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MODÈLE PÉDAGOGIQUE ANGLO-SAXON VERSUS MODÈLE FRANÇAIS

LES CLÉS POUR CHOISIR L’ÉCOLE DE VOTRE ENFANT

B. MODÈLE PÉDAGOGIQUE ANGLO-SAXON VERSUS MODÈLE FRANÇAIS

Pour certains d’entre vous, le choix de l’école de vos enfants est clair : vos enfants, scolarisés à l’étranger dans une école française, vont poursuivre leur scolarité de retour en métropole dans un établissement français. Selon leur niveau en langue, ils pourront prétendre à suivre soit une scolarité avec une section européenne soit une section internationale.

A l’opposé, si votre enfant a été scolarisé dans une école locale ou bien internatio-nale, qu’il ne maîtrise pas le français et si vos finances le permettent, son inscrip-tion dans une école internainscrip-tionale en France prendra tout son sens.

Mais, pour bon nombre d’entre vous, la question n’est pas aussi tranchée. Le retour en France pose la question de la scolarité dans une école ouverte aux lan-gues afin de poursuivre au mieux une scolarité dans un environnement bilingue, voire biculturel. Le développement qui suit présente le modèle anglo-saxon puis le modèle français, en rappelant, pour chacun des deux, les caractéristiques qui leur sont associées.

I.

Le modèle anglo-saxon : l’enfant au coeur du programme d’apprentissage

2. B.

Les différences entre enseignements anglo-saxon et français sont notables dans la pédagogie, dans l’identification de la communauté d’apprentissage, et dans les ressources qui sont mis à dispo-sition.

a.

Approche anglo-saxonne

2. B.

Une approche fondée sur l’expéri-mentation :

Le système anglo-saxon connaît un univers plus inductif où l’on observe puis en déduit quelque chose. Il est essentiel ici de cultiver la curiosité naturelle de chaque élève, tout en mettant en avant la recherche, l’ex-périence, la communication et l’inter-disciplinarité.

Cette approche pédagogique demande plus d’autonomie, en offrant plus de responsabilités aux élèves dans leur apprentissage.

Un enseignement personnalisé et individualisé :

L’accent est mis sur les points forts des élèves et où il doit s’améliorer.

L’oral y tient une place importante. La responsabilité et l’autonomie des élèves y sont développées ainsi que la créativité et l’imagination.

La recherche du plaisir d’apprendre : Le bonheur est un ingrédient clé de l’apprentissage réussi. Si vous appré-ciez ce que vous apprenez, si vos pro-fesseurs vous donnent confiance et envie de leurs savoirs, tout cela sera stimulant et déclenchera un cercle vertueux. Une école soucieuse du bien-être de l’individu « élève » avec ses particularités, voilà bien un trait dominant des écoles anglo-saxonnes.

Un espace sans menace où l’on peut se tromper sans risque : Deux chercheurs britanniques Black et William ont montrés récemment que les remarques constructives sont plus utiles que les notes. Dans ces établissements scolaires, en pra-tique, les notes sont souvent absentes évitant les comparaisons entre élèves et les classements.

Une école est constituée d’une com-munauté d’apprenants

(Administration, équipe dirigeante, enseignants, élèves et parents) : coexiste au sein de ces écoles inter-nationales une multitude de nationali-tés comme au sein de l’International School of Paris (ISP), communauté d’apprentissage internationale sans culture dominante. Un environnement hétérogène donc non codé et par conséquent inclusif. L’enfant est au centre du programme d’apprentis-sage. Soucieuse également de l’en-gagement des parents.

Des ressources importantes permettent de suivre chaque élève de manière individualisée avec la possi-bilité de bénéficier de soutien linguis-tique, de soutien scolaire et de soutien en méthodes d’apprentissage.

La mise en valeur du parcours de l’élève est recherchée dans ce modèle éducatif comme celle de ses progrès ce qui favorisera fortement sa confiance en lui pour la suite de son parcours scolaire dans le supérieur et pour sa réussite professionnelle.

b.

Une école française ouverte au monde combinant les deux approches

2. B.

Depuis une vingtaine d’années et grâce aux progrès des sciences cognitives, toutes les études le confirment : être bilingue contribue à une plus grande plasticité cérébrale, une amélioration des réserves cognitives et en consé-quence une plus grande flexibilité intel-lectuelle.

Les écoles internationales se sont pen-chées sur le sujet et ont travaillé sur les mécanismes d’apprentissage d’une langue étrangère chez les jeunes enfants, tout en concevant puis en faisant évoluer ses propres méthodes.

Le bilinguisme français-anglais est au cœur de leur projet. Elles le définissent comme la capacité à s’exprimer, en français comme en anglais, à l’oral comme à l’écrit, avec la même précision et la même finesse. Le projet implique un apprentissage précoce et une véri-table immersion culturelle.

Les professeurs enseignent tous dans leur langue maternelle.

Les méthodes utilisées à l’école défi-nissent une progression rigoureuse du vocabulaire et de la syntaxe. Elles s’ap-puient sur trois principes fondamentaux l’immersion dans la langue, le jeu et le succès. L’imitation et la multiplication des interactions entre les enfants parti-cipent également à l’acquisition de la langue. L’enseignement repose sur la base essentielle qu’apprendre une langue ne peut se faire indépendam-ment des autres apprentissages. Tout se fait alors de façon naturelle, et l’évo-lution suit les acquisitions des enfants, notamment en lecture. On passe donc progressivement du travail de l’anglais au travail en anglais.

II.

La scolarité française met en avant l’excellence académique En France, l’éducation se fonde sur une

tradition d’idéal républicain, attaché à un enseignement universel ainsi qu’à des valeurs de solidarité et de citoyen-neté, avec en toile de fond, l’égalité des chances pour tous.

La Constitution française précise que œ OªRUJDQLVDWLRQGHOªHQVHLJQHPHQWSXEOLF REOLJDWRLUH JUDWXLW HW ODwTXH j WRXV OHV GHJUpV HVW XQ GHYRLU GH OªeWDW . Le système d’enseignement français est

IRQGpsur de grands principes inspirés de la

Révolution de 1789, complétés et précisés par un ensemble de textes législatifs élabo-rés depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours.

2. B.

Les écoles et établissements publics d’enseignement coexistent au sein du service public de l’enseignement avec des établissements privés sous contrat. En contrepartie du contrat signé avec l’État, ces derniers bénéficient de son aide mais sont soumis à son contrôle et doivent respecter les pro-grammes de l’enseignement public.

Seul l’État délivre les diplômes et les grades universitaires. La réglementa-tion des examens se fait à l’échelle naréglementa-tionale. L’enseignement général en France est donc ici cohérent et organisé au niveau national gage d’égalité sur tout le territoire.

L’enseignement du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) et l’enseignement du second degré (collèges, lycées d’enseignement géné-ral et technologique et lycées professionnels) sont dispensés gratuitement dans les établissements publics.

Dans les écoles privées sous contrat avec l’Etat, l’enseignement est finan-cé par l’Education nationale. Le reste (infrastructures, administration, can-tine…) est généralement à la charge des parents.

L’école française est reconnue aujourd’hui pour sa rigueur, la qualité de ses enseignants et de ses propositions éducatives, même si aujourd’hui ses résultats sont aujourd’hui quelque peu en perte de vitesse (Cf Etudes Pisa de l’OCDE).

III.

Les possibles difficultés d’intégration dans le système français

Notre système éducatif a aussi la réputation d’être parfois rigide, voire sévère et élitiste. Nous avons tous vu les copies de nos enfants revenir « noires de rouge... », d’annotations expéditives, c’est le symbole de l’autorité du maître au service d’un apprentissage qui peut paraître frontal. C’est aussi le signe d’un savoir dispensé par le professeur sans laisser l’échange s’installer voire la contradiction s’organiser.

Pas facile alors pour un enfant qui a appris par exemple à écrire en script, au crayon à papier et sur des feuilles volantes à lignes (en école américaine) de se mettre à écrire en cursive, au stylo plume, sur des cahiers à carreaux, et de bien souligner en couleurs certains paragraphes et pas d’autres selon les consignes du maître d’école.

Votre enfant devra s’adapter au système scolaire français et non l’inverse. S’y habituer avec la rigidité de ses horaires, des classes parfois surchargées et des longues journées d’études également. Quel changement après l’univers privilégié et protégé à l’école à l’étranger avec les petits effectifs, les horaires flexibles et les journées courtes !

Finalement, les codes pour ces enfants élevés à l’étranger ont changé, et votre enfant petit à petit peut s’assombrir devant cette situation nouvelle.

Informez de la situation maîtres et professeurs des écoles où sont inscrits vos enfants pour qu’ils prennent en compte les efforts que fournissent leurs nou-veaux élèves.

2. C.

C. LES DIFFÉRENCES NOTABLES ENTRE BI, OIB ET SECTION