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Une multiplication des études sur le « genre », et des actions de promotion des filles

CHAPITRE 2. ELÉMENTS DE CONTEXTE

2. Une multiplication des études sur le « genre », et des actions de promotion des filles

Devant le constat du non-engagement et/ou du désengagement des filles dans les cursus et carrières liées aux mathématiques et aux sciences, aux techniques et à l’informatique, les actions se sont multipliées depuis quelques années, tant à l’échelle mondiale qu'à l'échelon européen ou national, voire, pour ce qui concerne la France, aux différents niveaux de décentralisation.

2.1. Au niveau européen: bref rappel des objectifs de Lisbonne

Les informations qui suivent sont extraites du document de travail de l’équipe de la Commission Européenne en charge du dossier101. Un des objectifs pour 2010 est le suivant :

« The total number of graduates in mathematics, science and technology in the European Union should increase by at least 15% by 2010 while at the same time the level of sex imbalance should decrease » (Commission Européenne, 2006, p.19)

Le texte précise que ces disciplines incluent ce qui se rapporte à l’informatique.

« (…) including computer sciences and engineering » (ibidem, p.19)

Or, concernant le nombre de diplômé-e-s de l’enseignement supérieur en maths, sciences et « technology102 », le constat, en 2006, est celui d’une évolution minime concernant le nombre

respectif par sexe, qui ne pousse pas à l’optimisme concernant les années suivantes :

« There was only limited progress in improving the gender imbalance : the share of female graduates increased from 30,4% in 2000 to 31,1% in 2003.. (...) The stagnation in the share of

101 Commission staff working paper. Progress towards the Lisbon objectives in educationa nd training. 2006

Report. Commission of the European Communities.

102 Nous préférons maintenir le mot anglais, dans la mesure où il faudrait, en français, employer deux mots pour

female MST students in recent years implies that the share of female graduates will not change much in coming years.” (ibidem, p.20)

Cependant les chiffres varient selon les disciplines:

« While only 1/6 of engineering graduates and ¼ of comuting graduates atre female, half of mathematics and statistics graduates are female and women predominate in life sciences (over 60% » (ibidem, p.20)

Les “sciences de la vie” constituent donc une exception au niveau européen.

Le statut des TIC et leur approche se modifient en parallèle. L’analyse des textes institutionnels montrent une évolution remarquable : de la notion d’accessibilité, davantage connotée avec les aspects matériels et techniques, on passe à celle de culture, liée donc à la socialisation et l’apprentissage, au point qu’en novembre 2005 les compétences en TIC sont reconnues comme compétences de base.

La reconnaissance du potentiel socio-économique des technologies de l’informations avait, en 2000, poussé à encourager l’accessibilité103, ce qui a été réitéré à Stockholm104, Barcelone105 et

Bruxelles106, en mettant en lien les TIC et l’employabilité sur le marché du travail.

Pour ce qui concerne l’éducation, leur utilisation est promue au travers d’un plan d’action107 et

d’un programme108 pour le e-learning. Un des quatre axes concerne la digital numeracy,

expression traduite en français par « culture numérique ».

Il est, à partir de 2005109, mis l’accent sur les ICT skills, expression difficile à traduire en

français : ni « compétences informatiques » ou « en informatique », ni « compétences en TIC » ne conviennent réellement. Nous choisissons cependant cette dernière traduction, moins orientée que la première qui relie l’utilisation des TIC à la connaissance d’une discipline, l’informatique.

Les institutions européennes s’inquiètent donc depuis quelques années du désintérêt des jeunes pour les sciences, désintérêt mesuré au travers des données chiffrées qui traduisent les résultats d’une part, l’implication dans les cursus et les carrières d’autre part. En conséquence de quoi, des appels à projet successifs ont été lancés par les autorités européennes. Mais nous verrons que des projets ont également été mis en place aux niveaux de l’Etat français et des collectivités territoriales.

103 Presidency Conclusions, Lisbon, 2000, par.9

104 Presidency Conclusions European Council, Stockholm, 2001, par. 10 105 Presidency Conclusions European Council, Barcelona, 2002, par. 33 106 Presidency Conclusions European Council, Brussels, 2003, par.40

107 European Commission, Directorate General Education and Culture. (2001). The e-Learning Action Plan:

designing tomorrow’s education. Brussels.

108 ELearning Programm. Decision No 2318/2003/EC

109http://ec.europa.eu/information_society/eeurope/i2010/docs/benchmarking/wp6_digital_literacy_and_ict_skills

2.2. De la qualification d'inégalités à la quête d'équité, des groupes aux

individus: l'action des réseaux

Les écarts et différences dont nous venons de parler sont interprétées en termes d'inégalités. L'inégalité est traitée par les juridictions des différents pays, et doit donner lieu à compensation, donc à une intervention tendant vers l'équité. Notons que le mouvement entre traitement et étude est itératif, des études étant nécessaires pour fonder l'intervention et chaque évaluation donnant lieu à de nouvelles études... L'équité entraîne donc automatiquement la recherche des inégalités, qu'elles soient quantitatives (les écarts) ou qualitatives (les différences)110. Des réseaux ont été constitués, soit sur impulsion de grands

organismes internationaux, soit en lien avec des idéologies ou des intérêts de groupes, pour lutter contre ces inégalités constatées.

2.2.1. Deux exemples contrastés de conceptualisation et de traitement des différences et écarts

Comment conceptualisent-ils le « genre », les « TIC », et les interrelations entre les deux? Nous partirons de deux exemples pour montrer combien l'interprétation du croisement peut varier: les réseaux REGENTIC et MediaTerre.

REGENTIC (Réseau Genre et TIC, en anglais « Gender and ICT Network »), créé au Sénégal en 2002, compte 60 pays membres. Sa mission111 est présentée en ces termes:

« Facilitating dialogue and consultation between women's organizations, civil society and the actors in the ICTs sector, to promote gender equality, peace and development in the national, African and global Information Society. »112

Comme dans nombre d'actions visant à l’équité113, il y a discrimination. Aucun recoupement

n’est fait, dans la phrase qui précède, entre les organisations de femmes, la société civile et les acteurs du secteur des TIC. L’exclusion est posée a priori. Ce qui ne signifie pas qu’elle n’a pas été évaluée, mesurée et qualifiée au préalable. Car la mesure des inégalités s’effectue avec des méthodologies qui se sont développées et ont été peaufinées au fil du temps.

A.GEM114, un outil pour évaluer l'intégration de la dimension « gender » 110D'où souvent production de différenciation, ce qui conduit à soupçonner ce processus de produire des

différences et surtout de stigmatiser des populations.

111Source: site officiel du réseau http://www.famafrique.org/regentic/e-citoyennes.pdf. Le lien est inactif le 3

septembre 2010.

112« Faciliter le dialogue entre organisations de femmes, société civile et acteurs du secteur des TIC pour

développer l’égalité de genre, la paix et le développement dans la société de l’information nationale, africaine et globale. »

113Qui font l'objet d'une partie distincte comme « actions de promotion des filles »

114Guide qui intègre l’analyse de genre dans les évaluations des initiatives qui utilisent les technologies de

l’information et de la communication pour le changement social. Site de l'APC: http://www.apc.org/fr/node/3086/ [Consulté le 3 sept embre 2010]

Nous prendrons comme exemple la méthodologie développée par l’APC (Association for Progressive Communication) pour le programme WNSP (Women Networking Support Programme), GEM. La conceptualisation du « genre » correspond au sexe social et culturel.

« Gender is a socio-economic variable for analysing roles, responsibilities, constraints, opportunities, and needs of men and women in a given context. One aspect of gender analysis is exploring the nature of gender differences and their political meanings by systematically asking questions about how different men are from women in a given population. »115

La méthodologie présente notamment des indicateurs destinés à faciliter l'évaluation des actions menées, concernant les femmes et les TIC.

La liste des indicateurs, mais également le texte dans lequel elle s’insère, montre une approche sexospécifique, très ancrée sur la bi-catégorisation de la population. Nous y retrouvons l’idée très répandue dans le contexte des actions de développement d’un appui sur l’organisation des individus concernés par le problème à résoudre pour agir dans le sens de la résolution. L’approche est à la fois politique et pragmatique.

L'encadré qui suit en présente une liste, qui reste cependant non exhaustive.

CE QU'EVALUE LE GEM116

 le « contrôle » (en anglais, control), à savoir la place des femmes dans les structures organisationnelles, les instances de décision du secteur des TIC, aussi bien privées que publiques, et dans les niveaux de management technique, commercial, et en production

 les « contenus » (en anglais, content) : utilisation de contenus par catégories de femmes, production de contenus par types de femmes et par réponses à des besoins de femmes

 les « compétences » (en anglais, capacities) : type et niveau de formation en TIC

 « gender sensitivity » dans la formation aux TIC: prise en compte de l’aspect politique dans la formation en TIC

115Site: http://www.apcwomen.org/gemkit/en/understanding_gem/genderanalysis.htm [Consulté le 3 sept embre

2010]

116L'outil est présenté sur le site http://www.apcwomen.org/gemkit/en/gem_tool/index.htm [Consulté le 3 sept

 la connectivité, l’accès, l’accessibility: comparaison entre les quantités de femmes et d’hommes, de filles et de garçons utilisant les mêmes TIC, et repérage des individus et des lieux de ces usages; repérage des lieux et des modalités d’accès (publics, professionnels, privés) des femmes aux TIC; type d’usage des TIC par les femmes

B.L'approche du réseau MediaTerre

Différente est celle du réseau MediaTerre. Ce réseau117 a été créé par l'Organisation

Internationale de la Francophonie, mettant en avant « la complexité des interdépendances entre le genre et les TIC ». Nous avons trouvé particulièrement intéressante la liste des questions posées lors d'un Symposium qui s'est tenu à Brême en mars 2009:

« Les thèmes abordés sont: - le genre dans la conception

- l'informatique - une discipline genrée ? - genre et technologies Curriculum

- compétences en technologie/ médias numériques et participation sociale - cultures numériques, construction d'identité et du sujet

- genre, travail et TIC

- conception de genre et diversité - mondialisation et action locale »

L'intérêt ressort selon nous de la prise en compte du genre, dans ce contexte, non seulement comme une forme d'équivalence du sexe, mais aussi dans une acception plus conceptualisée, le reliant à la construction de l'identité, aux rapports sociaux de sexe, et à l'interrelation entre compétences et rôles sociaux. L'informatique et la technologie, dont nous savons quel rôle elle joue dans le développement des compétences en TIC, apparaissent pour ce réseau comme des sujets d'études à ne pas négliger.

Deux réseaux, deux approches. Mais dans les deux cas, une orientation et la mise en relation du politique et du social, où nous retrouvons des traces du Gender Mainstreaming.

2.2.2. Le Gendermainstreaming

Le « gendermainstreaming », que l'on peut traduire par « approche intégrée de l'égalité » - sous-entendu « égalité de sexe » - a maintenant 25 ans. Un numéro des Cahiers du Genre lui est consacré en 2008. Dauphin et Sénac-Slawinski, qui le coordonnent, présentent en 117Site: http://www.mediaterre.org/genre/ [Consulté le 3 sept embre 2010]

introduction l'histoire de ce qu'elles nomment un « concept-méthode » (Dauphin & Sénac- Slawinski, 2008, p.6) en empruntant cette expression à Geneviève Fraisse. Soulignant les écarts d'application entre les différents pays européens, elles qualifient de « flagrante » la « faiblesse de la production française sur cette notion et son application » (ibidem).

Jacquot avait montré en 2006 le « flou » de la notion, et proposé un tableau récapitulant les diverses conceptions:Tableau X. Les types de conception du « gender mainstreaming », selon Jacquot (Jacquot, 2006)

L'auteure pointe la conjonction de deux types d'ingénierie mis en oeuvre par la Commission Européenne:

 une forme d' « ingénierie sociale »:

« La prise en compte de la dimension de genre (ou approche intégrée de l’égalité) repose sur une vision systémique de la société et de l’action publique. Dans cette optique, pour promouvoir une égalité substantielle il est nécessaire de jouer sur la construction sociale des rapports de pouvoir et de domination qui sont répercutés dans les politiques publiques et se trouvent à l’origine de la perpétuation des inégalités. Dans ce cadre, le gender mainstreaming est l’instrument permettant de déconstruire ces phénomènes en interrogeant systématiquement les politiques publiques sur leurs effets différentiels sur la situation des femmes et des hommes[ Plus précisément, le gender mainstreaming possède certaines caractéristiques conceptuelles qui permettent de le catégoriser comme un instrument d’action publique porteur d’une volonté d’« ingénierie sociale » (Jacquot, 2006, p. 35).

 ce qu'elle désigne par « ingénierie instrumentale », dans la mesure où l'on passe de l'application à un « émiettement de la substance de cet instrument au moment-même de sa mise en œuvre effective » (ibidem, p. 51).

Elle avait elle-même défini cette « ingénierie instrumentale » de la manière suivante:

« l’ensemble des processus qui conduisent à l’appropriation différenciée d’un instrument d’action publique par l’intermédiaire d’usages différents, voire divergents » (Jacquot, 2005)

La Convention pour l’égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif (2000, 2006) est un des outils du Gendermainstreaming.

« La Convention se présente à la fois, pour reprendre la typologie de Sophie Jacquot, comme un outil organisationnel, un outil d’analyse et un outil de sensibilisation » (Le Bras – Choppard, 2009)

Les débats sont loin d'être clos. Cependant, le Gendermainstreaming est actuellement noyé dans la problématique de la diversité. Mais c'est une autre question....

Pour en revenir à notre développement, nous avons vu que la création de réseaux, la mise en application, plus ou moins réussie, du Gendermainstreaming et surtout de ses instruments ont été des outils pensés et / ou utilisés pour combler les écarts entre les catégories sexuées. C'est aussi le cas des projets qui ont été conçus et réalisés à tous les échelons et dont nous allons présenter quelques exemples dans la partie suivante.

2.2.3. Des projets européens

Les instances internationales et nationales ont financé des projets fondés sur l'équité, autrement dit destinés à favoriser l'enseignement, la formation, l'accès aux femmes, pour tout ce qui concerne les TIC. Les exemples qui suivent ont été choisis parce qu'ils ont impliqué des équipes de recherche européennes francophones. Les objectifs poursuivis sont d'appréhender l'approche scientifique du croisement « genre » et TIC » et de synthétiser autant que faire se peut les résultats qui intéressent notre propos.

Nous avons choisi de présenter brièvement, dans l'ordre chronologique de leur conception, trois projets, l'accent étant mis sur l'intérêt que présente le(s) rapport(s) en ligne pour notre problématique: WWW-ICT qui focalise sur les femmes ingénieures, Womeng, autour des femmes dans les écoles d'ingénieurs, et PREDIL, sur les filles et les TIC en contexte scolaire et universitaires.

Trois univers que traversent les trajectoires des jeunes qui s'orientent vers une carrière d'ingénieur.

A.WWW-ICT (Widening Women's Work in Information and Communication Technology): le poids de la gestion du temps et des réseaux sociaux

Un projet européen de recherche118 a été mené entre 2002 et 2004 sur la place des femmes

dans les métiers des technologies de l’information et de la communication, dont les résultats ont été présentés le 24 mai 2004 . Dans le cadre de ce programme de recherche, auquel ont participé entre autres119 Gérard Valenduc, Patricia Vendramin, Caroline Guffens, Laurence

D’Ouville et Isabelle Collet, une étude empirique a été menée dans sept pays : deux secteurs ont été étudiés (les fournisseurs de services informatiques et le e-publishing) dans cinq pays différents, 28 cas d’entreprises ont été présentés et 120 interviews dont 107 de femmes ont été réalisés.

Les professions liées aux TIC sont ainsi définies:

«We can summarise that ICT professions

 rely on professional ICT skills in the ICT industry and in the user industries and services,  are characterised by the predominance of ICT knowledge on business domain knowledge,

 and cover a range of tasks including conceptualisation, design, development, implementation, upgrading, maintenance or management of ICT systems and tools. » (rapport final, p.11)

118Site officiel : http://www.ftu-namur.org/www-ict/ . Le rapport final, en anglais, est accessible en ligne. |

Consulté le 7 juillet 2010]

Il ressort de ces travaux que « les chances et les obstacles auxquels les femmes sont confrontées au cours de leur carrière dépendent étroitement des choix organisationnels des entreprises ». Entre autres facteurs défavorables, ont été mentionnées les pratiques de longs horaires et une culture de rapports de travail informels. La gestion par projets est encore le lus souvent accompagnée par des pratiques de longs horaires sur site, alors même que le mode de travail par projets pourrait permettre une plus grande souplesse quant aux temps et aux lieux de travail, et ainsi mieux soutenir la participation des femmes. La culture horizontale de rapports de travail, favorisant les réseaux informels et amicaux (« oldboys networks ») contribuant aux parcours promotionnels dans les entreprises, est aussi défavorable à la progression des femmes dans les organisations dans la mesure où de tels rapports de travail suppose une perméabilité entre temps professionnels et temps privés le plus souvent inaccessible aux femmes.

B.WOMENG (Creating Cultures of Success for Women Engineers)

Le postulat du projet est le suivant: les jeunes femmes possèdent le potentiel leur permettant de réussir des carrières d'ingénieures et de participer aux innovations technologiques, bien que les actions entreprises jusqu'alors ne soient pas parvenues à pallier leur sous-représentativité dans ce domaine120. De 2002 à 2005 ce projet121 a donc eu pour objectif d'approfondir la

connaissance des facteurs conduisant à cette situation et de proposer des pistes pour y remédier. Dans le contexte de notre étude, il présente un triple intérêt: d'abord, une approche de la compréhension du choix d'études et de carrière d'ingénieures, ensuite, une réflexion sur la place de l'informatique dans l'enseignement supérieur, enfin, le guide méthodologique extrêment développé et détaillé (Pourrat, 2005)offrant des traductions dans toutes les langues nationales des 7 pays engagés (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Grèce, Royaume-Uni, Slovaquie), sous la coordination d'Yvonne Pourrat (CDEFI: Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d'Ingénieurs).

Partant du constat du faible nombre de femmes dans les écoles d'ingénieurs, les équipes se sont intéressées aux facteurs explicatifs de cette situation. Parmi les domaines ciblés dans l'étude pragmatique se trouvent les TIC, au travers de trois écoles, en Autriche, en Finlande et en Allemagne.

Un document très complet présente les outils méthodologiques pour la recherche « in gender and technology ». On y trouve notamment les questionnaires concernant les orientations, les 120Nous avons traduit et synthétisé dans ce paragraphe une partie de l'introduction du rapport de synthèse, qui se

trouve en ligne sur le site du projet: http://www.womeng.net/intro.htm. [Consulté le 3 sept embre 2010]

cursus, leurs liens avec « l'image de la masculinité/de la féminité », les trajectoires des parents...

Parmi les résultats de ces études, il ressort l'intérêt de proposer des cursus intégrant des innovations curriculaires, avec une variété de disciplines, et notamment la présence de disciplines du champ socio-économique, mais également de modifier les représentations, « the image of science, engineering and technology (SET) » (Béraud, 2003).

Godfroy-Génin et Pinault, à partir des premiers résultats de l'étude, mettent entre autres en évidence des différences relatives aux images de la masculinité et de la féminité dans les cursus d'ingénieurs, et émettent l'hypothèse que la labilité constitutive de l'image de la féminité peut permettre de la travailler dans le champ de l' « engineering ».

« The question of femininity is more flexible than the image of masculinity in engineering. As the question of femininity is more pervasive and changeable, it is also more questioned, but as it is not a fixed question (as masculinity is in engineering) regarding that peculiarity, it is an element that infiltrates gender images of the engineering field. » (Godfroy-Génin & Pinault, 2006, p. 32)

A l'heure actuelle, un autre projet européen, HELENA (Highter Education Leading to engineering and scientific careers) auxquelles elles contribuent également étudie notamment l'intérêt de proposer des contenus interdisciplinaires dans les cursus d'ingénieurs pour y attirer et retenir davantage de filles.

C. PREDIL

Le projet PREDIL (PRomoting Equality in DIgital Literacy)122 est un projet du programme