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Constat de différences et qualification d'inégalités

CHAPITRE 2. ELÉMENTS DE CONTEXTE

1. Constat de différences et qualification d'inégalités

La conception de la « fracture numérique » en termes d’inégalités n’est pas neuve ; elle s’est d’abord appuyée sur les inégalités d’équipement au niveau des territoires, puis, pour ce qui nous intéresse, des établissements scolaires, des familles, des groupes sociaux. L’inégalité d’accès a été quantifiée, analysée, expliquée à maintes reprises. Elle l’est encore, mais plus rarement, et de manière plus fine, au niveau par exemple d’une classe ou d’une famille.

70Nous aurions pu descendre à l'échelon local, car il existe des enquêtes locales, telles que celles qui sont

réggulièrement menées à Brest et présentées dans la revue en ligne @Brest : http://www.a-brest.net/ [Consulté le 3 septembre 2010]

D’une question purement technique et économique, on est passé à des questions socio- économiques, et à des niveaux d’observation de plus en plus fin, sans que ces trois niveaux, macro, méso et micro, s’excluent. La catégorisation des différents types d’usagers et le recoupement entre ces types et des catégories de population a abouti, entre autres, à l’idée d’une « fracture numérique de genre », expression particulièrement usitée dans le contexte des organismes internationaux et de la coopération internationale. L’idée de départ était simple : « les femmes ont moins accès que les hommes aux TIC, donnons-leur les moyens d’y accéder pour réduire les inégalités constatées ». L’approche ainsi considérée est par voie de conséquence une recherche de l’équité. Il y a donc potentiellement ce que nous appellerons « glissement », à deux reprises: du constat de différences, on aboutit à la notion d'inégalités. Et de différences individuelles, à celles d'inégalité entre catégories. Car la catégorisation facilite le traitement, et donc l'équité71.

1.1. Le « genre » et les (non-) usages des « TIC » : approches internationales.

Les constats de différences et d'inégalités entre deux catégories sexuées.

Traiter de l'inégalité et des inégalités, mettre en place une recherche d'équité, conduit-il nécessairement à une catégorisation?

La lecture des rapports présentant les résultats d'une enquête ou de la collecte de données issues de diverses sources fait émerger des catégories sexuées basées le plus généralement sur la déclaration de l'état-civil par les individus eux-mêmes, leurs représentants légaux ou les institutions concernées.

En anglais, l'existence des termes « male » et « female » permet de contourner la question des limites liées aux catégories d'âge. En France, la coexistence des termes « hommes » et « garçons », « femmes » et « filles » pose le problème des délimitations. Nous avons rencontré ce problème dans notre étude, qui s'intéresse à des personnes qui peuvent, selon leur âge, être classées dans l'une ou l'autre de ces catégories. Il se pose en outre la question de l'injonction à entrer dans une de ces catégories, ce qui exclut d'entrée de jeu lla libre détermination par rapport au sexe d'assignation.

Notre propos n'est pas de répondre de manière théorique à cette question, mais de voir comment les approches de l'inégalité, des inégalités et surtout de leur traitement ont été pensées avec des entrées par le « genre ».

71On note cependant une évolution par rapport à cette tendance: si l'on considère le champ de l'intervention

sociale, en France, l'individualisation revient en force, notamment depuis les lois de 2002 et 2005. Cette tendance commence à être aussi visible dans le secteur de l'éducation.

Pour ce faire, nous avons choisi d'étudier les critères et indicateurs mis en oeuvre dans des enquêtes commanditées par des institutions, qu'elles soient supranationales, internationales ou nationales, et de voir comment se construit la problématisation du passage de la notion de « différences » à celle des « inégalités ». Notre objectif est double: d'une part, cerner la conception du « genre » dans les études, d'autre part, voir ce qui a été évalué ou mesuré, notamment au travers des questions posées.

1.1.1. L'OCDE: une orientation vers « les genres ». Des enquêtes PISA aux bases de données et au Wikigender

L'intérêt pour l'approche « genre » et le Gendermainstreaming de certaines instances supra- et inter- nationales croît et s'exprime largement, même si l'évaluation de l'impact de ces orientations et déclarations n'est pas toujours en adéquation avec les intentions exprimées. La déclaration qui introduit un document de l'OCDE intitulé Gender and ICTs72 est à ce sujet

emblématique:

« There are a number of reasons for the heightened interest in gender-related issues and the aim to mainstream gender into all aspects of economic and social activity. First, from an equity point of view, women need to fully participate in all aspects of society and economic activity. Second, from an efficiency point of view, women need to be part of economic activity at all levels, from decision-making to execution phases, and this is becoming increasingly urgent in the light of demographic pressures and aging populations in most OECD countries. Furthermore, there is a need to ensure a wide base of ICT skills to drive and enable ICT-related growth and productivity gains, contribute significantly to the design of newproducts and widen the user base. » (OECD, 2007)

La prédominance de l'économique sur l'humain et le juridique est ici très nette, et montre le lien entre l'intérêt évoqué plus haut et le souci de productivité dans un contexte concurrentiel poussant à l'innovation et à la consommation. Le déplacement du coeur du problème, de l'individu à la société, une société productrice et consommatrice, où les TIC sont à la fois outils de production et objets de consommation.

Or l'OCDE commandite tous les trois ans une étude sur les connaissances et compétences (« knowledge and skills ») des élèves.

Des résultats de PISA (Programme for International Student Assesment73) 2000 et 2003

concernent le ratio élèves / ordinateurs dans les écoles74, pour une population de 15 ans, ainsi

que l’accès à Internet75.

72http://www.oecd.org/dataoecd/16/33/38332121.pdf, p. 6 [Consulté le 3 septembre 2010] 73Littéralement: « Programme pour l'évaluation internationale des élèves – ou étudiants » 74 Dans l’acception large du terme, couvrant, pour ce qui concerne la France, collèges et lycées.

75Les données et leur analyse sont accessibles en ligne à partir du site officiel de l'OCDE. En français, à partir de

la page http://www.oecd.org/pages/0,3417,en_32252351_32236130_1_1_1_1_1,00.html [Consulté le 3 septembre 2010]

Une partie de l'enquête PISA 200376 a consisté en un questionnaire de 5 minutes sur l'accès

aux TIC et la familiarité avec celles-ci: ont-ils accès aux TIC? Où? Comment les utilisent- ils/elles? Quel est leur degré de confiance par rapport à certaines activités avec l'ordinateur? Quelles sont leurs attitudes par rapport aux ordinateurs et à Internet?

LES USAGES DES TIC selon PISA 2003

Les questions relatives aux usages portent plus précisément sur: –la recherche d'informations avec Internet les jeux

– le traitement de texte

– l'utilisation d'Internet comme outil de collaboration – le tableur

– le téléchargement, y compris de jeux, de musique – les activités artistiques avec l'ordinateur

– l'utilisation de logiciels, notamment en mathématiques – l'utilisation d'Internet comme outil d'aide aux devoirs – la programmation

– la communication

PISA 2006 a focalisé sur les résultats en sciences et porté sur les attitudes des élèves envers la science, leur représentation des opportunités offertes dans la vie par l'acquisition de compétences en sciences, et les offres et environnements d'apprentissage à l'école. Ce n'est qu'en 2009 que les TIC ont été intégrés comme thématique de l'enquête. Au moment où ces lignes sont écrites, nous n'en connaissons pas encore les résultats. Le « gender » est traité dans ces enquêtes dans le sens de « sexe déclaré ». Ce sont donc essentiellement les différences de sexe qui apparaissent dans les résultats. D'autre part, le postulat de la recherche est ainsi posé:

« Computer usage can be strongly affected by how positive students feel about computers and by how confident they are in performing particular ICT tasks » (OECD, 2005)

Cela aboutit à la comparaison du « gender » - et nous remarquons qu'il ne s'agit que du sexe féminin, l'expression utilisée étant « student is female » - avec d'autres facteurs influençant les 76L'enquête PISA 2003 a porté sur 41 pays – dont 30 de l'OCDE. La population concernée est composée d'élèves

attitudes des élèves avec l'ordinateur: la fréquence d'utilisation, l'accès à un ordinateur au domicile, l'auto-formation à l'utilisation.

Hors contexte éducatif, l'OCDE collecte également des statistiques concernant la recherche et le développement (R & D Database) et a mis en place de nombreux indicateurs dans la base de données MSTI, « the Main Science and Technology Indicators database »:- collection de données sur les performances scientifiques et technologiques, avec un volet économique, des pays membres auxquels s'ajoutent quelques pays non-membres. Nous n'en présentons pas l'analyse ici, car, si les « TIC » y sont bien présents, le « genre » n'y apparaît pas réellement. Mais depuis quelques années, l'OCDE développe des outils autour du thème du « gender »:

 un Wikigender

 une base de données sur le genre, les institutions et le développement, GID – DB77

Le titre français donné aux études traduit bien ce que nous disions en introduction de cette partie, puisqu'il est fait état de « deux genres »: Les études sur l'égalité des genres au Centre de développement. La confusion entre « genre » et « sexe » apparaît ici nettement. Comme il y a deux sexes, il y a deux genres. Et en parallèle à l'égalité des sexes est née l'idée de l'égalité des genres.

Il est difficile de synthétiser en quelques lignes l'ensemble des études menées et présentées dans le contexte de l'OCDE. D'une part, la compilation de données issues de diverses sources ne facilite pas la compréhension fine des phénomènes. Nous y reviendrons. D'autre part, des évolutions sont perceptibles mais une étude plus approfondie serait nécessaire pour en retracer l'histoire, ce qui n'est pas notre propos. Nous retiendrons de grandes tendances, qui demanderaient donc à être nuancées. Les « TIC » sont souvent présentés comme « outils pour » dans les enquêtes portant sur les contextes scolaires. Le degré d'accès, d'utilisation sont mesurés. Les aspects psychologiques sont présents au travers des attitudes. Les activités menées avec les « outils », qu'il s'agisse de logiciels, de progiciels ou d'Internet, sont analysées au travers du déclaratif des personnes constituant l'échantillon, de même que le « sexe » de ces personnes, qualifié de « genre ». Les individus sont ainsi constitués en deux groupes, deux « genres ».

1.1.2. Les enquêtes de l'IAE: tensions entre recherche d'informations sur les processus cognitifs et mesure des résultats

La prédominance de l'économique et des évaluations de « rentabilité » des systèmes éducatifs a provoqué très tôt des controverses. C'est l'une d'elle qui a poussé un groupe de 77Accesible sur le site : http://www.wikigender.org/index.php/GID-DB

psychologues, sociologues et psychométriciens à mettre au point un autre type d'évaluation, à partir de 1958. Telle a été l'origine de la création de l'IEA, Intenational Association for the Evaluation of International Achievment. L'idée de sortir d'une « pensée unique » de l'évaluation est présentée par le site officiel de l'assocation comme origine de celle-ci:

« The founders of IEA viewed the world as a natural educational laboratory, where different school systems experiment in different ways to obtain optimal results in the education of their youth. They contended that while different countries give similar definitions to these 'optimal results', they tend to employ different methods that could be compared, to achieve common ends. The founders assumed that if research could obtain evidence from across a wide range of systems, there would probably be sufficient variability to permit the revelation of important relationships that would escape detection within a single educational system. »78

L'esprit des enquêtes auxquelles participe l'IEA est concentré en trois termes: « knowledge, attitude and participation ». Ce petit rappel historique a pour objectif de mieux appréhender les différences entre les grandes enquêtes internationales. Ainsi, les enquêtes de type TIMMS et PIRLS ont un ancrage fort dans la psychologie et la sociologie. Le processus d'apprentissage, les aspects cognitifs mais aussi les émotions sont pris en compte, et la formation des enseignants elle-même est l'objet d'études. Pour ce qui concerne les mathématiques, un programme est mis en place en 2002.

« In 2002 preparations for the Teacher Education and Development Study in Mathematics (TEDS- M) began. The main goal of the study is to examine how much teacher preparation policies, programs and practices contribute to the capability to teach mathematics in elementary and lower secondary schools (grades 4 and 8). » (ibidem)

Comment le « gender » est-il pris en compte dans ces études?

Dès l'enquête pilote79, menée en 1959-1960, il est fait état de différences entre filles et

garçons. L'utilisation des termes anglais perform et achiev est exploitée dans la présentation synthétique des résultats. Elle traduit bien cette volonté de distinguer le processus des résultats, dont nous faisions état plus haut:

« The gender differences were smallest in Sweden and Scotland and largest in Poland, Germany, and Belgium. In the United States, girls performed better than boys in all areas. In other countries, girls outperformed boys in reading comprehension, non-verbal ability, mathematics, and geography. In science, boys achieved better results than girls. »80

Les résultats des différentes enquêtes sont réanalysés en termes de « gender differences » dans diverses publications, souvent relatives à des contextes nationaux. Mais le croisement avec les technologies de l'information (et de la communication) ou les technologies éducatives n'est pas fréquent.

78Site de l'IAE: http://www.iea.nl/brief_history_of_iea.html [Consulté le 3 septembre 2010]

79Suite à une dissension relative aux travaux de l'UNESCO, des scientifiques ont décidé de mener une enquête

pilote pour étudier la faisabilité de leur projet. Elle a concerné des élèves de 13 ans, dans les pays suivants: Belgique, Angleterre, Finalnde, France, Allemagne de l'Ouest, Israël, Pologne, Ecosse, Suède, Suisse, Etats- Unis, Yougoslavie.

80Source: http://www.iea.nl/pilot_twelve-country.html?&type=98&no_cache=1&sword_list[0]=gender [Consulté

Pourtant, la prise en compte des TIC est précoce: dès l'enquête TIMMS 95 apparaît une question sur le recours aux ordinateurs.

Nous avons analysé tous les documents en ligne présentant les items des enquêtes, en effectuant deux requêtes: d'abord, avec le mot « technology », puis avec le mot « computer ». En 1995, une question ouverte81, dans le questionnaire « sciences » porte sur la façon dont

l'utilisation d'un ordinateur aide (« help ») dans le travail – le mot est vague « work » et la question ne fait pas allusion aux sciences. Le traitement est identique pour les deux niveaux. Sont considérées comme « bonnes réponses » : écrire ou éditer un texte, effectuer des calculs, trouver des informations et « enseigner » (« they teaxh you math). Sont par contre qualifiées

de « mauvaises »: jouer à des jeux comme Nintendo (sic), trouver de vagues références ou des informations répétitives sur les STEM.. 82

Le « gender » et les TIC sont bien présents dans les enquêtes, les TIC étant surtout considérées comme éléments de contexte. Le « genre » est essentiellement pris au sens de « sexe déclaré », qu'il s'agisse de celui des élèves ou de celui des professeurs.

L'appartenance des enseignants de mathématiques à l'une ou l'autre des catégories sexuées apparaît ainsi parmi les résultats de l'enquête 83

« I

taly was the only country in which approximately equal proportions of advanced mathematics students were taught by male and female mathematics teachers: 54 percent female, and 46 percent male. In the other participating countries there was a clear majority in favor of one gender over the other. In Armenia, the Philippines, the Russian Federation, and Slovenia, most teachers at this level were women. In Iran, Lebanon, the Netherlands, Norway, and Sweden, most were men. At the extremes, in the Russian Federation, 90 percent of the advanced mathematics students were taught by women; while in Lebanon, 90 percent were taught by men. »

D'autre part, « l'intégration » des technologies de l'information dans l'enseignement des mathématiques est évaluée:

« Another questionnaire item asked teachers whether or not they had participated in professional development in one or more of six areas related to mathematics teaching in the previous two years. The areas were: mathematics content, mathematics pedagogy or instruction, mathematics curriculum, integrating information technology into mathematics, improving students’ critical thinking or problem-solving skills, and mathematics assessment. »84

Mais aucun recoupement n'est effectué, et il n'est donc pas possible d'obtenir des informations concernant d'éventuelles différences entre les deux groupes.

81O06 dans le questionnaire pour écoles primaires, K19 pour celui des collèges

82Il est à noter que la France n'a participé qu'à l'enquête 95. Dès 1999, elle n'apparaît plus dans les pays

participants.

83http://timss.bc.edu/timss_advanced/downloads/T08_IR_Chapter5.pdf [Consulté le 3 septembre 2010] p. 146 et

tableau p.147

Par ailleurs, il est intéressant de constater que, si l'expression « information technology » est utilisée pour ce qui concerne les mathématiques, la partie de l'enquête concernant la physique fait état, elle, de l'utilisation des ordinateurs et des calculatrices en cours ou durant les examens.85

De l'idée primitive, à savoir mieux rendre compte des processus cognitifs, les enquêtes menées par ou avec l'IAE ont ainsi évolué vers des études axées sur les déclarations d'activités, considérant leur fréquence et leurs objectifs, ou sur l'intégration des TIC à l'enseignement. La prise en compte du « genre » reste rare, et essentiellement conçue sous la forme de différences entre deux groupes sexués, qualifié de « gender difference ».

1.1.3. Les grandes bases de données et les rapports européens: des focalisations variées, mais toujours deux groupes sexués

Nous avons étudié également des bases de données et rapports européens, notamment EUROSTAT et EURYDICE.

Les sources de la base de données EUROSTAT présentée dans le rapport de la Commission Européenne sont essentiellement de trois ordres:

« Eurostat's Labour Force Survey » pour ce qui concerne les ressources humaines en science et en technologie

Un questionnaire UNESCO-UIS, OCDE, Eurostat pour les données concernant l'éducation

L'étude SES2002 (Structure of Earnings Survey 2002) pour les données permettant d'évaluer les écarts de salaire selon le sexe.

Qu'est-ce qui a été mesuré, concernant les « TIC », et avec quelle prise en compte du « genre »?

D'abord, l'accès et l'utilisation dans le contexte de l'éducation. L’enquête Eurostat 2005 (European Commission, 2005) présente des résultats concernant l’utilisation d’un ordinateur et d’Internet dans le contexte de l’éducation : dans les 25 pays de l’Union Européenne, 70% de lycéens et d’étudiants de plus de 16 ans utilisent dans ce contexte un ordinateur, et 60% se servent d’Internet. Mais la différenciation sexuée n'apparaît pas dans ces statistiques.

85http://timss.bc.edu/timss_advanced/downloads/T08_IR_Chapter7.pdf, p.227 et tableau p.228 [Consulté le 3

L'accès au matériel et aux réseaux, l'utilisation de ce matériel, des logiciels et d'Internet, vu du point de vue de la fréquence, des attitudes, des compétences constituent les premiers axes de comparaison entre les deux groupes sexués.

Les « attitudes », notamment, ont été largement étudiées ces dernières années. En Octobre 2005 a été publié ce qui a été présenté comme « une information nouvelle et originale qui n'a pas été présentée ailleurs »86, à savoir un numéro consacré aux « Attitudes des filles et des

garçons en Europe face aux technologies de l'information et de la communication ». Les sources des données sont présentées comme « les unités nationales Eurydice, Eurostat, ainsi que les enquêtes internationales PISA 2000 (Programme for International Student Assessment) et PIRLS »; auxquels se sont ajoutés les résultats de PISA 2003. Cependant, la plupart des graphiques citent comme source PISA 2003.

Cet intitulé interpelle à deux titres: d'abord, sur ce qui est qualifié d' « attitude ». Ensuite, sur l'emploi de la locution prépositionnelle « face aux ». La présentation de l'étude reprend cette même locution, mais substitue « situation » à « attitudes », ce qui n'est pas sans questionner. Il s'agit en effet de « comparer les situations », selon l'objectif énoncé. L'utilisation de cette