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Milieux aquatiques variés et remarquables

Dans le document RAA SPECIAL N°3 - JANVIER 2022 (Page 20-23)

Chapitre 2 : Etat des lieux du bassin Garonne-Dordogne-Charente-Seudre-Leyre

2.1 Contexte général du bassin

2.1.3 Milieux aquatiques variés et remarquables

A - Bassin de la Leyre

La Leyre est constituée de la Grande Leyre et de la Petite Leyre qui se réunissent au Moustey pour former la Leyre qui se jette dans le bassin d’Arcachon.

Le cours supérieur de ces 2 cours d’eau est peu encaissé, ensuite il s’enfonce rapidement, la pente globale dépasse 2/1000 et présente une érosion régressive.

La Leyre au confluent de la Grande et de la Petite Leyre circule dans une vallée très étroite de 400 à 500 mètres de largeur seulement, bordée de flancs abrupts d’une hauteur de 15 à 20 mètres.

B - Bassin de la Charente, de la Seudre et marais

La Charente est un fleuve de 360 km qui prend sa source dans la partie limousine du Massif Central à environ 200 m d’altitude. Son cours sinueux remonte d’abord vers le nord-ouest sur environ 80 km, puis prend la direction du sud sur une centaine de kilomètres et s’écoule enfin vers l’ouest jusqu’à l’océan.

Le relief est peu accentué excepté sur la partie orientale du bassin. La pente générale du cours est faible (moins de 1% sur la partie moyenne) voire très faible sur les 100 derniers kilomètres (0,04%).

Pris entre les bassins de la Charente et de la Garonne-Dordogne, la Seudre est un petit fleuve côtier de 77 km de long. Le relief y est peu marqué et la pente du cours d’eau est faible. L’embouchure de la Seudre est caractérisée par de vastes étendues d’eau et de marais.

L’essentiel des marais littoraux se situe dans le département de Charente-Maritime. On y observe pas moins de 13 000 ha de marais salés et 45 000 ha de marais doux, selon le type de gestion et l’isolement à la mer qui en découle.

C - Bassin de la Dordogne

Les principaux secteurs de la rivière sont les suivants :

- le secteur amont (de la source au confluent de la Cère). Son bassin versant est entièrement constitué de terrains éruptifs récents, plutoniques et métamorphiques. La pente naturelle de la Dordogne y est forte (plus d’un mètre par kilomètre). La rivière et ses affluents sont équipés de barrages réservoirs qui stockent ensemble environ un milliard de m3.

- le secteur de la moyenne Dordogne (du confluent de la Cère à Bergerac), s’étend pendant 160 km sur les formations calcaires du jurassique et du crétacé. L’influence du principal affluent, la Vézère (3 700 km2 de bassin versant au confluent) est forte sur la qualité des eaux de la Dordogne. Le secteur de la moyenne Dordogne présente de nombreux bras morts ou Couasnes. Il comporte aussi de vastes méandres ou cingles (Monfort, Trémolat). Sa pente moyenne est inférieure au mètre par kilomètre, un peu plus forte au passage crétacé tertiaire où ont été implantés les trois barrages au fil de l’eau de Mauzac, Tuilières et Bergerac. Ce secteur a subi de nombreux dragages de matériaux alluvionnaires en lit mineur.

- le secteur de la Dordogne aval s’étend sur 130 km du barrage de Bergerac au Bec d’Ambès. La pente y est faible, l’écoulement est sous la dépendance de la marée dont l’effet dynamique peut se faire sentir jusqu’à Pessac sur Dordogne (en fonction des débits fluviaux et des coefficients de marée). Elle rejoint par de larges méandres la Garonne au Bec d’Ambès.

D - Bassin de la Garonne

La Garonne présente un régime très variable en fonction des affluents qu’elle reçoit. On peut distinguer différentes parties :

- la Garonne pyrénéenne présente un caractère torrentiel marqué, une pente forte (> 5 %). Son lit est étroit (vallée de moins d’un km de large, lit mineur de 10 à 15 m de large) et relativement stable, avec un fond de galets et blocs. Cela correspond également aux hautes vallées des affluents pyrénéens (Pique, Neste, Ariège). Ce lit torrentiel se poursuit par un lit décrivant des méandres, s’écoulant en contrebas de terrasses quaternaires, avec une pente encore forte entre coupée de rapides.

- la Garonne de piémont (de Cazères à Toulouse) s’écoule dans une grande vallée dissymétrique, entre des terrasses étagées en rive gauche et une haute falaise en rive droite. Elle présente un lit mineur de 70 à 120 m de large à l’amont de Carbonne mais son lit majeur est toujours relativement étroit (moins de 250 m) et encaissé. Sa pente moyenne est encore importante : de 1,3 à 2 %.

- la Garonne toulousaine, avec une pente de moins de 1 % présente une large plaine inondable (plusieurs kilomètres). Le lit ordinaire est stabilisé et calibré. Il est surcreusé par des dragages fréquents (dans les années 60 à 80) non compensés par des apports naturels du fait des barrages importants en amont.

- la moyenne Garonne (à l’aval du Tarn), présente une pente inférieure à 0,5 %. Son lit mineur, artificialisé depuis 150 ans, est calibré et régularisé à 150 m de large, méandres et berges étant consolidés. Mais son lit majeur s’élargit pour former une vaste plaine inondable, la pente du fleuve étant inférieure à 0,25 %.

- Enfin à l’aval de Castets commence la Garonne maritime (80 km jusqu’au Bec d’Ambès) subissant l’influence prépondérante des marées.

E - Bassin du Lot

Le Bassin versant du Lot peut être divisé en trois parties :

- une partie amont, comprenant le bassin de la Truyère et celui du Lot jusqu’à l’amont de Capdenac. Cette partie est essentiellement constituée par des terrains imperméables : roches cristallophylliennes et éruptives, sauf sur la rive gauche du Lot, composée des calcaires perméables du secondaire (Causses de Sauveterre, du Cantal et de Séverac), avec, à l’aval d’Entraygues, des grès et des calcaires triasiques (Bassin du Dourdou). et constitue une véritable zone réservoir d’eau, conditionnant le régime hydrologique du bassin à l’aval d’Entraygues.

- une partie moyenne entre Capdenac et la ville de Fumel, constituée par des calcaires poreux du Jurassique : région des Grands Causses.

- une partie aval entre Fumel et la Garonne constituée d’éléments sédimentaires tertiaires divers (marnes, sables, calcaires).

F - Bassin du Tarn, Aveyron

L’organisation générale hydrographique du bassin Tarn-Aveyron permet de bien individualiser les sous-bassin de l’Agout, de l’Aveyron et du Tarn proprement dit.

- Le bassin de l’Agout (3 290 km2) est caractérisé par une forte pollution industrielle (textiles, cuir, délainage). Le bassin versant de l’Aveyron (5 420 km2) a des débits d’étiage naturellement très sévères. Le bassin du Tarn amont (4 200 km2) est caractérisé par la montagne cévenole et les Grands Causses. Le caractère dominant est fourni par l’hydrologie karstique. A l’aval on note la présence de grands barrages en rivière, une activité agricole intense et une extension des zones inondables.

Dans le document RAA SPECIAL N°3 - JANVIER 2022 (Page 20-23)