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3. Identification et hiérarchisation des pistes d’amélioration et d’interconnexion des systèmes

3.4.1 Participation des acteurs

3.4.1.1 Nombre, complémentarité et représentativité des

participants

Plus d’une cinquantaine de personnes ont été sollicitées pour participer à l’atelier, et vingt-neuf ont effectivement été présentes. Cette proportion peut sembler modeste, mais plusieurs agents d’un même organisme ont généralement été sollicités et, dans la grande majorité des cas, au moins un agent a pu se rendre disponible. Ainsi, 16 des 22 organismes ou groupes d’acteurs sollicités ont été représentés. Les acteurs non présents étaient majoritairement des professionnels de la filière (voir

infra).

Le nombre de participants a correspondu aux espérances de l’équipe d’organisation (de l’ordre de la trentaine) et il a permis de conduire la journée dans les conditions logistiques et d’animation prévues. En particulier, ce nombre a permis de tenir des travaux de groupes le matin, avec des effectifs d’une taille adaptée à l’exercice demandé. En effet, l’équipe d’organisation avait prévu de réunir trois groupes et un nombre minimal de sept à huit personnes par groupe avait semblé nécessaire pour garantir des échanges suffisamment riches et une diversité des points de vue. Par ailleurs, il était craint qu’un effectif supérieur à douze membres par groupe ne permette pas à chacun de s’exprimer suffisamment, compte tenu des délais contraints et du nombre relativement élevé de sujets.

Au-delà du nombre, la complémentarité des acteurs présents est apparue globalement satisfaisante au vu de la teneur des échanges mais aussi du nombre, de la pertinence et de la diversité des

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recommandations effectuées. La présence des acteurs responsables de la surveillance, des LNR et LDA était jugée indispensable et tous ont été représentés. Par ailleurs, la participation des « bénéficiaires » de la surveillance que sont les professionnels de la filière (éleveurs, détenteurs, propriétaires, sociétés mères des différents usages des équidés, organisations sanitaires, etc.) et les organisations vétérinaires a semblé tout à fait nécessaire pour exprimer les attentes et la perception « du terrain ». La participation des chercheurs, universitaires et épidémiologistes a permis de son côté d’apporter un éclairage scientifique et technique aux discussions.

L’absence d’acteurs issus des échelons intermédiaires, DDecPP et SRAL, fut toutefois dommageable. Ils auraient pu apporter un avis complémentaire sur certaines activités de la surveillance évènementielle règlementaire et de la surveillance des mouvements internationaux, pour lesquelles ils jouent un rôle important de contrôle de données, d’investigation, de relai des informations du terrain vers les instances centrales et dans certains cas de coordination des acteurs de terrain.

L’absence de représentants de sociétés de ventes aux enchères peut également être regrettée car ils sont à l’origine de la réalisation des nombreux tests de dépistage de l’AIE, et dans une moindre mesure de l’AVE et de la MCE, et ils contrôlent leurs résultats. Ils sont aussi des interlocuteurs privilégiés des éleveurs, des laboratoires et des sociétés mères des courses.

Enfin, il faut noter que toutes les catégories de détenteurs n’étaient pas représentées. La filière équine ne dispose malheureusement pas d’organisme transversal représentant l’ensemble des détenteurs, mais plutôt d’organismes représentatifs de certains groupes constitués en fonction des usages des équidés. Tous ces organismes n’ont pas été présents, d’une part, parce que certains n’ont pas pu se rendre disponibles (FNC, FNCC) et, d’autre part, parce que d’autres n’ont pas été sollicités. Ainsi par exemple, la réunion de l’ensemble des organismes représentant les intérêts des différentes races ou types d’équidés n’a en effet pas été jugée possible pour des raisons logistiques et de fonctionnement. Leur participation aurait potentiellement conduit à rassembler un nombre important de personnes supplémentaires, nécessitant des lieux de réception plus grands, plus complexes à mobiliser et/ou plus onéreux. Par ailleurs, la proportion de participants très peu impliqués dans la surveillance aurait possiblement était supérieure à celle des participants acteurs au sein des dispositifs. Il était craint que ce déséquilibre ralentisse significativement les échanges et ne permette pas d’aboutir à des recommandations approfondies, discutées et hiérarchisées. Par conséquent, il a été décidé d’inviter de manière ciblée des membres des organismes représentant les plus grandes proportions d’éleveurs et d’acteurs et/ou les groupes les plus impliqués dans la surveillance. La présence de représentants spécifiques des détenteurs ou éleveurs d’ânes et de

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chevaux de trait aurait toutefois été intéressante lors des échanges portant sur ces populations, notamment au sujet de la couverture de la population.

Au bilan, les différents types de parties prenantes ont globalement été représentés.

3.4.1.2 Implication des participants

Les acteurs présents ont tous participé activement aux échanges et une atmosphère constructive a régné tout au long de la journée. Certains sujets abordés auraient pu être sources de tensions, tels que les points faibles de la surveillance ou les perspectives de structuration de la gouvernance. Dans le contexte actuel de future mise en place des réseaux sanitaires, les missions de certains dispositifs et/ou leur articulation pourraient en effet évoluer à l’avenir, mais ces incertitudes n’ont pas suscité de clivages particuliers. Aucun acteur n’a cherché à en accabler d’autres à propos d’une des difficultés actuellement rencontrées, sans pour autant les nier ni faire montre de naïveté. Le climat cordial a probablement été favorisé par les échanges informels en amont de l’atelier entre certains acteurs pour relayer l’invitation, par la tonalité du temps d’accueil et des présentations introductives, par l’intérêt des participants pour les questions concrètes abordées et par le fait qu’il était demandé à chacun de participer en son nom propre. L’absence d’enjeu décisionnel fut probablement un autre élément facilitateur. De plus, il avait été décidé de ne pas transmettre de documents à l’avance pour conserver une spontanéité dans les échanges. Les informations jugées utiles à partager aux participants ont donc été exposées seulement en début de journée, bien que ce choix ait réduit le temps alloué aux travaux de groupe.

L’implication importante des participants peut être lue comme la traduction de l’attente, très majoritairement exprimée dans le questionnaire individuel, de « partager avec d’autres acteurs [ses] points de vue sur la surveillance actuelle et sur la façon dont elle pourrait être améliorée ». En effet, les personnes qui ont répondu favorablement à l’invitation et se sont rendues à l’atelier étaient probablement parmi les plus demandeuses d’échanges sur l’amélioration de la surveillance équine. En revanche, seule une minorité des répondants a précisé attendre une meilleure connaissance des enjeux de l’épidémiosurveillance en général. Ces réponses peuvent être dues au fait que la plupart des participants avaient déjà le sentiment de bien connaître ces enjeux, alors même que la présentation introductive sur ce sujet avait eu lieu juste avant l’administration du questionnaire.

En fin d’atelier les participants ont semblé satisfaits du déroulement et des résultats de la journée. Certains ont émis le souhait que de nouvelles rencontres sur le même format soient organisées à l’avenir pour poursuivre ces échanges informels sur l’amélioration progressive de la surveillance.

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3.4.2 Format de l’atelier participatif et outils utilisés

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