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Ainsi Moretti (ad ISE n o 84), qui, en admettant la plausibilité de l’attribution, conclut :

auteur épigraphique ?

50 Ainsi Moretti (ad ISE n o 84), qui, en admettant la plausibilité de l’attribution, conclut :

« Ma è forse meglio che l’ipotesi, per ora, resti tale » (« Mais il est peut-être mieux que cette hypothèse reste une hypothèse »).

51 = Pomtow, « Delphische Neufunde », p. 66, no 93 et suiv., et « Delphische Neufunde.

V », p. 201, no 122 : dans le premier article, Pomtow ne reconnaissait pas la forme

poétique du texte et le considérait comme un décret de proxénie ; le deuxième article est le résultat d’une révision de l’estampage réalisée avec l’aide de Hiller von Gaertringen.

3.5. Delphes (Phocide) : Bousquet, « Inscriptions de Delphes », p. 167-171 (= *35 F.-G.)52 Τὰς πρώτας σοίζου[σ’] ἀρετὰς μεν[εδάϊοι ἄνδρες], Ξάνθιππε͜, οὐδὲ μάταν τόλμαν ὑπ[ὲρ πατρίδος] πρωθήβης περ ἐὼγ κείναν ἔθου, εὖτε͜ Ἐ[λατείας] [γ]ᾶν ἀπὸ Κασσάνδρου θ͂κας ὑπ᾽ εὐνομ[ίαν]. [ὅ]σσα δὲ Φωκεῦσιν καὶ ἐπὶ πλέον ἄνυσας [ἔργα] 5 [μ]είζονά τις μαθέτω κ̣αινὸν ἔπος̣ κα[τιδών]. extra metrum Φωκεῖς ἀνέθηκαν τῶι Ἀπόλλωνι Ξάνθιππον Ἀμφαρέτου / Φωκέα ἐλευθερώσαντα Ἐλάτειαν / Λύκος / Σάτυρος ἐπόησε || 1 σω̣ίζου[σ’] Flacelière | fin. suppl. Pomtow-Hiller, Hiller, uel e. g. μεγ[αλήτορες ἄνδρες] μέγ[α φέρτατοι ἀνδρῶν] Bousquet || 2 fin. suppl. Bousquet : ὑπ[ερφίαλον] Wilamowitz ap. Pomtow-Hiller (per litt. ad Hiller), Dittenberger || 3 ἐὼγ κείναν Peek, ἐὼν κείναν Flacelière : ἐὼν ξείναν Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller | fin. suppl. G. Daux : Ἐ[λάτειαν] Pomtow- Hiller, Dittenberger, Hiller || 4 in. suppl. Daux : [τ]ὰν Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller | εὐνο[μίαν] Pomtow-Hiller || 5 [ὅ]σσα δὲ Peek : [ὡ]ς τάδε Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller, Flacelière, Vollgraff | fin. suppl. Hiller : [ἄλλα] Wilamowitz ap. Pomtow-Hiller (per litt. ad Hiller), Dittenberger, Flacelière : [ἆθλα] Vollgraff : [ἀθρῶν] Peek || 6 [μ]είζονά τις Bousquet : [γ]είτονά τις Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller, Flacelière, Peek, Vollgraff | κ̣αινὸν ἔπος̣ κα[τιδών] uel κα[θορῶν] Bousquet : χαλκὸν ἐπόντα [βλέπων] Flacelière : χαλκὸν ἐπόντα [βάθρωι] Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller : χαλκὸν ἐπόντ’ [ἀθρέων] Vollgraff

Les hommes valeureux gardent leurs premières vertus, Xanthippos, et tu n’as pas sacrifié en vain pour ta patrie le courage que tu as montré, malgré ta jeunesse, quand tu as donné à la terre d’Élatée un bon gouvernement après l’avoir libérée de Cassandre. Tout ce que tu as fait de plus pour les Phocéens, encore plus grand, qu’on l’apprenne en lisant ce nouveau poème.

3.6. Delphes (Phocide) : Bousquet, « Inscriptions de Delphes », p. 171-175, photo fig. 3 (= *36 F.-G.)53

Ὧδε χρή, Φοῖβον παρὰ Πύθιον αἰὲν ἀλαθ[͂], αὐχεῖν, ὡς ὅδ᾽ ἀνήρ, Ἑλλάδ᾽ ὃς ὤνατ᾽ ἀε̣[ί]. δὶς μὲν γὰρ σφετέρας ἀπὸ δ̣[ούλ]ια δ̣[εσμ]ὰ τυράννων

λῦσαί φατι, καμὼν ἄλκιμ[α πολλά, πάτρ]ας,

52 = Pomtow, Delphica III, p. 125 et suiv., avec lectures de Hiller ; Dittenberger, Syll.3

no 361, n. 4 ; Hiller, HGE no 86 ; FD III/4.2 218, photo pl. 32, 1 (Flacelière) ; Peek,

« Delphische Gedichte », p. 252-258, 269 et suiv. ; Vollgraff, compte-rendu de FD III/4.2, p. 325, v. 5 et suiv. ; voir aussi Bousquet, « Variétés », p. 435 ; Cavalli, « Ὣς ἀγαθῶν », p. 414 et suiv. À propos de l’état de conservation (inv. no 3683), Bousquet (« Inscriptions

de Delphes », p. 168), auquel on doit l’édition la plus récente basée sur une révision de la pierre, observe : « trois distiques si effacés qu’une photographie est inutile, et que les estampages sont trompeurs si l’on ne nettoie pas la surface des mousses et concrétions calcaires qui la défigurent ».

53 = Pomtow, Delphica III, p. 127 et suiv., avec lectures de Hiller ; Dittenberger, Syll.3

no 361, n. 5 ; Hiller, HGE no 89 ; Geffcken, GE no 173 ; FD III/4.2 220 (Flacelière) ; Peek,

« Delphische Gedichte », p. 255-258 et 269 ; Vollgraff, compte-rendu de FD III/4.2, p. 325 et suiv., v. 2, 5 et suiv. ; Bringmann, Schenkungen, p. 165 et suiv., no 102 ; voir aussi

Bousquet, « Variétés », p. 435 et suiv. ; Cavalli, « Ὣς ἀγαθῶν », p. 415 et suiv. Comme l’explique Bousquet (« Inscriptions de Delphes », p. 171), « la fin des vers de 2 à 5 était sur un petit morceau de marbre qui s’est perdu lors de la reconstitution de la stèle, retrouvée en 23 fragments » : la recherche du fragment n’a pas donné de résultats, donc la partie finale de ces vers est connue seulement grâce à une copie manuscrite qui appartenait à l’inventaire du musée (inv. no 1890).

ἁνίκα δῖα͜ Ἐλάτεια κατείχε[το], τὸμ [μὲν ἐν] ἀρχ[ᾶι], 5 τὸν δὲ μέσαι τελέσας μόχ[θο]ν ἐν ἁλ[ικίαι]. οὗτος καὶ βασιλ͂α Μακη[δονίας] φρεσὶ [πεί]σ̣ας τὰν ἄδολον κείναν ὥρμι[σεν εἰ]ς φιλίαν Λυσ[ίμα]χον, χρυσὸν δὲ τὸν ἄ[στ]εα καὶ τὰ πατρῶια ἄγαγεν [Ὀ]ρνυτιδᾶν ῥυσάμενον δάπεδα. 10 τοὔνεκα καὶ Φωκεῖς δεκάκις, ξένε, ταγὸν ἔθεντο τόνγε μετ᾽ εὐδόξ[ο]υ̣ πάντες ἐλευ̣θ̣ε̣ρ̣[ί]α̣ς. ἀλλά τ[ις αὖ] Ξάν[θ]ι̣π̣πον ἰδὼ[ν] Ἀμφα[ρέ]του υἱόν φάσθω· ἰδ’ [ὡς] μεγάλαι [τ]οῖς ἀγαθοῖς [χ]άριτες. extra metrum Φωκεῖς ἀνέθηκαν τῶι Ἀπόλλωνι / Ξάνθιππον Ἀμφαρέτου Φωκέα / ἀρετᾶς ἕνεκα καὶ εὐνοίας τᾶς εἰς αὑτούς || 1 fin. suppl. Bousquet : ἀλαθ[ῶς] Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière, Peek || 2 Ἑλλάδ᾽ ὃς Bousquet : Ἑλλάδος Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière, Peek | fin. suppl. Bousquet : ὤνατ’ ἀρ[ᾶν] (Pomtow-)Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, dub. Flacelière, Peek : ὤνατ’ ἄγ[ας] Vollgraff || 3 suppl. Bousquet : δ[έσμ] ια δ[ειν]ὰ τυράννων (Pomtow-)Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière, Peek, Bringmann || 4 suppl. Bousquet : ἄλκι[μα ἔργα, πάτρ]ας (Pomtow-)Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière, Peek, Bringmann || 5 suppl. (Pomtow-) Hiller, Hiller : ἀρχ[αῖς] (Pomtow-)Hiller, Dittenberger, Geffcken : ἀκμ[ᾶι] uel ἥβ[αι] Vollgraff || 6-10 suppl. (Pomtow-)Hiller || 9 καὶ τὰ παλαιά Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière, Peek || 11 ἕ[λ]οντ[ο] Pomtow-Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière || 12 suppl. Bousquet : μετ’ εὐλο[γίας] πάντες ἐπευ[χόμεν]οι (Pomtow-)Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière, Peek || 13 ἀλλά τ[ις αὖ] Ξάν[θ]ι̣π̣πον Bousquet : ἀλλ[ά νύ τις Ξ]ά[νθ]ι[ππ]ον (Pomtow-)Hiller, Dittenberger, Hiller, Geffcken, Flacelière : ἀλλά τ[ις οὖν Ξ]άνθιππον Peek | ἰδὼ[ν] Ἀμφα[ρέ]του Pomtow-Hiller || 14 ἰδ[ὲ ὡς] Pomtow-Hiller, Peek | [τ]οῖς [χ]άριτες Pomtow-Hiller Ainsi, il faut se glorifier, chez le toujours véridique Phébus Pythien, de cet homme- ci qui a toujours servi la Grèce. En effet, par deux fois, dit-il, il a libéré sa patrie de l’esclavage et des chaînes des tyrans, et il a beaucoup et vaillamment peiné quand la divine Élatée était esclave. La première fois, il a réalisé son entreprise quand il était très jeune, la deuxième fois quand il était au milieu de sa vie. Cet homme-ci réussit à convaincre même le roi de Macédonie, Lysimachos, et à le mener à cette honnête amitié ; et il apporta de l’or qui sauva soit les villes soit le sol de la patrie des Ornytides. C’est pourquoi même les Phocéens par dix fois, étranger, le firent chef, tous ceux qui avaient gagné la glorieuse liberté. Mais, en voyant de nouveau Xanthippos, le fils d’Ampharétos, que l’on dise : voilà, elle est grande la reconnaissance pour les valeureux !

35 3.a. Realia. Il s’agit de textes différents quant à la finalité et au contenu : alors

que le premier est une épigramme commandée par des particuliers, conçue pour garder la mémoire d’une généreuse offrande faite à l’Apollon de Delphes par un certain Xénôn d’Oponte et par son fils Dioclès, les deux autres devaient appartenir à un monument public célébrant la valeur d’un certain Xanthippe qui avait libéré Élatée jadis de la tyrannie de Cassandre puis, très probablement, de celle d’Antigonos.

36 Delphes a constitué l’un des principaux contextes de la poésie de Posidippe comme le confirment non seulement l’attribution de la proxénie delphique au poète, mais aussi, selon toute vraisemblance, les nombreuses épigrammes du papyrus de Milan qui chantent les victoires remportées par les Ptolémées aux concours de Delphes. Toutefois, le fait que l’action se déroule à Delphes

n’est pas un argument suffisant pour nous permettre de soutenir une hypothèse d’attribution ; et pour l’épigramme 3.4 les données historiques et chronologiques sont trop vagues ; le personnage dont on fait l’éloge est originaire d’Oponte comme le Polycritos célébré dans 2.3, mais la paternité posidippéenne de 2.3, comme nous l’avons vu, est loin d’être évidente.

37 Le contexte historique et politique de 3.5 et 3.6 est plus clair puisqu’il y est fait référence aux luttes pour la liberté de la ville de Phocide, Élatée. Bien que sur les phases et l’histoire de cette lutte il n’y ait pas unanimité, il s’agit de toute façon d’événements qu’il faut placer dans les premières décennies du IIIe siècle,

donc dans la période pendant laquelle on peut supposer que Posidippe a effectivement joué un rôle actif à Delphes, si l’attribution de la proxénie de Delphes est bien à dater du milieu des années 7054.

38 3.b Mètres et prosodie. Le groupe de six vers est une forme largement

représentée dans le recueil de Milan ; nous n’en trouvons en revanche que quatre exemples chez l’ancien Posidippe ; le groupe de quatorze vers représente la structure épigrammatique la plus attestée dans le papyrus de Milan (trois cas), et seulement là ; elle n’apparaît que trois fois dans les épigrammes de la Couronne de Méléagre.

39 Les trois textes ne sont pas complets, ce qui limite clairement la valeur de l’analyse métrique, linguistique et lexicale des vers conservés : sur la base de ce qui reste, on peut encore observer que les caractéristiques de l’hexamètre de Posidippe semblent généralement se trouver aussi dans les hexamètres des trois épigrammes de Delphes. Il y a des exceptions, mais exactement aux endroits où la production de Posidippe semble en admettre (voir infra le tableau 1)55. Un cas de correptio Attica à l’intérieur du mot se rencontre

dans l’épigramme 3.6 (v. 9), tandis que les restitutions proposées par Peek en présupposent d’autres : 3.4, 2 ; 3.5, 2 ; 3.6, 4.

40 L’examen de la outer metric aussi a nécessairement une valeur relative étant donné le caractère incomplet des textes : si nous nous appuyons sur les reconstructions suggérées, le cadre qui ressort met en lumière une différence assez marquée entre les épigrammes 3.4 et 3.5, dans lesquelles seulement deux vers reflètent des schémas hexamétriques typiquement posidippéens56, et

54 Fernández-Galiano, Posidipo, p. 177-179, a donné un tableau net de la question ; de même Cavalli, « Ὣς ἀγαθῶν », p. 415 et suiv. : la fin de la domination de Cassandre mentionnée dans l’épigramme 3.5 est parfois datée de 304, parfois de 301 ; selon Cavalli, il s’agirait plutôt de la première que de la deuxième libération puisque Pausanias, I 26, 3 et X 18, 7, en se référant à la victoire remportée par les habitants d’Élatée en 301 grâce au soutien des forces athéniennes commandées pas Olympiodore, ne fait aucune mention de Xanthippos dont, par contre, on parle explicitement dans X 4, 10. Quant à la deuxième libération, elle semble pouvoir se dater entre 285 et 281, parce que Lysimaque est mentionné dans 3.6, 7 comme « roi de Macédonie », une définition qui fait penser à la conquête de la Macédoine méridionale arrachée à Pyrrhus en 285 et qui ne semble pas avoir comme condition la mort de Lysimaque survenue en 281. Pendant ce laps de temps l’adversaire de Xanthippos aurait pu probablement être Antigone comme le montrent bien Bringmann,

Schenkungen, p. 166, et Cavalli, « Ὣς ἀγαθῶν », p. 416.

55 Neri, Erinna, p. 551-553, propose quelques réflexions méthodologiques sur les problèmes concernant l’examen de la métrique d’un corpus de textes fragmentaires : comme il le suggère, il faut se méfier des risques opposés et faire confiance à une méthode pragmatique sans prétentions excessives mais sans renoncements exagérés, une méthode analytique et descriptive qui puisse permettre de distinguer ce qui est certain de ce qui demeure seulement conjecturel.