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CHAPITRE 3 LES ÉTUDIANTS EN EMPLOI : ACTIVITÉS TRADITIONNELLES OU

IV. N OUVEAUX MÉTIERS DES LSHS

c’est que la part d’ “emplois jeunes” est la même pour tous les niveaux de sorties de l’enseignement supérieur : près d’un tiers des emplois pour les non-diplômés et les diplômés de niveau I, II et III.

Ces quelques caractéristiques structurelles soulignent la spécificité des métiers que nous avons définis comme “nouveaux” : il s’agit d’emplois peu stables (surtout les “emplois jeunes”), occupés plutôt par des “non-diplômés”, qui sont issus, moins de Sciences Humaines ou de Langues vivantes que de Psychologie.

Structure comparée des “nouveaux métiers” et des derniers emplois des LSHS

Nouveaux Métiers Ensemble dernier emploi

Niveau de sortie Niveau de sortie

Statut de l’emploi

IV+ I, II et III

Total

NM IV+ I, II et III

Total dernier emploi Emploi précaire, aidé,

apprentissage 5,0% 4,7% 4,8% 8,1% 5,8% 6,7%

Emploi Jeune 31,3% 30,4% 30,8% 10,8% 9,0% 9,7%

CDD 45,7% 40,9% 43,1% 52,2% 46,5% 48,7%

Fonctionnaire 1,5% 3,9% 2,8% 1,9% 8,1% 5,7%

CDI 16,5% 20,1% 18,5% 27,1% 30,6% 29,2%

Total 5 366

100%

6 440 100%

11 806 100%

28 104 100%

26 500 100%

54 604 100%

Répartition par niveau de sortie 45,5% 54,5% 100,0 51,5% 48,5% 100%

Source : Génération 98

Dernier emploi : les “nouveaux métiers” par spécialité de formation, comparaison avec l’ensemble des LSHS

Spécialités de formation Total

Nouveaux métiers de…

Sciences Humaines Géographie Aménagement Psychologie Spécialités Littéraires Histoire Spécialités artistiques Langues vivantes Communication Effectif Répartition par catégorie de nouveaux métiers %

…l’aide aux personnes 496 26,6% 69

3,7% 671

36,0% 201

10,9% 159 8,5% 61

3,3% 156 8,4% 49

2,6% 1 862

15,8%

…l’animation / prévention 505

19,4% 283

10,9% 233

9,0% 529

20,3% 399

15,4% 275

10,6% 116

4,5% 258

9,9% 2 598

22%

…l’éducation / formation 1487 23,8% 381

6,1% 1192

19,1% 1356 21,6% 605

9,7% 484

7,7% 555

8,9% 195

3,1% 6 255

53%

…des NTIC 179

16,4% 77

7,1% 47

4,3% 51

4,7% 106

9,7% 329 30,1% 73

6,7% 229

21,0% 1 091

9,2%

Total des nouveaux métiers LSHS 22,6% 6,9% 18,2% 18,1% 10,7% 9,7% 7,6% 6,2% 11 806 100%

Emplois “traditionnels” 27,6% 7,2% 10,5% 16,9% 9% 8,4% 15,7% 4,7% 100%

Total des emplois des sortants de

LSHS 26,7% 7,2% 11,8% 17,1% 9,3% 8,7% 14,2% 5% 100%

Part des nouveaux emplois par

spécialité 15% 16,9% 27,0% 18,7% 20,4% 19,9% 9,5% 22,1% 17,7%

Part des femmes dans les NM 68% 50% 91% 80% 66% 61% 78% 58% 73%

Part des femmes dans les autres

emplois 66% 55% 85% 74% 52% 50% 81% 68% 69%

Source : Génération 98

B. Champs d’activité de ces “nouveaux métiers”

Après avoir recensé les métiers que nous avons qualifiés de nouveaux dans la liste des intitulés en clair des derniers emplois de notre population de Génération 98, nous les avons classés en quatre grands groupes de champs d’activité : emplois de “l’Aide aux personnes”, métiers de “l’Animation et Médiation”, métiers de “l’Éducation / formation” et enfin les métiers “liés aux NTIC” (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication).

Rappelons que le terme “nouveaux” renvoie à une réalité assez disparate dont la variété s’organise au moins autour de trois axes :

• Des métiers plus ou moins nouveaux dans l’absolu ;

• Des métiers plus ou moins originaux par rapport aux débouchés habituels des LSHS ;

• Des métiers représentant, ou non, de véritables gisements d’emploi pour l’avenir (nouveaux besoins du marché du travail, avec ou sans nouveauté du métier lui-même).

1.

“Éducation et Formation”

La famille la plus importante, couvrant à elle seule 53 % des “nouveaux métiers”, est celle des emplois proches de l’éducation et de la formation.

Dans cette famille, nous retrouvons la vocation à l’enseignement des populations formées en LSHS, mais sous une forme différente des emplois d’enseignants de l’éducation nationale. Ces nouveaux emplois sont “périphériques” et “auxiliaires” à l’enseignement et à la formation. Très souvent les recrutés ne bénéficient pas de description claire de leur activité au moment de l’embauche. Si le champ d’intervention de ce type d’emploi est délimité, la ou les fonctions ne sont pas clairement définies et demandent même à être construites en situation.

La part des non-diplômés est la plus importante dans cette famille puisqu’elle s’élève à 51,5 % des emplois alors qu’elle ne représente que 45,5 % dans l’ensemble des NM. Tous ces “formateurs” sont issus pour une part importante (plus de 10 et 8 points au-dessus de la moyenne), des Spécialités littéraires et des Langues vivantes, dont la vocation essentielle semble bien être l’enseignement et, d’autre part, de spécialités telles la Psychologie, les Sciences humaines et les Spécialités artistiques.

C’est en raison de cette catégorie d’individus qu’il nous a semblé justifié de retenir les emplois de la formation dans les nouveaux métiers : en effet, ils s’engagent dans la voie de la transmission de leurs connaissances plutôt que dans l’exercice de leurs capacités et compétences et mettent ainsi en œuvre des compétences pédagogiques non acquises directement lors de leur formation.

Plus de 8 sur 10 de ces emplois sont des emplois d’aide éducateurs, en milieu scolaire. Contrairement à ce qu’on pourrait attendre, il ne s’agit pas seulement “d’emplois jeunes”. Ces derniers ne représentent en réalité que 43 % des emplois d’aide éducateurs. Néanmoins, 11,5 % seulement des emplois de cette catégorie sont des emplois stables, sous contrat à durée indéterminée ou de fonctionnaire. Le taux de féminisation de ces emplois est important, puisque 80 % sont occupés par des femmes.

Dans ces emplois d’aide éducateurs en milieu scolaire, deux spécialités de formation sont particulièrement présentes (un emploi sur trois de cette catégorie) : les Sciences humaines et sociales et les Spécialités littéraires. Pour cette dernière spécialité, il semblerait que ces types d’emplois ne sont qu’un pis aller pour des personnes dont le but est bien d’intégrer les métiers de l’enseignement de l’Éducation Nationale, mais qui sont dans ces emplois d’attente en espérant réussir les concours de l’enseignement. On peut éventuellement parler ici de “nouveaux emplois” mais pas de “nouveaux métiers”.

Les autres emplois (2 sur 10) sont des emplois de “formateurs” au sens large, sans aucune précision, ou de formateurs d’adultes, ou encore des musiciens ou plasticiens…, qui enseignent leur art, en-dehors des structures scolaires proprement dites (associations, écoles de musique, etc.). La part des femmes n’est plus que de 68 % dans cette catégorie d’emplois.

Cette deuxième catégorie d’emplois correspond à des situations plus stables que la précédente : 36 % des emplois sont des emplois sous CDI ou des emplois de fonctionnaires. Il est plus justifié de parler ici de “nouveaux métiers”. (Cf. Annexes 12 et 13)

2.

“Animation et Médiation”

La deuxième famille des “nouveaux métiers” par l’importance de son effectif (22 % des NM) est celle des métiers de “l’animation et de la médiation”.

Les champs d’activité de ces métiers sont la prévention, l’intervention sociale et l’environnement en milieu urbain et rural. Un peu moins des deux-tiers des emplois sont occupés par des femmes. On peut distinguer :

• Les “agents de développement urbain”, “médiateurs socioculturel” ou “agents de médiation”, qui sont les plus nombreux ;

• Les autres ont des missions plus ciblées (du moins dans l’intitulé de leur emploi), liées à l’environnement, au patrimoine, au monde rural…

Les trois quarts de ces emplois sont sous statut précaire, en emploi jeune ou aidé (33 %) ou en CDD (42 %) et la part des “non-diplômés” dans cette famille de NM est un peu inférieure à la moyenne : 43 % contre 45,5 %.

Les spécialités de formation les plus représentées sont les Spécialités littéraires et les Sciences Humaines (environ 40 % des NM dans cette activité). Relativement à la répartition d’ensemble des NM selon les spécialités de formation, les filières de formation Géographie / aménagement, Histoire ainsi que Communication se situent un peu au-dessus de la moyenne (entre 4 et 5 points) et un tiers de leurs effectifs se retrouvent dans cette famille de métiers. En revanche, les jeunes salariés issus des formations en Psychologie sont, en proportion, moins présents (un sur 10 seulement). (Cf.

Annexes 14 et 15)

3.

“Aide aux personnes”

Il s’agit de métiers quasi exclusivement féminins, exception faite de ceux de l’aide à l’insertion. Ces

“nouveaux métiers”, s’apparentent ici à des “gisements d’emplois”, à des métiers qui sont appelés à se développer dans une société où le vieillissement de la population et l’activité des femmes suscitent un accroissement des besoins en matière de services et d’aide aux personnes de tous âges. Cette aide aux personnes concerne plus souvent une population jeune qu’âgée : 30 % des emplois concernent la petite enfance et 15 % les jeunes. L’aide aux personnes âgées ne représente encore que 11 % de ces activités.

Près de 9 emplois sur 10 sont sous statut précaire, entre des Emplois aidés (5 %), des Emplois jeunes (31 %) ou des Contrats à durée déterminée (51 %). En revanche, les non-diplômés sont une fois et demi plus nombreux à occuper des Emplois à durée indéterminée. Les nouveaux métiers d’Aide aux personnes semblent attirer essentiellement des jeunes qui ont suivi des formations en Sciences humaines ou en Psychologie, deux disciplines qui ont, à elles seules, fourni près des deux tiers des jeunes salariés dans ce domaine d’activité. Les sortants des filières Artistiques ont tous, ou presque, été diplômés avant d’exercer les métiers d’Aide aux personnes. (Cf. Annexes 16 et 17)

4.

Les métiers des “Nouvelles Technologies de l’Informationet de la Communication” (NTIC)

Ce sont les moins nombreux dans notre population des “nouveaux métiers” (9,2 % des NM). Ces métiers ne sont plus vraiment tout à fait nouveaux dans l’absolu, mais ils recrutent plus souvent des scientifiques et informaticiens que d’anciens étudiants en LSHS, on peut les qualifier de “nouveaux” 30 quand le cas se présente. Ils présentent un certain nombre de caractéristiques particulières qui les distinguent des précédentes familles de NM :

• Tout d’abord, ils sont occupés par des diplômés (de niveau III, II et I) à 87 % ; pour les autres familles de NM, ce pourcentage de diplômés varie entre 49 et 57 %. Ceci montre le haut niveau de formation exigé par les métiers des NTIC.

• On y trouve proportionnellement beaucoup moins de femmes : 36 %, contre 73 % dans l’ensemble des nouveaux métiers. Pour les “Webmestres” et les “concepteurs multimédia”, la part des femmes dans ces emplois n’atteint que 20 %, mais elle dépasse les 50 % pour les “infographistes”.

• Les emplois jeunes et emplois aidés y sont moins nombreux que dans les autres familles (27 %) et la précarité moins importante puisque la part des emplois stables atteint 41 %. Cette relative meilleure qualité d’insertion comparativement aux autres familles de “nouveaux métiers” s’explique certainement par la présence d’un plus grand nombre de diplômés.

Deux spécialités de formation sont particulièrement représentées dans ces métiers : la communication d’une part et les spécialités artistiques d’autre part. Environ 30 % des individus issus de ces deux formations travaillent dans les NTIC. Cependant, ces métiers des NTIC couvrent rarement les spécialités les plus techniques des NTIC comme “informaticien” ou “technicien” (17 %). Hormis les infographistes, essentiellement issus des formations artistiques, les autres types d’emplois font appel à des compétences de conception comme “agent de développement” (29 %) ou encore “concepteur”

et “consultant” (14 %), fonctions qui mobilisent les capacités de synthèse, de communication et de créativité acquises durant les études en LSHS. (Cf. Annexes 18 et 19)

C. Satisfaction vis-à-vis des nouveaux métiers

Sur les 11 806 individus sortant de formation en LSHS et ayant exercé un des “nouveaux métiers”

retenus dans notre analyse, 9 144 occupent toujours cet emploi au moment de l’enquête. Ils ont ainsi pu émettre une opinion sur leur situation professionnelle. Ce jugement porte sur leur satisfaction dans l’emploi, leur désir de mobilité et sur leur estimation du niveau de compétences exigé en emploi.

Beaucoup moins satisfaits de leur emploi (20 points de moins) et malgré tout plus résignés que les autres jeunes salariés issus de LSHS, ces salariés s’inscrivent dans des parcours et situations professionnelles atypiques pour des jeunes formés dans ces disciplines et vivent une situation professionnelle précaire et qu’ils estiment peu gratifiante. (Cf. Annexe 22)

• Ils ne sont que 56 % à être satisfaits de leur situation, alors que pour les LSHS dans les autres emplois, la proportion de satisfaits est de 78 %. Cette différence de plus de 20 points laisse à penser qu’on occupe ces nouveaux métiers faute de trouver mieux.

• En même temps, 20 % sont “résignés” : bien que dans une situation professionnelle qui ne leur convient pas, ils ne cherchent pas à changer d’emploi. (Cette part de résignés n’est que de 10 % pour les LSHS dans les autres emplois).

30. Nous n’avons pas inclus dans ces nouveaux métiers ceux de la relation clientèle à distance (téléprospecteurs, télévendeurs), estimant que ces derniers relevaient plutôt de la vente et de la distribution que des métiers des NTIC proprement dits.

• Un sur quatre est à la fois mécontent de son emploi et à la recherche d’une autre situation (contre 13 % dans la population des LSHS dans les autres emplois).

• Un jeune ayant entrepris des études en LSHS et en emploi trois ans après avoir quitté le système éducatif a 2 fois plus de chances d’être satisfait de son insertion professionnelle et 2,6 fois plus de chances de déclarer que sa situation actuelle lui convient, s’il occupe un emploi “traditionnel” plutôt qu’un des “nouveaux métiers” tels qu’ils ont été définis dans cette partie. À l’inverse, un jeune exerçant l’un des “nouveaux métiers” a 2,3 fois plus de chances de se résigner dans une situation qui ne lui convient pas, qu’un jeune dans un emploi traditionnel.

Pour tenter de comprendre ces indicateurs révélateurs d’une réelle insatisfaction quant à la qualité des emplois, nous avons différencié les individus selon leur niveau de formation, en distinguant parmi les jeunes salariés issus des formations LSHS, les non-diplômés (niveau Bac) des diplômés.

La comparaison entre les opinions des non-diplômés et des diplômés sur la qualité de leur dernier emploi fait apparaître peu de contraste. En effet, les jeunes salariés non-diplômés sont à peine plus satisfaits de leur situation professionnelle que les diplômés (58 et 54 %) et, de ce fait, sont à peine moins souvent à la recherche d’un autre emploi. En revanche, ils sont plus souvent “résignés” que les diplômés (51 % contre 39 %) dans un emploi qui ne les satisfait pas.

Parmi les insatisfaits, ils sont 2 sur 5 à s’estimer déqualifiés, c’est-à-dire employés à un niveau inférieur à leur niveau de compétence, et ceci qu’ils soient ou non-diplômés. Cette proportion passe à plus de 50 % pour les individus qui, au contraire, ne se plaisent pas dans leur emploi. Là encore, il n’existe pas de grande différence entre les diplômés et les “Bac+”.

De même, les “rapports de chances” ne traduisent pas de réelle différence entre les diplômés et les non-diplômés dans ces nouveaux métiers : parmi les satisfaits, les non-diplômés ont 1,1 fois plus de chances de s’estimer surqualifiés par rapport à leur emploi que les diplômés ; et parmi les insatisfaits, ce sont les diplômés qui ont 1,2 fois plus de chances de s’estimer déclassés.

En revanche, ces chances relatives sont loin d’être identiques avec celles des autres salariés issus de LSHS occupant des emplois plus traditionnels. Parmi les satisfaits de leur situation professionnelle, les individus en emploi dans les métiers traditionnels ont 2 fois plus de chances d’être employés à leur niveau de compétence ou au-dessus, que dans les nouveaux métiers. En d’autres termes, les salariés des métiers nouveaux s’estiment beaucoup moins souvent employés à leur niveau d compétences que les autres. Et pourtant, lorsqu’ils ne sont pas satisfaits de leur emploi, ce n’est pas la sous-qualification qui est mise en avant, mais plutôt le statut et la précarité de l’emploi.

Jugement sur le niveau de compétences en emploi (diplômés et non-diplômés)

Satisfaits de leur situation prof. Insatisfaits de leur situation prof.

≥ au niveau de

compétences acquis < au niveau de

compétences acquis ≥ au niveau de

compétences acquis < au niveau de compétences acquis

Niveau I, II et III (NM) 60,7% 39,3% 45,5% 54,5%

Non-diplômés en NM 57,8% 42,2% 49,8% 50,2%

3 013 59,3%

2 065 40,7%

1 893 47,4%

2 101 52,6%

Total dans les nouveaux métiers

5 078 56%

3 994 44%

Ensemble diplômés en emploi 73,0% 27,0% 18,2% 81,8%

Source : Génération 98

Les faibles différences d’appréciation entre les diplômés et non-diplômés employés dans nos familles de

“nouveaux métiers” s’expliquent aisément par les statuts souvent précaires des emplois mais aussi par un sentiment assez diffus de ne pouvoir prétendre à une meilleure insertion en tant qu’anciens étudiants de Lettres et sciences humaines et sociales. Ou bien, plus positivement, on peut imaginer que l’attrait pour ces

“nouveaux métiers”, où ils peuvent exercer leurs capacités de création pour en explorer et définir le contenu, est suffisamment fort et motivant pour qu’ils y trouvent un intérêt et acceptent une certaine précarité ! Mais la comparaison de leurs opinions avec celles des autres salariés issus de LSHS laisse penser le contraire : ils sont moins satisfaits et leurs compétences sont moins reconnues mais ils se résignent faute de trouver mieux. Une partie d’entre eux attend peut-être d’avoir accès à un des emplois plus “traditionnel” dévolu aux formés en LSHS.

Comment encourager ces jeunes qui, somme toute, sacrifient (involontairement !) leur qualité d’insertion professionnelle pour défricher des emplois qui seront peut-être pérennisés par les générations futures d’étudiants en LSHS. Rappelons toutefois que Génération 98 observe les situations d’emplois à trois ans et qu’un temps d’observation plus important montrerait que l’insertion professionnelle des sortants de LSHS s’améliore et se stabilise. L’enquête Trajectoires de l’APEC nous le confirme et nous espérons que le complément d’enquête réalisé par le Céreq auprès des jeunes de Génération 98, cinq ans après leur entrée sur le marché du travail le confirmera aussi !