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Numérique : accélérateur de visibilité

Chapitre I : Les nouvelles formes d’écriture, vers un changement du statut

B) Numérique : accélérateur de visibilité

Le numérique et surtout Internet amènent à repenser l’écriture autour de nouveaux formats comme nous venons de le dire. Cependant, on constate aussi qu’il permet une accélération de la visibilité.

En effet, il semble logique et indissociable de parler de la notoriété et de l’avenir du statut d’écrivain dans les nouvelles formes d’écriture. Ainsi, si Internet permet une meilleure diffusion de par de nombreux supports, nous pouvons émettre l’hypothèse qu’une nouvelle situation du livre et un nouveau profil davantage basé sur les nouvelles technologies puissent exister.

• La « blogo-sphère » ou comment valoriser la littérature

En effet, nous pouvons dire que la sphère numérique permet de valoriser la littérature car elle incite les internautes à parler de l’ouvrage du ou des écrivains, c’est alors une communication gratuite et donnant lieu à une accélération de la visibilité des auteurs, c’est ce qu’explique Denis Lefebvre, responsable des projets en médias numériques au sein du groupe Libella :

«L'idée est d'inciter les internautes à parler du roman, le Web ne fait pas forcément vendre plus, mais c'est un accélérateur de visibilité93. »

Ainsi, on note que l’internaute n’est plus considéré seulement comme un consommateur mais qu’il peut aussi être défini comme un « consomm’acteur94 », c'est-à-dire que les internautes sont des personnes qui, sur la sphère numérique, reçoivent et créent de l’information.

Cela permet donc que l’internaute, par le biais de ses choix, influence celui des autres, il devient de ce fait un véritable acteur sur le marché du livre. Le lecteur est alors un atout dans la visibilité en partageant son intérêt pour tel ou tel ouvrage, faisant ainsi la promotion du livre.

De plus, cela rend publique la littérature : Internet est un outil rapide et les réseaux sociaux sont l’outil le plus flagrant : des millions d’utilisateurs génèrent de nombreuses informations et permettent une activité et une interaction entre les internautes autour de différentes œuvres. Ainsi le partage d’information – au travers de Facebook95, Twitter96 ou encore les blogs de lecteurs – développe la visibilité et la notoriété des écrivains.

On observe donc que le numérique devient un accélérateur de visibilité car cela permet à la profession d’écrivain une amélioration de sa situation mais aussi pour les jeunes écrivains de se faire connaître plus rapidement.

Internet est donc considéré comme une sphère sociale du numérique, on pourrait comparer cela aux salons et cercles littéraires du XVIIeme siècle. Ce lieu de

93 DE LARMINAT Astrid, Op. Cit.

94 Mot-valise formé des termes « consommateur » et « acteur ». 95 Le nombre d’utilisateurs actifs mensuels est de 1,23 milliard. 96

diffusion permet de rendre publique la littérature de manière plus rapide et efficace, car l’on dénombre aujourd’hui que :

« […] sur les 2,484 milliards d’internautes à travers le monde, 1,856 milliard sont inscrits sur un réseaux social, soit 74% des internautes et 26% de la population mondiale97. »

Ainsi, les réseaux sociaux sont l’un des outils modernes les plus importants. Avec ces millions d’utilisateurs, le partage d’informations permet une accélération de la visibilité des écrivains, puisque le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux représente une grande partie du lectorat. Facebook est donc très utile comme outil de communication :

« […] selon un sondage réalisé à l'issue de la BookExpo America, qui s'est déroulée en juin dernier, 60 % des acheteurs de livres américains étaient des adeptes des réseaux sociaux98. »

Cependant, l’usage seul du numérique ne suffit pas, la profession d’écrivain a aussi besoin du papier pour pouvoir résister.

Ainsi, le duo crayon/clavier se doit d’être complémentaire et nécessaire pour assurer la survie du monde du livre.

• Duo Internet /Papier : une complémentarité dans la visibilité

En effet, au vu de nos nombreuses recherches, il semblerait qu’une alliance entre le numérique et la tradition c'est-à-dire le papier soit l’une des réussites de la visibilité de l’écrivain.

De nos jours, on constate que la situation du livre n’est pas réellement une situation stable et définie, ainsi les écrivains doivent en permanence s’adapter aux nouvelles formes de communication s’ils veulent une certaine visibilité autour de leurs œuvres. Le numérique en l’exemple.

Il est un outil important dans cette accélération de visibilité comme nous venons de le voir, il permet de toucher un plus grand nombre de lecteurs mais aussi d’en attirer de nouveaux.

Internet donc, donne lieu à une ouverture et à une diffusion beaucoup plus rapide et plus large de la littérature. Le web permet de toucher une plus grande majorité de personnes, non pas par l’écrivain lui-même mais par le partage d’informations et l’abandon de traces numériques des lecteurs sur la Toile. En ce sens, le numérique est un outil qui permet une très forte visibilité de l’auteur de manière gratuite et rapide.

97 Le Blog du Modérateur, « Chiffres réseaux sociaux – 2014 » dans,

LE BLOG DU MODERATEUR, [http://www.blogdumoderateur.com/chiffres-reseaux-sociaux/], 19 mars 2014, consulté le 25 mai 2014, non paginé.

98

Cependant, ce dernier n’est pas le seul outil et la seule solution pour une bonne promotion de l’écrivain.

La visibilité traditionnelle, nous pourrions l’appeler « visibilité papier », est en effet obligatoire si l’écrivain souhaite que son statut social soit reconnu en tant que tel.

Le papier représente la réalité, le lecteur se sent véritablement proche de son écrivain quand ce dernier le rencontre lors d’événements promotionnels. Cela permet donc de nommer la relation et ainsi d’instaurer un lien avec le lectorat. Il y a donc un « face à face », une rencontre « en chair et en os » donnant lieu à une certaine proximité entre le lecteur et l’écrivain.

Ainsi, il nous semblait nécessaire d’appuyer cette idée de complémentarité dans la visibilité de l’écrivain. Le duo Internet/Papier permet de toucher l’ensemble du lectorat. Cela désigne donc qu’il ne faut surtout pas privilégier un outil plutôt qu’un autre. Le numérique et le papier sont complémentaires : chacun a besoin de l’autre pour fonctionner en apportant ce que l’autre ne peut donner.

De nos jours, on note que la promotion seule – soit sur Internet ou par la promotion traditionnelle – ne peut fonctionner. Le milieu littéraire a besoin du réel et du virtuel pour pouvoir continuer à exister et à se développer et c’est donc pour cela que nous pouvons dire que cette alliance est donc la meilleure recette de visibilité