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Le pacifisme chrétien selon Jim Wallis et la communauté Sojourners

Dans ce cinquième chapitre de notre étude, nous abordons l‘expression du pacifisme chrétien chez Jim Wallis et la communauté Sojourners. Ce chapitre débute avec une considération de l‘intérêt que présentent pour ce projet de recherche le travail et les écrits de Wallis. Ensuite vient un regard sur le parcours personnel de Jim Wallis et le développement de la communauté Sojourners. Après ces considérations préliminaires, nous présenterons un portrait du pacifisme chrétien tel qu‘avancé par Wallis dans ses écrits couvrant la période de 1980 à 1995. Tout comme dans les deux chapitres précédents, ce portrait du pacifisme chrétien fera l‘objet d‘une analyse selon les trois critères de base proposés par le théologien évangélique Stanley Grenz. Enfin, nous offrirons un mot de conclusion sur les rapports à établir entre le pacifisme chrétien de Wallis et Sojourners et l‘expression de la théologie évangélique selon Grenz.

L’importance du pacifisme chrétien de Wallis et Sojourners pour cette

étude

Notre étude du pacifisme chrétien tel que présenté par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis et notre recherche concernant le pacifisme chrétien selon Stanley Hauerwas s‘inscrit au sein d‘une réflexion théologique abondante et diversifiée réalisée dans les milieux universitaire et ecclésial en Amérique du Nord et à travers le monde. En contraste, les écrits de Jim Wallis suscitent peu d‘intérêt dans ces mêmes milieux. Sa réflexion et son engagement se déploient dans un effort soutenu d‘aider l‘Église à faire le lien entre la foi, la justice sociale et la politique. De ce fait, l‘œuvre théologique de Wallis s‘aligne avec l‘approche de Ronald Sider, théologien et leader évangélique, qui, en réponse à des questions sociales et politiques, travaille dans le but d‘articuler les contours d‘un engagement politique informé par les Écritures.1 Nous discernons dans l‘engagement de

1 Ron Sider, « Toward a Biblical Perspective on Equality », p, 157. Voir aussi son livre, Completely Pro-Life,

Downers Grove, InterVarsity Press, 1987. Pour d‘autres exemples de cet effort de construire un engagement social et politique à partir d‘une réflexion biblique, voir School(s) for Conversion : 12 Marks of a New Monasticism, édité par The Rutba House, Eugene, Oregon, Cascade Books, 2005 et la revue Conspire publiée par The Simple Way, Philadelphia, PA.

Wallis des ressemblances avec la théologie politique avancée par Jurgen Moltmann2 et aussi avec la théologie de la libération qui situe la praxis au point de départ et au cœur de la démarche théologique.3 Orlando E. Costas, théologien et missiologue évangélique, met en valeur la contribution de la théologie de la libération dans son expression en Amérique latine. Il voit dans l‘approche des théologiens de la libération un correctif pour la théologie évangélique réaffirmant l‘importance de l‘engagement social et politique. Nous citons les propos de Costas à cet effet:

The Christian faith, understood as the body of beliefs that are centered on the person and work of Jesus Christ and rooted in the witness of Scripture, has an ethical thrust: faith in Christ implies commitment to love God and neighbor, to trust in the transcendent power of God, and to hope for the coming of God‘s Kingdom. Love, trust, and hope are all action verbs. As ethical imperatives of the Christian faith, they underscore the fact that to be a Christian is to be engaged in the transformation of history.4

Dans le cadre de ce projet de recherche, nous abordons le travail de Wallis et de la communauté Sojourners comme un témoin important de l‘effort d‘intégration de la réflexion théologique sur le pacifisme chrétien dans une approche évangélique à un engagement social et politique. Nous parcourons les écrits de Wallis dans le but de mieux cerner leur message au sujet du pacifisme chrétien, un discours informé par le message biblique et intégré à une démarche d‘engagement social et politique. Avant de considérer l‘œuvre de Wallis sur le pacifisme chrétien durant la période de 1980 à 1995, nous parlerons du parcours de Wallis et de la communauté Sojourners.

Le parcours de Jim Wallis et de la communauté Sojourners

Depuis sa jeunesse, Jim Wallis aspire à une foi chrétienne qui est à la fois solidement ancrée dans le message biblique et qui apporte une contribution significative à la société. Le pacifisme que l'on découvre dans ses écrits s‘enracine dans un parcours de réflexion sur le plan personnel et dans un ministère qui s‘étend sur une période de plus de quarante ans. Au cœur de sa vie et au centre de son leadership dans l‘Église se trouve bien ancrée la ferme

2

Jürgen Moltmann, « Covenant or Leviathan? Political Theology for Modern Times », Scottish Journal of Theology (Vol. 47, no. 1, 1994), p. 39.

3 Lisa Sowle Cahill, « The New Testament and Ethics : Communities of Social Change », p. 387.

4 Orlando E. Costas, Christ Outside the Gate: Mission Beyond Christendom, Maryknoll, New York, Orbis,

conviction que l‘Église doit se laisser transformer par le message évangélique de la paix tout en demeurant engagée sur les plans social et politique.

Jim Wallis a été élevé à Détroit dans une famille qui pratiquait sa foi dans la dénomination des Plymouth Brethren. Chez les Brethren, on considérait la Bible comme l'autorité principale pour la doctrine et l'éthique5 et Wallis a appris à l'interpréter littéralement.6 Pendant son adolescence, il cherchait à établir un lien entre sa foi et les problèmes qui secouaient à l'époque la société américaine, particulièrement la guerre du Vietnam et la lutte que la communauté noire menait pour ses droits dans une société empreinte de racisme. Déçu d'entendre au sein de son Église la perspective disant que le message de la foi chrétienne n'avait aucune pertinence regardant ces deux problèmes brûlants, Wallis a laissé le milieu des Brethren afin de s'engager dans une communauté de foi afro-américaine et chrétienne.7 Pour Jim Wallis et d'autres jeunes croyants venant d'Églises évangéliques, la cause du mal de vivre dans l‘Église ne relevait pas de l'absence d'une parole de Dieu pouvant éclairer la communauté chrétienne dans son rapport avec le problème du racisme, mais plutôt d‘une Église qui, dans sa conformité à la culture américaine, devenait insensible à une expression de foi authentiquement biblique. Nous citons Wallis qui décrit la situation de conflit dans laquelle il se trouvait:

My own conflicts with the church came not over the centrality of Jesus or of the authority of Bible but over racism and war, during days of the civil rights movement and the Vietnam War. Over those questions, I believed we were acting like typical white Americans, not biblical Christians. In other words, we had become ‗worldly.‘8

Ce problème affectait spécifiquement la perspective de la communauté évangélique sur les questions sociales et politiques. D‘un autre côté, sur le plan de l'éthique personnelle on suivait rigoureusement les normes bibliques selon une interprétation littérale. Wallis recherchait une expression de foi avec une plus forte correspondance au message biblique dans un monde rempli d'injustice. Garry Wills résume bien le cheminement de Wallis:

5 Jim Wallis, « A Wolf in Sheep‘s Clothing », Sojourners, vol. 15, no. 5 (mai 1986), p. 20. 6 Jim Wallis, « An Explosion of Love », Sojourners, vol. 10 (janvier 1981), p. 3.

7 Jim Wallis, Soul of Politics, p. 31. 8

He did not need to give up his faith just because he felt there were injustices in society. Quite the opposite: it was the Bible that made him sensitive to injustice. He suspected, before he knew, that evangelicals had not always been submissive to patriotic authority. He saw that there was something radical in their approach to the Bible, and that the really unnatural aspect of modern evangelicalism is its marriage to the materialistic gospel of middle America.9

C‘est en 1971, pendant ses années d'études au Trinity Evangelical Divinity School en banlieue de Chicago, que naît le mouvement Sojourners, un regroupement communautaire structuré selon l'approche de Wallis. Depuis ce début, Jim Wallis persévère en travaillant dans le même sillon. Il est toujours président de la communauté Sojourners et rédacteur en chef de la publication mensuelle qui porte le même nom.

L‘identité évangélique de Jim Wallis ne se limite pas à une référence à ses origines familiales et ecclésiales. Il est reconnu comme un penseur et leader qui continue à se positionner dans la communauté évangélique. Wallis lui-même se décrit comme évangélique. Nous présentons quelques expressions du caractère « évangélique » de sa foi et de son ministère.

Au mois d'avril 1985, quand la revue évangélique Christianity Today publie un numéro avec une section spéciale sur le rôle et les responsabilités du chrétien en tant que citoyen de l'État, les rédacteurs ont invité Jim Wallis, en compagnie de Charles Colson et de Jerry Falwell, à répondre à quelques questions concernant sa façon de voir.10 Christianity Today caractérisait alors Wallis comme un évangélique de gauche à cause de son discours en faveur de la priorité des pauvres et sa position contre la possession et l'emploi des armes nucléaires. Quant à eux, Falwell et Colson représentaient respectivement le fondamentalisme et le centre de la tradition évangélique aux États-Unis. Dix ans plus tard, dans la préface du livre de Wallis, The Soul of Politics, Cornel West suggère que Wallis représente « la voix prophétique majeure chez les chrétiens de tradition évangélique. »11 Ces deux références situent Jim Wallis comme un leader reconnu au sein de la communauté évangélique aux États-Unis, la tradition dans laquelle il a grandi. Dans un témoignage plus récent, Wallis

9 Jim Wallis, Soul of Politics, avant-propos de Gary Wills, p. ix.

10 Jim Wallis, « A View from the Evangelical Left », Christianity Today, vol. 29, no. 7 (19 avril 1985), p. 26-

27.

affirme sans équivoque le caractère évangélique de sa foi et de sa vie : « I believe in one God, the centrality and Lordship of God‘s son Jesus Christ, the power of the Holy Spirit, the authority of the Scriptures, the saving death of the crucified Christ – not as a metaphor but a historical event. »12 À partir de ce regard sur la vie et l‘engagement de foi de Wallis, nous nous tournons vers une description de Sojourners, l‘organisation où Wallis exerce son ministère.

Sojourners est une communauté chrétienne située depuis 1975 dans un quartier défavorisé

de la ville de Washington D.C., et qui, de multiples façons, veut stimuler l'Église pour qu‘elle devienne un agent de transformation dans la société. Bien qu‘il soit fondamentalement évangélique dans son approche, le mouvement Sojourners se veut et se présente comme un mouvement inclusiviste, ouvert à une grande diversité de participants.13 Le plus récent énoncé de mission de la communauté dit ceci : « Sojourners mission is to articulate the biblical call to social justice, inspiring hope and building a movement to transform individuals, communities, the church and the world. »14

Au début des années 90, Wallis a décrit ainsi la communauté: « Sojourners seeks to be an agent of change; a Christ-centered, ecumenical, and multiracial ministry helping to change church and society with faith-based works and the biblical call to justice and peace. »15 En ce qui concerne son rapport à l'Église, les efforts sont dirigés vers son renouvellement. Celle-ci a besoin de recentrer sa réflexion théologique et sa vie sur une interaction plus significative avec l'appel biblique à la justice et la paix.16 Dans son rapport à la société,

Sojourners claironne le message que le changement est possible et que les Églises ont une

contribution significative à apporter pour encourager et faciliter ce changement. Durant la période de 1980 à 1995, Sojourners signale en appui les contributions socio-politiques des Églises au milieu des conflitsen Afrique du Sud, Allemagne de l'est, et El Salvador.17 Il faut

12 Jim Wallis, « I am an evangelical Christian », Sojomail (29 septembre 2011).

13 Sojourners, http://sojo.net/about us/history (consulté le 4 octobre 2012). Nous y trouvons la description

suivante: « We are evangelicals, Catholics, Pentecostals and Protestants; progressives and conservatives; blacks, whites, Latinos and Asians; women and men, young and old. »

14 Sojourners, http://sojo.net/about-us/mission-statement (consulté le 4 octobre 2012).

15 Jim Wallis, « Beyond the Pages of the Magazine », Sojourners, vol. 21 (février-mars 1992), p. 18. 16 Ibid.

reconnaître les défaillances et les injustices de nature structurelle dans la société et de nature personnelle sur le plan individuel.18 La réflexion théologique est nécessairement jumelée à un effort pour mettre en pratique les convictions de chacun et chacune.

La revue Sojourners donne une voix à ce ministère et constitue un lieu de réflexion et de débat concernant les rapports à établir entre le message biblique et la culture américaine. Avec une circulation courante d'environ 30 000 copies, la publication de la revue est une des principales activités de la communauté.19 Comme nous avons déjà noté, Jim Wallis en demeure le rédacteur en chef. Parmi les collaborateurs au cours de la période couvrant notre étude figurent des théologiens influents comme Walter Brueggeman, Henri Nouwen, James Cone, Rosemary Radford Ruether et Ronald Sider. On y signale aussi la participation de Daniel Berrigan, Allan Boesak et Thomas Gumbleton. En effet, la liste reflète la synthèse de la théologie et de l'action sociale qui est au cœur de la philosophie de Sojourners. Cette synthèse représente, dans les mots de Wallis, « an explosive mix of biblical faith and radical politics. »20

La parole écrite dans la revue Sojourners et la parole annoncée dans les événements publiques organisés dans les villes à travers l‘Amérique du nord afin de proclamer le message biblique « calling people to personal transformation through Jesus Christ and to the biblical vision of justice and peace »21 sont fondamentales mais insuffisantes en elles-mêmes pour réaliser la mission de cette organisation. C‘est pourquoi l'incarnation du message dans la vie de la communauté chrétienne et dans la société est essentielle. Elle rend visibles de nouvelles possibilités pour la vie humaine.22

On voit chez Sojourners diverses actions visant à concrétiser cette conviction. Nous en mentionnons trois. Une première consiste dans la participation de la communauté à la vie

18 Jim Wallis, Soul of Politics, p. xvi.

19 A ses débuts, la revue portait le nom The Post American. Selon Cynthia Martens, Director of Marketing, en

plus de la circulation de la revue Sojourners, environ 210 000 personnes reçoivent la communication électronique Sojomail (courriel de Cynthia Martens en date du 03 octobre 2013).

20 Jim Wallis, « For Still the Vision Awaits Its Time », Sojourners (August-September 1991), p. 14.

21 Jim Wallis, « Beyond the Pages », p. 18-19 pour une presentation sommaire de l‘engagement

multidimensionnel de Sojourners en faveur d‘un renouveau spirituel, social, et politique.

d'un secteur pauvre et durement secoué par la violence, situé à proximité du Capitole.23 Une deuxième prend forme dans l'organisation, par ce ministère, de nombreuses manifestations publiques en rapport avec injustices sociales et politiques. La solidarité avec les pauvres, l'immoralité de la course aux armes nucléaires, les interventions militaires des États-Unis au Nicaragua et en Irak sont quelques-uns des thèmes que Sojourners a fait connaître sur la place publique durant la période de 1980 à 1995.24 Ces manifestations ont parfois inclus un appel à la désobéissance civile. Jim Wallis, tout comme d'autres participants, a été arrêté et mis en prison à quelques reprises lors de ces événements.25 Troisième action : la prière et un appel à la prière présenté comme un élément-clé de la réponse de la communauté chrétienne aux défis politiques et sociaux.26

Les fondements théologiques qui soutiennent et donnent une orientation au ministère

Sojourners sont explicités dans la déclaration de foi « Our Life at the Foot of the

Mountain. »27 Cette déclaration, publiée en 1991 à l'occasion du 20e anniversaire de la communauté, la situe clairement dans le courant de la foi chrétienne avec la vocation particulière d'appeler l'Église, dans ses expressions institutionnelles, à une démarche de renouveau. On y voit le caractère évangélique de Sojourners dans l'affirmation de l'autorité des Écritures pour nos vies avec un accent sur l'importance du Sermon sur la montagne qui révèle la nature du royaume de Dieu. Ce document combine une foi en Dieu, un engagement de suivre Jésus-Christ dans tous les aspects de la vie, et une mention spécifique de certains domaines de la société où la foi évangélique doit transformer la façon de penser et de vivre. À cet effet, la déclaration nomme les problèmes du racisme et du sexisme, l'économie et la solidarité avec les pauvres.28 En ce qui concerne notre étude, on y aborde aussi la question

23 Jim Wallis, « For Still the Vision », Sojourners, p. 10.

24 Jim Wallis, « Keeping Faith, Doing Justice, Building Community », Sojourners, vol. 21 (February-March

1992), p. 16.

25 Pour des appels de Wallis à la désobéissance civile, voir « Pentecost and Peacemaking in a Nuclear Age »,

Perspectives on Peacemaking, éd. John Bernbaum, Ventura, Regal, 1984, p. 113; « Refusing the Call to Arms », Sojourners, vol. 9 (March 1980), p. 3-5; et aussi Waging Peace: A Handbook for the Struggle to Abolish Nuclear Weapons, San Francisco, Harper and Row, 1982, p. 14.

26 Jim Wallis, « The Work of Prayer: The Heart of Christian Witness », Waging Peace, p. 193.

27 Jim Wallis, « Our Life at the Foot of the Mountain », Sojourners, vol. 21 (February-March 1992), p. 21-23. 28 Dans un témoignage plus récent, Sojourners ajoute à cette liste de problèmes la question de la gestion de

de la violence et de la guerre où l‘engagement de la communauté à la non-violence évangélique s‘y trouve exprimé sans ambiguïté.

Ce constat au sujet de la place que tient le pacifisme chrétien au sein des principes directeurs de Sojourners nous conduit à la présentation du portrait du pacifisme chrétien que nous trouvons dans les écrits de Wallis et dans l‘engagement de Sojourners durant la période de 1980 à 1995. Le pacifisme chrétien tel que conçu et mis en pratique au sein de la communauté Sojourners accorde une grande importance à l'engagement social et politique. Plus de quarante ans de cheminement et de réflexion concernant un pacifisme fondé sur le message biblique et concernant son application dans la société confèrent une grande crédibilité à leur démarche.

Une position normative

Voici la déclaration sur la non-violence29 que l'on trouve dans le document Our Life at the

Foot of the Mountain : « We believe that Jesus' way of nonviolent transformation and

peacemaking is not a utopian dream but a necessary path. Violence and war will not resolve the inevitable conflicts between people and nations. We believe that peace must begin with our own lives and our willingness to make sacrifices - and even suffer - for justice. »30 Nous développerons ensuite deux aspects de cette déclaration: le caractère normatif du pacifisme chrétien et le caractère exigeant de son application dans l'Église et dans la société.

La non-violence de la communauté Sojourners fait partie intégrale de ses normes éthiques. Cette orientation se fonde sur principe de la primauté du message biblique en éthique et, plus précisément, sur la place prédominante qu'elle accorde au Sermon sur la Montagne pour comprendre la nature de la vie dans le Royaume de Dieu.31 Dans ses écrits, Jim Wallis revient souvent sur l'appel de Jésus d'aimer ses ennemis.32 Il y voit une parole qui ne permet pas au croyant de participer à la guerre. Wallis souligne qu'une des marques des enfants de

29 Nous considérons que le terme « non-violence » tel qu‘employé par Jim Wallis et dans les documents de la

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