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5. OBJECTIFS D’AMÉNAGEMENT

5.1 O BJECTIFS PROVINCIAUX

5.1.3 Constats sur les écarts écosystémiques pour l’UA 064-51

5.1.3.2 Enjeu lié à la composition végétale

5.1.3.2.1 Essences en raréfaction

Le PRDIRT 7 des Laurentides (pages 6 à 14) suggère une voie à suivre pour ces essences et plus particulièrement pour ce qui concerne le pin blanc et le thuya.

o Assurer une régénération adéquate de ces essences sur les sites où elles sont présentes;

o Réintroduire ces essences sur les sites qui leur sont les plus propices là où elles sont absentes.

Pin blanc :

La stratégie de revalorisation du pin blanc devra permettre d’augmenter progressivement la présence et la qualité de cette essence. Plusieurs façons de faire s’offrent maintenant à l’aménagiste :

o Dans les peuplements de pins, de façon à conserver le patrimoine génétique, les travaux de récolte doivent obligatoirement viser l’établissement ou la protection de la régénération en pin et être accompagnés, si la régénération n’est pas suffisante, de reboisement en pins et au besoin de préparation de terrain;

o En tant que coupe progressive, la coupe par mini-bande orientée est-ouest doit être privilégiée pour récolter et régénérer le pin blanc dans les peuplements de pins. Cette façon de faire minimise les problèmes avec la rouille vésiculeuse et le charançon;

o La coupe progressive d’ensemencement standard peut aussi être utilisée mais en plus des travaux de reboisement et d’élagage phytosanitaire, des travaux de dégagement doivent être prévus pour contrôler le peuplier;

o De façon obligatoire, les plantations de pins blanc doivent faire l’objet d’un élagage phytosanitaire entre la 3e et la 6e année suivant leur implantation et cela de façon systématique;

o Lorsque cela est possible, privilégier l’exécution des travaux d’élagage des plantations de pins blancs qui sont aussi affectées par le charançon pour le début de l’été (durant la période des framboises). De cette façon il est avantageux de combiner les travaux d’élagage avec les travaux de taille de formation et de récolte des flèches terminales affectées par le charançon, car durant cette période (début de l’été), les charançons sont encore dans les flèches terminales et leur élimination (brûlage) permet de contrôler la dégradation de l’infestation;

o La réintroduction du pin sur des types écologiques lui étant favorable et dépourvu de la présence de Ribes (gadellier) doit faire partie de la stratégie visant sa réhabilitation. Ainsi, les types écologiques MS22, MJ22, RP10, RP11, RP12 où présentement d’autres essences que le pin sont installées peuvent être traités par mini-bandes orientées est-ouest, avec ou sans récolte, de façon à reboiser du pin blanc. Une augmentation de 5 % de la surface occupée par du pin devrait être le seuil minimum de sa réintroduction dans l’UA pour la période 2013-2018;

o Il n’est pas recommandé de pratiquer une réintroduction du pin blanc par enrichissement des strates de feuillus tolérants suivant une coupe partielle (35 % de prélèvement), car le couvert de ces strates se referme rapidement, privant ainsi les pins de suffisamment de lumière pour qu’ils survivent plus de quelques années après leur mise en terre.

Thuya :

La stratégie de revalorisation du thuya devra permettre d’augmenter progressivement la présence de cette essence. Les façons de faire qui s’offrent à l’aménagiste sont tout de même modestes, car les résultats attendus restent à valider. Quoi qu’il en soit, les leçons tirées de l’apprentissage à régénérer le bouleau jaune peuvent guider l’aménagiste, car les exigences du thuya dans son mode de reproduction s’apparentent à celles du bouleau jaune. Ainsi, selon les guides sylvicoles :

o Sous aménagement, la régénération naturelle du thuya occidental est plus difficile à obtenir. Il faut donc optimiser le nombre de semis par le maintien d’un couvert partiel et de semenciers, l’exposition du sol minéral, le contrôle de la compétition et la synchronisation avec une bonne année semencière;

o Lors de l’ouverture totale du couvert, les feuillus intolérants et les espèces concurrentielles envahissent le sol des stations les plus riches. Le bouleau blanc s’installe facilement sur les sols perturbés. Le peuplier qui s’y trouve se perpétue aisément par drageonnement. L’érable rouge se reproduit par graines ou par rejets de souche (à la suite d’une coupe ou d’un incendie). Ses graines germent sur une variété de sites, tout en préférant un sol minéral ou une litière brûlée*;

o Mis à part le type écologique de la sapinière à thuya « RS18 », site fragile à drainage hydrique et minérotrophe ou aucun aménagement forestier ne sera permis (RADF), les travaux de récolte dans les peuplements de thuya doivent obligatoirement viser l’établissement et ou la protection de la régénération en thuya. Ces travaux de récolte peuvent également être accompagnés, si la régénération n’est pas suffisante, de reboisement en thuya et au besoin de préparation de terrain pour les types écologiques RS11 et RS12 afin d’obtenir le mélange adéquat de sol minéral et d’humus nécessaire à la germination et à la survie des jeunes plantules en période sèche;

o Les coupes par petites trouées et les coupes progressives à couvert permanent sont à privilégier pour favoriser cette essence.

Épinette rouge :

La stratégie de revalorisation de l’épinette rouge devra permettre d’augmenter progressivement la présence de cette essence. Les façon de faire qui s’offrent à l’aménagiste sont à la fois simples et très différentes de ce qui est fait dans le cas des autres espèces d’épinette. Ainsi, selon les guides sylvicoles:

o L’épinette rouge, très tolérante à l’ombre, est exigeante quant à la qualité des microsites qui doivent être frais, ombragés et constamment humides. Lors de l’ouverture totale du couvert, les feuillus intolérants, notamment les peupliers et les bouleaux blanc et gris, envahissent le sol, s’ils s’y trouvaient avant la perturbation;

o La raréfaction de l’épinette rouge à la suite de coupes forestières se fait généralement au profit du sapin baumier ou du bouleau blanc, dans le cas de la végétation potentielle RS5. Cette raréfaction est associée aux coupes totales ou aux CPRS;

o Afin de favoriser l’épinette rouge, les coupes de jardinage peuvent être effectuées dans les peuplements inéquiens, tandis que les coupes progressives irrégulières (à diamètre limite variable selon les essences) peuvent servir à guider les peuplements vers une structure irrégulière;

o Comme la récolte de peuplements d’épinettes rouges est plutôt rare, il serait judicieux lorsque cela se produit de le faire au moment où il est possible de procéder à la récolte de semences. Cette pratique permettrait la production de plants qui proviendraient alors de régions écologiques idéales à l’UG des Laurentides;

o Limiter la récolte de peuplements contenant de l’épinette rouge de forte dimension à une utilisation de valeur ajoutée comme la fabrication de maisons de bois pièces sur pièces.

Des fiches VOIC ( valeur-objectif-indicateur-cible) sont présentement en préparation pour cet enjeu et seront éventuellement jointes au présent plan. Pour plus d’information, vous pouvez vous adresser au bureau de l’Unité de gestion du MRN.

5.1.3.3 Enjeu lié aux structures complexes