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1. Généralités

3.2. Matériel et méthodes

La collecte des données dans le cadre de cette étude a été réalisée dans les communes de Parakou et de Tchaourou.

La commune de Parakou est située au Nord du Bénin entre 9° 21’ de latitude Nord et 2°36’ de longitude Est à une altitude moyenne de 350 km. Elle couvre une superficie de 441 km2 avec une population estimée à 255478 habitants (RGPH4, 2015). Le climat est de type soudanien caractérisé par deux saisons dans l’année : une saison sèche qui dure cinq mois de mi-octobre à mi-avril et une saison humide de mi-avril à mi-octobre. La saison sèche est marquée entre novembre et décembre par la présence de l’harmattan. Les précipitations sont de l’ordre de 1200 mm par an et se concentrent plus entre juillet et novembre. La végétation est dominée par la savane arborée. Elle se caractérise par la présence du néré (Parkiabiglobosa), du faux acajou (Blighiasapinda), de bois d’ébène (Diospyrosmespilifounis), de karité (Butyrosperumparadoxum), etc. Les bas-fonds sont colonisés par des prairies marécageuses de savanes et des buissons de bambous (Bambusaarundinacca). Les jachères sont envahies par des graminées et des arbustes assez diversifiés.

La commune de Tchaourou est située entre 8°45’ et 9°20’ de latitude Nord et 2°10’ et 3°40 de longitude Est. Elle couvre une superficie de 7.256 km2 et sa population est de 223138 habitants en 2013 (RGPH4, 2015). Elle bénéficie d’un climat sud-soudanien. Il s’agit d’un climat uni modal caractérisé par une saison sèche et une saison humide. La pluviométrie varie entre 1100 et 1200 mm/an et compte entre six et sept mois humides au cours de l’année. Le relief de la commune de Tchaourou est constitué de plaines et de plateaux surmontés par endroit de monticules/collines culminant parfois à plus de 300 m d’altitude (cas de massifs de Wari-Maro). La structure du sol est de type ferrugineux tropicaux faiblement concrétionnés. Le réseau hydrographique est essentiellement dominé par les affluents des fleuves Ouémé et Okpara. Ces affluents arrosent la plupart des arrondissements et favorisent le développement des activités de pêche. La végétation est constituée de savane avec des galeries forestières.

3.2.3. Matériel

Le matériel animal utilisé est constitué de zébus élevés dans les élevages des communes de Parakou et de Tchaourou. Les données sur les caractères phénotypiques ont été prises sur 112 animaux dont 42 pour les mesures morphologiques (39 Yakanan et 3 Goudali). Les données zootechniques ont été prises sur 180 vaches Yakanan.

Le matériel technique est constitué de 3 fiches, d’un mètre ruban, d’une éprouvette et d’une canne toise. Trois fiches ont été utilisées dont une pour la collecte des données sur la quantité de lait produite (annexe 2) et deux pour les caractères phénotypiques (annexe 1 et 2). L’éprouvette graduée (2 l et 20 ml de précision) a été utilisée pour mesurer la quantité de lait produit. Le mètre ruban et la canne toise ont été utilisés pour les mesures morphologiques.

3.2.4. Mode d’élevage

Le système d’élevage est de type traditionnel. Certains éleveurs disposent de parcs de nuit construits en bois. Pour limiter les dégâts aux cultures, les animaux sont souvent attachés aux piquets dans les parcs de nuit. De plus, certains troupeaux sont en perpétuel déplacement à cause des cultures. L’alimentation est assurée par le pâturage naturel, les résidus de récoltes et le sel de cuisine. Les animaux partent au pâturage entre 9 h et 9 h 30 mn et reviennent dans les parcs entre 17h30 mn et 18h30 mn. Les espèces de fourrages consommés sont très diversifiées mais les plus appétées sont : Panicum maximum, Andropogon gayanus, Brachariasp. Hyparrheniasp.,Pennisetumsp., Cajanuscajan (Youssao et al., 2013).

L’abreuvement des animaux est assuré par les plans d’eaux libres permanents ou temporaires (rivières, marigot et mares, etc.). Le suivi sanitaire est assuré par les agents d’élevage installés dans la ville de Parakou et les villages environnants et à la demande de l’éleveur. Certains éleveurs traitent leurs animaux eux même en cas de maladies par les produits vétérinaires ou par les savoirs endogènes. Les animaux sont vaccinés annuellement deux fois contre la pasteurellose et une fois contre la Péri Pneumonie Contagieuse bovine (PPCB) par les agents du Centre Agricole pour le Développement Rural (CARDER). Les animaux sont aussi déparasités lors de ces vaccinations. La reproduction dans les élevages traditionnels est également basée sur la monte libre et les naissances sont enregistrées tout au long de l’année.

3.2.5. Collecte des données

La méthodologie adoptée à consister d’abord en une enquête afin de repérer les différentes races de Zébus et de recenser les différents éléments permettant de les différencier. Ensuite, les mesures corporelles ont été prises sur ces animaux.

Les différentes mesures prises étaient: l’arrondi de culotte ; la largeur de culotte ; l’épaisseur du dessus ; le dessus de l’épaule ; la grosseur du canon ; la longueur du dessus ; le dessus de l’épaule ; la longueur du bassin ; la largeur du

dos ; la largeur à la hanche ; la hauteur au garrot ; le périmètre thoracique ; la longueur scapulo-ischiale ; la largeur au trochanter ; longueur des oreilles et longueur des cornes. Ces différentes mesures ont été prises suivant les techniques suivantes :

 l’arrondi de culotte : prise entre la pointe des fesses et la pointe du jarret ;

 la largeur de culotte : distance entre les 2 sillons de chacune des cuisses, à mi-hauteur de la culotte ;

 le dessus de l’épaule : distance entre les deux omoplates

 la grosseur du canon : le diamètre à mi- longueur des canons antérieurs ;

 la longueur du dessus : distance séparant les pattes avant et arrière ;

 le dessus de l’épaule : distance entre les deux omoplates ;

 la longueur du bassin : distance entre les deux verticales qui passent respectivement par la pointe de la hanche et par la pointe des fesses ;

 la largeur du dos : distance entre les deux lignes latérales à mie-longueur de la colonne vertébrale ;

 la largeur aux hanches : distance entre les deux pointes de la hanche ;

 la hauteur au garrot : elle a été mesurée par une canne toise, tenue

verticalement à côté d’un membre antérieur de l’animal et sur son garrot juste en arrière de la bosse ;

 le périmètre thoracique : il a été pris en arrière des épaules et juste derrière la pointe du coude sur l’animal en expiration ;

 la longueur scapulo-ischiale : distance entre la pointe du coude et la pointe de l’ischium ;

 la largeur au trochanter : distance qui sépare les deux pointes du trochanter.

 la longueur de l’oreille : longueur (en centimètres) de l’oreille externe depuis sa base sur la nuque jusqu’à la pointe.

 la longueur de la corne: longueur de la corne (en centimètres) sur son côté extérieur, depuis sa racine sur la nuque jusqu’à la pointe.

Pour les performances zootechniques, la quantité de lait par race a été mesurée au moyen d’une éprouvette graduée. Pour une évaluation beaucoup plus objective nous avons collecté le lait sur les 3 meilleures productrices du troupeau et les 3 dernières productrices selon l’éleveur puis nous choisissons aussi au hasard trois femelles dans le troupeau et par race. La moyenne de la production de ces 9 vaches constitue la production de la race choisie au sein du troupeau. La collecte a eu lieu très tôt le matin. Les données zootechniques n’ont pas été prises sur les performances de croissances compte tenu de notre durée d’étude qui a été plus courte et du mode d’élevage. En effet, les animaux étant dans un système traditionnel, il nous serait difficile de prendre le poids des sujets parce que les éleveurs n’enregistrent pas les mises bas. De plus, ils ne disposent non plus de bascule pèse bétail pour la prise de poids.

3.2.6. Analyse statistique

Les données ont été analysées avec le logiciel SAS (1996). La procédure Proc means a été utilisée pour la statistique descriptive. Pour les variables qualitatives, les fréquences ont été calculées par la procédure Proc freq du SAS (1996). Pour chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95% a été calculé suivant la formule :

(1 )

1,96 P P

IC N

Où P est la fréquence relative et N la taille de l’échantillon.

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