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PAN-ASIATIQUES PAN-AMERICAINS PAN-ARABES MEDITERRANEENS NEW DEHLI (1951) BUENOS AIRES

(1951)

ALEXANDRIE (1953)

EGYPTE (1951) MANILLE (1954) MEXICO CITY (1955) BEYROUTH

(1957)

ESPAGNE (1955)

TOKYO (1958) SAO PAULO (1959) CASABLANCA

(1961)

ITALIE (1963)

b- Tentatives et inerties dans l’espace colonial francophone : les Jeux pré-olympiques de l’Union française,

Les réformes des structures des sports coloniaux (civils et scolaires) dans les fédérations d’AOF et d’AEF françaises en Afrique noire et l’augmentation des effectifs de licenciés, de création de clubs et d’équipements sportifs sont associées à l’idéologie du redressement physique de la race française d’après guerre. L’attribution de qualités et de dons aux indigènes dans certaines pratiques sportives contribue à favoriser l’émergence d’une utilisation sportive internationale de ces athlètes issus des empires. Dès lors, le projet d’un sport olympique africain au travers des Jeux pré-olympiques de l’Union française doit répondre aux aspirations de la métropole à se positionner comme une puissance sportive face à l’entité du Commonwealth et aux hyper puissances américaines et soviétiques. Mais ce projet se confronte aux difficultés idéologiques, politiques, économiques et institutionnelles de la IVe République et exprime le rapport ambivalent de la France avec son Empire colonial.

467 In Al-Tauqi, op. cit., p.91.

- L’Education Physique et le sport colonial au service du redressement physique des races de l’Empire colonial français

« Et le sport joue un rôle central : dans un contexte où les rapports métropole-Empire sont fondés sur une asymétrie culturelle (l’hégémonie de la métropole), où les rapports sociaux sont largement déterminés par la question de la race (inégalités politiques, juridiques, économiques fondées institutionnellement entre colons et colonisés), le sport est la médiation idéale pour mimer un ersatz d’égalité entre les représentants (sportifs) des colonisés et des métropolitains »468. Ces rapports entre la métropole française et son Empire en 1941 sont-ils encore valables après la Libération ?

La politique coloniale française définie par le Général de Gaulle doit faire face à deux phénomènes lors de la Conférence de Brazzaville (1944). Le pouvoir grandissant du colonat en place et l'émergence d'indigènes évolués avec pour exemple sur le plan sportif le Comité Félix Eboué469. Ainsi, son projet colonial oscille entre assimilation et association des colonies françaises afin de mettre en place la stratégie de propagande et de rayonnement culturel de la IVe République470. Il s’agit également de répondre aux exigences de l'ONU et aboutit à un développement social, économique et politique de ses colonies sur les fonds presque exclusivement publics de l’Etat métropolitain471. En France en effet, l’Etat met le sport au programme du relèvement national dès 1944-1945 avec « ardeur et nécessité »472 afin de rechercher la grandeur nationale473. Le retour à une conception républicaine et aux intentions

468 Bancel Nicolas, « Semaine coloniale et quinzaine impériale (1941-1942). L’évolution de l’intégration de l’Empire dans l’idéologie vichyste à travers deux manifestations coloniales et sportives », in Les politiques au stade. Etude comparée des manifestations sportives du XIXe et XXe siècle, ss la dir. de Gounot André, Jallat Denis, Caritey Benoît, Rennes, PUR, 2007, p.190.

469 Archives MAE/Cote 1/161, Direction Générale des Relations Scientifiques et Techniques - Œuvres diverses, Sport, 1945-1947, Souchon de la Direction Générale des Relations Culturelles, Manifestations artistiques, à Paul Jouty, Secrétaire Général du Comité Félix Eboué, 06/10/1945 (la signature porte le tampon de la croix de Lorraine sur un glaive symbole de la résistance et de la fidélité à De Gaulle). Dès mars 1945, ce Comité composé d’indigènes évolués veut organiser un challenge sportif en partenariat avec le Sporting Club Universitaire de France (SCUF) afin de rassembler des athlètes des différentes colonies françaises en Afrique.

470 Ageron Charles-Robert, Coquery-Vidrovitch Catherine, Meynier Gilbert et Thobie Jacques, Histoire de la France coloniale (2 volumes), Paris, Armand Colin, 1991.

471 La création du Fond d'Investissement et de Développement Economique et Social a pour but de contribuer à développer les colonies françaises et ainsi contredire les méfaits de la colonisation appuyées par les thèses

dirigistes nées avec le Front Populaire474. L’Etat s’engage dans une politique contractuelle avec les fédérations : conformité statutaire, agrément ministériel et délégation de pouvoir, mettant ainsi le « sport en administration ». Alors que l’Education physique est encore marquée par des préoccupations hygiénistes et utilitaristes, le sport avec Maurice Baquet à l’Institut National du Sport et la Fédération sportive et gymnique du Travail (FSGT) s’érige progressivement en une méthode pédagogique475. Comme « moyen de culture »476 le sport, après 1945 en France, renvoie aux enjeux de relèvement physique, moral et économique de la nation, à la conquête des loisirs et au rayonnement de la France en Europe par les grandes compétitions sportives internationales comme le Tour de France, les Coupes du monde de football, les championnats du monde d’athlétisme et les Jeux olympiques.

Dans ces conditions la France affaiblie par la Seconde Guerre mondiale s’appuie également sur son Empire. Créée par la Constitution du 27 octobre 1946 dans son Titre VIII (fondatrice de la IVe République) elle modifie le statut des colonies. L’Empire colonial français devient l’Union française, avec les colonies qui accèdent aux statuts de départements ou de territoires d’outre-mer, et protectorats. Le cadre juridique abolit le Code de l’indigénat et donne un statut aux colonies françaises proche de celui du Commonwealth et met en avant un principe égalitaire en droit « sans distinction de race et de religion », « pour développer leurs civilisations respectives, accroître leur bien-être et assurer leurs sécurité » (préambule de la Constitution de 1946). Par le souci de ne pas donner les pleins pouvoirs aux colons et de reconnaître la légitimité de ces nouvelles élites indigènes politisées la France instaure un système électif de double collège composé de sujets et de citoyens de l'Empire ce qui permet de préserver ainsi l'autorité de la métropole. Cette entité doit construire une unité franco-africaine à partir de la reconnaissance de la citoyenneté de certains sujets de l'Empire en 1947477 afin de constituer un bloc francophone international face à un bloc anglophone. En effet, l’ouverture de l’Empire britannique à l’olympisme s’exerce différemment et plus précocement dans le développement du sport selon la logique de son mode d’administration

474 Chantelat Pascal, Philippe Tétart, « Reprise et impuissance : le sport de 1944 à 1958 », in Tétart Philippe, op.

cit., pp.7-31.

475 Maurice Bacquet a également eu un rôle de diffusion de la méthode sportive en Afrique du Nord comme le mentionne Garang Coulibaly dans son entretien : « Héraud dans les Jeux d’Afrique Centrale plutôt, le docteur Héraud, qui était très connu…il y a eu Maurice Bacquet qui était en Tunisie. C’est un technicien attention, alors que Maurice Herzog, le docteur Héraud et Jean de Beaumont étaient plutôt des administratifs qui encadraient alors que Maurice Bacquet c’était un des premiers grands techniciens qui a fait l’Afrique du Nord, et qui a joué un très grand rôle en Tunisie et plus tard en Algérie. Mais au Sénégal, nous, pour les Jeux Africains…pour les Jeux de Dakar, on nous a envoyé Mallet… Désiré Mallet… ». Entretien de Garang Coulibaly, Dakar, 28/08/2008.

476 Dumazedier Joffre, Regards neufs sur le sport, Paris, Seuil, 1950, p.22.

477 La Loi Lamine Gueye donne la citoyenneté française à tous les sujets de l'ancien Empire français.

coloniale478. La France, quant à elle, continue sa mission civilisatrice par la diffusion des sports modernes transformant le corps des colonisés et leurs représentations479.

« Pour le bien de tous, Européens et indigènes, au point de vue social comme dans l’intérêt national, il est donc nécessaire de voir les exercices physiques et des sports appropriés se développer dans nos Colonies. Pour arriver à ce résultat, il faut non seulement que chacun y apporte son tribut de bonne volonté, de foi et d’exemple, mais encore que les efforts soient coordonnés. Un programme général doit être créé, comme il en a été établi un pour l’exploitation des ressources naturelles et les moyens de communication. Dans ses grandes lignes, ce programme peut être copié sur celui de la Métropole, puisqu’il poursuit le même but. Cependant il ne peut être absolument le même pour toutes les colonies de notre empire d’Outre-Mer. Il doit tenir compte du climat, des aptitudes de chaque race, de son degré de civilisation »480.

C’est en ces termes que se conclue le volet colonial du Congrès national du Sport et du Plein Air des 20, 21 et 22 juin 1946 à Paris organisé par le Conseil national de la Résistance (CNR) sous la présidence d’honneur du ministre des Affaires étrangères Georges Bidault.

Cette conclusion illustre l’instrumentalisation politique du sport colonial. Le Congrès est constitué en commissions chargées d'améliorer la race française après la guerre et englobe l’Empire colonial, c’est-à-dire l’amélioration des conditions physiques des races indigènes par le développement de la pratique de l’éducation physique et du sport. La commission X, avec pour rapporteurs le commandant Vigier et Provost est intitulée « Le sport dans les territoires d'Outre-Mer. Liaison avec la Métropole. Autonomie sportive »481. Le rapporteur Provost signale que les sports pratiqués sont essentiellement la natation, le canotage,

478 Benoît André-Jean, Sport colonial, Paris, L’Harmattan, 1996. Cet auteur s’est intéressé aux exercices physiques et au sport entre les îles Mascareignes de l’océan Indien au travers de l’évolution comparée de l’île de la Réunion et de l’île Maurice. Là où l’administration française impose aux indigènes de la Réunion des pratiques physiques et sportives venues de métropole afin de les assimiler, la société mauricienne est restée fidèle au modèle typique de la colonisation britannique, avec une sportivisation des jeux traditionnels aboutissant au cloisonnement des cultures, et non à une assimilation uniforme et autoritaire des populations indigènes.

479 Kemo-Keimbou David-Claude, « Games, Body and Culture : Emerging issues in the Anthropology of Sport and Physical Education in Cameroun (1920-1960) », International Review on Sociology if Sport (IRSS), 40(4), 2005, pp.26-37. d’éducation physique aux différentes races indigènes, Liaison avec la métropole, Conclusion, p.5.

481 Ibid., les autres membres présents sont Rault, Mignol, Thival, Dermelinger, Valentin.

l’équitation, le football, le basket et le tennis, puis l’athlétisme développé essentiellement dans les écoles du second degré et quelques compétitions de boxe et d’équitation se développent dans les grands centres urbains. Au sous-titre « liaison avec la métropole », les sports civils et militaires se déclinent selon différents points notifiés par la Commission qui applique ce principe d’édifier des structures sportives sur le modèle métropolitain :

« 1° Organisation de l’Education Physique dans toutes les écoles, 2° Encouragements officiels aux sociétés sportives existantes,

3° Invitations aux sociétés sportives non agréées à demander l’agrément en raison des avantages conférés à cet agrément,

4° Propagande incessante en faveur de la création de nouvelles Sociétés, 5° Création dans chaque société d’un groupe de Formation Prémilitaire,

6° Organisations de fêtes sportives avec attribution de prix, sous les auspices d’une fédération locale à créer si elle n’existe pas,

7° Former des moniteurs en vue de leurs rôles d’instructeurs d’EP dans les écoles officielles, dans les Brigades de gardes d’indigènes, dans les Sociétés agréées, 8° Contrôler l’enseignement de l’éducation physique (EP) et les résultats obtenus, 9° Organiser le service médical ; visite, fiche de performances, fiche médicale, 10° Obtenir la coordination de tous les services. Pour atteindre ce but, créer dans chaque colonie un Comité d’EP et de Sports ayant le rôle suivant :

a) Développer l’organisation de l’EP et des Sports dans la Colonie,

b) Concentrer tous les moyens d’action financière, mis par les autorités locales à la disposition des sociétés d’EP et sportives,

c) Répartir ces moyens entre les différents groupements autorisés,

d) Contrôler les résultats obtenus et faire au Gouverneur de la Colonie la proposition qui pourrait en résulter.

La composition de ce Comité serait la suivante :

- Un fonctionnaire civil représentant le Gouverneur, Président, - Un inspecteur de l’Enseignement,

- Un officier spécialiste des questions d’EP et de formation prémilitaire, - Un médecin,

- Un représentant des sociétés sportives »482.

482 Archives CARAN/Carton n°F/44/70, Congrès National du Sport et du Plein Air, Rapport de la 10ème commission, Le sport dans les territoires d’outre-mer par le Commandant Vigier, Application de la méthode d’éducation physique aux différentes races indigènes, Liaison avec la métropole, p.5.

La composition détaillée de ce Comité d’éducation physique (EP) et des Sports est en réalité, ni plus, ni moins que celle du Conseil Fédéral des Sports d’AOF et son homologue le Comité Consultatif des Sports d’AEF. Pour exemple, en 1945 le Conseil Fédéral des Sports d’AOF est composé des membres suivants : Gabriel Sorano (secrétaire général du CFS, avocat) est chargé de mission par le gouverneur général sur la proposition du Directeur général des Sports de l’AOF et du Togo auprès du MEN (Direction EPS et responsable du rugby), secondé par Reyss (vice-président du CFS, avocat) et Boucault (trésorier). Aubineau va, lui, occuper la présidence en tant que Directeur général de l’Inspection Primaire de l’AOF et est en relation avec le gouverneur général d’AOF, Paul Cournarie. Le sous-lieutenant Desjours est le représentant du directeur des sports militaires de l’AOF associé à un certain Crespin directeur des sports de la marine et de l’armée de l’air en AOF et président de la Commission sportive fédérale des Sports scolaires et universitaires483. Maître Perrotin du service des sports de la marine en AOF, le lieutenant Lannes (direction des sports de l’aviation), le lieutenant Labaye (officier des sports de l’aviation), le lieutenant Duvernet (officier des sports du 6ème RAC), le commandant Louvet (Directeur adjoint du sport militaire) et le capitaine de frégate Doignon (officier des sports de la marine et officier des sports du 7ème RTS).

Cette importante délégation militaire au CFS ne va cependant pas durer, puisqu’il est d’ailleurs décidé en 1945 que les marins, militaires et troupes coloniales ne joueront plus avec les clubs civils lors des rencontres interclubs de football, championnats et la coupe de la Croix-Rouge ce qui continue pourtant de se faire en France et en Afrique du Nord. Puis, chaque sport a son représentant : Brasseur (délégué du président de la Commission sportive fédérale d’athlétisme avec Auzenet), Rolland (sports nautiques et président du Club Nautique de Dakar), Bidegain (rugby et représentant du club de l’Union Syndicale des Travailleurs de Demain (USTD) Corniche de Dakar), l’intendant Curutchet (pelote basque), Massias puis Rose (escrime), Labaye (basket-ball et volley-ball), Diémé (représentant du Foyer-France-Sénégal), Lecomte (délégué de la commission de football), Wilson (président de l’Union Sportive africaine), Touré (président de l’Etoile du Sud), Madec (représentant de la Jeanne d’Arc), Heudebert (Tir), Geni (président de la commission de Tennis), Caba puis Flassch (président des sports de combats), Brice (président de la commission d’hippisme et du cercle

483 Celui-ci met en dépôt un kilo de médailles en argent à l’effigie du maréchal Pétain afin d’acheter des coupes en faisant une demande au service des Mines.

de l’étrier), Taste (président de la commission de cyclisme) et enfin Benjamin Coqueugniot484 (professeur d’EP au Lycée Van Vollenhoven depuis 1941 devenu par la suite Lycée Lamine Gueye, sera ensuite responsable de l’OSSU d’AOF). Ce dernier officie dans ce lycée de grande renommée en Afrique de l’Ouest d’abord destiné aux enfants des colons et qui, peu à peu, s’est ouvert à la formation de cadres et d’élites africaines. Garang Coulibaly, agrégé de mathématiques et futur secrétaire de la Confédération nationale d’Athlétisme aux côtés de Lamine Diack dans les années 1980 est formé dans ce lycée dans les années 1950. Il nous narre ici comment les professeurs d’Education Physique français pouvaient inculquer les valeurs du sport et faire partager l’idéal olympique :

« Oh mais ce sont des français ! Oh, mais à ce moment on avait presque pas de professeurs d’Education Physique africains. Moi j’ai fait le Van Vo en 1951, je suis entré en 1951 et j’ai eu mon bac Mathélem à l’époque appelé bac mathématiques en 1957. Mais à ce moment c’était les français…(toux)…même l’encadrement et l’enseignement général hein ! Ce n’était pas seulement l’Education Physique hein (toux) ! Par exemple, comment j’ai découvert les Jeux olympiques ? C’est une anecdote qu’ il faut peut-être raconter. Coqueugniot dont je vous parle là, un jour, lors d’une leçon d’Education où l’on voulait jouer au football, il dit : « asseyez-vous là, et écoutez-moi ». Alors on s’est tous assis. On était une trentaine, on était en classe de 5ème. Il a sortit un livre que je vous recommande de lire si vous ne l’avez jamais lu qui a été écrit par Benigno Cacérès, la XVe olympiade. C’est un petit livre, de rien du tout. C’est un livre qui traite des Jeux olympiques d’Helsinki en 1952. Mais il a lu…avec…une diction…une éloquence…et une capacité d’émouvoir telle, qu’il y avait parmi nous des gens qui avaient des sanglots, surtout quand on en est venu…à l’histoire de Brown. Brown c’était le meilleur sauteur en longueur du monde, il était américain, n’est-ce pas ? C’était le seul à ce moment là qui dépassait les 8 mètres et qui aux Jeux Olympiques d’Helsinki a loupé ses trois essais…et…et Brown ne sera plus champion olympique…n’est-ce pas, alors vraiment c’était un passage émouvant, et c’est le premier livre qui parle de la Jamaïque. Et si vous lisez ce livre là, vous verrez que les résultats des Jamaïquains en sprint ne sont du tout dû au hasard ; la Jamaïque a une véritable

484 Interrogé par B. Deville-Danthu, Benjamin Coqueugniot précise qu’il est arrivé à Dakar en 1941 avec sa femme également professeur d’Education Physique, mais celle-ci est touchée par la fièvre typhoïde et doit retourner en métropole alors que son mari est resté à Dakar, Deville-Danthu Bernadette, Le sport en noir et blanc, Du sport colonial au sport africain dans les anciens territoires français d'Afrique occidentale (1920-1965), Paris, L'Harmattan, 1997, p.176.

histoire en sprint qui a commencé depuis 1948 avec les Lang, Lindt, McKinley, etc.

Et qui s’est prolongé en 52 à ces Jeux olympiques là et qui depuis lors a fait de la Jamaïque une terre de sprint. Il a fait une description du 4x400 m dans ce livre là de Benigno Cacérès…mais vraiment c’était émouvant ! Parce que le champion amé…le dernier relais américain Moore qui avait gagné le 400 m haies, qui n’est donc pas n’importe qui sur 400 m, parce qu’il est champion olympique de 400 m haies est venu avec 12 mètres d’avance sur McKinley…12 mètres d’avance sur McKinley ! McKinley avait loupé les Jeux de 1948…où il n’était pas venu ! Il avait loupé le 100 mètres des Jeux de 1952…où il était favori ! C’est la dernière chance, c’était ça ! Et il a remonté Moore pratiquement de 12 m…sur le 4x400…sur le dernier relais de la Jamaïque ! Mais il faut voir la description qu’il en a faite… »485

Le prosélytisme de certains professeurs d’EPS permet de comprendre la lente diffusion des valeurs olympiques, associé aux émissions de retransmission radiophonique des événements sportifs. Il s’agit donc de favoriser cet élan qui peut susciter des vocations et produire des champions pour la métropole. Cependant, la composition du CFS où se côtoient les présidents et délégués des commissions par discipline sportive et les présidents de certains grands clubs dakarois permet de comprendre que le tissu sportif associatif civil est totalement dirigé par des colons, militaires et quelques congrégations religieuses. Par modification à la Charte sportive de l’AOF du 24 août 1942, le CFS doit approuver par son bureau les subventions sportives en AOF et déléguer aux associations l’organisation des manifestations sportives et équipements sportifs. Comme pour l’Empire colonial britannique, le stock de matériel sportif est épuisé et nécessite un renouvellement et donc l’augmentation des subventions de la métropole aux CFS d’AOF et CCS d’AEF. La commission du CNR doit prendre en compte cette réalité et se réunit au Palais de la Mutualité (Salle Y) avec les délégués Valentin (Tunisie), Dermelinger (AOF) et Thival (AEF). Chacun y expose la situation de l’Education physique et des Sports dans chaque territoire colonial. La commission officialise sous forme de vœux la poursuite de la mise au norme des structures

Le prosélytisme de certains professeurs d’EPS permet de comprendre la lente diffusion des valeurs olympiques, associé aux émissions de retransmission radiophonique des événements sportifs. Il s’agit donc de favoriser cet élan qui peut susciter des vocations et produire des champions pour la métropole. Cependant, la composition du CFS où se côtoient les présidents et délégués des commissions par discipline sportive et les présidents de certains grands clubs dakarois permet de comprendre que le tissu sportif associatif civil est totalement dirigé par des colons, militaires et quelques congrégations religieuses. Par modification à la Charte sportive de l’AOF du 24 août 1942, le CFS doit approuver par son bureau les subventions sportives en AOF et déléguer aux associations l’organisation des manifestations sportives et équipements sportifs. Comme pour l’Empire colonial britannique, le stock de matériel sportif est épuisé et nécessite un renouvellement et donc l’augmentation des subventions de la métropole aux CFS d’AOF et CCS d’AEF. La commission du CNR doit prendre en compte cette réalité et se réunit au Palais de la Mutualité (Salle Y) avec les délégués Valentin (Tunisie), Dermelinger (AOF) et Thival (AEF). Chacun y expose la situation de l’Education physique et des Sports dans chaque territoire colonial. La commission officialise sous forme de vœux la poursuite de la mise au norme des structures