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Note sur l’usage de la notion de theía moîra chez Maxime de Tyr, Eschine de Sphettos et Platon

Joan-Antoine Mallet

EA 4424 CRISES, université Paul-Valéry — Montpellier 3

La Diálexis XXXVIII de Maxime de Tyr intitulée « Εἰ γένοιτό τις θείᾳ μοίρᾳ ἀγαθός [Si l’on devient bon par dispensation divine] » offre des ressources pré- cieuses pour qui veut essayer de comprendre le sens de l’expression « theía moîra », habituellement traduite par « dispensation divine », dans la philoso- phie classique. Plus précisément, la présente diálexis nous éclaire sur la façon dont la theía moîra aurait pu être comprise et utilisée dans le cercle socra- tique, notamment chez Eschine de Sphettos et Platon. En effet, les écrits de ces deux auteurs (même si nous n’avons conservé que des fragments des dia- logues d’Eschine de Sphettos) ne laissent que difficilement transparaitre une signification claire et unique de la theía moîra parce que cette expression revêt plusieurs aspects difficilement conciliables. Est-elle assimilable à un don divin ponctuel ? Ou, au contraire, à un privilège qui échoirait à certains individus au détriment d’autres ? Et à quelle conception du divin fait-elle référence ? Autant de questions qu’il est difficile de trancher à partir des seuls écrits d’Es- chine de Sphettos ou de Platon. Dans cette perspective, nous orienterons notre réflexion vers ce que pourrait nous apprendre Maxime de Tyr à propos de la

theía moîratelle qu’elle aurait pu être comprise et utilisée dans le cercle socra- tique. Il ne s’agira pas d’élucider définitivement la question de la signification de la theía moîra, mais plutôt d’esquisser les lignes directrices d’une approche comparative entre Platon, Eschine de Sphettos et Maxime de Tyr¹.

1. Pour une étude exhaustive des occurrences de l’expression « theía moîra », voir les études de Joseph Souilhé (Souilhé 1930) et de Édouard des Places (Des Places 1949). Pour une approche de la signification de la theíamoîra chez Eschine de Sphettos, nous renvoyons le lecteur à notre étude (Mallet 2013).

Dans la Diálexis XXXVIII, Maxime de Tyr s’attache à élaborer une archéologie de la theía moîra à partir de la question de l’origine du bien chez les hommes (comme l’indique le « ἀγαθός » du titre). Afin de répondre à cette question, Maxime de Tyr étudie successivement plusieurs sources : les poètes (Homère et Hésiode), des personnages et sages semi-légendaires (Aristéas, Mélésagoras et Épiménide), Socrate, Platon et enfin le Logos (sous forme de prosopopée). Nous nous concentrerons ici sur les cas de Socrate et de Platon et sur la façon dont, selon Maxime de Tyr, ils utilisent la theía moîra pour répondre à la ques- tion de l’origine du bien chez l’homme. Cet examen sera l’occasion, pour nous, d’essayer de mieux comprendre le sens de l’usage de la notion de theía moîra chez Eschine de Sphettos (dont le portrait de Socrate qu’il dresse dans son

Alcibiadeest ici repris quasiment au mot par Maxime de Tyr) et Platon. Dans le débat sur l’origine du bien, Maxime de Tyr voit d’abord en Socrate un partisan de la science (épistémé), épistémé qu’il conviendrait d’acquérir pour devenir bon (« Ὅτι μὲν ἐπιστήμην τιμᾷς παντὸς μᾶλλον, ὦ Σώκρατες, ἀκούομέν σου πολλάκις διατεινομένου [que tu honores la science plus que tout, Socrate, nous t’entendons souvent le développer] », XXXVIII, 4.b¹). Ainsi,

le bien trouverait son origine dans un contenu enseignable, c’est-à-dire trans- missible d’individu à individu comme n’importe quelle autre science ou tech- nique. Il suffirait, pour devenir bon, d’apprendre auprès d’un maitre compé- tent les contenus dispensés par le biais de cette épistémé du bien. Toutefois, l’origine du bien n’est pas limitée à la seule épistémé. Selon Maxime de Tyr, Socrate place la nature, la physis, au-dessus de l’épistémé en ce qui concerne l’acquisition du bien (« ὑποπτεύω σε μὴ πάντα ἐπιστήμῃ νέμειν, ἀλλ´ ἡγεῖσθαι τοῖς ἀνθρώποις πρεσβύτερον εἶναι διδάσκαλον τὴν φύσιν [je suppose que tu n’attribues pas tout à la science, mais que tu crois que la nature est pour les hommes un maître plus vénérable] », XXXVIII, 4.g). L’enseignement issu de la physis concerne en particulier le commerce qu’entretiendrait Socrate avec ses disciples, à l’instar d’Alcibiade. L’insistance de Maxime de Tyr sur un tel commerce suggère que, à l’inverse des contenus dispensés par épistémé, les contenus dispensés grâce à la physis seraient fortement liés aux rapports qu’en- tretiennent maitre et élève. Le caractère très particulier de cette forme de transmission du bien grâce à la physis se voit renforcé quand celle-ci se voit 1. Nous nous référerons, tout au long de notre travail, à la traduction établie par Frédéric Fauquier et Brigitte Pérez-Jean. Les références au texte grec renvoient à l’édition établie par Hermann Hobein (Maximi Tyrii Philosophumena, éd. Hermann Hobein, Lipsiae, B. G. Teubneri, 1910).

Usage de la notion detheía moîra chez Maxime de Tyr, Eschine de Sphettos et Platon

rattachée à la theía moîra (« θείᾳ μοίρᾳ δεδόσθαί μοι πρὸς Ἀλκιβιάδην ὁμιλίαν [ta relation avec Alcibiade t’a été donnée par dispensation divine] », XXX- VIII, 4.g). Il semblerait ici que l’auteur identifie physis et theía moîra. Ces deux notions représenteraient une puissance supérieure à l’homme qui attribuerait à certains individus une capacité exceptionnelle d’être bon ou de rendre leur disciple meilleur¹.

Ce lien entre Socrate, Alcibiade et la theía moîra se trouve déjà dans un frag- ment d’Eschine de Sphettos où Socrate s’explique sur son rapport particulier avec Alcibiade (fragment 11a1-11a4²) :

Ἐγὼ δ’ εἰ μέν τινι τέχνῃ ᾤμην δύνασθαι ὠφελῆσαι πάνυ ἂν πολλὴν ἐμαυτοῦ μωρίαν κατεγίνωσκον· νῦν δὲ θείᾳ μοίρᾳ ᾤμην μοι τοῦτο δεδόσθαι ἐπ’ Ἀλκιβιάδην.

Mais si, moi, je pensais, par quelque technique, être capable d’être utile, je m’accuserais sans aucun doute d’une grande folie. Maintenant, au contraire, je pense que cette chose m’a été donnée par une theía moîra dans le cas d’Alcibiade.

Nous remarquons tout d’abord une proximité lexicale entre le passage de Maxime de Tyr et celui d’Eschine de Sphettos. Pour l’un, « ta [Socrate] relation avec Alcibiade t’a été donnée par dispensation divine [θείᾳ μοίρᾳ δεδόσθαί μοι πρὸς Ἀλκιβιάδην ὁμιλίαν] » (XXXVIII, 4.g). Pour l’autre, « je [Socrate] pense que cette chose m’a été donnée par une theía moîra dans le cas d’Alcibiade [θείᾳ μοίρᾳ ᾤμην μοι τοῦτο δεδόσθαι ἐπ’ Ἀλκιβιάδην] » (11a1-11a4). La même expression se trouve dans les deux textes : « θείᾳ μοίρᾳ δεδόσθαί » et « θείᾳ μοίρᾳ (...) δεδόσθαι ». Dans les deux cas, la theía moîra est ce par quoi quelque chose est donné à Socrate pour lui permettre d’entretenir un lien particu- lier avec Alcibiade. La theía moîra est ainsi la cause première de l’améliora- tion éthique d’Alcibiade, et Socrate en est le vecteur ou l’intermédiaire. Cette proximité lexicale et sémantique entre ces deux passages est si forte qu’elle en devient troublante. Elle laisserait même penser que Maxime de Tyr repren- drait la conception d’Eschine de Sphettos en ce qui concerne le lien entre 1. Nous noterons toutefois que cette assimilation ne va pas sans poser problème car, dans les débats sur l’origine des qualités éthiques (vertu, bien, bonheur), physis et theía moîra sont souvent distinguées comme par exemple dans le Ménon de Platon (99e), le dialogue platoni- cien apocryphe Sur la vertu (379d) et dans l’Ethique à Eudème d’Aristote (I, 1, 1214a). Pour une approche comparative de ces passage, voir l’étude de Mark Reuter (Reuter 2001).

2. Les références aux écrits d’Eschine de Sphettos renvoient à l’édition établie de Giannantoni (SSR 1990).

Socrate et la theía moîra. Plus encore, le fait que Maxime de Tyr fasse réfé- rence à Eschine de Sphettos et non à Platon quand il s’agit de parler de Socrate et de la theía moîra est à prendre en compte. Pourquoi, en effet, privilégier Eschine de Sphettos à Platon pour parler de la nature singulière de l’ensei- gnement de Socrate, surtout quand une méconnaissance de l’œuvre de Platon n’est évidemment pas une éventualité envisageable ? Une hypothèse est pos- sible pour répondre à cette question. Maxime de Tyr aurait choisi de décrire le lien entre Socrate et la theía moîra à l’aide des écrits d’Eschine de Sphettos et non de ceux de Platon parce que les écrits d’Eschine de Sphettos auraient présenté un portrait du Socrate historique, dans son rapport à la theía moîra, plus fidèle que celui de Platon. Par extension, cette hypothèse pourrait même laisser penser qu’il aurait existé une conception proprement socratique de la

theía moîraqui se trouverait transcrite dans les écrits d’Eschine de Sphettos, et que cette conception serait à différencier de celle de Platon même quand ce dernier rapproche, dans ses dialogues, la theía moîra de la figure de Socrate¹.

Observons maintenant, dans la suite de cette Diálexis, la façon dont, selon Maxime de Tyr, Platon userait de la theía moîra. Pour lui, Platon semblerait s’inscrire dans la continuité de Socrate : aussi bien pour Socrate que pour Platon, la theía moîra serait ce qui, opposé à la téchne ou à l’epistéme, rendrait les hommes vertueux. Nous retrouvons notamment cette thèse dans le Ménon (99e-100b) et dans l’Ion (534bc, 536cd, 541e-542b). En ce sens, Maxime de Tyr semble fidèle à l’approche platonicienne de la theía moîra : elle est ce qui per- met aux hommes d’accéder in fine à la vertu en dépassant, ne serait-ce que temporairement, leur nature.

Nous noterons toutefois que Maxime de Tyr ne reprend pas entièrement la position de Platon. Il dévalorise la dimension extatique de la theía moîra en excluant de sa réflexion les poètes (« ποιηταὶ », XXXVIII, 4.k) et les devins (« μάντεις », XXXVIII, 4.k), alors que cette dimension ne semble pas dévalori- sée chez Platon. Par exemple, dans l’Ion (534bc), le poète n’est capable de com- poser des beaux vers qu’en vertu d’une theía moîra, et non d’une téchne. Dans le

Phèdre(244bc), la divination relève elle aussi de la theía moîra. Comment com- prendre cette exclusion de la dimension extatique de la theía moîra qui semble aller à l’encontre de l’interprétation platonicienne ? Ici encore, il est possible 1. Platon relie Socrate et la theía moîra notamment dans l’Apologie (33c) où la theía moîra est la puissance divine qui prescrit à Socrate ce qu’il doit faire, cette prescription le rendant meilleur que les autres hommes, et dans le Phédon (58e-59a) où la theía moîra est une sorte de privilège divin dont jouit Socrate et qui lui permet, à la différence des autres hommes, d’affronter la mort sans crainte.

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de faire une hypothèse pour répondre à cette question. Cette exclusion serait le signe que la dimension extatique de la theía moîra serait moins importante que sa dimension en lien avec la vertu et l’excellence humaine évoquée plus tôt à travers la figure de Socrate. Par extension, nous pourrions même suppo- ser, à partir de cette exclusion, qu’il y aurait un usage ironique ou moqueur de la theía moîra quand il s’agirait de décrire ceux qui, comme les poètes ou les devins, ont perdu leur bon sens. Sans vouloir conclure fermement ici, nous retiendrons simplement que l’opinion de Maxime de Tyr sur cet aspect exta- tique de la theía moîra nous invite à relativiser l’importance de cet aspect dans le corpus platonicien.

Ces quelques réflexions sur les liens entre le commentaire que donne Maxime de Tyr de la theía moîra et l’usage de cette notion chez Eschine de Sphettos et de Platon nous ont permis de mettre en avant deux faits impor- tants pour les études sur la theía moîra. En premier lieu, il se trouverait chez Eschine de Sphettos un aspect original de la theía moîra dans son lien avec la figure de Socrate qui ne serait pas réductible à l’interprétation platonicienne. Le témoignage d’Eschine de Sphettos sur ce point devrait d’autant plus être pris au sérieux puisqu’il semblerait qu’il ait été choisi par Maxime de Tyr au détriment de celui de Platon. En second lieu, la dimension extatique de la theía

moîraprésente chez Platon par le biais des figures du poète et du devin devrait être quelque peu relativisée et envisagée dans une perspective plus critique dans la mesure où elle est exclue par Maxime de Tyr.

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