B.3 Lie Group in 2D Space (G=SE(2))
8.1 Introduction G´en´erale
8.4.3 Notations
Avant de commencer la mod´elisation math´ematique des syst`emes multicorps mobiles, nous pr´esentons d’abord quelques termes et expressions math´ematiques de base. Chaque corps Sj est muni d’un rep`ere orthonorm´ee Fj = (Oj, sj, nj, aj) de centre Oj, o`u aj est
l’axe de rotation du seul degr´e de libert´e. L’espace ambiant est muni d’un rep`ere spatial fixe not´e Fe = (Oe, se, ne, ae). La transformation du corps rigide (´el´ement de SE (3)),
qui tranforme un rep`ere othonorm´e Fl en n’importe quel autre rep`ere orthonorm´e Fk
est repr´esent´ee par une matrice homog`ene de dimension (4 × 4) not´ee lg
k ∈ SE(3), par
exemple, la transformation de matrice ig
j qui applique le rep`ere Fi du corps Si sur le
rep`ere Fj du corps Sj, est donn´ee comme suit: i gj = iR j iPj 0 1 ! , o`u, iP
j = i(OiOj) et iRj est une matice (3 × 3) qui d’´ecrit l’orientation de rep`ere Fj
par rapport `a Fi. Par ailleurs, Mj d´esigne la matrice (6 × 6) d’inertie, contenant les
composantes d’inertie du corps Sj sur SE(3), exprim´e dans Fj, avec:
Mj =
mj13 −mjsˆj
mjsˆj Ij
!
, (8.3)
o`u, mj est la masse du corps Sj, alors que mjsj et Ij sont le vecteur des premiers moments
d’inertie et la matrice des seconds moments, respectivement, tous exprim´es dans Fj.
8.5 Dynamique inverse r´ecursive des manipulateurs 177 relatif, alors un exposant en position avant haute pr´ecise l’indice du rep`ere en question, e.g. oM
j d´esigne le tenseur d’inertie du corps Sj exprim´ee dans Fo, alors que Mj d´esigne
le tenseur d’inertie du corps de Sj exprim´ee dans Fj. Par ailleurs, en adoptant l’espace
des twists R6 comme d´efinition de so(3), le ”twist” de S
j est d´efini par un vecteur (6 × 1)
not´ee ηj qui contient les composantes de la vitesse du corps Sj exprim´ee dans Fj, tandis
que sa d´eriv´ee par rapport au temps ˙ηj d´esigne le vecteur (6 × 1) des acc´el´erations du
corps Sj, o`u: ηj = Vj Ωj ! , ˙ηj = ˙ Vj ˙Ωj ! .
Passant `a l’espace ”dual” Fj d´esigne la r´esultante des forces (6 × 1) appliqu´ees sur le corps
Sj par le corps ant´ec´edent Si, exprim´ees dans son propre rep`ere Fj, o`u:
Fj =
Nj
Cj
! .
En outre, un twist peut ˆetre pouss´e vers l’avant de Fi `a Fj par la relation: jηi = Adjg iηi,
o`u Adjg
i est appel´e ”operateur adjoint” et se d´etaille comme suit:
Adjg i = jR i jRiiPˆjT 0 jR i ! . (8.4)
Du cˆot´e ”dual”, une force peut ˆetre tir´ee vers l’arri`ere de Fj `a Fi par: iFj = AdTjg iFj.
Enfin, Fgyr,j et Fext,j d´enotent les forces gyroscopiques et externes appliqu´ees sur Sj,
respectivement.
8.5
Dynamique inverse r´ecursive des manipulateurs
Nous rappelons ici l’algorithme de calcul des couples de Luh et Walker [115] pour un manipulateur de type arborescent avec des liaisons roto¨ıdes o`u le mouvement de So est
pr´ed´efini comme indiqu´e dans la Fig. 8.1(a). Le but de l’algorithme consiste `a calculer, `a chaque pas t d’une boucle de temps globale, le vecteur des couples articulaires (sorties) τ (t), en connaissant les valeurs actuelles des entr´ees: (eg
o, ηo, ˙ηo, r, ˙r, ¨r)(t). Ce calcul est
r´ealis´e en ex´ecutant d’abord les r´ecurrences cin´ematiques avant: pour j = 1, 2, ...p et avec conditions aux bords: (eg
o, ηo, ˙ηo) = (ego, ηo, ˙ηo)(t):
Calcul des transformations du corps:
eg
178 Chapter 8. Thesis Detailed R´esum´e in French Calcul de la vitesse du corps:
ηj = Adjg
iηi+ ˙rjAj. (8.6)
Calcul des acc´el´erations du corps: ˙ηj = Adjg i˙ηi+ ζj( ˙rj, ¨rj). (8.7) O`u, Aj est un vecteur (6 × 1): Aj = 0 aj ! , avec aj = 0 0 1 .
Nous noterons aussi par ζj( ˙rj, ¨rj), un vecteur (6 × 1) d´efini comme suit:
ζj = jR i(Ωi× (Ωi×iPj)) jΩ i× ˙rjaj ! + ¨rjAj. (8.8)
Une fois la cin´ematique r´esolue, l’algorithme connaissant les ´etats actuels de tous les corps individuels, il peut ex´ecuter la r´ecurrence arri`ere sur les torseurs de contact interne: pour j = p + 1, p, ..., 1, avec Fj = 0 si Si est un corps terminal:
(
if i = j − 1 : Fi = Mi˙ηi− Fext,i− Fgyr,i+ AdTjg iFj;
else: Fgyr,i= Fgyr,i− AdTjg iFj.
(8.9) O`u, Fgyr,i est le vecteur (6 × 1) des efforts gyroscopiques:
Fgyr,i = −
Ωi× (Ωi × misi) + Ωi × miVi
Ωi× (IiΩi) + misi× (Ωi× Vi)
!
. (8.10)
Enfin, les forces internes sont projet´ees sur les axes des articulations pour obtenir les couples comme suit:
for j = 1, 2, . . . , p : τj = ATjFj. (8.11)
8.6
Aper¸cu de l’algorithme
L’algorithme de Luh et Walker est limit´e aux cas o`u les mouvements du corps de r´ef´erence So sont impos´es `a priori. Maintenant, pour discuter de la g´en´eralisation de cet algorithme
au cas des syst`emes multicorps mobiles nous consid´erons un syst`eme mobile plan avec des roues, comme indiqu´e dans la Fig. 8.2, o`u les corps `a roues sont connect´es par des liaisons roto¨ıdes simples et actionn´ees. En imposant des mouvements sur les articulations
8.7 Les syst`emes multicorps mobiles non-contraints 179
So
(a)
So
(b)
Figure 8.2 – Syst`emes multicorps `a roues: (a) Syst`eme multicorps avec deux essieux; (b) Syst`eme multicorps avec three essieux
actionn´ees, les corps de ce syst`eme sont soumis non seulement `a des mouvements internes, comme ceux rencontr´es sur un manipulateur, mais aussi `a des mouvements rigides externes de l’ensemble de la structure d´efinis comme ´etant ceux d’un corps de r´ef´erence arbitraire So par rapport `a un rep`ere fix´e `a l’espace. En cons´equence, la g´en´eralisation attendue de
l’algorithme de Luh et Walker n´ecessite une connaissance des mouvements externes de So
qui ne sont g´en´eralement plus impos´es mais doivent ˆetre calcul´es `a partir d’un nouveau mod`ele, appel´e ici ”mod`ele de la locomotion”. Ce mod`ele est un mod`ele direct, car il relie les mouvements des articulations `a ceux du corps de r´ef´erence So. Comme ´evoqu´e
pr´ec´edement, cette relation peut ˆetre mod´elis´ee soit par un mod`ele cin´ematique simple (i.e. n’impliquant pas les forces), soit par un mod`ele dynamique.
Avant d’entrer dans la discussion d´etaill´ee de tels mod`eles de la locomotion, notons qu’`a l’exception de celles transmises pas les roues, les forces externes de toute nature telles celles imprim´ees par le contact avec un fluide, sont supos´ees connues comme des fonc- tions de l’etat via des lois physiques (de comportement). Au contraire, dans le cas des roues, supos´ees id´eales, le contact est mod´elis´e par des contraintes non-holonomes (voir hypoth`ese n◦6 de la section 8.4.1). Dans ces conditions, les syst`emes multicorps mobiles
peuvent ˆetre class´es en deux grandes cat´egories:
Syst`emes multicorps mobiles non-contraints: les syst`emes multicorps mobiles (`a roues ou sans roues) dont les contacts externes sont mod´elis´es par le mod`ele des forces ext´erieures en appliquant certaines lois physiques, par exemple, l’utilisation d’un mod`ele de frottement pour un contact avec le sol via des roues non-id´eales.
Syst`emes multicorps mobiles contraints: les syst`emes multicorps mobiles en contact avec le sol via les roues o`u le contact est mod´elis´e via les contraintes non-holonˆomes (de non-d´erapage et/ou de roulement sans glissement).
8.7
Les syst`emes multicorps mobiles non-contraints
Dans cette section, nous ´etendons l’algorithme standard de Luh et Walker de la section 8.5au cas d’un syst`eme multicorps mobile non-contraint. L’objet de la section8.7.1est de calculer l’acc´el´eration actuelle ˙ηo de So+ `a partir des entr´ees actuelles et l’´etat de r´ef´erence
180 Chapter 8. Thesis Detailed R´esum´e in French actuel. Ensuite, cette acc´el´eration de r´ef´erence est utilis´ee comme condition aux bord pour les calculs r´ecursifs des couples internes et l’int´egration par rapport au temps, dans la section 8.7.2. Enfin, dans la section 8.7.3nous introduirons un cas o`u la dynamique de la locomotion d´eg´en´ere en cin´ematique.