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5. OBJECTIFS D’AMÉNAGEMENT

5.2 O BJECTIF RÉGIONAUX ET LOCAUX

Les objectifs régionaux qui s’appliquent à l’aménagement forestier du territoire de l’UA 064-51 sont issus, entre autres, des objectifs du PRDIRT 7, des préoccupations ou enjeux issus des tables locales de gestion intégrée (TLGIRT) qui ont été retenus par le ministre. À partir du PRDIRT 7 et des préoccupations ou enjeux relevés au TLGIRT, nous retenons pour l’UA 064-51 les objectifs régionaux qui sont contenus dans le tableau 13.

Les objectifs locaux sont issus de la TLGIRT. La gestion intégrée des ressources et du territoire est un processus coopératif de gestion et de concertation. Ce processus réunit l’ensemble des acteurs et gestionnaires du milieu, porteurs de préoccupations collectives publiques ou privées, pour un territoire donné. Ce processus continu a pour but d’intégrer, dès le début de la planification et tout au long de celle-ci, leur vision du développement du territoire, laquelle doit s’appuyer sur la conservation et la mise en valeur de l’ensemble des ressources et fonctions du milieu. Il en résulte, notamment, une planification et une mise en œuvre intégrées et concertées de l’aménagement des ressources et du territoire du milieu forestier. La TLGIRT concourt à accroître les bénéfices et les retombées pour les collectivités, de même qu’à maximiser l’utilisation du territoire et des ressources.

Les participants à la TLGIRT et les organismes qu’ils représentent sont présentés ci-après (tableau 14).

Tableau 14 : Représentants de la table locale de gestion intégrée des ressources et du territoire.

À partir des objectifs et des enjeux retenus, seront établies des fiches VOIC qui, avec leurs indicateurs et cibles, seront des intrants à la stratégie reflétant ces enjeux. Des fiches VOIC sont présentement en préparation pour ces enjeux et seront éventuellement jointes au présent plan. Pour plus d’information, adressez-vous au bureau de l’Unité de gestion du MRN.

Dans l’UA 064-51, les enjeux retenus et entérinés par la TLGIRT sont présentés dans le tableau 15 présenté en annexe.

5.2.1 Enjeux en lien avec les communautés autochtones

La nation Atikamekw

Les Atikamekw de Manawan utilisent une partie de l’UA 064-51 pour la pratique d’activités traditionnelles autochtones. Parmi ces activités, effectuées à des fins alimentaires, rituelles ou sociales, mentionnons notamment la chasse, la pêche, le piégeage, la cueillette de petits fruits et de plantes médicinales, la récolte d’écorces ainsi que la coupe de bois de chauffage et de bois pour la construction de leurs camps sur le territoire.

Située au nord de la région de Lanaudière, la communauté de Manawan compte plus de 2 000 membres de la nation Atikamekw. Cette nation a entrepris, au début des années 1980, des négociations sur des revendications territoriales globales avec le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec. En septembre 2012, une entente de principe est intervenue entre le gouvernement du Québec et la nation Atikamekw afin de convenir, d’ici juillet 2013, de certaines modalités liées à la gestion des ressources naturelles (exploitation forestière, cogestion, développement et protection du territoire).

Parmi les ententes déjà signées entre le gouvernement du Québec et les Atikamekw de Manawan, l’entente cadre de 2003, conclue dans la foulée d’une déclaration de compréhension et de respect mutuel, est un pilier important pour des ententes sectorielles à venir portant sur des sujets d’intérêts communs telle la foresterie. Un mécanisme a d’ailleurs été mis en place conjointement par la communauté et le MRN pour favoriser l’accès à des opportunités de développement économique et la conciliation des activités d’aménagement forestier avec la pratique des activités mentionnées ci-dessus. Le territoire d’application convenu entre le MRN et cette communauté touche d’ailleurs une partie de l’UA du présent plan.

La nation Algonquine

Près de 5 500 Algonquins vivent dans neuf communautés situées en Outaouais et en Abitibi-Témiscamingue, et plus de 4 000 habitent ailleurs au Québec. Située au confluent des rivières Désert et Gatineau, à 137 km au nord de Hull avoisinant

immédiatement, à l'ouest et au sud, la ville de Maniwaki, la communauté de Kitigan Zibi Anishinabeg compte 2827 algonquins. La communauté de Lac-Rapide, située à environ 140 km au nord-ouest de Mont-Laurier, à l'intérieur des limites de la réserve faunique La Vérendrye, compte 680 algonquins.

Les Algonquins de la réserve indienne Kitigan Zibi Anishinabeg sont susceptibles d’utiliser une partie de l’UA 064-51 pour la pratique d’activités traditionnelles autochtones. Jusqu’au début du 20e siècle, la majorité des Algonquins ont conservé leurs pratiques religieuses ancestrales et un mode de vie nomade qui s’est articulé autour de la chasse, de la pêche, du piégeage et de la cueillette. Aujourd’hui, l’activité économique gravite autour de l’exploitation forestière, du tourisme, de l’artisanat et des services gouvernementaux, que les Algonquins administrent généralement eux-mêmes.

En 1991, les Algonquins de Lac-Rapide ont signé avec les gouvernements du Québec et du Canada une entente unique visant à préparer un plan d’aménagement intégré des ressources renouvelables (la forêt et la faune) dans la région de la Réserve faunique La Vérendrye. En 1998, une entente bilatérale a été signée entre les Algonquins de Lac-Barrière et le Québec, qui engageait les parties à terminer les travaux amorcés en 1991 et à conclure de nouveaux accords pour améliorer le sort de la communauté.

Sources :

• Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, Registre des Indiens, 31 décembre 2011

• Site web de la Commission de toponymie du Québec et du Secrétariat aux affaires autochtones

La figure 5 à la page suivante localise les communautés autochtones situées à proximité de l’UA 064-51.

Figure 5: Localisation des communautés autochtones de l’unité d’aménagement 064-51