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PREMIÈRE PARTIE : CONSTITUTION DE L’OBJET DE RECHERCHE

2. Sur les rapports entre nomination et catégorisation

2.1. Pôle 1 : catégorisation et ontologie

Comme nous l’avons rappelé plus haut, la sémantique lexicale, à la suite des travaux de Rosch (1973, 1976, 1978), fait de la catégorisation un problème de lexique, et plus précisément de dénomination (Kleiber 1990, 2001). Dans cette perspective, dénomination et catégorisation sont conçues comme indissolublement liées : la classification des éléments de l’expérience est portée

105 C’est justement à ce type de construction référentielle que nous serons attentive dans notre étude des formes de nomination dans le récit de voyage (notamment dans la typologie que nous présentons aux chapitres 4 et 5).

106 Voir le chapitre 8 sur la distinction de deux types de catégorisation.

107 À l’issue de ce chapitre, nous tenterons également de clarifier ce que nous entendons nous-même quand nous recourons à ces notions de catégorie et de catégorisation pour rendre compte du corpus, et de les articuler à la nomination.

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par les dénominations. Comme nous l’avons vu au début de ce chapitre, une dénomination possède un sens codé ; ce sens codé renvoie à un concept général : la dénomination librairie renvoie au concept magasin où l’on vend des livres. Or, la notion de concept et celle de catégorie sont ici assimilées ; la catégorie est donc présentée, dans cette conception, comme étant de l’ordre de la représentation mentale. C’est l’existence de ce sens codé lié à une dénomination qui permet la catégorisation, celle-ci étant effectuée sur la base de la congruence avec le concept : pour catégoriser quelque chose comme librairie (et donc, pour employer la dénomination librairie pour désigner ce particulier), il faut que ce quelque chose possède les propriétés enregistrées dans le concept de librairie (dans l’analyse classique, en termes de conditions nécessaires et suffisantes), ou qu’il présente une ressemblance avec le prototype de la catégorie (dans l’analyse en termes de prototype108).

On note en outre un glissement dans l’usage du terme catégorie : de fait, lorsque l’on parle de la catégorie oiseau (exemple privilégié de ce type d’études), on parle non plus seulement de la représentation mentale, mais également de la représentation mentale en tant qu’elle est portée par un terme lexical. Dans ce contexte, catégorie devient également un équivalent de mot, de dénomination.

Une catégorie, ce serait donc un concept porté par une dénomination. Ce sens est notamment convoqué quand les auteurs se situant dans cette perspective parlent de catégorie lexicale ; il ne semble pas qu’il y ait de différence entre la catégorie lexicale oiseau et la dénomination oiseau. Nous verrons pour notre part qu’il convient de séparer les deux objets, qui ne se recoupent pas systématiquement. En effet, de même que certains concepts pertinents dans une société peuvent ne pas être lexicalisés dans la langue correspondante109, il peut exister des catégories sans

108 Notre objet n’est pas de réévaluer le bien fondé des approches de la catégorisation en termes de conditions nécessaires et suffisantes ou en termes de prototype, ce qui a été fait par Kleiber (1990), et à sa suite Nyckees (1998, qui montre en particulier qu’il est justifié d’en revenir à un modèle proche de celui des conditions nécessaires et suffisantes, à condition de réintégrer l’intervention de la culture et de l’histoire dans la constitution des catégories). Il s’agit davantage pour nous de préciser la nature plus générale des processus de catégorisation sous-jacents aux différentes approches que nous évoquons.

109 Voir par exemple Mounin (1972), qui emprunte à Allard et al. (1963) l’exemple du concept correspondant à ce qu’en français on appelle loi du Talion, qui semble bien constituer un concept fondamental du Coran, mais n’est pas sémiotisé par une dénomination spécifique. Pour une illustration plus récente, voir Cazal (2009), qui montre que les langues romanes actuelles ne présentent pas de dénomination spécifique pour désigner une personne qui a perdu son enfant, alors même que ces langues possèdent les dénominations parallèles d’orphelin et de veuf, et que de

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que celles-ci soient forcément stabilisées dans des dénominations lexicales. Elles peuvent être exprimées par des séquences d’items lexicaux. Dans le corpus d’étude, nous verrons que les énonciateurs-voyageurs recourent largement à des séquences non codées pour regrouper des référents en catégories sur la base d’attributs critériaux partagés. Une des caractéristiques de la référence dans le discours des voyageurs consiste précisément à instituer des catégories pour rendre compte de la spécificité des référents observés en terre étrangère, en l’absence d’enregistrement de ces catégories dans le lexique. Contrairement à la sémantique lexicale, pour qui la catégorie est consubstantiellement liée à la dénomination, nous décrocherons partiellement catégorie et dénomination. Ainsi, pour nous la catégorisation n’est pas une simple affaire de lexique, mais peut aussi être construite par la syntaxe110.

Dans la perspective de la sémantique lexicale, quand on analyse la structuration de la catégorie oiseau, on s’interroge sur les traits définitoires du mot, sur son sens lexical, c’est-à-dire en fait sur les conditions d’utilisation de la dénomination. On travaille sur les catégories telles qu’elles sont structurées en langue, dans le lexique, le lexique lui-même étant conçu comme stabilisant les connaissances sur le monde.

Cependant, à certains moments, il semble aussi que l’on parle, avec le terme de catégorie, d’un regroupement de nature extralinguistique ; parfois, on définit la catégorie comme une classe d’objets désignés par un nom ; c’est le cas notamment chez Rosch (1973, 1976, 1978). Ainsi, les définitions mêmes de la catégorie sont fluctuantes d’une étude à l’autre, ou au cours d’une même étude. Il nous semble que ces fluctuations s’expliquent par le fait que le terme de catégorie est justement un mixte de conceptuel, de référentiel et de lexical : il synthétise les notions de concept, de dénomination et de classe référentielle.

plus ce concept semble bien stabilisé (il donne notamment lieu à de nombreux discours ou des représentations picturales). L’absence de lexicalisation d’un concept ou d’une notion peut également tenir au décalage diachronique entre leur émergence et leur fixation dans une dénomination lexicale (Tamba 2002 note par exemple la lexicalisation tardive de la notion de population).

110 Voir en particulier l’analyse des structures N + expansions dans le chapitre 5 (section 1).

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Il importe également de préciser ce que ces approches entendent par catégorisation. Comme tous les termes en –ation111, ce terme est susceptible de désigner tant un processus qu’un résultat. Dans cette première optique, il ne désigne pas un processus en situation112, mais le résultat enregistré en langue de l’organisation de l’expérience en catégories. Les auteurs se situant dans cette perspective s’intéressent au lexique et à la manière dont il structure la réalité.

Ainsi, la perspective consiste principalement à travailler sur la structuration interne et externe des catégories, et non sur la manière dont un locuteur catégorise un objet singulier dans une situation de discours particulière. Certes, quelques remarques de Rosch tendent à montrer que pour un objet particulier, le niveau de catégorisation le plus « efficace » est le niveau de base de la hiérarchie lexicale concernée (on choisira de préférence chien, plutôt que la dénomination super ordonnée mammifère ou la dénomination subordonnée teckel, selon un principe d’économie cognitive), mais on note qu’il ne s’agit pas de son objet de recherche essentiel, et que ce n’est pas l’objet de la sémantique lexicale que de travailler dans cette perspective113. La question posée n’est pas : dans quelle catégorie ce locuteur va classer telle chose singulière qu’il observe dans une situation particulière ?, mais plutôt : comment est structurée la catégorie oiseau ? Est-ce que, parmi les types d’oiseaux, il en existe de plus caractéristiques que les autres ? Est-ce que les autruches, qui ne sont pas des oiseaux prototypiques, peuvent bien être classées parmi les oiseaux ? Il s’agit de s’interroger sur la délimitation de la catégorie oiseau par rapport aux autres catégories de même niveau (par exemple oiseau vs mammifère), ainsi que sur l’organisation des taxinomies (la catégorie des autruches constitue-t-elle une sous-catégorie de la catégorie oiseau ?) ; on travaille en particulier sur les phénomènes d’emboîtement de catégories, au sein de taxinomies comportant plusieurs niveaux hiérarchiques.

Or, la catégorisation peut concerner un autre type de processus, en situation cette fois ; on peut par exemple se poser la question suivante : face à un drôle de bipède à plumes, le locuteur emploiera-t-il la dénomination oiseau,

111 Comme c’est le cas également pour dénomination, susceptible de désigner le processus d’attribution d’un nom ou son résultat, la forme issue de ce processus.

112 Ce dont parlent au contraire les approches qui se situent vers le pôle 2, ce qui indique d’emblée que les deux grands types de conceptions ne traitent pas tout à fait des mêmes objets.

113 Hormis Theissen (1997). Cf. section 3.4.4. de ce chapitre.

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autruche, ou encore sorte d’oiseau ? De fait, c’est plutôt ce type de problèmes de catégorisation que nous rencontrons dans notre corpus, plutôt que des problèmes de structuration en soi des catégories et des taxinomies de catégories naturelles, telles qu’elles sont organisées dans la cognition et dans le lexique. Le problème qui nous intéresse est assez différent : le corpus pose des problèmes de catégorisation en situation, dans des discours particuliers, où les catégories sont souvent retravaillées dans le fil du discours.

Du point de vue du type de référence sur lequel travaille la sémantique lexicale, elle s’intéresse principalement aux catégories naturelles (les exemples privilégiés dans ce type d’approches sont des catégories comme oiseau, chien, etc.), ou aux catégories d’objets concrets (chaise, librairie…)114. Dans ces cas-là, la catégorisation se fonde largement et prioritairement sur les savoirs partagés que les êtres humains ont sur le monde, bien davantage qu’avec les entités abstraites, les objets sociaux ou les personnes. L’identification des objets concrets n’est généralement pas fortement soumise à variation au sein d’une communauté donnée. Elle est globalement intersubjectivement stable (Kleiber 1997), à défaut de pouvoir être totalement objective.

Le fait que l’on s’intéresse, dans la perspective de la sémantique lexicale, à la structuration des catégories et au sens des dénominations lexicales qui les indexent, permet de conclure que la question de la catégorisation est ici reliée à celle des ontologies. Les catégorisations considérées se fondent sur l’identité des référents. Savoir si un moineau est un oiseau relève de nos savoirs sur le monde, et n’est pas vraiment soumis à la variation individuelle. Globalement, tous les locuteurs seront d’accord pour noter un tel emboîtement de catégories. De même, concernant la catégorisation d’un exemplaire particulier, si l’on peut catégoriser tel animal comme chien, c’est parce qu’il possède les propriétés définitoires de la catégorie des chiens.

La catégorisation se fonde ici sur des traits intersubjectivement stables.

Les catégories concernées dans cette approche sont ce que Petit (2009) appelle des catégories de re : le principe de classement au sein de telles catégories est la

114 On note des tentatives d’appliquer la sémantique du prototype à des abstraits, tels que jeu ; mais ce type de référents n’est que marginalement traité, et est pris en charge surtout par la deuxième version du modèle prototypique (Kleiber 1990).

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description ontologique du référent, sur la base d’attributs critériaux, en dehors d’un acte d’énonciation particulier115.

Certes, des cas marginaux existent, pour lesquels la catégorisation peut être problématique ou partiellement soumise à variation. Peut-on par exemple catégoriser comme chaise un siège avec dossier et sans accoudoir, mais qui n’a qu’un pied, ou comme tabouret un siège haut mais qui possède un dossier116 ? Faut-il considérer les catégories autruche ou poussin comme des catégories subordonnées de la catégorie oiseau, alors même qu’elles ne semblent pas valider tous les traits définitoires du concept correspondant ? C’est tout l’intérêt de la sémantique du prototype d’avoir montré que l’appartenance à une catégorie est une propriété graduée, et non monolithique comme le laisse croire l’analyse de la catégorisation en termes de conditions nécessaires et suffisantes (Kleiber 1990).

Une catégorie sera considérée comme une catégorie subordonnée à une autre si elle présente suffisamment de ressemblances avec le prototype de la catégorie de niveau hiérarchique supérieur et suffisamment peu de dissemblances avec les catégories qui lui sont connexes. Mais même avec ce modèle qui se veut alternatif, la question est toujours orientée vers l’ontologie de l’espèce ou du type d’objets visé. La catégorisation s’opère toujours sur une base des propriétés intersubjectivement reconnues comme partagée par l’espèce concernée, indépendamment d’une évaluation individuelle.

Savoir si une baleine est un poisson ou un mammifère peut sembler a priori un peu plus complexe, et davantage soumis à variation ; cependant, s’il y a variation dans la catégorisation, cela tient bien davantage à l’état des connaissances dans lesquelles on s’inscrit (un locuteur du Moyen Âge la catégorisera probablement comme poisson, un locuteur d’aujourd’hui plus probablement comme mammifère marin117), donc à des données « objectives »118,

115 Qu’il oppose aux catégories de dicto, constituées dans un univers de croyance particulier et dépendantes de l’évaluation des locuteurs. Petit montre que la conception de la dénomination développée dans le cadre de la sémantique référentielle et lexicale est restrictive dans la mesure où elle s’appuie exclusivement sur le premier type de catégories, alors qu’il faudrait prendre aussi en compte les formes lexicales indexant le second type de catégories.

116 Exemples rappelés dans Nyckees (1998).

117 Nyckees (1998) montre dans cette perspective que les catégories inscrites dans le lexique sont héritées de l’histoire, et que leur délimitation varie en fonction des époques et des pratiques. Ainsi, le modèle qui rend compte de la catégorisation en termes de conditions nécessaires et suffisantes lui semble demeurer valide, à condition d’intégrer la dimension expérientielle et historique des catégories.

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qu’à un point de vue purement subjectif. Pour les catégories naturelles, la catégorisation n’est pas soumise à une forte variation interindividuelle.

Les exemples qui viennent d’être mentionnés concernent principalement la structuration des catégories dans la cognition et le lexique, c’est-à-dire en fait l’organisation des taxinomies d’espèces. Or, quand on s’intéresse à la catégorisation d’un exemplaire unique, c’est toujours l’ontologie qui est à la source du type de catégorisation étudiée. Par exemple, lorsque l’on se demande à quel niveau d’une hiérarchie lexicale on catégorise de manière privilégiée un référent spécifique (niveau subordonné / de base / superordonné)119, on travaille au sein de taxinomies dont les niveaux se fondent sur une identité commune.

Entre teckel, chien et mammifère, il existe un socle commun de propriétés définissant l’appartenance de l’entité à cette hiérarchie ; le spécimen susceptible d’être catégorisé ainsi est bien à la fois teckel, chien et mammifère, la différence entre ces niveaux étant une simple différence de généricité.

Ainsi, dans la perspective de la sémantique référentielle, lexicale et cognitive120, la catégorisation est conçue comme foncièrement liée à l’ontologie des référents. Catégoriser, c’est, dans cette conception, dire ce qu’est la chose, quelle est son identité, à quelle espèce ou type de choses elle appartient.

Encore faut-il préciser de quel type d’identité il est ici question – d’autant que cette notion d’identité est également convoquée dans des modèles opposés de la catégorisation121. On peut relier cette conception à la notion d’identité sortale qu’Achard-Bayle (2001) exploite pour rendre compte des phénomènes de référence évolutive : l’identité sortale d’un être vivant ou d’un objet concret, c’est son appartenance à telle espèce ou à tel type d’objets122. Pour l’auteur, cette

118 On verra plus loin que ce modèle a été critiqué pour son objectivisme.

119 Par exemple, dans les remarques de Rosch sur le niveau de catégorisation privilégié, ou dans l’application qu’en fait Theissen (1997) à l’analyse de séquences textuelles.

120 Pour la sémantique cognitive, nous renvoyons à la lignée issue des travaux de Rosch (1973, 1976, 1978). D’autres approches cognitives, comme celle de Dubois (notamment éd. 1997, 2000, Dubois & Mondada 1995, Dubois & Grinevald 1999, 2003), intègrent également la composante sociale et interactionnelle de la catégorisation. Voir notamment la critique de l’étude des termes de couleur par Berlin & Kay (1969), qui incite aussi sur la dimension située des enquêtes et des évolutifs, on considère qu’une entité est toujours la même tant qu’elle reste de la même espèce ;

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identité sortale est une propriété inaliénable du référent ; nous ajouterons qu’elle ne dépend pas d’un point de vue particulier sur l’objet. Catégoriser un objet revient ici à définir son identité sortale.

De nombreuses critiques ont été formulées vis-à-vis de l’approche de la catégorisation en sémantique lexicale, et tout particulièrement de l’approche issue des travaux de Rosch. C’est tout d’abord la dimension supposée universelle des catégories qui a été mise en cause. En effet, en se fondant sur les catégories

« naturelles », on s’empêche de voir que ces catégories sont structurées par les langues, comme l’ont bien montré les tenants de l’hypothèse Sapir-Whorf123. Les catégories résultent de fait d’une interaction entre le monde, le système cognitif de l’homme, les langues et la culture. Certaines études tentent de réintroduire la prise en compte des pratiques sociales (Dubois & Grinevald 1999, 2003), de la culture et de l’histoire (Nyckees 1998, 2001) dans l’étude de la catégorisation lexicale.

Concevoir des catégories en soi revient à considérer que les langues sont un décalque de la réalité, qu’elles constituent des nomenclatures (Dubois & Mondada 1995).

D’autres critiques mettent l’accent sur l’objectivisme dont on peut taxer ces approches, qui reviennent à considérer que les référents existent en soi, et que les catégories sont données a priori, en dehors de toute interaction avec l’homme (Apothéloz & Reichler-Béguelin 1995, Dubois & Mondada 1995, Berthoud 1999, Constantin de Chanay 2001). Les optiques qui émettent ce type de critiques substituent à cette approche de la catégorisation une conception dans laquelle les catégories sont systématiquement construites, notamment par les activités discursives. Elles rejettent même l’idée qu’il existe des référents en soi ; dans cette perspective, la réalité serait construite par le discours, au moyen de la catégorisation. Or, cette position est extrême, et il n’est pas contre-intuitif de penser que les référents ont une existence reconnue comme partagée par les sujets percevants. Ceux-ci s’accordent pour reconnaître des catégories globalement partagées. L’approche développée en sémantique lexicale s’intéresse à la catégorisation en tant qu’elle est partagée par les sujets, et enregistrée dans des

au-delà il y a métamorphose (Achard-Bayle 2001a). Ce sont ces cas de modification ontologique dont rend compte cette approche. Cf. également chapitre 7, section 2.3.

123 Cf. chapitre 1, section 1.1.

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dénominations lexicales – ce qui n’est pas tout à fait l’objet du second type d’approches, comme nous le verrons ci-dessous. Cette approche conserve à nos yeux de la pertinence même lorsque l’on travaille sur la catégorisation en discours : celle-ci s’appuie en effet largement, selon nous, sur le stock des représentations partagées fixées en langue.