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Chapitre 2. De la notion de norme et de règles en grammaire

1. Naissance et évolution de la notion de norme en français

Selon les théoriciens, la grammaire doit posséder un objet de référence pour s'inscrire dans une approche formelle. Pour ce faire, la question qui n’a pas fini de les préoccuper en méritant d'être posée et de savoir d'où lui viendra cet objet.

Il ne pouvait venir, selon eux, que des pratiques langagières effectives. Dans ces pratiques langagières, les sujets parlants peuvent produire toute espèce de forme, y compris des formes dites "fautives", sans avoir à courir le moindre risque physique; la seule sanction consiste dans l'attribution d'une appréciation négative qui, parfois, peut avoir plus d'impact dans la cas d'un apprenant en situation d'apprentissage scolaire, qu'une sanction physique. Par conséquent, l'objet de référence que l'on peut traduire par le concept de norme orientera l'apprenant dans ses apprentissages dans la mesure où il lui servira d'appui.

1-1. Le système de la norme

Il est d’usage de lire ou d’entendre dire que la norme se définit comme le désir de fixer une forme comme étant la plus courante. C'est-à-dire un acte social qui s’appuie sur un jugement d’inégalité : l’usage correct vs incorrect, fautif impur, vulgaire, non éduqué, relâché, etc. C’est plus une attitude qu’une réalité linguistique. Nous constatons bien qu’à ce niveau, le concept de norme s’apparente à la conception juridique de la règle qui fait d’elle un précepte ou une loi. Elle fonctionnerait comme un système d’instruction, donc de règles à observer pour obéir à un bon usage ou la forme linguistique recevrait un label de qualité (clarté, esthétique, logique…) parce qu’elle est employé par un groupe valorisé dont les origines remontent à Port-Royal.

A ce stade, la norme se justifie de plusieurs raisons. Le sentiment de la langue reconnu à certains et non à tous. Cela se manifeste par des prises de position du type : cette forme existe vs n’existe pas, se rencontre vs ne se rencontre pas. La clarté : Le mot juste, l’adjectif qualificatif précis, le bon adverbe, le verbe exact, la construction grammaticale qui n’engendre pas d’ambiguïté par exemple. L’esthétique, sentiment qui rejoint celui de la langue dans les notions du beau.

Cette démarche héritée d’une certaine tradition, a survécu dans la pratique pédagogique française, qui continue à lier l’étude de la grammaire à l’apprentissage de la correction

38 grammaticale (alors que la pédagogie anglo-saxonne actuelle, par exemple, croit pouvoir faire l’économie de l’enseignement de la grammaire). On justifie la conjonction du descriptif et du normatif par divers arguments. De différentes tournures possibles, la tournure correcte serait celle qui soit s’accorde le mieux avec les habitudes générales de la langue, soit est susceptible d’une justification " logique ", ou a des explications qui relèvent de l’étymologie pure et simple. Par exemple, connaître le latin pour bien parler le français. Cette manière de faire nous la trouvons chez Vaugelas sous la dénomination de bon usage qui manifeste selon certains plus d’ordre et de rationalité.

A cette époque, le concept de norme, dans sa forme extrême, a pris une tournure plus restrictive constituant ce qu'on appelle le purisme. Dans ce cas, toutes les données qui ne tomberont pas dans un ensemble constitué par l'accord de quelques écrivains et de quelques usages, appartenant souvent à un passé révolu, sinon lointain, seront réputées incorrectes. La grammaire puriste existe dans toutes les traditions ou existe l'activité grammaticale. Elle existe notamment dans la tradition française.13

1-2. Usages, jugements et prescriptions linguistiques

Aucune langue n’échappe à ceux qui l’utilisent. Toute linguistique indifférente aux relations entre les systèmes de signes et les fonctions anthropologiques qui les mettent en œuvre est condamnée à l’isolement ou aux illusions. Le développement de la recherche linguistique à partir du XIXe a amené à séparer de plus en plus la connaissance scientifique de la langue et la détermination de sa norme. D'une part, la linguistique historique, une fois qu'elle a commencé à étudier dans le détail les transformations du langage, a montré que l'évolution de la langue a fréquemment son origine dans des façons de parler populaires, de sorte que "la correction d'une époque ne fait souvent que consacrer les incorrections de l'époque précédente".14 D'autre part, il est apparu que les processus linguistiques fondamentaux sont à l'œuvre autant, et souvent même plus, dans les parlers dits «incorrects" que dans les parlers conformes à la norme officielle. L'exemple de l'enfant

13 Cette pratique n'est nullement dominante dans les faits. Elle est représentée actuellement par certains

écrivains ou une frange des membres de l'Académie. Les spécialistes en grammaire ont tendance à s'en détacher.

14

39 qui conjugue "prendre-que je prende" sur le modèle de "rendre-que je rende, est assez significatif à cet égard. Cet enfant fut, tout simplement guidé par cette tendance à l'analogie, par cette recherche des proportions (au sens mathématique) où H. Paul et F.de Saussure15 ont observé un des ressorts linguistiques les plus fondamentaux.

Ainsi Saussure critique les linguistes de début du siècle, qui voyaient dans l'analogie une "irrégularité", une infraction à une norme idéale", alors qu'elle constitue le procédé par lequel les langues "passent d'un état d'organisation à un autre". D'une façon encore plus systématique, H, Frei (1929)16 a essayé de montrer que les prétendus «fautes" de langage sont produites par ces mêmes mécanismes psychologiques qui permettent au langage dit "correct" de remplir ses fonctions. Le rejet du point de vue normatif en linguistique a pu sembler dans la première partie du XXe siècle, à ce point définitif que certains linguistes ont cru possible de récupérer le mot" norme", et de l'utiliser dans un sens nouveau, où il ne sert plus à distinguer un usage particulier de la langue.

Pour Hjelmslev, le système d'une langue (ou son schéma) est une réalité purement formelle; c'est l'ensemble de relations abstraites existant entre ses éléments, indépendamment de toute caractérisation phonétique ou sémantique de ceux-ci (le /r/français se définit, dans le système, par la façon dont il se combine, dans la syllabe, avec les autres phonèmes). La norme, d'autre part, c'est l'ensemble de traits distinctifs qui, dans la manifestation concrète de ce système, permettent de reconnaître les éléments les uns des autres. Du point de vue de la norme, le /r/ se définit comme une consonne vibrante, car cela suffit à le distinguer de tout autre phonème français. L'usage, maintenant, ce sont les phénomènes sémantico-phonétiques par lesquels le système se manifeste en fait (/r/ se caractérise alors par la totalité des traits, même non-distinctifs, qui constituent sa prononciation : c'est tantôt une vibrante sonore roulée alvéolaire, tantôt une constrictive sonore uvulaire). La norme représente donc une sorte d'abstraction opérée par rapport à l'usage. L'évolution récente de la linguistique a conduit cependant à réhabiliter dans une certaine mesure l'idée que tout n'est pas à prendre dans les données linguistiques empiriques, et que le linguiste ne saurait mettre sur le même plan tous les usages qu'il

15 .F.de Saussure,1916. Cours de Linguistique Générale. Edition critique préparée

par Tullio de Mauro. Paris : Payot 1972,(2ème partie, chap. 4)

16 Frei.H, 1985. La grammaire des fautes Introduction à la grammaire fonctionnelle.

40 observe dans une collectivité donnée. La linguistique générative admet, par exemple, que parmi les énoncés effectivement utilisés par les sujets parlants, certains sont grammaticaux et les autres agrammaticaux. La distinction est si importante qu'une condition nécessaire d'adéquation pour une grammaire générative est d'engendrer les premiers et non pas les seconds. Etant donné que les grammaires traditionnelles se proposent aussi de rendre leurs lecteurs capables de construire les phrases correctes et d'éviter les phrases incorrectes, on a souvent, par la suite, reproché à Chomsky d'avoir ressuscité purement et simplement la vieille notion de normativité.

1-3. Norme, grammaticalité et niveaux de langue

La grammaire française, traditionnellement, fait une large part à des jugements de type normatif portés sur certaines "fautes" ou "incorrections" par référence à l’idée que la langue est un système qui a ses exigences internes ( tel énoncé " n’est pas conforme au génie de la langue" ) aussi bien qu’à des règles du discours et à des valeurs intellectuelles ou morales qui masquent ou traduisent des valeurs de caractère implicitement social ( correct vs incorrecte vs vulgaire, etc.). L’ambiguïté de toutes ces formules pour certains grammairiens et linguistes a révélé à quel point un même jugement peut refléter un point de vue descriptif en même temps qu’une attitude prescriptive vis-à-vis des faits de langue. Une approche structurale des faits de langue ne fait pas de place à des jugements de ce type dans la mesure où son objet d’étude" attesté" est le corpus. Dans un tel cadre méthodologique, la notion de norme se définit exclusivement par rapport à des critères internes à l’ensemble d’énoncés dit corpus ( est "normal" tout ce qui est dans le corpus et ce qui peut en être tiré par généralisation; est "anormal" tout ce qui peut être tiré du corpus)17. Si par ailleurs, il y a reconnaissance de variantes ( syntaxiques, lexicales phonologiques) et leur regroupement sous le nom de "niveaux", par référence à des critères internes ( relations de cooccurrence, par exemple) et éventuellement un étiquetage de ces niveaux : "familier", "soigner", "populaire"…, par rapport à des caractéristiques externes du corpus, comme le type de situation de communication , la condition sociale des locuteurs, ces opérations ne font pas intervenir de jugement de valeur. Il faut ajouter aussi

17 Ici, nous pensons plus spécialement à la grammaire du corpus telle qu’elle est pratiquée par les grammaires

41 que, contrairement à la grammaire traditionnelle, la grammaire transformationnelle dont l’objet d’étude est le corpus nuance ses jugements en introduisant le critère du degré d’acceptabilité que l’on ne retrouve pas en grammaire traditionnelle :

"forme difficilement acceptable, très difficilement acceptable ou encore inacceptable". Ce jugement d’acceptabilité joue un rôle presque analogue à la norme mais avec plus de rigueur dans la mesure où les données sur lesquelles travaille le linguiste sont filtrées. L’approche structurale offre ainsi une analyse scientifique très fine du fonctionnement de la phrase. Cette analyse ne peut être réalisée par la grammaire traditionnelle qui n’offre qu’un cadre pour l’analyse et l’apprentissage du discours classique normalisé.

1-4. La norme et les grammaires scolaires.

Utiliser le mot "norme" à propos des grammaires scolaires en général, c’est avant tout faire la distinction d’un enseignement/apprentissage en situation FLM, FLS ou FLE18

, pour pouvoir, ensuite, recourir à une méta-métalangue car, la langue, dans le cadre institutionnelle, encore plus en situation FLE, obéit à des critères bien définis.

Comme nous avons eu à le constater dans les avant-propos des manuels en usage (1ère/ 2ème/ 3ème/ 4ème AF) les auteurs se fixent toujours comme tâchent d’enseigner à l’élève à "bien parler" et "bien écrire", à manier une "langue correcte", à renforcer les connaissances morphosyntaxiques de la langue afin de lui éviter de commettre des "erreurs", des "fautes"…, en se flattant de présenter "clairement" les règles que l’apprenant devra apprendre. A ce propos, nous trouvons successivement énoncer dans les préfaces des manuels scolaire en usage au collège les expressions du type :

"…ce livre facilitera ton apprentissage de la langue…tu sauras communiquer et te documenter…"(1ère AM)

"…pour parler, lire, et écrire…" (2ème AM)

"…pour développer tes compétences à l’oral et à l’écrit…"(3ème

/4ème AM) Mais il serait vain de pouvoir dégager, à partir des différentes lectures de ces manuels en usage un type de langue particulier et unique qui puisse caractériser la langue en usage car , il est tout à fait clair que les différentes situations de communication évoquées exige un choix particulier, donc une langue particulière. Le fait de passer de l’oral à l’écrit peut se traduire

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42 par un changement dans la manière d’utiliser les structures linguistiques de la langue. La pratique langagière discursive en situation classe (raconter, prescrire, argumenter…) détermine le type de langue approprié.

Globalement, nous retiendrons le fait que les manuels scolaires en usage nous présentent donc une certaine "conception" de la langue qui tend surtout vers l’homogénéité et qui se veut commune à tous les apprenants. Elle se distingue par un usage excessif de la grammaire traditionnelle19 (grammaire du mot / grammaire sémantique) qui s’explique par le fait que le rôle dévolu à la grammaire est de fixer ce qui est correct ou non, c'est-à-dire ce qui est digne d’être enseigné. Cela signifie qu’à partir du moment où les concepteurs de ces manuels fixent une norme, tout écart à celle-ci sera considéré comme des erreurs, voire même des fautes. Et c’est bien sous cet angle que les usages linguistiques tendent à être uniformisés au sein des systèmes éducatifs tels que le nôtre. L’apprenant aura donc à acquérir des normes prescriptives énoncées par le discours normatif officiel. Aussi, même si on aborde les registres de langue dans le cadre d’une pratique langagière diversifiée, ce qui est le cas au collège, nous retrouvons les registres soigné, courant et familier. Les autres qui ne sont pas légitimés sont automatiquement censurés par l’institution éducative.

1-5. Attitude à adopter face à la norme

On peut la respecter pour ne pas dire qu’on doit le faire. Cela suppose bien évidemment tenter de l’acquérir. Autrement, nous pouvons nous en éloigner, c'est-à-dire, ne pas la respecter. Cette dernière conception préfigure deux attitudes extrêmes de cette figure à vrai dire : la respecter suppose l’avoir acquise et signifie qu’on la préfère à toute autre pratique linguistique ( par goût, par nécessité…) d’où la réaction des adeptes de l’ancienne école dont nous avons déjà parlé. Ne pas la posséder, c’est ne pas avoir le temps matériel encore moins le contexte social pour l’intégrer. On en est fier ou on s’en accommode ou encore on le regrette (le statut du français chez nous, L2 ou L3, a joué un rôle prépondérant dans le choix de la langue, au sens large du terme, à faire acquérir). Essayer de l’acquérir, c’est aussi, parfois, vouloir imiter le groupe social valorisé et valorisant. Cette attitude peut alors

19 Cela marque nettement le recul observé après l’avènement de l’école fondamentale dans

43 se manifester par une tendance à l’hyper correction phonétique (tension articulatoire très forte par exemple), grammaticale est lexicale. Ce qui est tout à fait logique, dans une certaine mesure, et dénote l’envie d’une bonne maîtrise de la langue. Enfin s’en éloigner de cette norme, c’est pouvoir s’en détacher, avec l’assurance de la retrouver quand cela s’avère être nécessaire.

2. La règle en grammaire

La conception de la règle en grammaire à travers son évolution touche à un problème qui a été au centre de tous les débats. Que signifie donc cette notion de règle grammaticale ? L’évolution qui a marqué ce concept nous permet de dégager trois conceptions de la règle grammaticale.

2-1. Règle et conception juridique

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Une règle grammaticale serait donc semblable à une loi sociale, morale ou religieuse qui n’admet aucune transgression encore moins de transformation. Or, ce qui caractérise une loi, c’est le fait qu’elle doit être promulguée, imposée de l’extérieur à tous les membres de la communauté concernée. Elle est donc impérative : elle ne peut être que suivie ou violée. Le fait qu’elle soit plus ou moins conforme à des usages réels importe peu. Ce qui compte avant tout c’est qu’elle soit étudiée d’autorité (décrets sur la langue/ Jouette).

Nous pouvons, à ce propos, citer comme exemple la règle d’accord du participe passé avec avoir, qui est toujours maintenu d’autorité même si elle n’est plus spontanément suivie par les francophones ou encore toutes les règles de prescriptions du type " dites et ne dites pas " qui ont promulgué « un bon usage » depuis le 17ème siècle, ainsi que des règles d’orthographe grammaticale…

2-2. Règle et conception descriptiviste

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Partant du modèle des sciences de la nature, telles que la physique et la chimie, certains chercheurs considèrent la règle grammaticale comme l’expression d’une loi générale, d’une régularité entre des phénomènes langagiers observables.

20 La conception juridique fait de la règle grammaticale un précepte ou une loi. 21

44 Dans cette perspective, une règle n’a donc pas à être promulguée ou imposée de l’extérieur. Les règles grammaticales seraient dans la nature même de chaque langue ; le travail scientifique du linguiste consisterait à les découvrir. Une règle serait la description des régularités d’une langue, qui existeraient objectivement, indépendamment de la conception ou du regard du chercheur. Toute règle grammaticale aurait le statut d’une loi scientifique. C’est à cette conception que se réfèrent tous ceux qui recourent à une démarche inductive d’apprentissage : partir d’un ensemble d’exemples choisis afin d’y faire découvrir la règle par l’apprenant, comme c’est le cas dans la plupart des exercices structuraux de la méthode audio orale22 (1950/1965 USA-1965/1975 France) qui ont marqué à une époque donnée notre système éducatif .

2-3. Règle et conception constructiviste

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Elle pose qu’une règle grammaticale n’est pas inhérente à la langue étudiée, mais une invention ou une construction hypothétique du chercheur. Suivant cette conception, une règle ne serait pas la résultante d’un processus de découverte mais d’un processus d’invention : l’observateur reconstruit le réel pour mieux le comprendre. Les règles grammaticales ne seraient donc pas des lois de la nature, immuables, mais bien des conventions, des reconstructions hypothétiques de la réalité langagière. Une règle ne serait donc pas induite de la réalité, mais déduite par une démarche hypothético-déductive. C’est à cette dernière conception que se rallie Besse (1991), qui prône le recours à des exercices de conceptualisation dont nous aurons à parler ultérieurement.

Il faut ajouter aussi au niveau de la pratique de la langue, que la connaissance des règles peut se faire de manière implicite ou explicite. Celui qui apprend une langue en situation d’immersion acquiert des connaissances implicites alors que celui qui décrit le fonctionnement du système devrait en principe acquérir des connaissances explicites. Dans une situation classe, l’acquisition des connaissances explicites devrait se traduire par une pratique correcte de la langue en termes de connaissances implicites. L’élève apprend des règles pour pouvoir manipuler correctement la langue. Ainsi, cette connaissance qui ne serait qu’explicite au départ, pour devenir opératoire, doit devenir implicite.

22 Voir tableau synoptique en annexe.

23 Ce concept traduit tout une approche théorique sur laquelle nous reviendrons longuement

45 Les différentes techniques24 d’enseignement de la grammaire auxquelles ont recours généralement les enseignants adoptent cette démarche. L’objectif, bien évidemment, est de voir leurs élèves aboutir à une maîtrise correcte de la langue cible.

On comprendra aisément par cette démarche pourquoi les enseignants cherchent toujours à faire des connaissances explicites, un instrument d’autocorrection aux mains de leurs élèves de cette façon, la règle devient un moyen de régulation du fonctionnement correct de la langue quand l’élève aura tendance à hésiter dans son emploi. Mais, il faut savoir aussi que pour être efficace, la règle doit être intériorisée de la manière la plus simple possible pour ne pas rebuter l’apprenant par la "lourdeur" et surtout la multiplicité des règles. Ce qui n’est pas toujours facile à réaliser, nous en convenons.

Aussi, afin de rendre l’acquisition des règles plus simples encore, les expériences réalisées ont démontré qu’il existe d’autres moyens pour les connaître et les assimiler. Il s’agit de