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Liste des tableaux

D- Faible absentéisme et de roulement 1- Compétence Variété

1. Combien de variété est présente dans votre travail ? Autrement dit, avez-vous besoin de faire beaucoup de choses différentes au travail en utilisant une variété de vos compétences ?

3.1. Modèles conceptuels

3.1.1. Comportement humain et éclairage naturel dans le bâtiment

En se basant sur les hypothèses proposées dans la première partie de notre travail (voir chapitre introductifs), ainsi que le travail de recherche bibliographique, nous avons développé un schéma global de notre modèle conceptuel, ce dernier a été développé après la consultation de plusieurs autres modèles proposés dans les recherches précédentes. Ce modèle se base essentiellement sur les trois acteurs de l’ambiance, qui sont : l’espace, l’usager et les interactions qui peuvent exister entre l’usager de l’espace, son environnement physique, dans notre cas c’est la salle de dessin assisté par ordinateur. Pour le développement de notre modèle, nous nous sommes particulièrement intéressés à deux théories pertinentes citées comme référence de base dans une multitude de recherches antécédentes dans le domaine, ces dernières représentent une référence dans le domaine d’évaluation de l’environnement lumineux, ce sont celle de (Boyce, 2003), et aussi celle de (Russell & Snodgrass, 1987).

Figure 3.1: Modèle conceptuel de l’éclairage développé par Boyce (source : Boyce, 2003)

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3.1.2. Modèle de Boyce

Dans le cadre conceptuel de l'éclairage (voir Figure 3.1) développé par Boyce, on peut constater qu’il est subdivisé en trois parties, l’usager, la tâche visuelle et l’environnement lumineux et qu’il existe un espace entre les trois que Boyce qualifie d’espace très important, cet espace représente l’interaction entre l’usager et son environnement lors de l’exercice de la tâche visuelle donnée. L’interaction selon la définition de Boyce est la relation de l’être humain

‘usager‘ face à l’environnement physique donné lors de l’exercice d’une tâche donnée dans un temps T. On peut dire aussi que dans ce modèle proposé par Boyce, la performance visuelle contribue à la performance des tâches visuelles, ces dernières sont classées en trois grands types qui selon leurs composantes : visuelle, cognitives et motrice. Boyce explique que :

 La composante visuelle : désigne le processus consistant à extraire les informations pertinentes pour l’exécution de la tâche à l'aide du sens de la vue.

 La composante cognitive : est le processus par lequel des stimuli sensoriels sont interprétés et les mesures appropriées déterminées.

 La composante motrice : est le processus par lequel les stimuli sont manipulés et extrait des informations, où des actions décidées sont effectuées. Bien sûr, ces trois composantes interagissent entre elles pour produire des relations complexes entre stimuli et la réponse à un environnement lumineux externe donné. (voir Figure 3.2).

Figure 3.2: Les trois composantes des tâches visuelles (source : Auteur) La composante

Il y a aussi une autre façon par laquelle les conditions d'éclairage peuvent affecter, de façon très significative, le travail et les tâches visuelles à accomplir, et même le système visuel en totalité, et cela grâce à notre système de perception. Car selon Boyce, le système perceptuel reprend le traitement de l’information et la compréhension dès que l'image de la rétine a été traitée par le système visuel. Toujours selon Boyce, l’évaluation la plus simple du système de perception humain est la mesure du sentiment visuel inconfort, car cet indice peut changer l'humeur et la motivation de l'observateur, en particulier dans les conditions de travail prolongé.

3.1.3 Modèle de Russell

La deuxième approche, c’est celle de (Russell & Snodgrass, 1987) dans cette approche, il a introduit la séquence appelée l’approche « Plan-Voyage-Exécute » afin de comprendre comment l’usager organise les tâches à faire dans un espace donné, et à partir de cela, il analyse leur comportement dans l'espace et le temps. Normalement, dans le cas où une personne

‘l’usager de l’espace’ a un plan original dans la tête ‘plan imaginé’ avant de venir dans un certain environnement lumineux. En choisissant un endroit où la tâche doit être réalisée, de nombreux facteurs pourraient jouer un rôle, mais un facteur est souvent dominant plus que les autres, c’est le facteur de la qualité affective de l'endroit. Et là Russell pose la question clé, c’est comment les éléments d'un lieu sont effectivement évalués et liés à l'humeur préalable de la personne dans l’espace, le niveau de l'adaptation, et les attentes de cette personne. (Voir Figure 3.3) illustre le cadre théorique de Russell : l'interaction entre personnes et l'environnement par l'intermédiaire de l'humeur.

Figure 3.3: Modèle de Russell de l’humeur préalable (source : Auteur)

L’humeur

L’usager L’usager L’environnent

physique

Russell explique sa théorie sur le comportement des usagers dans l'espace et le temps comme tel : avant que l’usager n’arrive dans un endroit, ce dernier a une image dans sa tête de cet endroit, avec un plan original et (une ambiance préalable). Cette personne fait face à deux possibilités : ce plan peut être soit bloqué ou facilité par la configuration des lieux ou de l'environnement. Dans le même temps, il peut être affecté de manière émotionnelle, même s’il peut ne pas être au courant du changement de l'humeur. Avec le nouvel état d'esprit, la personne peut créer un nouveau plan et entreprendre des activités correspondantes.

3.1.4. Modèle de Bay

Le modèle de Bay est une évolution logique de celle de Russell, Bay suppose que l'environnement physique est un élément prédicateur très important de variables comportementales, et que les activités humaines affectent à leur tour la création d'environnements. Il avance aussi que les espaces qui sont conçus pour être compatible avec les activités de leurs occupants ont généralement des effets positifs. Ces espaces doivent normalement être bien entretenus et mis à jour, pour tirer davantage de rendement, des personnes et d'activités, ainsi de manière presque automatique la création d'un cycle de rétroaction positive entre les occupants de l’espace et leur environnement physique (Bay, 2004).

Figure 3.4: Le cycle de rétroaction positive occupants-Bâtiment selon Bay (source : Auteur) Interaction

Bâtiment

Occupants Pas

Interaction

Cycle d’un bâtiment mal conçu

Cycle d’un bâtiment bien conçu

Bâtiment

Occupants A

B

Selon Bay, (2004) au contraire, les espaces mal conçus bloquent l'interaction (voir Figure 3.4).

Par exemple, des études ont montré que les gens ferment les stores pour éviter l’éblouissement mais il est très rare qu’ils les ouvrent après que l’éblouissement ait disparu de leur fenêtre. (Rea, Ouellette, & Tiller, 1990; Reinhart, 2002; Lindsay & Littlefair, 1993; Leslie, Raghavan, Howlett, & Eaton, 2005). Dans ces cas, tous les avantages de l'énergie de la fenêtre sont annulés tandis que les inconvénients d'une mauvaise performance thermique de la fenêtre sont encore présents. Donc d’après les recherches de Bay, on peut déduire que, l’environnement lumineux nous influence d'une manière très profonde, car notre corps aperçoit la lumière en premier et ensuite cette lumière est reçue par notre perception visuelle, et notre humeur est affectée en conséquence.