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1. Généralités

2.2. Difficultés rencontrées

Au cours de notre stage, des difficultés ont été rencontrées aussi bien à l’abattoir que sur le terrain.

Les difficultés rencontrées à l’abattoir de dépôt étaient :

 le refus de certains bouchers à laisser les stagiaires inspecter leurs carcasses ;

 l'absence de prise en charge lors des cas de blessures pendant les inspections ; Les difficultés rencontrées dans les élevages sont :

 la réticence de certains éleveurs à faire vacciner leurs animaux ;

 la diversité et la non maîtrise des races zébus dans les élevages;

 l’utilisation des zébus dans les croisements de manière incontrôlée par les éleveurs ;

 le refus de certains éleveurs à laisser manipuler leurs animaux dans les campements peulh ;

 le manque de pistes pour se rendre dans les campements peulh ; 2.3. Problèmes identifiés

Parmi ces problèmes, la caractérisation des races zébus élevés par les éleveurs a retenu particulièrement notre attention. Face aux difficultés décrites, la caractérisation des zébus est d’importance capitale parce que la maîtrise de ces races permettra de les utiliser de manières convenables pour l’amélioration des performances des taurins reconnus pour leurs rusticités face aux maladies. Un

programme d’amélioration mal conçu fondé sur une caractérisation insuffisante des races conduit le plus souvent à un échec et selon le plan mondial de gestion des ressources zoogénétiques reconnait qu’une bonne compréhension des caractéristiques des races est nécessaire pour guider la prise de décision en matière de programmes de développement et de sélection des animaux d’élevage (FAO, 2013).

Troisième partie : Caractérisation

morphologique et zootechnique des zébus

dans la zone septentrionale du Bénin

3.1. Généralités sur les Zébus

3.1.1. Zébus rencontrés en Afrique de l’Ouest

Le bétail d’Afrique de l’ouest se caractérise par une grande diversité, puisqu’il comprend des taurins (Bos taurus), des zébus (Bos indicus), ainsi que de nombreux types intermédiaires résultant de brassages plus ou moins anciens et importants, liés aux migrations humaines et au pastoralisme. Les zébus occupent les régions les plus sèches, comme le Sahel, alors que les taurins se trouvent dans les zones plus humides, infestées par les glossines, ou « mouches tsé-tsé», vectrices principales des trypanosomes. La zone d'extension des zébus coïncide avec la bande sahélienne comprise entre les isohyètes 200 et 600 mm (Missohou et Adakal, 2004). Les zébus ont une bosse au niveau du garrot notamment en position thoracique. Ils sont constitués des zébus sahéliens à cornes courtes ou moyennes (le zébu Maure ; Touareg; Azawak ; Goudali) ; les zébus peulhs à cornes plus ou moins longues ou géantes (le Gobra, le Peulh Soudanais, les zébus d’Afrique de l’Est à cornes courtes, les zébus du nord du Soudan, le zébu malgache) (Kouamo et al., 2009).

3.1.2. Performances de production laitière des Zébus

Comme toutes les races tropicales locales, elles ont une productivité faible, mais elles sont adaptées à leur milieu et leur effectif élevé permet d’obtenir une certaine quantité de lait au niveau d’un pays. Leur potentialité ne s’exprime bien que dans des conditions améliorées d’élevage : alimentation équilibrée, protection sanitaire, pratiques de conduite adaptées (Cirad, 2002). Les zébus, les taurins et leurs croisés produisent entre 2 et 5 litres de lait par jour (Cirad, 2002).

Leur lait est souvent riche en matières grasses. Certaines races sont réputées plus laitières que d’autres. Ainsi, l’aptitude laitière de la race Azawak est réputée la plus développée des zébus de l’Afrique occidentale. La production laitière de cette race est de 800 à 1000 kg (775 à 969 l) par lactation soit 6 à 8 litres par

jour pendant une durée de 7 à 8 mois (Cirad, 2002). A la station de Toukounous, au Niger, en conditions proches du mode traditionnel sa production laitière théorique en 270 jours a été 445,5 ± 9,7 l en 1ère lactation, 477,5 ± 10,9 l en 2ème lactation, 564,8 ± 14,3 l en 3ème lactation, 624,2 ± 17,7 l en 4ème lactation et 539,9 ± 20,9 l en 5ème lactation (Achard et Chanono, 1997). La production de White fulani en station varie de 536,5 kg à 992,6 kg en moyenne en 175 à 200 jours (Tawah et Rege, 1996). Quant à la race M’bororo, le lait d’une quantité très petite (300 à 400 l en 180 à 200 jours) est peu exploité (Cirad, 2002). Ce même auteur rapporte que la race Gudali produit en moyenne 600 à 1200 kg de lait par lactation pour une durée de lactation 7 à 10 mois. En élevage extensif au Cameroun, Meyer (2002) enregistrent une production de 619 kg (n=122) et de 1249 kg (n=23). Mais les travaux de Marichatou et al. (2005) revelent une production moindre de 281 à 902 litres sur une durée de 5 à 9 mois.

3.1.3. Systèmes de production

Un système de production animale est constitué d’un ensemble d’exploitations qui présentent des similarités au niveau de leurs ressources de base, leurs structures, leurs fonctions de production et leurs contraintes et qui, en plus, comptent l’élevage parmi leurs principales activités économiques. Ainsi, les mêmes stratégies de développement et les mêmes types d’intervention peuvent leur être appliqués (Dicko et al., 2006). Les systèmes de production animale sont très variés au Bénin. Cette diversité tient principalement à la variété des zones agro-écologiques, des comportements ethniques et sociaux (CCN, 2001).

Ainsi, nous avons le type extensif traditionnel caractérisé par le système transhumant et le système sédentaire en milieu paysan (Dehoux et Hounsou-Ve, 1993)

L’élevage extensif transhumant

La transhumance est un système de production caractérisé par des mouvements saisonniers de caractère cyclique, d’amplitude variable. Ces mouvements s’effectuent entre des zones écologiques complémentaires, sous la garde de quelques personnes, la plus grande partie du groupe restant sédentaire. Il est fondé sur une stratégie de gestion opportuniste des ressources pastorales, écologiquement viable (Moncet, 2007). Au Bénin, cet élevage concerne essentiellement les bovins avec accessoirement des ovins et des caprins. Dans ce système d’élevage localisé dans le Nord et le Centre Nord du Bénin, la taille moyenne du troupeau bovin est d’environ 50 à 80 têtes. La plupart des troupeaux bovins de race Borgou (issus de croisements plus ou moins stabilisés entre zébus et taurins locaux) et du bétail issu de leur croisement avec des Zébus et des Taurins locaux Somba sont la propriété des ethnies Peulh et Gando dont la principale source de revenus est l’élevage (CCN, 2001 ; Alkoiret et al., 2009 ; Balogoun, 2010). Cet élevage évolue actuellement vers un système mixte agriculture-élevage sous l’effet de l’introduction de la culture de coton et de certaines cultures vivrières. Ainsi dans ces régions les bovins servent à la culture attelée.

Deux formes de transhumance sont observées : la transhumance nationale et la transhumance transfrontalière ou internationale. La Transhumance nationale se pratique sous deux variantes : la petite et la grande transhumance.

La petite concerne des troupeaux d'une taille variant de 40 à 100 têtes. Les éleveurs pratiquant ce système vivent en général dans des zones où durant certaines périodes de l'année, l'eau et le fourrage se font rares. L'éleveur dispose d'un point d'ancrage fixe mais une fois la saison sèche venue, il procède à une partition du troupeau. Une partie restant au campement principal, l'autre se déplaçant vers des zones plus riches. Les déplacements effectués peuvent

atteindre 10 à 30 km, parfois plus de 50 km. Une fois la période de soudure passée, le troupeau est réuni au campement d'origine (Hestin, 2012).

La grande transhumance s’effectue sur de grandes distances, généralement de janvier à avril. Elle est essentiellement pratiquée par les éleveurs de zébus et très rarement par ceux possédant des métis zébu x Borgou. Ce déplacement, motivé par la recherche de meilleurs pâturages et d’abeuvrement durant la saison sèche, se fait sur des distances allant de 200 à 300 km. Pour ce type de déplacement pouvant durer 5 à 6 mois (selon la durée de la période de soudure), les troupeaux, sont de grande taille : 100 à 300 têtes. Au cours de l’année 2011, les services de l’élevage ont noté le mouvement de 162 174 bovins locaux notamment dans les zones d’accueil comme le Zou et le Borgou où les zones de pâture restent abondantes tout au long de l'année (DE, 2011).

La transhumance transfrontalière se pratique grâce à la déclaration du Comité Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) permettant la libre circulation des troupeaux et de leurs éleveurs au sein des pays membres (Hestin, 2012).

L’avantage de la transhumance sur le plan environnemental est le déstockage saisonnier des pâturages. Sur le plan zoo-technique, elle permet d’augmenter la productivité des troupeaux (augmentation de la production de lait et du taux de fécondité) et de maintenir le capital-bétail (Moncet, 2007). Au plan économique, la transhumance entraîne de faibles coûts de production et au plan social, elle favorise l’établissement de relations sociales entre communautés (Moncet, 2007). Les contraintes majeures à ce système de production sont le manque d’eau pour l’abreuvement du bétail et la mauvaise qualité de l’alimentation animale pendant la saison sèche. Les éleveurs ont régulièrement recours aux vétérinaires pour la vaccination et le traitement de leurs animaux (CCN, 2001).

L’élevage extensif sédentaire

Il est pratiqué par des agriculteurs et des non-ruraux qui confient leurs animaux à des tiers (notamment des Peulh lorsqu'il s'agit des bovins) et par des éleveurs en cours de sédentarisation. Il est pratiqué essentiellement dans le Centre, le Sud Bénin et l’Ouest Atacora. Ce système concerne plus ou moins 20 % de l’effectif bovin national. Dans l’espèce bovine, les taurins (Lagunaire, Somba et Borgou) sont représentés à l’état pur ou en croisement avec des Zébus. Aujourd’hui, la tendance est au croisement avec la race Borgou ou le Zébu pour améliorer la productivité pondérale, la production de viande et la production du lait. C’est très souvent un élevage mixte groupant des effectifs de petite taille de bovins (3 à 10 bovins). L’élevage des animaux très souvent en confiage au sein de ce système est en général faible consommateur d’intrants et faible en production.

L’élevage sous cocoteraies ou sous palmeraies est une variante du système dans lequel le propriétaire de la cocoteraie ou de la palmeraie négocie un contrat de fumure avec les bouviers ou les propriétaires des animaux. La culture attelée est également pratiquée dans ce système et est d’introduction récente (CCN, 2001).

3.1.4. Méthodes de la caractérisation génétiques des animaux

En génétique, deux principales méthodes sont utilisées pour la caractérisation des races animales. Il s’agit de la caractérisation phénotypique et de la caractérisation génétique moléculaire. La caractérisation phénotypique et génétique moléculaire des ressources zoogénétiques est essentiellement utilisée pour mesurer et décrire la diversité génétique de ces ressources afin de les comprendre et les utiliser de façon durable (FAO, 2013).

Caractérisation phénotypique

Le terme «caractérisation phénotypique des ressources zoogénétiques» désigne généralement l’identification de races distinctes et la description de leurs caractéristiques externes et productives dans un milieu de production donné

(FAO, 2013). La caractérisation phénotypique a pour but d’évaluer les différences entre races et de déceler, si possible, la part d’origine génétique de ces différences (FAO, 2012). Les caractères considérés sont d’abord les caractères visibles et généralement qualitatifs, comme la couleur de la robe, et de nombreux caractères morphologiques. Il s’agit souvent de caractères dont le déterminisme génétique est assez simple et qui sont peu influencés par le milieu (Ollivier et Foulley, 2012).

En termes statistiques, la caractérisation phénotypique peut adopter l’une des deux approches suivantes, selon le type d’informations de base disponibles:

L’approche exploratoire : mise en œuvre dans les cas où aucune donnée de base fiable sur l’existence des races dans la zone d’étude n’est disponible; dans de telles circonstances, la caractérisation phénotypique vise à enquêter sur l’existence de races distinctes dans la zone d’étude.

L’approche confirmatoire : mise en œuvre dans les situations où certaines informations de base sur l’identité et la distribution de la race sont disponibles; dans de telles circonstances, l’objectif de la caractérisation phénotypique est de valider l’identité de la race et de fournir des descriptions systématiques de cette race (FAO, 2013).

Si les données secondaires disponibles sont insuffisantes pour établir des plans pour la caractérisation phénotypique, des données préliminaires devront être collectées sur le terrain sur l’identité, la répartition géographique et l’importance relative des populations constitutives des ressources zoogénétiques (races reconnues au niveau local et national, populations non-décrites, etc.) dans la zone d’étude, afin de déterminer si une approche exploratoire ou confirmatoire est nécessaire (FAO, 2013).

Caractérisation génétique moléculaire

La caractérisation génétique moléculaire étudie le polyphormisme des molécules protéiques sélectionnées et des marqueurs d’ADN pour mesurer la variation génétique au niveau de la population. Le niveau de polyphormisme observé dans les protéines étant faible et, par conséquent, l’applicabilité aux études sur la diversité étant limitée, les polyphormismes au niveau de l’ADN sont les marqueurs de choix pour la caractérisation génétique moléculaire (FAO, 2007).

Face à la difficulté d’estimer la part génétique des différences phénotypiques entre races, les marqueurs génétiques offrent l’avantage d’une estimation objective de la diversité des génomes, totalement indépendante des conditions de milieu. Le développement de la cartographie génétique et des marqueurs moléculaires tels que microsatellites et AFLP a permis de localiser avec précision des marqueurs sur les chromosomes, et en nombre suffisant pour réaliser une couverture adéquate des génomes et assurer ainsi la représentativité des marqueurs choisis (Ollivier et Foulley, 2013). La pertinence des marqueurs moléculaires dans l’évaluation de la diversité a été mise en cause du fait de la neutralité supposée de certains types d’entre eux (microsatellites par exemple), leur diversité pouvant ne pas refléter celle des gènes d’intérêt zootechnique (Ollivier et Foulley, 2013). Mais nous savons par ailleurs que des gènes neutres peuvent être affectés par la sélection qui s’exerce sur des gènes voisins, ce qu’on appelle l’effet d’entraînement (Maynard-Smith et Haig, 1974).

Le processus de caractérisation génétique moléculaire comprend l’échantillonnage sur le terrain du matériel biologique (souvent échantillons de sang ou de racines de poils), l’extraction au laboratoire de l’ADN des échantillons, le dosage en laboratoire (par exemple le génotypage ou le séquençage), l’analyse des données, la préparation des rapports et la maintenance d’une base de données d’informations génétiques moléculaires. La caractérisation génétique moléculaire s’entreprend principalement pour explorer

la diversité génétique au sein et entre les populations animales, et déterminer les relations génétiques parmi ces populations. Chez les populations pour lesquelles les informations sur la généalogie et la structure de la population sont limitées ou absentes, les marqueurs moléculaires peuvent également s’utiliser pour estimer la taille effective de la population (Ne). En l’absence de données complètes sur la caractérisation raciale et de documentation sur l’origine des animaux reproducteurs, les informations des marqueurs moléculaires peuvent fournir les estimations les plus facilement accessibles sur la diversité génétique au sein ou entre un ensemble donné de populations (Ollivier et Foulley, 2013).

3.2. Matériel et méthodes 3.2.1. Milieu d’étude

La collecte des données dans le cadre de cette étude a été réalisée dans les communes de Parakou et de Tchaourou.

La commune de Parakou est située au Nord du Bénin entre 9° 21’ de latitude Nord et 2°36’ de longitude Est à une altitude moyenne de 350 km. Elle couvre une superficie de 441 km2 avec une population estimée à 255478 habitants (RGPH4, 2015). Le climat est de type soudanien caractérisé par deux saisons dans l’année : une saison sèche qui dure cinq mois de mi-octobre à mi-avril et une saison humide de mi-avril à mi-octobre. La saison sèche est marquée entre novembre et décembre par la présence de l’harmattan. Les précipitations sont de l’ordre de 1200 mm par an et se concentrent plus entre juillet et novembre. La végétation est dominée par la savane arborée. Elle se caractérise par la présence du néré (Parkiabiglobosa), du faux acajou (Blighiasapinda), de bois d’ébène (Diospyrosmespilifounis), de karité (Butyrosperumparadoxum), etc. Les bas-fonds sont colonisés par des prairies marécageuses de savanes et des buissons de bambous (Bambusaarundinacca). Les jachères sont envahies par des graminées et des arbustes assez diversifiés.

La commune de Tchaourou est située entre 8°45’ et 9°20’ de latitude Nord et 2°10’ et 3°40 de longitude Est. Elle couvre une superficie de 7.256 km2 et sa population est de 223138 habitants en 2013 (RGPH4, 2015). Elle bénéficie d’un climat sud-soudanien. Il s’agit d’un climat uni modal caractérisé par une saison sèche et une saison humide. La pluviométrie varie entre 1100 et 1200 mm/an et compte entre six et sept mois humides au cours de l’année. Le relief de la commune de Tchaourou est constitué de plaines et de plateaux surmontés par endroit de monticules/collines culminant parfois à plus de 300 m d’altitude (cas de massifs de Wari-Maro). La structure du sol est de type ferrugineux tropicaux faiblement concrétionnés. Le réseau hydrographique est essentiellement dominé par les affluents des fleuves Ouémé et Okpara. Ces affluents arrosent la plupart des arrondissements et favorisent le développement des activités de pêche. La végétation est constituée de savane avec des galeries forestières.

3.2.3. Matériel

Le matériel animal utilisé est constitué de zébus élevés dans les élevages des communes de Parakou et de Tchaourou. Les données sur les caractères phénotypiques ont été prises sur 112 animaux dont 42 pour les mesures morphologiques (39 Yakanan et 3 Goudali). Les données zootechniques ont été prises sur 180 vaches Yakanan.

Le matériel technique est constitué de 3 fiches, d’un mètre ruban, d’une éprouvette et d’une canne toise. Trois fiches ont été utilisées dont une pour la collecte des données sur la quantité de lait produite (annexe 2) et deux pour les caractères phénotypiques (annexe 1 et 2). L’éprouvette graduée (2 l et 20 ml de précision) a été utilisée pour mesurer la quantité de lait produit. Le mètre ruban et la canne toise ont été utilisés pour les mesures morphologiques.

3.2.4. Mode d’élevage

Le système d’élevage est de type traditionnel. Certains éleveurs disposent de parcs de nuit construits en bois. Pour limiter les dégâts aux cultures, les animaux sont souvent attachés aux piquets dans les parcs de nuit. De plus, certains troupeaux sont en perpétuel déplacement à cause des cultures. L’alimentation est assurée par le pâturage naturel, les résidus de récoltes et le sel de cuisine. Les animaux partent au pâturage entre 9 h et 9 h 30 mn et reviennent dans les parcs entre 17h30 mn et 18h30 mn. Les espèces de fourrages consommés sont très diversifiées mais les plus appétées sont : Panicum maximum, Andropogon gayanus, Brachariasp. Hyparrheniasp.,Pennisetumsp., Cajanuscajan (Youssao et al., 2013).

L’abreuvement des animaux est assuré par les plans d’eaux libres permanents ou temporaires (rivières, marigot et mares, etc.). Le suivi sanitaire est assuré par les agents d’élevage installés dans la ville de Parakou et les villages environnants et à la demande de l’éleveur. Certains éleveurs traitent leurs animaux eux même en cas de maladies par les produits vétérinaires ou par les savoirs endogènes. Les animaux sont vaccinés annuellement deux fois contre la pasteurellose et une fois contre la Péri Pneumonie Contagieuse bovine (PPCB) par les agents du Centre Agricole pour le Développement Rural (CARDER). Les animaux sont aussi déparasités lors de ces vaccinations. La reproduction dans les élevages traditionnels est également basée sur la monte libre et les naissances sont enregistrées tout au long de l’année.

3.2.5. Collecte des données

La méthodologie adoptée à consister d’abord en une enquête afin de repérer les différentes races de Zébus et de recenser les différents éléments permettant de les différencier. Ensuite, les mesures corporelles ont été prises sur ces animaux.

Les différentes mesures prises étaient: l’arrondi de culotte ; la largeur de culotte ; l’épaisseur du dessus ; le dessus de l’épaule ; la grosseur du canon ; la longueur du dessus ; le dessus de l’épaule ; la longueur du bassin ; la largeur du

dos ; la largeur à la hanche ; la hauteur au garrot ; le périmètre thoracique ; la longueur scapulo-ischiale ; la largeur au trochanter ; longueur des oreilles et longueur des cornes. Ces différentes mesures ont été prises suivant les techniques suivantes :

 l’arrondi de culotte : prise entre la pointe des fesses et la pointe du jarret ;

 la largeur de culotte : distance entre les 2 sillons de chacune des cuisses, à mi-hauteur de la culotte ;

 le dessus de l’épaule : distance entre les deux omoplates

 la grosseur du canon : le diamètre à mi- longueur des canons antérieurs ;

 la longueur du dessus : distance séparant les pattes avant et arrière ;

 le dessus de l’épaule : distance entre les deux omoplates ;

 la longueur du bassin : distance entre les deux verticales qui passent

 la longueur du bassin : distance entre les deux verticales qui passent

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