affection bruyante, reconnue par des signes cliniques souvent intenses(polyurie, polydipsie, amaigrissement). Il survient préférentiellement dans l’enfance, l’adolescence ou chez l’adulte jeune. Son incidence augmente. 10

Thèse de Pharmacie : Les infections urinaires chez le sujet diabétique à l’HMIMV de Rabat

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I-B-2- Diabète de type 2 (DT2)

Le diabète de type 2 est défini par :

o une glycémie supérieure à 1,26 g/l (7,0 mmol/l) après un jeûne de 8 heures et vérifiée à deux reprises ;

o ou la présence de symptômes de diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement) associée à une glycémie (sur plasma veineux) supérieure ou égale à 2 g/l (11,1 mmol/l) ;

o ou une glycémie (sur plasma veineux) supérieure ou égale à 2 g/l (11,1 mmol/l) 2 heures après une charge orale de 75 g de glucose12

Le diabète de type 2 représente 90% des diabètes rencontrés dans le monde.10

Il est longtemps asymptomatique, survient typiquement après la cinquantaine, tout particulièrement chez des personnes en surpoids, sédentaires, et chez ceux qui ont des antécédents familiaux de la même maladie.10Récemment encore, ce type de diabète n’était observé que chez l’adulte mais on le trouve désormais aussi chez l’enfant.13

Le diabète de type 2 provoque des complications microvasculaires (rétinopathie, néphropathie et neuropathie) et macrovasculaires (infarctus du myocarde, artérite et accident vasculaire cérébral). L’objectif du traitement du patient atteint d’un diabète de type 2 est de réduire la morbi-mortalité, par l’intermédiaire notamment d’un contrôle glycémique correct. 12

La prévalence du diabète de type 2 est de 14% pour les personnes d’âge >50 ans et de 9% pour les personnes âgées de plus de 20 ans

I-B-3-Les autres formes de diabète

Il existe d’autres formes de diabète ou d’états diabétiques.Ils représentent moins de 3% des cas de diabète et les études épidémiologiques à leur sujet sont rares.10On retrouve ainsi :

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 Le diabète gestationnel (GDM)

C’est une forme de diabète, constituée de niveaux élevés de glucose dans le sang pendant la grossesse. Il se développe dans une sur 25 grossesses dans le monde et est associée à des complications pour la mère et le bébé. GDM disparaît généralement après la grossesse mais les femmes ayant un diabète gestationnel et leurs enfants sont exposés à un risque accru de développer un diabète de type 2 plus tard dans la vie. Environ la moitié des femmes ayant desantécédents de diabète gestationnel vont développer le diabète de type 2 dans les cinq à dix ans après la grossesse.

 Les diabètes secondaires à la prise de certains médicaments, à une pancréatite, une hémochromatose

 Les diabètes génétiques(par exemple, le diabète MODY ; Maturity Onset Diabetes in the Young)qui a une transmission autosomique dominante.10

I-C-LES COMPLICATIONS DU DIABETE

Les hyperglycémies répétées, prolongées, et le déséquilibre du diabète provoquent une altération des nerfs et des vaisseaux et, par voie de conséquence, une altération de certaines cellules de l'organisme, avec des répercutions sur plusieurs organes.

Au Maroc, faute d’une politique de dépistage planifiée et d’une collecte précise des données,le diagnostic de diabète est en général fait à l’occasion de symptômes évocateurs dans 50% des cas, voire même à l’occasion de décompensations métaboliques aigues, de complications cardiovasculaires (angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, hypertension artérielle) ou dégénératives (insuffisance rénale, rétinopathie diabétique, neuropathie et pied diabétique) dans plus de 25 % des cas.50% des diabétiques s’ignorent et ne seront dépistés que tardivement. 2

Thèse de Pharmacie : Les infections urinaires chez le sujet diabétique à l’HMIMV de Rabat

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I-C-1-Complications métaboliques

Elles peuvent être de type :

-Décompensations céto-acidosiques : elles sont fréquemmentobservées(1 patient sur 5) et sont dues à l’insuffisance de la qualité du contrôle glycémique dans la majorité des cas.

- Accidents hypoglycémiques : ils sont souvent méconnus chez les diabétiques de type 2.

Leur survenue est généralement liée au non suivi des recommandations diététiques, aux surdosages d’hypoglycémiants oraux et à l’utilisation de l’insuline.

Cette relative rareté des hypoglycémies est en rapport avec l’hyperglycémie chronique, le mauvais contrôle de la maladie et la pratique encore limitée de la surveillance de la glycémie capillaire.

I-C-2-Complications cardiovasculaires

On retrouve :

-L’athérosclérose : elle est de plus en plus fréquente

- l’hypertension artérielle, de l’artérite des membres inférieurs ou de la coronarite, observées dans au moins 25 % des cas, le risque de morbidité est

majoré et celui de mortalité multiplié par 3.

I-C-3-Complications dégénératives

Elles dépendent étroitement de la qualité du contrôle et de l’ancienneté de la maladie.Elles sont encore fréquentes et menaçantes. On rencontre :

-La néphropathie diabétique (figure2 )Elleconstitue une autre cause de mortalité car l’insuffisance rénale est observée dans 15 % des cas. 30% des dialysés sont des diabétiques.

-La rétinopathie diabétique (figure1): 1 diabétique sur 3 en est atteint.C’est une affection silencieuse pendant de nombreuses années. Les formes sévères et proliférantes,

particulièrement graves ne sont pas rares. El

de la maladie, des séances de photo coagulation rétinienne au laser. - La neuropathie diabétique

(polynévrite, dysfonction érectile,

patients et retentit sévèrement sur la qualité de leur vie. -Le pied diabétique(figure3) C’est un

les diabétiques de type 2 et tous les risques d’amputation sont réels. diabétiques subissent une amputation d’orteil, de pied ou de jambe.

La sensibilisation et l’éducation des personnes à risqu

charge organisée du diabète permet de réduire de façon significative la fréquence et la gravité de cette redoutable complication tant au niveau du coût engendré (multiples hospitalisations et soins) qu’au niveau du nombre et

Figure 1 : Un cas de Rétinopathie Figure diabétique proliférante non sévère de l’œil droit

Figure 3: Un cas de pied diabétique

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ne sont pas rares. Elles nécessitent parallèlement un de la maladie, des séances de photo coagulation rétinienne au laser.

a neuropathie diabétique : estsouvent discrète, périphérique et végétative

(polynévrite, dysfonction érectile, diarrhée…). Cette complication touche 30 à 40 % des patients et retentit sévèrement sur la qualité de leur vie.

C’est un problème fréquent qui concerne particulièrement tous les risques d’amputation sont réels. 5

diabétiques subissent une amputation d’orteil, de pied ou de jambe.

La sensibilisation et l’éducation des personnes à risque dans le cadre d’une prise en charge organisée du diabète permet de réduire de façon significative la fréquence et la gravité de cette redoutable complication tant au niveau du coût engendré (multiples hospitalisations et soins) qu’au niveau du nombre et de l’importance des amputations.

Figure 2 : diabétique proliférante non sévère de l’œil droit 14

: Un cas de pied diabétique16

Coupe Histologique

Néphropathie diabétique(Trichrome bleu de Masson15

les nécessitent parallèlement un bon contrôle

souvent discrète, périphérique et végétative touche 30 à 40 % des

problème fréquent qui concerne particulièrement 5 à 10% des

e dans le cadre d’une prise en charge organisée du diabète permet de réduire de façon significative la fréquence et la gravité de cette redoutable complication tant au niveau du coût engendré (multiples

de l’importance des amputations.

Coupe Histologique : un cas de Néphropathie diabétique(Trichrome

Thèse de Pharmacie : Les infections urinaires chez le sujet diabétique à l’HMIMV de Rabat

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I-C-4-Grossesses diabétiques

:

On estime que 50% des grossesses diabétiques sont compliquées (avortement, malformations fœtales, accouchement prématuré, macrosomie, mortinatalité ….). Or dans ces cas, seule une surveillance stricte du diabète et de son traitement, avant la conception, durant toute la période de la grossesse et pendant l’accouchement, permet d’éviter la plupart des complications et d’obtenir le déroulement normal de la grossesse et de l’accouchement.

En effet, le bon contrôle de la maladie (auto surveillance et autocontrôle glycémiques..), la lutte contre les facteurs de risque (hypertension artérielle, hyperlipidémie, tabagisme, obésité, sédentarité), la mise en place de programmes éducatifs et le suivi des mesures hygiéno-diététiques dans le cadre d’une prise en charge organisée du diabète a permis de réduire de façon importante l’intensité et la sévérité des complications, d’abaisser le coût de la maladie et d’améliorer le confort quotidien du diabétique.L’éducation diabétique doit être considérée et à juste titre comme l’un des piliers les plus importants pour le traitement et la prise en charge du diabète au Maroc.2

I-C-5-Complications infectieuses

Le déséquilibre du diabète favorise les infections qui constituent la deuxième cause de mortalité après lesaccidents vasculaires.17

II-GENERALITES SUR LES IU

II-A- DEFINITION

Une infection urinaire correspond à l’agression d’un tissu de l’appareil 4et 5) par un (ou plusieurs) micro

des signes et symptômes de nature et d’intensité var

Figure 4 : Appareil urinaire et génital de la femme

Figure 5 : Appareil urinaire et génital de l’homme

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