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Contexte : Cancer, Oncosexualité &

1.6 Prise en charge du cancer

1.6.3 Organisation de l’offre de soins

1.6.3.1 Les pôles d’excellence

Un nouveau modèle français d’organisation de regroupement en « pôle d’excellence » de l’offre de soins, de la recherche et de l’enseignement en cancérologie a émergé depuis quelques années, à l’instar de l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse (IUCT).

Cette nouvelle organisation est une démarche collective et volontaire de tous les acteurs du cancer, à l’échelle régionale, pour améliorer la qualité de prise en charge des patients.

Pour exemple, l’IUCT regroupe 39 établissements hospitaliers publics et privés répartis sur l’ensemble de la région Midi-Pyrénées. Ce maillage, unique en France, permet de renforcer la qualité des soins et d’améliorer la prise en charge du patient au plus près de son domicile.

En effet, un patient atteint de cancer, quel que soit son lieu de résidence en Midi-Pyrénées, peut bénéficier d’une prise en charge experte grâce à une collaboration étroite entre les différents établissements de santé de la région.

Cette nouvelle organisation en pôle d’excellence a été pensée pour lutter efficacement contre le cancer, du fait de l’augmentation du nombre de cancers, contrebalancée par une amélioration du taux des guérisons. Aussi, la prise en charge des personnes malades s’oriente vers un fort développement de l’ambulatoire avec des soins au domicile. Parallèlement, les progrès médico-scientifiques permettent de proposer des traitements ciblés qui nécessitent le recours à des plateformes de haute technologie rares et onéreuses. C’est donc dans un contexte de nécessité pour les établissements de santé de développer de nouvelles activités et mutualiser les ressources qu’a été créé l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse.

L’IUCT a pour objet de définir, promouvoir, soutenir et harmoniser à Toulouse et en Région Midi-Pyrénées, une politique et des actions de coopération dans le domaine de la cancérologie permettant notamment de développer les activités de recherche, les liens entre le soin et la recherche, d’assurer la formation et la diffusion des connaissances médicales et scientifiques et de construire des parcours de soins coordonnés pour les patients.

La structure juridique de cet ensemble est un Groupement d’intérêt public (GIP).

L’IUCT est animé par un directoire et les actions du groupement sont organisées dans le cadre de 4 collèges : recherche, soins, enseignement, formation et partenaires. La mise en place du collège de partenaires formalise ainsi le caractère multi-sites de l’IUCT. En effet, sa mission est de définir les modalités d’accès aux ressources de recours, à la recherche et à l’innovation thérapeutique pour l’ensemble des établissements autorisés en Midi-Pyrénées.

1.6.3.2 Les réseaux régionaux de cancérologie

Les réseaux régionaux de cancérologie sont des réseaux de santé tel qu’institué par la loi du 4 mars 2002 (article L 6321.1 du Code de la Santé Publique) qui dispose que

«Les réseaux de santé ont pour objet de favoriser l’accès aux soins, la coordination, la continuité ou l’interdisciplinarité des prises en charge sanitaires, notamment de celles qui sont spécifiques à certaines populations, pathologies ou activités sanitaires. Ils assurent une prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan de l’éducation à la santé, de la prévention, du diagnostic que des soins. Ils peuvent participer à des actions de santé publique. Ils procèdent à des actions d’évaluation afin de garantir la qualité de leurs services et prestations».

Souvent créés officieusement, puis entérinés sous le statut d’association de type « loi 1901 », depuis leur institution par la loi, les réseaux régionaux de santé, par opposition aux réseaux territoriaux, ont une offre de réseau de santé centrée sur la cancérologie. Les membres des réseaux régionaux de santé sont :

— les établissements de soins de la région concernée prenant en charge des patients atteints d’une pathologie tumorale ;

— les centres de radiothérapie ;

— les associations de patients.

Les réseaux régionaux de cancérologie (RCC), s’inscrivent dans une logique de coordi-nation des opérateurs de santé à l’échelle régionale, et d’amélioration continue des pratiques en cancérologie ; ce ne sont pas des réseaux de prise en charge et d’inclusion directe des pa-tients. A ce titre, les actions des RCC, y compris en matière d’oncosexualité, s’articuleront autour de :

— La promotion et l’amélioration de la qualité des soins en cancérologie comprenant la diffusion auprès des professionnels de santé des recommandations pour la bonne pratique clinique en cancérologie ;

— La facilitation des échanges entre professionnels de santé, notamment via la pro-motion d’outils communs de communication au sein de la région tel que le dossier communicant de cancérologie (DCC), les outils de visioconférence, etc. ;

— L’information des professionnels de santé, des patients et de leurs proches via dif-férents supports (plaquettes, site Internet, téléphone, conférences-débats, journées d’information, etc.) ;

— L’aide à la formation continue des professionnels de santé (DPC, workshops, etc.) ;

— Le recueil des données relatives à l’activité de soins et l’évaluation de la qualité des pratiques en cancérologie.

— La mesure et l’analyse de l’impact des actions menées notamment dans le domaine de l’amélioration de la qualité des soins en cancérologie, de la coordination des acteurs, des pratiques professionnelles collectives.

L’ensemble des régions françaises est couvert par un réseau régional de cancérologie dont chacun est membre de l’association des coordonnateurs des réseaux de cancérologie (ACORESCA). Cette organisation des RCC assure un maillage territorial étroit afin de veiller à la qualité de prise en charge des patients atteints d’un cancer, quel que soit leur lieu de résidence ou de traitement en assurant une amélioration et une harmonisation des pratiques professionnelles.

Chapitre 2

Oncosexologie : un enjeu majeur de

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