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odontites viscosa 4- Astragalus monspessulanus

Dans le document LES HABITATS FORESTIERS DES ALPES DU SUD (Page 162-168)

Hêtraies-sapinières ligures ①②

BIBLIOGRAPHIE ABDULAK, 2012

3- odontites viscosa 4- Astragalus monspessulanus

5- Juniperus sabina 6- Daphne cneorum

Fiche

6c

Forêts de pin sylvestre montagnardes mésoxérophiles à xérophiles des alpes internes

Fiche 6C

PINERAIE DE PIN SYLVESTRE XÉROPHILE DES ALPES INTERNES

Onobrychideto saxatilis-Pinetum sylvestris : Pineraie de pin sylvestre montagnarde des Alpes internes (ou intermédiaires), calcicole, xérophile, thermophile, en adret, dans les Alpes du Sud31.

RATTACHEMENT PHYTOSOCIOLOGIQUE

Forêts résineuses de pin sylvestres ou de pin à crochets...

Classe : Erico carnae-Pinetea sylvestris

… xérophiles…

Ordre : Astragalo monspessulani-Pinetalia sylvestris

… thermophiles.

Alliance : Ononido rotundifolii-Pinion sylvestris Sous-Alliance : Ononido rotundifolii-Pinenion sylvestris

CORRESPONDANCES AVEC LES CLASSIFICATIONS D’HABITATS EUROPÉENNES IGN EUNIS CORINE Biotope Cahiers d’habitats Natura

2000

① 42.42C T3-53 42.53 - PHYSIONOMIE

Strate arborescente assez ouverte, dominée par le pin sylvestre, pouvant être accompagnée du pin à crochets dans le haut du montagnard, ou du chêne pubescent dans le montagnard inférieur. Les pins sont souvent de petites tailles, atteignant péniblement une hauteur de 10 m de haut pour le type ③.

Strate arbustive appauvrie, mais parfois accompagnée de genévrier commun (Juniperus communis) ou d’amélanchier (Amelanchier ovalis)

Strate herbacéepeu recouvrante, et composée d’une flore steppique.

31 Nous considérons, à la lecture des publications d’origine de Braun-Blanquet, que les autres associations de pin sylvestre (Carici-Pinetum, Ononido-Pinetum et Odontito-Pinetum) sont absentes de la dition. L’Onobrychideto-Pinetum étant la seule association avec un cortège d’espèces uniquement présent dans les Alpes du sud.

Fiche

6c

NON HIC Forêts de pin sylvestre montagnardes mésoxérophiles à xérophiles

des alpes internes

Fiche 6C CARACTÉRISTIQUES FLORISTIQUES

Cette association est constituée d’un mélange d’espèces xérophiles, thermophiles, calcicoles et méridionales.

① Onobrychideto-Pinetum

Arbres : Pinus sylvestris, Pinus mugo subsp. uncinata, Quercus pubescens

Orophytes sud européennes : Astragalus austriacus, Astragalus purpurea, Cytisophyllum sessilifolium, Daphne cneorum, Lavandula angustifolia, Onobrychis saxatilis

Calcicoles mésoxérophiles à xérophiles : Astragalus monspessulanum, Astragalus onobrychis, Carex humilis, Odontites viscosa, Ononis rotundifolia, Saponaria ocymoides

Xérophile : Arctostaphylos uva-ursi

Montagnardes : Juniperus sabina, Polygala chamaebuxus

Acidiphiles de moder : Goodyera repens, Orthilia secunda, Pyrola chlorantha

CARACTÉRISTIQUES ÉCOLOGIQUES

① Onobrychideto-Pinetum sylvestris

Climat Contexte méridional

Alpes internes Étage montagnard

Situation Principalement en adret

Géologie Roche mère calcaire

Sol Sol peu épais, dû souvent à la forte pente, ainsi qu’aux conditions très sèches.

Humus Humus brut

Niveau trophique Calcicole

Niveau hydrique Mésoxérophile à hyperxérophile

Fiche 6C

ÉVOLUTION DYNAMIQUE

Dans un contexte de sécheresse marquée dans les Alpes internes, ainsi que la position topographique, thermophile d’adret, cette association de pin sylvestre est climacique. Le climat est trop sec pour le hêtre, et les conditions édaphiques sont trop sèches pour le sapin.

DISTRIBUTION SPATIALE

Cette association est présente dans les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes : du Briançonnais jusque dans le Haut-Var.

Fiche 6C

Distribution des forêts de pin sylvestre mésoxérophiles à xérophiles des Alpes internes dans les Alpes du Sud (et au niveau national) des relevés IGN (2016-2019).

CONFUSIONS POSSIBLES

• En ubac, dans un contexte plus mésophile, avec un tapis de bryophytes important, la pineraie va évoluer vers la sapinière. Les pins matures sont aussi souvent plus droits, et plus hauts, pouvant dépasser 20 m de haut.

• Au supraméditerranéen et au montagnard inférieur, les pineraies de pin sylvestre peuvent évoluer vers une chênaie des Alpes internes (Campanulo bononiensis-Quercetum pubescentis Fiche 3A). Dans ce cas, les chênes sont déjà installés, ou en phase de régénération sous la canopée de pin.

• Au subalpin, cette association peut être confondue avec la forêt de pin à crochets du subalpin à laîche humble (Carici humilis-Pinetum uncinatae Fiche 5C), où les espèces subalpines sont présentes telles que la laîche toujours verte (Carex sempervirens), la dryade à huit pétales (Dryas octopetala), ou le séneçon doronic (Senecio doronicum).

• Dans un contexte médioeuropéen, cette association est remplacée par l’Odontito-Pinetum et l’Ononido-l’Odontito-Pinetum. Les espèces méridionales comme la daphne camélée (Daphne cneorum), l’astragale d’Autriche (Astragalus Austriacus) ou la lavande commune (Lavandula angustifolia), y sont absentes.

Fiche 6C ENJEU PATRIMONIAL

Les pineraies sylvestres xérophiles des Alpes internes constituent un habitat très original. Elles font partie des rares pineraies montagnardes climaciques des Alpes, dans un contexte où les feuillus ainsi que les dryades comme le sapin sont presque totalement absents. Il en résulte une faible extension surfacique, limitée à quelques grandes vallées alpines. Les formations xérophiles et calcicoles ont une extension encore plus restreinte. Elles abritent une biodiversité originale et remarquable incluant des espèces d’affinités méditerranéennes comme des espèces boréales ou continentales. Elles partagent en effet des caractéristiques de la taïga continentale par la sécheresse climatique et le froid hivernal et du climat méditerranéen avec dans une moindre mesure la chaleur estivale et la relative proximité géographique avec la Méditerranée.

Parmi les espèces emblématiques de ces forêts, on peut citer le papillon Isabelle (Graellsia isabellae) de répartition principalement ibérique mais présent dans les pineraies sèches des Alpes du Sud et particulièrement celles des Alpes internes. Côté flore vasculaire, on peut citer la violette à feuilles pennées (Viola pinnata), la violette des collines (Viola collina), l’orchis de Spitzel (Orchis spitzelli), etc. Une grande diversité et originalité ont également été constatées parmi les insectes saproxyliques et les lichens.

Ces formations se caractérisent également par une dynamique très lente et notamment une conservation particulièrement longue du bois mort permettant l’installation de cortèges lignicoles intéressants (lichens en particuliers). On rencontre par ailleurs dans ces pineraies les plus vieux pins sylvestres d’Europe tempérée avec des arbres de plus de 400 ans identifiés dans le Queyras.

ÉTATS DE CONSERVATION - SYLVOFACIÈS

L’état de conservation de ces pineraies est assez contrasté. Elles ont pu être assez dégradées par les pratiques pastorales passées les ayant parfois fait régresser. Aujourd’hui certaines font l’objet d’exploitations sylvicoles pouvant par la mise en lumière accentuer la xéricité de ces milieux (ce qui n’est pas nécessairement préjudiciable). Une part importante de cet habitat est située dans des sites aux conditions topographiques rendant toute intervention sylvicole actuellement difficile (pentes très fortes, contextes rocheux).

Le pin sylvestre constituant l’essence pionnière et climacique, il n’y a pas de sylvofaciès particulier et il n’y a pas eu ou très rarement de substitution d’essences par plantation.

Rapidement déneigés en hiver, ces forêts peuvent être des lieux de concentration des ongulés sauvages pouvant localement conduire à certaines atteintes aux sols et à la régénération.

Des peuplements remarquables très âgés existent, certains bénéficiant de statut de protection (Réserve biologique, site classé, etc.)

Fiche 6C La très lente dynamique de ces milieux les rend particulièrement vulnérables à toute perturbation importante.

BONNES PRATIQUES ET PRECAUTIONS

Ces pineraies sèches, milieux originaux et fragiles méritent une certaine attention. Les actions et précautions suivantes peuvent être envisagées dans ces milieux :

• Développer ou maintenir un réseau d’arbres (isolés ou en bouquets ou en îlots ou corridors) conservés pour créer ou conserver des trames de vieux bois ;

• Veiller à réduire les surfaces travaillées et à adapter leur emplacement ou leur forme pour maintenir la continuité écologique de la trame forestière ;

• Préserver les sols en recourant à des engins adaptés à la montagne et en évitant les périodes les plus sensibles (humidité, dégel) ;

• Suivre l’évolution des équilibres sylvo-cynégétiques ;

• Pour les peuplements les plus contraints au niveau stationnel, en raison de leur faible production biologique et du produit médiocre à retirer des éventuelles coupes, une libre évolution de ces peuplements est préconisée.

MESURES DE GESTION SPECIFIQUES POUR LA FAUNE ET LA FLORE REMARQUABLES

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