• Aucun résultat trouvé

Contexte : Cancer, Oncosexualité &

1.5 Epidémiologie des cancers

1.5.1.1 Dans le monde

Dans le monde, le nombre annuel de nouveaux cas de cancers est estimé à près de 14,1 millions en 2012 dont 53% survenant chez l’homme. Le taux d’incidence standardisé monde est près de 25% plus élevé chez les hommes que chez les femmes (205 contre 165 pour 100 000 personnes-années). Chez l’homme, le taux varie de 79 pour 100 000 en Afrique de l’Ouest à 365 pour 100 000 en Australie/Nouvelle-Zélande, respectivement de 103 pour 100 000 en Asie du Sud-Central à 295 pour 100 000 en Amérique du Nord.

1.5.1.2 En Europe

En 2012, près de 3,5 millions de cas de cancers ont été diagnostiqués dans les pays d’Europe. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme (22.1% des cancers masculins) suivi par les cancers du poumon (16.0%), du côlon-rectum (13.3%) et de la vessie (6.5%). Chez la femme, le cancer le plus fréquent reste celui du sein (28.6% des cancers féminins), loin devant les cancers du côlon-rectum (12.8%), du poumon (7.4%) et du corps de l’utérus (6.2%).

1. Il s’agit de la somme des durées, cumulées sur l’ensemble de la population d’étude, pendant laquelle les sujets sont susceptibles d’être enregistrés comme de nouveaux cas. En effet, comme on compte le nombre de nouveaux cas parunité de temps, la taille de la population ne peut pas se réduire à un nombre de sujet. Il faut considérer la durée pendant laquelle chaque sujet a appartenu à la population. Plus un sujet a appartenu longtemps à la population, plus sa probabilité est grande d’avoir été enregistré comme un nouveau cas de maladie. Et, par conséquent, plus son poids doit être élevé dans le calcul du taux d’incidence.

1.5.1.3 En France

En France, chez l’homme, le taux d’incidence « tous cancers »standardisé à la population mondiale estimé à 356 pour 100 000 en 2012, est plus élevé que le taux moyen estimé au niveau européen (296.3 pour 100 000) et celui de l’Europe des 28 (311.3 pour 100 0000) ou celui estimé au niveau mondial (204.9 pour 100 000). Chez la femme, le taux d’incidence

« tous cancers »est également plus élevé que la moyenne mondiale (261.9 contre 165.2 pour 100 000) et celle des pays d’Europe (225.5 pour 100 000), mais plus bas que celui des femmes belges (288.9 pour 100 000) ou néerlandaises (289.6 pour 100 000) et proche de celui des femmes anglaises (267.3 pour 100 000).

1.5.2 Mortalité

La mortalité liée à une maladie correspond au nombre de malades décédés sur une période donnée.

Le principe de calcul du taux de mortalité lié à une maladie est identique à celui du taux d’incidence, avec pour numérateur le nombre de malades décédés sur la période étudiée.

Comme pour le taux d’incidence, il est également possible de calculer les taux de mortalité standardiséspour comparer la mortalité des patients de plusieurs populations.

1.5.2.1 Dans le monde

Dans le monde, le nombre de décès par cancer est estimé à 8,2 millions en 2012 (dont 1.75 million des décès concernent les pays d’Europe) dont 4.6 millions (57%) d’hommes et 3.5 millions (43%) de femmes. Chez les hommes, le taux d’incidence standardisé monde est 15%

plus élevé dans les pays plus développés que les pays moins développés et respectivement de 8% chez les femmes. Chez les hommes, les taux les plus élevés se trouvent en Europe centrale et de l’Est (173 pour 100 000) et les plus bas en Afrique de l’Ouest (69 pour 100 000). Chez les femmes, les taux les plus élevés se trouvent en Malaisie (119) et Afrique de l’Est (111) et les plus bas en Amérique centrale (72) et l’Asie du sud centrale (65).

1.5.2.2 En Europe

À l’échelle européenne, le cancer du poumon reste la principale cause de mortalité par cancer chez l’homme (26.1% de l’ensemble des décès masculins) suivis par les cancers

du côlon-rectum (11.6%) et de la prostate (9.5%). Chez la femme, le cancer du sein est la principale cause de mortalité par cancer (16.9% de l’ensemble des décès par cancer féminin), suivi de près par les cancers du côlon-rectum (13.0%) et du poumon (10.1%).

1.5.2.3 En France

En France, le taux masculin de mortalité par cancer standardisé sur la population européenne est légèrement inférieur à celui estimé pour toute l’Europe (218.3/100 000 contre 222.5/100 000), mais plus élevé que ceux estimés pour l’Union européenne des 27 (211.8 pour 100 000) et en Europe de l’Ouest (201.2/100 000). Le taux féminin de mortalité par cancer standardisé sur la population européenne est inférieur aux taux estimés dans l’ensemble des pays d’Europe (118.1 vs 128.8), dans l’Union des 27 (128.4 pour 100 000) et en Europe de l’Ouest (125.5 pour 100 000).

1.5.3 Survie

La survie est un indicateur qui reflète la gravité de la maladie et permet de mesurer l’efficacité globale du système de soins lorsque celle-ci est mesurée à partir du suivi des cas recensés dans les registres de population. La survie correspond au temps écoulé entre le moment du diagnostic et la survenue du décès. On détermine habituellement la survie à plusieurs délais du diagnostic (1, 3, 5, 10 ans, etc.), la survie à N années correspondant à la proportion de survivants N années après le diagnostic. La médiane de survie correspond au temps écoulé quand la moitié des patients sont décédés.

Il est également possible de calculer des taux de survie standardisés pour comparer la survie des patients de plusieurs populations.

Il existe deux types de survie :

1. La survie brute, qui correspond à la proportion de survivants à 1, 3, 5 ou 10 ans de la date de diagnostic, quelle que soit la cause du décès (cancer ou autre cause).

Celle-ci ne témoigne pas de la mortalité réellement associée à la maladie ;

2. La survie nette, qui est définie comme la survie que l’on observerait si la seule cause de décès possible était le cancer étudié. Schématiquement, le calcul de la survie nette consiste à retrancher à la mortalité observée la mortalité attendue dans la population générale2 pour ne conserver que la part liée au cancer étudié.

2. Survie attendue : basée sur la mortalité dans la population dont sont issus les malades ; calculée à partir des taux de mortalité de la population générale par sexe, âge, année, pour une zone géographique donnée.

Documents relatifs