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Observation de la 2 ème classe : Présentation de l’échantillon :

I - La localisation spatio-temporelle des classes de FLE à observer Pour faire notre enquête empirique sur les lacunes des apprenants en matière de

2. Observation de la 2 ème classe : Présentation de l’échantillon :

Pour une deuxième observation, nous avons opté pour un collège qui se trouve dans une cité située à l’Ouest de Sidi Bel Abbes ville, un quartier considéré par ses habitants comme une banlieue « Benhammouda ». Le directeur de ce petit établissement appelé CEM Belbachir Cheïkh, nous a bien accueillis en nous dirigeant personnellement à la classe de 1èreannée moyenne.

L’enseignante, une femme qui a exercé dans l’enseignement moyen depuis plus de 21 ans, se prêtait dans cette classe de FLE à effectuer la leçon de la production écrite 2èmejet. Les apprenants n’étaient pas visiblement très nombreux dans la salle, 27 élèves en tout, âgés entre 11 et 15 ans.

Écarts de conjugaison

La séance s’est passée en environs 50 mn, durant le troisième trimestre de l’année scolaire 2014/2015.

Déroulement de la séance :

Les apprenants sont assis, ils se préparent à leur activité d’écriture. L’enseignante écrit la date d’aujourd’hui, 07 avril 2015. Elle prend la fiche pédagogique informatisée qu’elle nous a procurée au début de la séance, en voici ci-dessous ses propos :

Déroulement de l’activité de l’écrit

ENS2« Nous allons faire aujourd’hui la suite de ce que nous avons commencé la

dernière fois, nous allons écrire…»

Durée de la séance : une heure

Niveau 1 AM.

Projet III Le Prescriptif

Séquence 02 Expliquer une attitude à suivre pour éviter un danger.

Activité 07 Écriture

Support Atelier d’écriture p.96. Objectifs d’apprentissage :

- Identifier la consigne et savoir la rédiger.

- Rédiger un texte dans lequel on explique pour éviter un danger. Observati

on

Déroulement de la séance

Aucune Éveil de l’intérêt.

Rappel des notions de la séquence et du projet. Activité :

Avec ton camarade, donne en une quarantaine de mots quelques consignes à ton petit frère pour lui permettre d’éviter un accident domestique.

- Travailler à deux élèves.

- Initier les élèves et les assister pour réaliser leur travail. Critères de réussite

- Donner un titre à votre texte.

- Employer l’infinitif pour les consignes. - Utiliser les tirets avant chaque consigne

Correction collective. Sur les cahiers et au tableau. Modèle : la rédaction du meilleur groupe.

Avant d’entamer ça leçon, l’enseignante explique oralement les propos de la consigne aux élèves qui demeurent silencieux en écoutant attentivement leur maitresse. Cette dernière leur fait comprendre ce qu’ils doivent faire (6 à 7 élèves environs participent activement) :

ENS2 : vous allez imaginer que vous allez garder vos petits frères ou sœurs à la maison…. Vous avez peur qu’ils fassent des bêtises et qu’ils soient en danger… qu’allez-vous-lui dire ? (nous avons considéré cela comme une mise en situation

d’apprentissage)

ELV1 : Madame je dis ne touche pas le feu ! ELV2 : ne touche pas l’eau de javel !

ELV3 : ne touche pas le chauffage !

ENS2 : c’est très bien…Mais essayez de reformuler vos phrases pour ne pas répéter l’expression « ne touche pas » !

[… ][…][…]

ENS2 : je vais vous aidez un peu … commencez vos phrases par : il faut ou il ne faut pas !

ELV4 : il faut pas entrer la cuisine !

ENS2 : il ne faut pas … entrer À la cuisine (l’enseignante insiste oralement sur le ne de la négation et sur la préposition « à ») c’est bien dit! Allons-y quelqu’un d’autre !

ELV5 : Madame … il ne faut la prise [l’apprenant essaye en utilisant la gestuelle de montrer à sa maitresse qu’il veut dire mettre le doit dans la prise de courant][…] Madame Sobâah fi94la prise !

ENS2 : [sourire] tu veux dire il ne faut pas mettre le doigt dans la prise de courant ?

ELV5 : [sourire] Oui Madame.

ENS2 : c’est très bien mes amis vous avez beaucoup d’idées ! Je suis impressionnée! Alors maintenant vous allez passez à l’écrit ! Utilisez tout ce que vous m’avez dit et cherchez encore d’autres idées pour me les écrire sur vos double-feuilles ! Mais n’oubliez pas qu’il faut utilisez un brouillon. Vous allez travailler en binôme ; c'est-à-dire à deux ! à la fin de l’heure je ramasse les double-feuilles, alors ne perdez pas de temps !

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L’enseignante écrit la consigne et les critères de réussite au tableau. Les apprenants recopient silencieusement cela sur leur cahier, ensuite commencent leur rédaction.

Pendant que les élèves écrivent, l’enseignante est venue vers nous pour nous expliquer certaines lacunes qu’elle détecte généralement au niveau de l’écrit étant donné que nous travaillons sur cette activité et que ceci pourrait apporter éventuellement des propositions en vue de sa remédiation.

En effet, l’enseignante nous présente quelques failles en écriture en nous soulignant trois points selon elle simulateurs d’échec scriptural :

- Beaucoup d’élèves utilisent ce qu’on appelle le Langage SMS, étant un élément qui entre dans le domaine du développement technologique.

- Une certaine confusion sinon un recours à la langue anglaise qui est dans notre système éducatif algérien est considérée comme une 2èmelangue étrangère. Elle nous a donné l’exemple de « gameurs et selfies ».

- L’utilisation constante du manuel scolaire comme référence plutôt que du dictionnaire, pire encore, les annales qui proposent des corrigés des expressions écrites suggérées par le manuel scolaire.

Nous avons noté ceci pour pouvoir l’aborder éventuellement dans un chapitre analytique, ceci pourrait nous mener vers d’éventuelles propositions pour une remédiation possible à l’activité scripturale.

Après avoir terminé leur expression, le professeur demande aux apprenants de lire leurs travaux oralement. Elle en écoute 2 expressions lues par des apprenants jugés par leur enseignante étant d’un bon niveau de français. Nous les avons prises puis nous les avons exposées ci-dessous à travers le document authentique écrit ELV1 :

ELV2 :

En dépit

d’entre autres, la majuscule, nous

voyons que cet

apprenant a

tendance à mieux maitriser sa tâche scripturale

L’enseignante, après avoir tant écouté attentivement les deux expressions, promouvait les autres à enrichir leur travail et d’en mettre un maximum d’idées même erronés en justifiant cela pas la capacité d’apprendre via les erreurs plutôt que de n’en rien écrire.

Nous avons pris à la fin de l’heure les copies des apprenants après avoir assisté à une expérience fructueuse dans la mesure où nous en avons déduis plusieurs points à analyser concernant l’activité d’écriture.

Un apprenant

ayant un

raisonnement réflexif logique, et une maitrise assez bonne des outils linguistiques.

Que fait-il de lui alors un bon scripteur ?

Analyse des copies des apprenants de la 2ème classe observée :

Nous avons analysé les copies des apprenants, et par là, nous en avons constaté quelques points à traiter dans notre étude ; nous avons d’abord à signaler que de nombreuses remarques étaient partagées entre la première et la deuxième observation de classe, ceci nous permettra à voir clair certaines difficultés perçues par la plupart des apprenants de 1èreannée moyenne vis-à-vis cette activité d’écriture. Nous allons essayer d’en évoquer les plus importants dans notre étape d’analyse.

 Les fautes orthographiques, ceci était le premier élément aperçu dans la grande majorité des copies. En effet, ceci n’aurait pu échapper au lecteur étant un problème flagrant chez nos jeunes scripteurs dans cette classe. Nous avons essayé d’expliquer cela, selon notre observation, probablement qui semblait être du à la réclamation constante des apprenants qui ne cessaient de demander à leur enseignante de leur traduire des mots de leur langue mère ; l’arabe, vers cette langue étrangère ; le français, chose que le professeur n’avait pu ignorer.

Voici un exemple d’une copie authentique d’un des apprenants de cette classe :

Un titre de l’une des productions écrites ; « Pour éviter un danger »

 Encore un écart repéré dans cette classe, celui de la répétition, chose que l’enseignante avait déjà signalée, au préalable, à ses apprenants, en leur proposant oralement d’autres expressions pour varier ainsi les phrases de leur rédaction. (ceci a été vu et détaillé pendant l’analyse ; notre observation de la séance). En voici un exemple :

Pour dire

« éviter un danger »

Pour dire

« toucher le

couteau » Pour dire

« les produits chimiques » Pour dire « il ne faut pas » Pour dire « fourchette» Pour dire « ciseaux »

L’expressi

on « ne pas

toucher »

semblerait ici irremplaçable selon ces deux jeunes

 Une incohérence au niveau phrastique de la production écrite des apprenants ; des impropriétés et des erreurs d’usage prépositionnel fortement présentes dans notre corpus, défaut de pratique langagière paraît être selon nous, notre recherche ainsi que notre modeste expérience en la matière.

Prévoir des expressions substituant cette formule aiderait éventuellement l’apprenant à diversifier son usage lexical.

 Des pages vides, un phénomène redondant, que nous avons remarqué ici sur 4 copies. Nous nous sommes approchés de l’un des apprenants qui n’ont presque rien écrit, afin qu’il nous révèle quel était son réel souci en cette activité. Il avait expliqué que cela est tout ce qu’il était en son pouvoir à produire à l’écrit en insistant sur son incompréhension à la langue française. Nous avons ressenti à travers notre discutions avec ce jeune apprenant, une certaine résistance vis-à-vis cela. Il ne voulait même pas se procurer une chance pour comprendre ou en essayer du moins. L’enseignante nous avait interrompus en révélant qu’il n’était

L’usage du verbe avoir semble impropre ici, Pourquoi avoir choisi le « a » ? L’apprenant ici voulait dire « s’accrocher au camion qui roule», nous avons compris cela quand il l’avait demandé à son enseignante

pas le seul à penser de la sorte. Voici quelques exemples parmi celle figure la copie de notre apprenant enquêté :

 Une illisibilité sur plusieurs copies ; en effet, nous avons trouvé des contraintes au niveau de la lecture de certaines rédactions tant leur écriture était très peu déchiffrable. Que faire en étant enseignant, serait-il juste de laisser tomber la feuille à défaut de son écriture, qu’en est-il des idées de l’apprenant ? En voici une de ces feuilles :

On ne pouvait

même pas

comprendre ce

qu’il avait voulu dire dans cette phrase.

D’emblée, le faite que cet apprenant s’adresse à son petit frère serait une bonne idée, mais qu’en est-il du reste de la rédaction ?

 Une incompréhension de la consigne sinon une transcription des idées considérées comme hors thème. Blâmer ou accepter l’idée telle qu’elle est exprimée ? De cette interrogation, nous commencerons à parler de l’importance de l’approche évaluative en tant qu’élément indissociable à la didactique de l’écrit. Nous présentons ici un exemple où l’apprenant s’est préoccupé dans son texte d’une autre thématique, oubliant peut-être qu’il fallait selon la consigne conseiller et avertir son petit frère pour éviter un danger domestique :

On constate

qu’il faut faire un

effort pour

comprendre qu’il

s’agit du mot

« l’acide ».

Selon cet élève, le gaspillage de l’eau semble-t-il un danger, ou simplement une idée pour enrichir son texte ?

Le phonème [ʃ] est souvent lié selon beaucoup d’élèves à la lettre française H (« touhe » pour dire « touche »)

Nous avons ainsi choisi de nous mettre un terme à cela pour pouvoir passer désormais à l’observation de la troisième classe de FLE concernant toujours cette activité d’écriture et découvrir éventuellement d’autres points à traiter pour subvenir aux jeunes apprenants de 1èreannée moyenne, qui, dois-je le rappeler, présente la base du cycle fondamental, ce dernier qui semblerait être aussi la base de ces études secondaires allant même vers un contexte supérieur.

3. Observation de la 3èmeclasse :