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CHAPITRE 1 : BILAN ECONOMIQUE ET SOCIAL

1.2. SITUATION SOCIALE

1.2.2. Niveau de développement du capital humain

Les principaux progrès au niveau du capital humain sont surtout enregistrés dans les secteurs de l’éducation et de la santé y compris la lutte contre le VIH/Sida. En matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, de jeunesse et d’emploi, de protection sociale et de promotion des droits humains (notamment ceux de l’enfant), des efforts restent à faire.

1.2.2.1 Education et formation

L’éducation et la formation ont toujours été des piliers fondamentaux dans les différentes stratégies de développement du Gouvernement togolais. Le plan sectoriel de l’éducation (PSE), adopté en 2010, assorti d’un cadre de dépenses à moyen terme (CDMT), d’un plan triennal d’actions budgétisé (PTAB), et de budgets-programmes sectoriels (BPS), constitue le cadre de planification du secteur.

L’analyse du système éducatif en matière d’encadrement de la petite enfance et de l’éducation préscolaire, montre que le taux de couverture reste très faible et souffre d’un manque de dispositif de prise en charge de la petite enfance, ce qui a entraîné le développement, surtout au niveau des communautés rurales, de Jardins d’Enfants d’Initiative Locale (JEDIL) entièrement à la charge de parents déjà pauvres. Par ailleurs, l’inexistence de document de politique et de stratégies pour l’éveil de la petite enfance (éducation parentale et préscolaire) ne permet pas une bonne planification et gestion de ce sous-secteur. Cependant le taux brut de préscolarisation (4-5 ans) a progressé de 6,8% en 2009 à 10,3% en 2011 (Aide-mémoire, Revue Sectorielle de l’Education, juillet 2012).

L’analyse de la scolarisation au niveau de l’enseignement primaire montre que le Taux Brut de Scolarisation (TBS) au niveau national s’élève en 2011 à 112% (120% pour les garçons, 105% pour les filles - Rapport d’activités, MEPSA) et l’indice de parité filles/garçons du TBS à 0,97. Le taux brut d’accès en 2011 est de 129,9% et le taux d’achèvement de 75,3% (Revue du secteur de l’éducation, juillet 2012). Même si l’accès tend à se généraliser, près de 25% des enfants qui accèdent à l’école primaire ne l’achèvent pas. Par ailleurs, selon les données du MEPSA de l’année scolaire 2010-2011, 86% (91% pour les garçons et 81% pour les filles) des enfants de la tranche de 6 à 11 ans fréquentent

15 une école primaire. Les mesures de gratuité des frais d’inscription dans les écoles primaires publiques appliquées à l’échelle nationale ont nettement contribué à améliorer l’accès de tous les enfants et en particulier les plus pauvres. Toutefois, l’offre d’éducation ne permet pas de répondre à la demande accrue liée à la gratuité. En outre, on constate encore des disparités régionales et surtout locales dans l’accès et partout des groupes d’enfants restent hors de l’école. Il s’agit le plus souvent d’enfants vulnérables, dont certaines catégories sont identifiées : les enfants handicapés qui seraient environ 75 000, les enfants de la rue, les enfants travailleurs que l’on retrouve surtout en milieu urbain dans les marchés et, pour les filles, comme domestiques dans les familles.

En ce qui concerne l’encadrement, les ratios élèves/maitre et élèves/salle de classe sont toujours très élevés. Les effectifs des classes sont pléthoriques au primaire avec une moyenne de 44 élèves par maître et 43 élèves par salle de classe dans les écoles primaires publiques. Ces ratios moyens cachent des disparités entre les milieux de résidence. En milieu urbain, on retrouve des salles de classe de plus de 100 élèves. En dépit de l’action du Projet Education et Renforcement Institutionnel (PERI) pour doter toutes les écoles primaires publiques et les écoles d’initiatives locales (EDIL) de livres de français et de mathématiques pour tous les élèves, l’enseignement primaire privé qui accueille 27% de la population scolarisée ne bénéficie pas de cet approvisionnement. En 2011-2012, on comptait en moyenne 33,1% des élèves ayant un manuel utile en lecture et 46,5% des élèves ayant un manuel utile en calcul. La situation est plus alarmante dans les EDIL où un manuel de lecture ou de calcul est partagé par 11 élèves. Ce ratio devrait s’améliorer à la rentrée 2012-2013 avec la distribution effective des manuels du PERI. La compétence en lecture est toujours très faible et la pratique de la lecture n’est pas accentuée dans les curricula.

Par ailleurs, les problèmes liés à l’efficacité interne et à la qualité de l’éducation rendent la situation plus alarmante. En effet, selon les données du MEPSA, 22% des élèves qui terminent l’enseignement primaire ont redoublé au moins une fois. S’agissant du taux d’achèvement du primaire, 5 filles sur 10 n’achèvent pas le primaire contre 2 garçons sur 10 ; et pour 10 filles qui achèvent le primaire, 3 ne s’inscrivent pas au secondaire contre moins de 2 chez les garçons. Cela signifie que les filles sont beaucoup plus touchées par les phénomènes d’abandons scolaires. Le taux d’abandon est de 9,7%

(8,9% pour les garçons et 10,6% pour les filles), avec de fortes disparités régionales : taux de 13,2% à 11% dans les régions de la Kara, des Plateaux et Maritime contre 5,2% à Lomé Golfe.

De plus, le système éducatif est conduit avec des méthodes d'enseignements qui restent frontales, non adaptées à l'évolution économique et sociale du pays et qui ne conviennent pas lorsque les enseignants doivent gérer un éventail de plus en plus diversifié d'élèves. Ces pratiques pédagogiques, conjuguées à d’autres facteurs, amènent à des résultats médiocres en termes d’apprentissage.

L’Alphabétisation et l’Education Non-Formelle (AENF) sont aujourd’hui vues comme un moyen indispensable pour assurer une participation efficace des populations à la vie de la société et à l’économie, contribuant au développement humain et à la réduction de la pauvreté. Les données du QUIBB 2011 montrent que le taux d’alphabétisation est en nette progression au Togo. Il est passé de 56,9% en 2006 à 64% en 2011. Selon les résultats du QUIBB 2006 et 2011, les femmes (44,4% et 52,4%) sont de loin moins alphabétisées que les hommes (70,3% et 76,9%).

Une autre façon d’évaluer les résultats de l’école consiste à cibler le degré d’alphabétisation des adultes qui l’ont fréquentée pendant leur jeunesse. Plus la rétention du savoir lire est bonne, meilleure a été la qualité des apprentissages initiaux. Pour la population des adultes qui ont atteint la sixième année d’études au Togo, la proportion qui sait lire sans difficulté est de 81%. Toutefois, sur ce point, l’écart entre la performance du Togo et celle des pays les plus performants (différence de 16 points entre le Togo et le Rwanda qui est à 97%), montre qu’il existe des marges de progression significatives à faire dans la rétention de l’alphabétisation chez les adultes togolais qui atteignent la fin de l’enseignement primaire.

Malgré les actions d’alphabétisation de l’Etat, renforcées notamment par les ONG, on constate la désertion des centres d’alphabétisation du fait de l’inexistence d’une stratégie clairement définie en la matière mettant en exergue la politique des langues nationales dans le système éducatif de même que l’inexistence de programmes fonctionnels adaptés aux activités des apprenants. Toutefois, un appui

16 conjoint et coordonné de l’UNESCO CAP-EFA et du PERI est en cours pour aboutir à une stratégie et un plan de mise en œuvre dans le domaine de l’alphabétisation/éducation non formelle.

Dans les autres ordres d’enseignement, les taux de scolarisation se sont améliorés, en particulier pour l’enseignement secondaire où le taux brut de scolarisation a progressé de 35,2% en 2006 à 41% en 2011, soit un gain de 5,8 points. Les défis de l’enseignement secondaire sont d’ordre structurel et fonctionnel.

Dans le premier cycle de l’enseignement secondaire, l’insuffisance et l’inadaptation des conditions d’accueil et d’enseignement, l’effectif limité et le faible niveau de qualification du personnel enseignant font que les disparités de l’offre entre les régions et au regard du genre sont très significatives. L’indice de parité filles/garçons est de 0,72 avec un taux de scolarisation de 41% pour les filles contre 58% pour les garçons. Le taux d’accès en classe de 6ème est de 45,7% pour les filles contre 69,2% pour les garçons. Selon les données du MEPSA, plus de la moitié des enfants de 12 ans arrivent en classe de 6ème en moyenne et ceux qui achèvent ce cycle représentent un peu plus du tiers.

En plus des facteurs ci-dessus qui ont des impacts négatifs sur le rendement éducatif, le taux de redoublement reste très élevé avec une moyenne nationale de 22,6% en 2011 (Revue Sectorielle de l’Education, juillet 2012). Il faut également noter la faiblesse du taux de rétention qui est de l’ordre de 62,8% en 2011. De plus, l’accroissement actuel des effectifs de l’enseignement primaire aura des répercussions sur la performance du premier cycle de l’enseignement secondaire. Selon les données du MEPSA, le taux de réussite au Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) varie de 59,2% dans la région des Plateaux à 78,7% dans la région de la Kara avec une moyenne nationale de 62,8%. En ce qui concerne la qualité de l’encadrement, 25% des enseignants sont des volontaires qui n’ont souvent pas le niveau académique requis. Tous ces facteurs agissent sur la qualité et l’efficacité interne de ce sous-secteur. Le Gouvernement devra ainsi introduire des politiques pour améliorer les disparités et le rendement de ce cycle.

Le second cycle du secondaire est aussi confronté à des problèmes de qualité et d’efficacité interne.

Les indicateurs de ce sous-secteur mettent en question la volonté et les efforts du Gouvernement en vue de l’amélioration et du rendement de ce cycle. En plus de la vétusté des infrastructures, des équipements, et l’insuffisance de matériels didactiques, ce sous-secteur est confronté au : (i) faible taux de scolarisation de 21% en moyenne nationale dont 12% pour les filles contre 34% pour les garçons ; (ii) niveau élevé du taux de redoublement de 34,5% en 2011 (Source : Revue Sectorielle de l’Education, juillet 2012) ; et (iii) faible taux de rétention de 74,3% en 2011. Cela signifie que pour dix garçons, on compte à peine quatre filles et plus du tiers des effectifs sont des redoublants.

D’importants efforts restent à faire pour atteindre l’équité genre dans ce sous-secteur, réduire les redoublements et améliorer l’efficacité interne. Les programmes d’enseignement du secondaire, issus de la réforme de 1975 qui sont jusqu’à présent utilisés dans la plupart des établissements de cet ordre d’enseignement, sont inadaptés car ils ne prennent pas en compte les nouvelles pratiques pédagogiques et les questions émergentes de développement durable. A cela, s’ajoute la problématique de la répartition des élèves par série. Les élèves ont tendance à s’inscrire majoritairement en séries A (60,6%) et D (38,9%). La série C (0,5%) est sous représentée sur le plan national et quasiment inexistante dans certaines régions, faute d’enseignants. L’unique école de formation des enseignants du secondaire ne répond pas aux besoins du système. Concernant l’encadrement dans ce sous-secteur, les enseignants volontaires représentent 20% du personnel enseignant. Cette proportion varie entre 30% dans les Plateaux et 10% dans la Maritime. Tous ces facteurs affectent la performance de ce sous-secteur.

Quant à l’enseignement technique et la formation professionnelle, sa couverture a connu une progression sensible ces dernières années, avec un nombre d’apprenants pour 100 000 habitants qui est passé de 470 en 2009 à 529 en 2010, soit une progression de 14,7% grâce à l’accroissement des capacités d’accueil dans le public et au développement de l’offre privée. Cependant, il n’existe pas de politique qui renforce la promotion et l’orientation de la formation professionnelle vers le marché du travail. A cela, s’ajoutent le manque de manuels scolaires, la vétusté et l’insuffisance des infrastructures et équipements. En effet, les manuels existants sont dépassés et ne couvrent que 20%

des besoins des établissements publics. De plus, la non disponibilité des matières d’œuvre et l’insuffisance des ateliers (32 en 2009) et des postes de travail (5 à 10 apprenants en moyenne par

17 poste dans l’industriel toutes filières confondues) pour faire les travaux pratiques sont, entre autres, les raisons qui expliquent la faible connexion de l’enseignement technique et la formation professionnelle aux réalités socioéconomiques du pays.

Si les effectifs des apprenants de l’enseignement technique et de la formation professionnelle sont en progression depuis 2006 aussi bien chez les garçons que chez les filles, c’est surtout grâce à l’impulsion du secteur privé. En effet, sur 167 établissements d’enseignement et de formation techniques professionnels enregistrés en 2010, seuls 17 sont d’ordre public. Cependant, l’accroissement de l’effectif des filles cache des disparités puisqu’elles sont peu représentées dans les filières industrielles où on compte 25 garçons pour une fille en 2011.

Le sous-secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle demeure marginal en termes d’effectifs des apprenants comparativement à ceux de l’enseignement général, avec à peine 6%

des élèves tous degrés confondus. Pour le secteur informel, l’apprentissage traditionnel demeure la principale voie d’acquisition des compétences spécifiques à l’emploi pour la majorité de la main-d’œuvre. Elle est cependant basée sur des technologies peu avancées et les compétences transmises sont rudimentaires.

Au Togo, l’enseignement supérieur présente des insuffisances importantes, elles concernent : (i) une efficacité interne largement perfectible ; (ii) des entraves institutionnelles persistantes, et (iii) une qualité de l’enseignement qui demeure sérieusement menacée. Le Togo compte deux universités publiques, une université catholique et quelques instituts publics et privés d’enseignement supérieur.

L’enseignement supérieur et la recherche, comme les autres sous-secteurs, souffrent de l’inadaptation des infrastructures d’accueil, de la vétusté des équipements didactiques, de l’absence de planification dans la gestion des flux qui conduit à une inadéquation du nombre des formés aux besoins réels de développement social et économique du pays. En réponse à cette situation, le Gouvernement entend redéfinir et réajuster la mission de cette composante du système éducatif en l’intégrant dans une démarche d’harmonie et de cohérence avec les autres composantes du secteur.

Les taux d’inscription dans l’enseignement supérieur en proportion des inscriptions totales en éducation ont plus que doublé au cours des dix dernières années et risquent de continuer leur ascension dans les prochaines années. Selon les données du MEPSA, le nombre d’étudiants pour 100 000 habitants est passé de 306 en 1998 à 638 en 2007, et à 893 en 2011 ; cette forte expansion correspond à l’augmentation de l’effectif des étudiants qui est passé de 43 958 en 2009 à 54 819 en 2011. Le nombre de nouveaux inscrits connait une forte croissance (13 871 en 2008, 19 310 en 2009, 16 747 en 2010 et 19 938 en 2011) avec une parité fille/garçon de 0,39 en 2011. Cette expansion devrait continuer si les mesures nécessaires ne sont pas prises pour réguler les flux. La proportion en matière de filières de formation y est de 48% pour les séries littéraires, 35% pour les séries scientifiques et 16% pour les séries techniques et la quasi-totalité des effectifs étudiants s’inscrit dans les filières académiques plutôt que dans celles professionnelles. En outre, au sein des formations académiques, on note un faible poids relatif des inscriptions dans les disciplines scientifiques.

En termes d’efficacité interne, on constate que les performances de l’enseignement supérieur exprimées à travers les taux de réussite sont très faibles dans les différents cycles de formation. Le phénomène de redoublement (système classique) et d’accumulation des crédits non validés (système Licence Master Doctorat - LMD) pèsent encore lourdement sur l’efficacité de l’enseignement supérieur. En réalité, c’est au premier cycle que la situation est la plus inquiétante. L’examen des données disponibles montre qu’une proportion importante d’étudiants est en situation d’échec dans les premières années. Les redoublants des premières années de l’enseignement supérieur semblent en grande partie avoir été orientés dans des disciplines qui n’étaient pas leur premier choix, ou pour lesquelles ils n’étaient pas suffisamment préparés. La faible efficacité interne reste ainsi l’un des problèmes centraux de l’enseignement supérieur. Il existe des disparités relativement importantes dans l’efficacité entre les filières et les établissements. Ainsi, l’obtention du diplôme de la maîtrise nécessite 4 années d’études effectives, mais si l’on tient compte des abandons et des redoublements, la durée moyenne pour obtenir une maîtrise est nettement plus élevée. Il est à croire que l’introduction du système LMD depuis 2007 pourrait contribuer à régler le problème d’efficacité interne. L’enjeu, toutefois, reste à déterminer le nombre d’années que met en moyenne un étudiant pour obtenir la

18 licence, le master ou le doctorat.

La qualité et l’efficacité de l’enseignement supérieur sont tributaires de plusieurs facteurs : (i) en amont au niveau de l’accès à l’enseignement supérieur selon une orientation motivée par l’information et l’incitation ; (ii) durant le cycle de formation en fonction des moyens mobilisés, de la compétence du corps enseignant et sa motivation, du choix du contenu de la formation ; et (iii) en aval en mesurant l’efficacité de la formation par l’aisance de l’insertion professionnelle des diplômés. Ces trois niveaux d’appréciation de la qualité de l’enseignement sont certes au centre des préoccupations du Gouvernement et présentent actuellement un défi difficile à relever pour le secteur de l’enseignement supérieur si des réformes importantes et des innovations majeures ne sont pas injectées dans le système durant les prochaines années.

La question de l’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur constitue ainsi une préoccupation majeure dans un contexte marqué, d’une part, par une augmentation considérable des flux annuels des diplômés se présentant chaque année sur le marché de l’emploi, et d’autre part, par la saturation de l’offre du secteur public et l’étroitesse de l’offre privée, toujours insuffisamment orientée vers les diplômés du supérieur. L’absence de planification dans la gestion des flux conduit à une inadéquation du nombre des formés aux besoins réels de développement social et économique du pays. La disponibilité des ressources humaines constitue un problème pour le sous-secteur. En effet, en 2009, le ratio étudiants/enseignant était de 166 pour l’Université de Kara et de 80 pour l’Université de Lomé contre une norme requise de 30 étudiants par enseignant. De même, les établissements d’enseignement supérieur n’ont pas la souplesse requise et les interactions nécessaires avec le secteur privé pour capter et filtrer l’information nécessaire et développer les types de programmes qui répondraient aux besoins du marché du travail. Principalement : (i) les curricula n’ont pas été actualisés et les programmes ne sont pas assez diversifiés et souvent enseignés d’une manière traditionnelle ; (ii) les enseignants sont peu incités à adapter et à actualiser leurs programmes ; et (iii) les ressources sont rares pour l’innovation et la formation des enseignants. Cela se traduit par le chômage et le sous-emploi des diplômés du supérieur. La promotion du secteur privé d’enseignement supérieur n’est pas renforcée.

En effet, il n’y a pratiquement pas d’actions concrètes pour réguler le flux des étudiants vers les établissements privés.

L’adéquation entre l’offre de formation supérieure et les besoins du marché de travail est particulièrement préoccupante. Des formations professionnelles supérieures en lien avec le secteur privé sont à développer, de même que des filières d’excellence à ambition sous-régionale qui permettraient de former sur place des jeunes nationaux et des ressortissants de pays limitrophes à même de travailler dans la sous-région.

L’importance accordée à la recherche n’est pas traduite en un système de motivation au sein des milieux universitaires. La recherche est limitée par le manque de fonds appropriés et la difficulté de les gérer, l’absence de politique nationale et l’absence de masse critique. Le manque de personnel chercheur constitue un grand handicap pour ce sous-secteur. Les universités publiques du Togo (UPT) s’investissent dans la recherche mais les résultats ne sont pas toujours exploités à des fins commerciales ou technologiques. De plus, le financement de la recherche-développement est quasi inexistant. Tous ces facteurs restreignent la liberté d’entreprendre des activités de recherche, bien que celles-ci soient un préalable du système actuel au recrutement ou à la promotion.

1.2.2.2 Santé – VIH/Sida

De nombreuses initiatives ont été menées durant ces dernières années dans le secteur de la santé pour rapprocher les soins des communautés, subventionner ou assurer la gratuité de certaines interventions critiques comme la césarienne ou le traitement antirétroviral, assurer une meilleure coordination de l’aide et une plus grande efficience de l’utilisation des fonds du secteur.

Des progrès significatifs ont été enregistrés tant en matière d’offre de soins qu’en matière d’utilisation

Des progrès significatifs ont été enregistrés tant en matière d’offre de soins qu’en matière d’utilisation